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Aro

genre plus

~Icv&

,

&

auxquelles on a auffi donné le

nOID

d'hyperbole

&

de

;orabole .

Ainfi

a x

;::

y y

Mu–

gne la

parabol~

apol/ome!1/u; a"

;::

x

y

défigne l'hy–

perbole

apo/lo"..

n~. :

lDalS

a

a z

=

y3

défialle une ¡>'l–

rabole du

3<

de

9

re;

a

3 ;::

x

yy

défigne

un~

hyperbole

du meme degre.

Voyez

PARABOLE

&

HVPlll–

BOL

E.

On appelle la parabole

&

l'hyperbole ordinai–

res,

parabole

&

I;yperbole

d'

Apollonil/J

, paree que nous

avons de cet anclen géometre un trairé des fe&ions co–

niques.

~ort

éreudu. Ce marhémaricien qu'on appelle

IIp.o!lonllt/

~erg~"."

paree qu'il étoit de Perge en Pam–

phlltC , vlvon envlron 2rO ans avant Jefus-Chrill.

II

ra:narr:~

fur

~es f~éHons

coniques. tout ce qu'avoient

f.11!

avant lUl Arrflée, Eu<loxe de Cnide Menrechme

Euclide, Conon , Tra.fidée, N icorele:'ce fut lui qul

donna aUI [rois feéHons coniques le nom de

parab''¡e,

d'el/ipre

,

&

d'hyperbo/.,

qui non-feulement fes difliu–

guem-;- mais encore les caraaérirent.

Voya:. lellrs arti–

elu.

11

avoir fair huit livres qui parvinrent enriers jur–

qu'au tems de Pappus d'Alexandrie, qui vivoit fous

ThéodoCe; on ne put retrouver que les

qu~rre

pre–

miers livres, jurqu'en r6r8, que le fameux Borelli

rrouva ' dans la bibliotheque de Florence un m:mufcrir

arabe qui contenoir, outre ces quarre p.remiers, les trois

fuivans: aidé d'un profeífeur ¿'arabe, qui ne favoir poinr

de Géomérrie, il

traduifi~

ces livres,

~

les <lonna au

public .

VOl!Z !'I/oge d. M. {7i'lliani,

par

M.

de Fon–

tanelle,

Hifl .

ae{/(!.

1703.

11

fuut que le huirieme livre d'.".j>oilonius ait éré re–

trouvé depuis: car

je

trouve dans I'éloge de M . Hal–

ley, par M. de Mairan

(Hifl. a<pd.

1742), que M .

Halley donns en 171

i

unt traduaion larine des huir

livres

d'Apollonius •

(O)

• A P O

L

L

O

N

1

E S, (

MytholoJ:... )

f~tes

infliruc!ei

en l'honneur d'ApolloD:l Egialée, ou l'on dir qu'il fe

rerira a"ce Dianc

fa

freur ap'res la

dtif.~ire

de Pyrhon,

&

d'ou I'on

~oílre

qu'ils fureut chaífés par les habi–

taos. Mais JY"U de rerns

apr~s

la

retr~ire

des deux di–

vinités en Crete, ou elles fe réfugierent, la pelle s'en–

gendra d'.I1S Egialée,

&

Y

tit de grands ravages. L 'o–

racle cOnCulré fur les moyells d'écarrer ce tiéau ,

té–

pondit qu'il falloit dépurer en Crere fepr jeunes tilles

&

fepl jeunes

gar~ons,

atin d'engager Apollon

&

D iane

a

rt:venir dam la ville; ce qui fut exéeuré ; les deux di–

vinités revinrenr,

&

la pefl e ceífa. Ce fut en mémoire

de cet évenemem qu.e dans les fe res appellées

apollonies,

on fairoir forrir de la ville tous les ans le

m~me

Ilom–

bre de tilles

&

de

gar~ons,

comn;¡e s'ils aHoien¡ encore

cherehcr ApolloD

&

D iane.

APOLOGE'TIQUE, adj .

(7'hIol.)

écrit 011

difeours fair pour excuCer ou jullitier une perronne ou

une aaion.

V o.yez

A

p

o LO

G I 6 .

L'

apolog/tiq,te

de Terrullien ell

\ll1

ouvrage plein de

force

&

d'élévarion, digne en un mot du caraél:ere

véhérnent de fon auteur.

