APP
toup d'opérariohs, (ans fooger auí liglles ni
3' la
figü–
re'
rii~i6
cela (ném'e en un avantage; l'efprir en fou–
tai é, il
11'3
pas trop' de toutes fes forces pour r¿fou–
dre cerr3ins prffillcmes ,
&
l' Analyfe les ¿'purgne
U\l–
Unt
qu'i1 en poilibic. 11 fuffir de favoir que Its prin–
cipes ¡!'tr
caleul fom cerrains; la' muin' calcule' en tome
fureté,
&
arrive prefque machina/emen!
a
un réfoltal
qui donne le
tb¿0r~ Ule
ou' le probleme que l'Oll cher–
thoit' ,
&
auquel fans
cel~
I.'on ne feroir . point parve–
nu, Olr
1'011
ne féroir arrivé qu':tvec beancoup de pei–
ne , 11 ne
dendr~
gu'a
l' Analync de donller ¡¡ fa dé–
monnration
0\1
:r
fa folution la rigueur prétencfue qu'on
croi! lui manqncr;
il
Illi fl>mra pour cda de traduire
,_ dém'o'nllration dans le langage des anciens, comme
Ncwton a ¡:'ir les
fi~nnés.
QU'OlT fe contente donc do
dire que' I'ufage trop fr¿quem
&
trop facile de l'Ana–
lyfe peui rendre I'efprit pareffeux,
&
on aura raifon,
p'ourvG qU'e I'on convienne en méme tecm de la n6-
ceilité a'b[ohre' de l' Analyfe pour
UII
grand nombre de
recherches; mais je doute fOTr que cet ufage rende
le$ dém nnratíons mathématiques moins' rigoureufes ,
OD peur reg,uder la méthode des nndens comme une
rome difficile
f
torntel1fe
X
eJ1'lbarratrée, dans laquelle le
G éollTetre guide fes lotfeurs: l' A¡¡alylle plaeé :\ un
poine de
vOc
plus élevé, voit, pOllr ainfi dire, cette
route d'un coup-d'ceil; il ne tiellt qu'¡¡ lui d'en par–
comir tous les femiers , d'y eonduire les autres,
&
de
les y arreter 3uffi long-tems qu'¡¡ le .veut. .
Au rene ¡¡
1
a des cas oil I'ufage de l'A!nalyfe
I
loin d'abréger les démonllrátion'§ , les rendroit au con–
traire plus
emb3rralftÍ~s,
De ée notnbre font entr'au–
Ires plufieurs
probl~me~
ÓU
théoremes, oil il
~'agit
de
comparer des angle en tr'ellX. Ces angles ne follt ex–
primablcs Qllaly¡iqucnTell! que par Icms finus,
&
l'cx–
premon des finus des
911
les
ell
fouvent cotnpliquée?
ce qui rend les cOl1n rué iO\IS
&
les démol1ttrations dif–
ticiles en
f~
fervam de l'Analyfc. Au rené, c'ell aUli
grnnds Géometrcs
a
r.~\·o ir
quand ils dbivell! faire ufa–
ge de
I~
mc:'thode des anciens, ou lui préférer
j'
Ana–
l)'fe. II (eroit diffleile de donfler fur ceja des regles
uaé't~s
&
génc:'rales.
A
P P
L J
e
A
T J o N
dt
1"
Glo#/ltrien /'Alf.ebre.
Quoi–
qu'il [oit beauc.oop plus ord inaire
&
plus commode d'ap–
pliquer l'AIgebre
a
la Géométrie, que la GEométrie
a
l'A lgebre
j
cependan t cetle derniere application a lieu
en certains cal. Coin/né
0 0
repréfellle les lignes géo–
métriqoe par 'de,; Ictlres, oi1 peut que:quefois repl é–
fenter par dd lig nes
les
grnndcurs numériquos que des
lettres exprimem
i
&
il peut ml'me dans quclques oe–
callons en réfulter plus de fac ilité pour la de/monnra–
rion de ccrtains rhéorcmes, ou la ré'[olution de cero
tains probli:mes. Pour en donncr un exemple limpie,
je
[upptlf~
que je veuille prendre ' le quarré de
,, +
b
¡
je pui, par le calcul algébtique démontrer que ce quar–
ré cdmient le qiJRtr¿
de
a,
¡;Ius celui de
b ,
plu deux
fois le produit de
a
p3r
b.
