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+4-~

A 'P O

yoit

~tre

un jour

t!t~b1!e ~

Thi'atire, en parle camme

d'une chofe préfente & aceomplie, fuivlm I'ufage des

"rol,hctes. Qllelqlles modernes alolltem , que du tems de

S. Epiphane le camlogue des évcques

&

les autres aéles

qui prouvoienr qu'il

y

avoit eu

un~ ~glife

a

Thyalire des

le tems des ap6tres,

~roient

ineonnus

iI

ce pere,

&

qu~

fon ,veu ne favorife point les Alogiens. Enlin Grorlus

remarque qu'encore qu'il n'y eut aucune églife de Pa–

yens eonvertis

a

Thyatire quand S. Jean écrivit fon

A–

poea/ypf.,

il

Y

en avoit néanmoins une de Juifs, fem_

blable

a

celle qui s'éroit établie

a

Theffalonique a"am

que S. Paul

y

prccha t .

11

y

a eu plufieurs

Apoealypf(!

fupposées. S . Clément

dans fes hyporypofes parle a'une

Ar.ocalypfe

de

S.

Pier–

re; & Sozomelle ajoute, qu'on la hfoit rous los ans vers

Paques dans les églifes de la Palefline Ce dernier parle

encore d'une

Apocizlypfe

de

·S .

Paul que les moines e–

flimo:ent autrefois , & que les C;ophtes modernes fe van·

teOl de pofséder. Eufebe fait aMffi memion de

l'Apoca–

Iypfe

d' Adam; S. EpipHane, de celle d'Abraham fup–

posée par les hérétique¡ Sélhiens, & des révollations de

'Seth & de Narie femme de Noé, par les Gnofliques.

Nieéphore parle d' une

Apocalypfe

d' Efdras; Gratian

& Cédrene d'yne

Ap~calypf<

de' Moyfe; d'une autre

attríbuée

a

S . Thomas; d'une troifieme de S . Etienne ;

& S. Jét6me d'une quatrieme, dont on faifoit ameur le

propheto Elie. Porphyre dans la vie de P lorin, cite les

.Af'."ealypfeJ

de Zoroaflre, de ZOllrein, de Nicorhée,

d Allogenes,

&e.

livres dom Qn ne connol! plu's que

les titres, & qlii

vraiUemblablem~nt

n'étoient que des

recueils de fables. Sixt.

fmm¡ lib.

Il.

&

VII.

Dupin,

di[[ert. p,..lim. t01".

¡¡I,

f;i

~ibliot. d~s

4ut, ecelljlajl.

(G)

APOCHYLINNE,

en Pharmacie,fuc

végétal

/!paiffi , que I'on appelle dans les boutiques

fue Ipaiffi.

Voyez.

S

U

e

E' P A I S SI.

• A,

P O C

1

1':l'

O S, nom d'une danfe anc ienne dont

il

ne nous efl teflé que le nom.

A P O C O PE,

f.

f.

C

Gramm.. )

figure de diél:ion qui

fe fait lorfqu'on retranche qqelque leme ou quelque fyl–

-labe

a

la fin d'un mot, Gql1!me daus

ce

quatre impé–

ratifs,

dif, duc, fae,

fe!',

~u

¡¡eu de

di ee

,

¿uce,

&c.

ingení,

pour

ingenii, ne!.'di

pour

negu,ii,

&c.

Ce mor viem de

"'''.''T~ ,

qui ell cumposé de la

pr~pofition

.lo.,

& qui réf·ond a

1'10

ou

ab

des Latins, & de

••",,1. ,

le &oupe ....je retranche.

(F)

• A P O C R

.1:'.

A S,

f.

f. (

Litlmrgle.)

c'efl la fc–

maine qui rép.ond a celle que

nou~

appelloDs

la fepttta–

gljime .

Les Grees I'appellem

apocrlM,

011

; rivatlon

~e

~hair,

paree

qu'ap~es

le dimanche qui la fUlt on cet1e de

mangcr de la chair, & I'OD ufe de laitage jufqu'au fe–

cond jour apres la quinquagéfimc, que commence le

grand jeune de careme. Pendanr

l'apocrlm ,

on ne chan–

te ni triode ni .lIeluia.

D iéf. de "rrlv.

A P O C R

1

S

¡

A

1

R

E,

f.

m, dans

I'Hifloire ancienne,

c'étoit .un officier établi ponr porter

&

faire les mella–

ges, intimer les ordres, ou déclarer les

réponfe~

d'IJn

prinee ou d'un empereur.

Ce mot efl formé du gree

"""OXI¡~"

,

reJponfum

, ré–

ponre; d'pn vienr qu'j[ s'appclle

~o\lvent

eu larin

refion–

¡"lis ,

porteur de réponfes .

Cet officier dcvim enfuite chaneelier de l'empereur &

garda les fceaux. N ous trouvons quelquefois dans un la–

tin barbare

allereta,

fecrétaire, pour

apoerifiariu!.

Zo–

zime

11'

définit un [ecrétaite des affaires étrangeres. C'efl

ce que VopiCcu$ ,

d~ns

Iª vie d'Aurélien , appelle

No–

taritt¡ fecretorllm. Voyez.

