+72
A PP
A P P R E N TI S S A G E , f. m. (
Comm.
)
fe dit
du rems que les apprentifs doivent
~rre
che? les mar–
chands ou malrres des arts
&
métiers. Les brevers d
'ap–
prmtiJJag.
doivent etre enregiflrés dans les regiflres des
corps
&
communnut6s,
&
leur tems ne commence a
eourir que du jour de leur enregiflremem. Aucun ne
peut etre
re~ti
marchand qu'il ne rappone fon brever
&
fes certificars
d'apprmtiffag•. Arl.
3.
du tito
l.
de
l'ordonn. d.
1673.
(G)
APPRENTISSE, f.f.
(Comm.r« . )
fil1eou
femme qui s'engage che? une maitrelfe pour un cer–
tain tems par un brever pardevant notaires , afin d'ap–
prendre fon art
&
fon commerce, de la meme manie–
re a-peu·pres que les
gar~ons
appremifs.
VOY'>:'
A p-
I' RENTIP.
(G)
,
A P
P
R
E T
del Itoffú de Joie.
Toutes les c!toffes
lég:crcs de foie font
appr~tées,
principalement les fatin s,
qUI prennem par cene
fa~on
qu'on leur donne, du lu–
fire
&
de la con
Ii
llanee.
Pour apprérer un fatin, on fait dilfoudre de la gom–
me arabique dans une certaine quantiré d'eau; apres
quoi on palre l'étoffe enroulc!e fur une enfuple, au-def–
íus d'un grand brnlier;
&
a
mefure ql1.'elle palfe, on
l'encoule fur une autre enfuple éloignée de la premie–
re de
12
piés ·environ. L'étotfe ea placée fur ces en–
Cuples, de maniere que
I'endroit
ell tourné du cÓré du
bralier ; e'ea entre ces deux entilples que le bralier ell
pofé;
&,
a mefme que I'ouvrier roule d'un eÓré la
pieee d'étoffe bien rendue, un autre ouvrier palTe
Cur
la
panie de
l'enverI
de t'étoffe, qui ell entre les deux
enfuples, l'eau gommée avee des ¿ponges humeaées
pour eene opération. La ehaleur du bralier doir érre
Ii
violente, que I'eau gommée ne puilfe rraofpircr au–
travers de I'étoffe, qui en feroir tachée; de
fa~on
qu'il
faur que cene eau feche
a
mefure que la piece en ell
humea':e. Voilil la
fa~on
d'apprérer les porirs fatins.
L es Hollandois
~pprerem
les petits velours de la mé–
me fa<;on, avec cene difierence, que
1
'etoffe efl ac–
c~ochée
par la liliefe: fur deux naverfes de bois, de
dl()ance en dillance d'un pouce , pour lui conferver fa
largeur au mo¡-en de vis
&
écroues qui I'empéchent de
fe rérrécir. On ne décroche I'éroffc apprerée que quand
la. gomme en feche, ce qui rend
I'apprée
plus long
a
falCe que pour une érofle mince. On Cuir une poreille
mérhode pOur les éroffes forres qui u'om pas
In
qu.li–té qu'ellcs exigeroiem, !=e qui ell une cfpeee de fraude.
On appelle
do,meurI d'eaft
ces apprereurs .
A
p
P
R
f
T,
f.
m.
en Draperie .
00 eomprend fous
ce mor tOutes les opérations qui fuivem la foule, relles
que le garniflage ou le tirage
3U
eltardon, la tonte,
la
prelle
&c.
Voye.
J'article
DRAPERIE .
A P
P
R
f.
T,
lerm.
d.
Chapelier;
ce Com les gom–
m es
&
les colles fondues dans de l'eau, dom les Cha–
peliers fe fervent pour gommer les ehapeaux
&
Jeur
donner du corps , afin que les bords fe f011riellnem d'eux–
m emes,
&
que leurs formes confervent toíljours leurs
figurcs .