Mais je puis allfli démon·
trer cetre propofltion en me [ervan! de la GéomtÍtrie,
Four cela je n'ai qu'a faire un quarre!, dont Je parta–
gerai la bafe
&
la hauteur chacune en deux parties,
dom
j'app~ l lcrai
I'une
",
&
l'au rre
ó;
enfuite tiram par
les points de divirion les lignes paralleles aUI cÓrés du
quarré;
Je
diviferai ce quarré en quatre furfaces, dom
on verra nu premier coup·d'reil que l'une
(era
le quar–
té de
a,
une autre celui de
b,
&
les deux autres fe–
rom chacunc un reaangle formé de
a
&
de
ó;
d'oil
lJ
s'enfuit quc le quarré du binome
a
+
b
conricnt le
quarró de chncune des deux punies, plus deux fois le
produit dé
h
premiere par la feconde . Cet exemple,
tres-(imple
&
a
la ROrtee de tout le mo nde, peut fer–
vir • faire voir cOll1mellt on applique la Géomérrie
:l
l'AIgebre
I
t'en-.-dire commem on peut fe fervir quel–
qtlefois de la Géométrie pour démomrer les théore–
mes d' A Igebre
I
Au refle, !'áppliéatioti de la Géomérrie
iI
l'Algebre
n'en pás
Ii
néceffafre dans I'exernple que nous venons
de rapporrer; que dRns pl ulieurs aurres, trop compli–
qués pour que nous en fallions ici une énulI1ératiou fon
étendue . N ous nous comrmerons de dire que la con–
lidéradon, par exemple, des courbes de genre parabo–
lique,
&
du cours de ces caurbes par rapport • leur
ltxe, en fouvellt utile pour dérnontrer ai(ément piu–
lieurs théoremes for les équations
&
[ur leurs raeines .
V.y.z,
entr'autres l'ufage que M . I'abbé de Gua a fait
de ces fortes de tourbes,
mém. a<ad.
1741. pour dé–
tnontrer la fameufe regle de Defcartes tur le nombre
des rneiucs del ('qnadons.
Voyc,,"
PAJI.
A II
o L I
Q
u E ;
GONSTRtJtT JO N,
&c.
APP
On peilt
m~me
quelquefois appliquer la Géométfie
a
l'Arithmétique, c'efl·'-dire fe fervir de la Géométrie
pour. démomrer plus aif¿mení. fans
Analyf~
&
d'une
maniere géuérale , certains
th~orerncs
d' Arithmérique;
par ex-erñple
f
que la fuik de.s nombres impairs t,
j ,
f, 7, 9,
&e.
aJoáté fucceffivement, doune la [uite
des
qU:lrr~s
1, f, 9,16,25',
&c.
Pour éel:l , faires nn rriallgle
reaan~le
ABE
(fig .
6j'.
Micha».)
dOIl! un c6ré foir honfomal
&
I'nutre
vertical (jc les défigne par
horifontal
&
'!>ertieal
poue
fixer I'imagination) : divifez le c61é vertical )
B
en
tao(
de partics égales
qu~
vous voudrn
&
par
le~
pOilltS . de divilion
! '
1;,
3, 4,
cte,
men~z
les paral–
leles
I
J,
2
g,
&
e.
i
BE,
vous aurez d'abord le
petit triaogle
/1
1
¡,
enfuite le trapeze
1
¡
g
2
qui
vaudra trois fois ce triangle
¡
puis un trol!ieme
tr~pezo
2
g
h
3,
qui vaudra cinq fois le triangle: de forte que
les efpaces terminés par ces paralle' es
1
J,
2
g
&c.
ferom .reprcfcllIés par les norhbres fuivans,
1,
3,'
S'
7
&c.
en
comrnell~ant
par le triangle
A
1
f,
&
dé(j~
gnnnl ce triangle par
1,
1'.
Or les fommes de ces efpáces feront les triangles
A
I
J,
¡J
2g,
/l3h, &c.
qui [om comme les qoarrés des
c6rés
/1
1,
/1
2,
/13,
c'en-a-dire comme "
4, 9,
&c,
donc la fomme des nombres illll'airs dorlOe la fommo
des nombres quarrés. On peU! fans dome d¿momrer
tene propolition algébriquctnem ; mais la démonllrat'on
précédeme peut fatisfaire ceux qni ignorem l'Algebre.