11 Y

adreUe

la

parole, felon

quel'lues-uns, :lUX magifl(ats de Rome, paree que l'em–

pe.reur Severe, dont la pérfecurion

commen~oir,

éroit

alors abCenr de cetle ville;

&

felon d'aurres ,

a

ceux qui

tenoient les premieres places daos l'¡:mpire, c'ell-il-dire

IIUX

gouveroeuri des provinces .

Tertullien s'y auacile

a

momrer l'ínjuíli'ce de la per–

fecution contre une religion qu'on vouloir condamner

1ans

kI

connoirre

&

fans l'enrendre;

a

réfurer

&

l'ido–

latrie

&

les rel?roches odieux que les idolarres faiCoient

au! Chrétiens, d'égotger des enfans dans leurs myfle–

res, d'y manger de la chair humaine, d'y commeme

des ¡aceites,

&e.

Pour répondre au crime qu'on ¡eue

imputoit de manquer d'amour

&

de tidé liré pour la

patrie, Ceus prérexte qu'ils fefuCoient de faite les fer–

rnens

accoíl~urnés

&

de jure, par les dieux tutélaires de

l'Empire, il prouve la foOmiffion des Chrétjens aux

empereurs.

II

en expofe auffi la doarine auraD! qu'i1

éroir néceífaire pour la difculper , mais fans el1 dévoi"

ier trop clairernent lei mylleres, pour ne pas violer la

religion du fecree, li expreíférnem recommandée dans

ces premiers tems _ Cet écrir, r()Jl.t folide qu'il étoit,

n'eut point d'effet,

&

la perfécution de

Severe

D'en fut

pas moins violente.

(G)

A PO

L

O G lE,

f.

f.. (

Lite/ral.) apalogia,

mor

originairemenr g rec,

.""0'/'1.. ,

dijeollrs

ou

¡,rit

pour la

défenCe ou la jufliticarion d'un. accuCé : !Cure

"p%gi.

fUPP9Ce une accuCation bien oa mal fondée,

&

le but

de

1

opologi.

ell de montrer que raccufarioD ell fauífe

ou mal-a-propos intentée.

L es pcrCécutions que l'Eglife cut

a

eífuyer depuis fa

naiífanc;e

&

pendant les trolS premiers. fieeles , oblige–

¡:cat fouven\ les Chrélieni de préfenter aux cmpereurs,

Tom.

l.

AP O

4-S

1

au

f<!~~t

&

aux .magil\rars payens, des

apologies

pour

la .reltglon chréllenne , pour répondre aux faulles impu–

ratlons par lefquelles on

s'effor~oit

de les 110ircir, com–

me ennemis des dieux, des puiífanccs,

&

perturbareurs

du repos public .

Le principales de ces

apologies

Cont celles de Quadrat

&

d'Arillide: les deux

apol0r/es

de S. Jullín manyr ,

c~lle

d'Arhena¡;:ore, l'

afolog<tir"e

de Tertullien,

&

le

dIalogue de Mmurius

F

elix , intirulé

Oll,,1Ii/U .

Quadrat, qui étoit

év~que

d'Arhenes compoCa Con

"pofagi.

pour les Chrériens vers l'an de ]efus-Chri(\:

124,

&

la préfema dans le

m~me

Icms

a

l'emEereur

Adrien, qui p3fcouroit alors les provinces de l'Empi–

re,

&

emr'autres la Grece. EuCel¡c

DeOS

en

a

couCer–

vé quelques fragmens; mais il nc nous refle rien de

ceHe qu'Ari(lide, arhénien

&

philofophe chréricn, écri–

vit 'peu apres celle de Quadrar.

Des

deu~

apologin

qu'écrivit S. Jut1in martyr , la

premiere ell de I'an de Jefus-Chrift IrO ,

&

porte ce

,irre: " A l'cmpereur Tirus- Elins-Adrien-Anronin ,

pieux, allgufle, Céfar;

&

a

fon tils vérillime philo–

" íbphe;

&

a

Lucius philofophe, ti Is de Céfar, relon

" la nature,

&

de I'empereur par adoption, amareur de

" la fcience;

&

au facré [énar,

&

a

tout le peuple

" romain. Pour les perronnes de toures conditions qui

font ha"ies

&

mal rraitées jnjuflement, Jullin, /lIs de

" PriCcus Bacchius, natif de Flavia, ou de N aplcs

" en Palelline, l'un de ces perfécutés, préfente cen¿

" requere ". Apres un préambule convenable, ce faint

doaeur montre l'injuflice qu'il y a de condamner lei

Chrériens fur le Ceul nom)

&

déeruit le reproche d'a–

théifmc qu'on leur faiCoit, par l'expofition de quelques

poilJrs de leur doétrine, de leur morale ,

&

de leur cul–

te exrérieur.