L'apprét
ea une des dernieres
fa~ons
que les
ouvriers donlle)lr aux chapeaux,
&
une des plus diffi–
ciles; car pour que
I'apprét
foir bOIl, il lIe doir point
du tOut parohre en·dehors .
Voy.
e
H
A
P
EA
U
&
C
H A·
.PE LI E R.
A
P P
1<
€
T,
che>:. leI PelletierI.
Les peaux qu'on de–
fiine
a
faite des fourrures ,
&
qui Com garnies de leur
po!l, dOivem., aVant que d'etre employées par le Pel–
lerler, recevo" quelques
fa~ons
pour les adoucir. Cet–
te préparation conline
a
les paJIer en huile, ti ce lont
des peaux dont le poil tienne beaucoup; mais
ti
le poi!
s'eoleve aifément, on les prépare a I'alun eomme nous
l'allons eIpliquer.
'
L es principales peaux dont on fe fert pour les four–
rutes, font les maltres de toute efpece, les hermines ,
le callor , le loutre, le rigre le pctir-gris la fouine
l'ours, le loup de pluHeurs
f~rres
le putois le chien'
le chat, le rellard, le Hevre, le Inpin, I'agne'au,
&
au~
tres femblables.
Maniere de paffer. en huil. les peaux deftinleI
a
fai–
re Ja fo"rrureI.
SI-tÓt que les
p~aux
font arrivées chez
l'ouvrier, on les coud
enfc~ble,
de maniere que le poil
l1e pUllfe pas fe girer ; enfUlre on les enduir d'huile de
l1a,:erte, 9ui ell la feule qui .foit propre
a
cer ufage ;
apre.s quOl 00 les foule aux
pl.és,pOur y faire pénérrer
1
hulle
&
les rendre plus mantables. Si elles oe Com
pas fuffifo.mmem adoucies, on réirerc la meme opéra–
tion,
.&
on
Y.
remet de .nouvelle hui!e, jufqu'a ee qu'el–
les COlent arnvées au pOlnt de pouvolr. erre mauiées com–
me une étOffe. Cela fair, on les met fur le chevalet
pour y crre écharnées;
&
lorfqu'elles fom bien netro-
APP
yées du cÓré de la chair,
&
qu'il n'y rene
pl.usrien.,
00 les découd,
&
on les dégrailfe de la malllerc fUI–
vame. On érale les peaux fur la rerre, le e/Iré de la
cltair en-delfous,
&
on les poudre du eóré du pvil avee
du plarre bien fin
&
palré au ramis; enfuite on bat les
peaux avet des bagucrtes, pour en faire tomber le pl!–
rre .
11
faut recommencer ceue opération juCqu'a ce
qu'elles foient totalement dégraiflées,
&
en émt d'erre
employées .
Mais comme iI fe nouve Couvent des peaux dont le
poi! ne tieor pas beaucoup, ces pcaux perdroient leur
poiJ
ti
on les pafloir en huiJe; ainfi au lieu d'huile 011
les apprere de la maniere fuivante.
On prend de I'alun, du fel marin,
&
de la farine de
feigle; on délaye le tour enfemble daos de l'eau,
&
00
en forme une phe liquide comme de In bouillie; enfui–
te on en enduit les peaux du cÓré de la chair: cette
opération relferre la peau
&
empeche le poil de rom–
ber. Ceue fac;oo fe réirere jufqu'a ce que les peaul:
f"iem tour-a-fait devenues fouples
&
maniables; apres
quoi on les pone che? le Pclletier pour y trre em–
ployées en fourrures.
A
P P
R
l
T, (
Peintllre d')
e'ell ainli qu'on appelle
la peimure qui fe fait rur le verre avee des coulcurs
paniculieres. 00 fe fert du verre blanc. Les couleu"
appltqul:es fur ce verre, re fondent
&
s'iocorporenr.
Ceue pcinrure éroir fort d'ufage aurrefois,
principal~mem pour les grands vitraux d'églife, ou I'on employolt,
dir M. de la Hire
(Ml m. de "a<adlmie
,
tome
IX.)
pour des couleurs vives
&
fortes, des verres colorés
dans le fourneau, fur lefquels 00 meuoit des ombres
pour leur donner le relief; ce qui oe s'entend guere .