VOJet.
Ac CE'LE'R AT J ON ,
A
P P
L I CA T ION
d. la Glomltrie
&
d.
1'/
llg.br~
a
la MlchalJi'lI".
Elle en fondée fur les mémes prin–
cipes que
I'applittl/ion
de l'Algebrc
a
la Géométric, El–
le confine principalement
a
repréfelHer par des équations
les courbes que déclÍvent les corps daus leur mouve–
men!,
¡¡
dérerminer l'équation entre les efpaces que le.
corps décrivent (Iorfqu'ils fom animés par des forces
quelconques).
&
le tems qu'ils employenl
a
palcourir
ces efpaces,
ct
<.
On ne peut
a
la "érité comparer eD–
femble deux chofes d'une nature diilérellte, telles quo
I'<[pace
&
le tems;
mai~
on peut comparer le rapport
des partie du telOS avec celui des parties de I'efpace par–
couru . Le tems par [a natore coule ulliformémeut,
&
la méchani'luc fuppo(e cette unifnrmiré. lJu
I
elle, fans
counoitre le telOs en lui·m':me,
&
fans
en
avol! de
me–
fure préci[e, hous ne pouvons rcpréfelller plus cla're–
ment le rapport de
f~r
pardeS , que par eelui des par–
ties d'únc ligue droite IOdéfiuie. Or l'analogie qu'il
ya
entre le rappon des parties d'une telle ligue,
&
celui
des parrÍcs de I'c(pace parcouru par un
COI
ps 'luí
Ce
meut
d'une maniere quelconque, peut rouJ ours erre exprimé
par une équation. On peu t donc imaginer une cour–
be
done
les
abfóiles repré lenrent les punions du tems
écou lé depui; le commencement du mou vemcll!; les
ordonné s
corr~fpondantes
défignant les efpaces pareoo–
rus dural!!
CéS
portions de tems . L '¿quation de eette
courbe
e~primel a,
non le rapport des tems aux eCpa–
ce~,
mais, fi on peut parler 'lIinr"
le rapporr du rap–
porr que les panies de tems
001
a
leur unité , ¡¡ celui
que les parties de l'eCpace parcouru ont
ií
la leur; car
l'équarioD d'op.e courbe peUl etre confi dérée ou com–
me exprimant le rapport des ordonn¿es aux abCcilJes
j
ou comme J'¿quation emre le rapport que les ordon–
nées Out ¡¡ leur unité
I
&
celui que les abrciUes cor–
re[pondal1les om :\ la leur .
II en done évídenr que par
I'application
feule de la
Géomén ie
&
du bleul,
00
peut, tans le tecours d'au–
cun autre principe, trou ver les propriér¿s générales
du
Inouv~mellt,
varié fu ivant une loi quelconqlle. On peut
voir
¡,
l'orticl.
AccE' LE' RATtON, un exemple de
I'''pplica/ion
de la Géométrie
a
la M¿chunique; les tems
de la defet:nte d'un corps pefan! y
[Oll!
reprc:'fent¿s par
J'~bfcil1e
d'un triangle, les vÍtelfes par les ordonnées (
710-
yn
A IDSCISSE
&
ORDO NNE'E),
&
les efpace¡
parcourus par I'aire des parties du triangle.
I/oy.z
T R A–
]ECTOJRE, MO UVEMEN T, TEMS,
&c.
1\..
P P L
J
C A T
lO S
d.
la Mlcbanil[lu
"
la
Glomlt,.i~.
E lle confine principalemem dans I'ufage qu'on fail quel–
quefois du centre de gravité des figures , pour d<!ter–
miner les folides qu' elles forment .
17oy'z
e
ENTRI!:
DE GRAvJTE',
A
P P L
r e
A
T
r
o
N
de la Géon/ler;.
&
d.
l'
/lfirono,
mie
"
la Qlogrtlphie.
Elle confine en trois choíes .
1".
A déterrniner par les opérations géométriques
&
anro–
nomiques la figure du globe que nous habitons.
Voy"~
F J
G
U
H
E TI E LA TER RE, D E
G RE',
&c.
2'.
A
rrouver par l'obfervation des longitudes
&
des latitudes
la po(jtion des lieuI.
V.
L o
N G
J T UD E
&
LA T
1-
T
u-
/