11

répond enfuire aux accurarions contre

leurs rnreurs,

&

les retorque avce force contre ceHes

des Payeus. Enfin il la te.rmine par la copie d'une ler–

ne d'Adrieo, ou cet empereur défendoit qu'on perCécu–

rat lei Chrériens.

Ce Pere compora ía feconde

apologie

feize

am

apres

&

elle n'a pour but que de détruire les calomnies in–

famames dom 00 chargeoir les Chrétiens . Elle ell a–

dreífée

au

fénat de Rome,

&

n'eut pas plus d'effet que

la premiere.

On crair, que

l'

'V'0logie

d'Athenagore ell auffi de

I'an 166

L

&

qu'il I'adreífa aux deux empereurs Marc Au–

rele

&

ucius Verus.

11 Y

fuit a-peu-pres la

m~me

mérhode que

.S.

Juftin,

&

repouífe forrement nois ac–

cufarions, l'alhéifme, le repas de chair humaine,

&

les

ihcefies .

Quant

iI

I'apologie

de Tertullien ,DOUS en avons

parlé

alt

moe

A PO LO

G E'T 1

Q

u

E .

L'Olla'lliIlI

de Minurius Felix, orateur romain, qui

vivoir dans le troifieme fieele, ell un dialogue lur la

vériré de la religion chrérien.lle, o.u par occafiOD I'au–

reur répond

:UlX

calomnies des Juifs

&

des Payens .

L e earaaeFe de tous ces ouvrages elt une noble

&

ro–

tide I¡mpliciré jointe

a

bc:aucoup de vébérnence, fur–

tout dans Athenagorc

&

dans Tertulllen.

(G)

A P O LO G

U E,

r.

m. (

Bdles-L.eer.

) f.,ble mo–

ralc, ou efpece de fi.aion, dom le but eft de corriger

les mreurs des hommes.

Ju.les Scaliger fair venir ce mot d'

..

",h."•• ,

eu

di~

fcours qui contient quelque chofe de pius que ce qu'i1

. préfente d'abord. Telles. fom les fables d'Efope: aufIi

donDe-t-On communément I'épirhete d'

~Jopiedl

aux fa–

bies morales_

Le P. de Colonia prérend qu'il ell eífennel

a

la fable

morale ou

a

l'apa/oglle,

d'erre fondé fur ce qui fe paífe

elltre les animaux;

&

voici la dillinéHon qu'il mer CD–

tre

l'apolágue

&

la

parabole.

Ce font deux tiaions ,

dom I'une peut erre vraie,

&

l'autre ell néceífaireinent

fauífe; car les

b~res

ne parlent point _

V oyez.

PAR

A–

BOL E . Ce¡¡endam prelque tous les aureurs ne meuent

aucune diflinaion entre l'

apologlte

& la

Jable,

& plu–

lieurs fables ne font que des paraboles.

Feu

M.

de la Barre, de I'académie des Belles-Let–

tres, a été encore plus loin que le P. de Colonia! en

fourenam que non-Ieulement il n:y avoir

nuJle

vértté,

mais encore nuLle vrailJemblance dans

1:.

plOpart des

ap%gIJts.

" J:entends, dit-il, ¡>'lr

apo~ogue , cer~e

forte

" de fables ou 1'0n fait parler

&

aglr des 3111rnaux ,

., des ¡¡lances,

(de.

Or

il eíl vrai de dire que cet

apa–

" logHe

n'a ni pollibilité, ni

e~.

qu'on

nomm~

¡rop.re

" ment

'IIraiflemblance .

Je n Ignore pas, ajourtt-ll ,

" qu'on y

d~mande

comrnunément une forte de vraif–

" femblance : on n'y doir pas fuppofer que le chenc

., [oie plus

p~rit

que I'hyífope,

rj

le gJand plus gros

Tu

z,

"

que