M
ais
'Voyez
,¡
J'
articl.
P
F.
1
NT
U
R E' le détail de la
maniere de peindre d'
apprit
,
ou fur le verre.
A
P P
RE TER,
V.
aa.
,hez la FondeurI de ca–
raé/ere} d' Imprimeri.,
c'el1 donner aux earaaeres la
derniere fa<;on, qui confine a polir avee un Couteau fait
expres les deux cÓtés des lemes qui forment le corps,
pour 6xer
&
arrerer ce corps fuivam les modeles qu'
on aura donné a fuivre, ou Cuivant
In
proporrion qui
lui efl: propre; ce qui fe fait a deux, trois, ou quarre
cents lemes
a
la fois, qui fom arrangées les uoes
a
cÓré des autres, fur un morceau de bois long qu'on
appeJle
compoft<1lr.
Eram ainli arrangées, on les rat:lre
avee le coureau, plus ou mo.ins, jufqu'a ce quelles fo–
itnr polies
&
arrivées au degré précis d'épaiíTeur qu'
elles doivent avoir.
Voye>:.
C o
M
P o ST E
U
R ,
F
o
N–
DERIE,
&
CARACTERES.
A
P P R
€.
TER
l'/tain.
Toutes les gounes ¿mur re–
verchées
( 'Voyez
R
E
v
E R
e
~
E
R ), o.n les apprete ainft
que tes endroirs des lers qu on
3
épllés.
I/oye"-
Ep I–
L
E R .
IIppriter,
e'en
éco~~ner, o~ r~per,
ou Iimer
la pieee, pour la
rendr~
unte
&
fa~t1e
a to.':lrner.
00
dir
Ie'flaner,
parce qu on fe fen d une écouane ou é–
eoine, ou d'une rape, outil de fer, dont les dents fout
plus grolfes que celles des limes. Pour
appriter
aiCé–
mem, it faut avoir devam
Coi
une felle de bois
ii
qua–
rre piés, de trois piés de long fur environ un pié de
large, de la haureur du genou , au milieu de laquelle
il
y
ait une planche en-travers d'environ
18
pouces de
long
&
de
10
ou
12
de 131 ge; 00 arrere cene felle ,
que I'on appelle
Itabli
ou
appritoir
,
avec une perche
ou morceau de bois pofé fur le milieu,
&
porralJr roi–
de contre le plancher, pour tenir I'appretoir en am!t.
En tenam la piece da genou gauche, ti c'ell de la po·
terie ,
&
appuyant eontre I'appreroir , on a les deux maios
libres,
&
avee l'écoüane on rape les goattes en faifaut
aller cer outil a deux maios. Si c'e(1 de 1:1 vailfclle,
011 tient plulieurs pieces enfemble I'une fur I'autre, fur
res genoux, en les appuyant
a
l'appretoir, foir pour
ra–
per les jers, foit pour raper les gouues. L 'écoüane ou
In
rape doit erre courbe 10rfqu'iI faut aller fur les en–
droirs plars comme les fonds; puis on rape les bavu–
res d'autou; du bord avec une rape plus petite que l'é–
coüane, ou un graroir fous bras;
&
¡¡
les gouucs font
un peu grolfes par dedaos, Oll les unit avec le gratoir
ou un cileau.
011 dir encore
apprlter
pour tourner, de ce qui fe
tourne avant de fouder, comme les bouches des potS–
a·vio, les bas des pots-il·l'eau,
&c.
On peut encore dire
apprit.r
pour tourner de ce qui
Ce
repare
il
la
~ain
avant de rourner la piece, com–
me les oreilles d'écuelle, les cocardes ou bccs d'aiguie–
re,
&c. Voyez
REI'ARER.
A
P P
R
E
TER,
en terme de Vergettier,
e'ell met–
tre enlemble les plumes
&
les foies de meme grolfeur,
de
meme
¡¡randcur,
&
de
meme
quaJité,
Ap-