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IJES EDITEURS.

xlv

Inellt

la rnachine la plus compliquée,

[toS

aucun embarras ni pour l'efprit ni pour

les yeux.

n.

faut quelquefois

~emonter

de la

connoiffal~ce

de l'ouvrage

a.

celle

de la machl11e, & d·'aun·es fOts defcendre de la connOtffance de la machme a

celle de l'ouvrage. 011 trouvera

a

l'article A R1' quelques réflexions fur les avan–

~ag;s

de ces méthodes, & fur les occafions oa il eíl:

a

propos de préférer l'une

a

1

autre .

JI

Y a des 110tions qui font con1munes

a

prefquc tons les hommes,

&

qu'ils

ont dans I'efprit avec plus de clarté qu'elles n'en peuvent l'ecevoir du difcours.

11

y a auill des objets ft familiers qu 'if feroít ridicule d'en faire des figures. Les

Arts en offrent d'autres ft compoiés, qu'on les repréfenteroit inurilement. Dans

les deux premiers cas, nous avons fuppofé que le leéteur n'étoit pas entierement

dénué de bon fens

&

d'expérience,

&

dans le dernier, nous renvoyons

a

l'objet

meme.

11

efr en tout un jtifre milieu,

&

nous avons taché de ne le point man–

quer icí. Un feul Art dont on voudroit tout repréfenrer

&

tout dire, fourni–

roit des volumes de difcours

&

de planches. On ne finiroir jamais fi I'on fe pro–

pofoit de rendre en figures tous les états par lefquels paíle un morceau de fer,

avant que d'erre transformé en aiguille. Que le difcours fuive le procédé de

l'anifre dans le dernier détaíl,

a

la bonne heure. Quant aux figmes, nous les

avons rdhaintes aux mouvemens importans de I'ouvrier & aux feuls momens

de 1'opération, qu'il efr tres-facile de peind,'e

&

tn~s-diffioile

d'expliquer. Nous

nous en fommes renus ame circonll:ances eífentieIles,

a

ceHes dont la repréfenta–

rion, quand elle ell: bien faire, enrraine néceffairement la connoiílance de ceIles

qu'on ne voít pas . Nous u'avons pas voulu reífembler a un homme qui feroir

plantel' des guides achaque pas dans une roure, de crainte que les voyageurs

ne s'en écartaiTent. II fuffit qu'il

y

en ait par-tout ou ils ieroient expofés

a

s'égarer.

Au reíl:e, c'eH la main-d'reuvre qui fait I'artifre, & ce n'eíl: point dans les

livres qu'on peut aw,endre a manreuvrer. L'artiíl:e rencontrera feulement dans

notre Ouvrage des vues qu'il n'eut peut-etre jamais eues.

&

des obfervations

qu'il n'eut faites qu'apres plufieurs années de travail. Nous offrirons au leéteur

fl:udieux ce qu'il eut appris d'un artifie en le voyant opérer , pour fatisfaire fa

curiofité; &

a

1'artille, ce qu'il feroít

a

fouhaiter qu'il apprit du Pbilofophe pour

s'avancer

a

la perfeétion.

.

Nous avons difuibué dans les Sciences & dans les Arts libéraux les figures &

les planches, felon le meme efprit & la meme reconomie que dans les Arts mé–

chaniques; cependant nous n'avons pu réduire le nombre des unes

&

des autres

a

moins de fix cens. Les deux volumes qu'elles formeront ne feront pas la par–

tie la moins intéreffante de 1'0uvrage. par 1'attention que nous aurons de pla–

cer au

vedo

d'une planche 1'explication de celle qui fera vis-a-vis. avee des ren–

vois aux endroits du Diétionnaire auxquels chaque figure fera relative. Un le-

8:eur ouvre un volume de planches, il apperc;:oit une machine qui pique fa cu–

rioÍlté: c'efr, ft 1'0n veut, un moulin a poudre,

a

papier,

a

foie. a fucre,

C§c.

i~

lira vis-a-vis, figure

5'0.

)1.

ou

60.

~c.

moulin

a

poudre, moulin

a

fuere, mou-

1m

a

papier, moulin

a

foie,

~c.

il trouvera enfuite une explicatíon fuccinéte de

ces mach.ines avec les renvois

aux articles

P O U D R E ,

P

APIER,

SUCRE,

SOIE,

C!)c.

La Gravure répondra

a

la perfeél:ion des deíleins. & 110us efpérons gue les

planches de notre Encyclopédie fmpafreront autant en beauté celles du Diétion–

naire Anglois , qu'elles les furpaffent en nombre. Chambers a trente planches;

l'ancien projet en promettoit cent víngt, & nous en donnerons fix cens au moins.

Il

n'eíl: pas étonnant que la carriere fe foit étendue fous nos pas; elle eíl: im–

menfe, & nous ne nous flatons pas

d~

1'avoir parcourue.

Malgré les fecours & les rravaux dont nous venons de rendre compte, nous

dédarons fans peine, au nom de nos collegues

&

ali natre, qu'on nous trouve–

ra toújours difpofés a convenir de notre infuffifance, &

a

profiter des lumieres

qui nous feront communiquées. Nous les recevrons avec reconnoiifance, & nous

nous y conformerons avec docilité, tant nous (ommes 'Perfuadés que la perfe–

étion derniere d'une Encyclopédie eíl: 1'ouvrage des fiecles.

11

a fallu des ftecles

pour commencer; il en faudra ·pour finir: mais nous ferons fatisfaits d'avoir con–

tribué

a

jerrer les fOlldemens, d'un Ouvrage mile,

Nous aurons toujours la fatisfaétion intérieure de n'avoi1' rien épargné pour

réuffir: une des p1'euves que nous en appo1'terons, c'efr qu'il

y

a des p,lrties dans

les Sciences & dans les Arts qu'on a refaites jufqu'a trois fois. Nous neopou–

vous uous difpenfer de dire

a

l'lionneur des Ljbraires affociés, qu'ils n'ont Jamais

refufé