S

E

e

R E'T A

J

RE,

&c. ·

L es pátri¡¡rches donnerent enfuite ce nom aux diaqes

.qu'ils

d1~utoieLU

pour les

iurére~s

de leurs églifes, &

aUl

!,!ccléfinfllques qui éloi<;,nt envoyés de Rome pour traiter

des

aff~ires

dI! (.ilu fiége;

~ar

outre ¡es foudiacres

~

les défenfeurs que les papes en¡¡ofoient de tems en lems

.dal!S les

prpvinc.es

pour

y

exéem~r

lJ!urs ordres, il s a–

}'olent ql!elquefOls un ljor¡ce prdinaire réfi¡:lenr

a

la conr

imp~riale,

que le, Grecs appelloiem

Apqcrifiaire,

& les

Latm~.

ReJponfalu

; parce que ron emploi n'étoit autr!!

.que d

e~pofer

au pnoc,e les imemioos du pape, & au

pape

le~

yolqntés de I empereur, & les réponfes réci–

woques de; I'uo & de l'amre Cur ce '1U'i1 avoit

¡¡

négo–

cler : de fortl' que ces

Ap'JCrijiaires

étoiem _

a

propre–

JDent parler, ce que font les ambafladeurs ordinaires des

fou ver~ins

& les nonces. du pape aupres des princes. Sainr

G (égolre le grand aVOII exercé ce! emploi avant 'lue

d'etre pape, & plufieurs autres I'oot auffi exercé avant

leur pontifi car. Les

Apofrifiairf!

n'avoient aucune jurif–

tliélion a Conflaorinople

í

non plQS que les nonees D'en

.01\1

p<;>in.t

~!.l F.r~nce),

1}

c~ Il'étoi~

qu'ils fuffent aulli

APO

cltlég1.1és du pape ponr le jl1gement de quclques caufeS'

~'i~l1portanee.

Q uoiqu'i ls fulJenr nonees du pape, ils cé–

QOIent no!'RumOIll' 3UX évéque ; CElmme

iI

parm au con–

cile de Conllanrinopk en f36 , on Pélage,

A¡oerifiaire

du pape Agapct, & le premier de fes nonees

a~otlo­

liques qU?OI1 trGlIve dans I'hifloire foufcrivit apres les

t!vcques: CeS

IIpocrijiaires

étoiem 'tofijours des diaeres .

&

jamalS des évéques ; car ceux-ci n'étoiem employés

qu'aux amba{fades extraorc:lil1aires ,ou aux lél\aLÍons . N uus

3..ons remarqué que les patriarches en Oríenr avoient

lcur

Apocrijiaire.

"infi dans le fynode tenu

a

Conflar.–

tinoplé I'an

439,

Diofaore,

Apocrifillire

de I'églife d'A–

lexandrie, foutinr la primali. de fon prélat contre ee–

lui d'Anriochc. On trouve auffi des 1!xemples d'

Ap.–

erifiaire!

que les papes om envoyés aux patriar€hes d'O–

riellt. On a encOre donné le 110m d'

Apocrijiaire

aux

ehanceliers,

qu~

I'on 3ppelloit auffi

R éflrendarres .

Ainu

S Oüen efl appellé

Apocrifiaire

du mi; & Aimo!11 dit

qu'il étoit

R éjlrel1daire . Voyez.

L

E'G A T.

Ducange

Glo.n; latinit.

Thomall:

D iJeipl. ecclefiajl.

'

Bingham dans ¡es Antiquilés eccléliafliques, obferve

que la lana i011 d'

Apocrifiaire

des papes peut avoir com–

mencé vers le tems de Conflantin, ou peu apres la

converlion des empcreurs, qui dut néceilairemem éta–

blir des correfpondances entre eux & les fouvérnins pon–

rifes: mais 011 n'en voit guere le nom que vers le re–

gne de J uflinien, qui en fait memion dans fa N ovel–

le V

1.

ch. ij.

par laquelle

il

parolt que tous les éve–

ques avoient de femb lables offi ciers . A leur imiratiOll

les 1110na(leres eurellt auffi dans la fuite des

apocrifiai–

"e"

qul ne réfidoienr pourtant pas

perpétuelkm~nt

daos

la ville impériale oq

¡¡

la

o.OU[

,

comme ceux du pa–

pe; mais qu'on dél6guolt dans le befoin pOUr les aftai–

res que le Illonaflerc, ou !luelqu'un de, llloines _ puu–

voit avoir au-deho" ou devanr I'éveque. Dans ces eas

Juflinien, dan fa N ovelle LXXI X, veut que !e, af–

celes

&

les vler¡¡es

confacrée~

a

D ieu comparoificnr

&

répondent par leurs

apocrifiaireJ.

lis étoiem quelquetbi5

e1eres , comme il paro1t par les aéles du V. cnncile

général, on Théonas fe nom me

p<étre

&

apoerzjiaire

du monaftere du mont S inai·. C'éroit '\-peu-pres ce que

fom aujourd'hui les procureurs dans les monalleres, OU

meme les procureurs généraux des ordres rel igieux .

~ui.

Ger ajoute, que

I~s

empereurs de Canfl3ntinople om 3Um

donné quelquafois a leurs ambaffadeurs ou envoyés le

titre

d'apocrifalre

ou

apo~rifialr

...

B.ingham,

Orig.

u–

cI-r

lib.

IIl.

e. xiij.

f .

6_

1;

héréfie des M onorhélites & eel1e des Iconoelafles

qui la fuivit, abrogerem I'ufage on la cour de Rome

éroit d'avoir un

apoerifiaire

a

Conflantinople .

CC)

• APOCROUSTIQUES.,

( MedecilJe . )

épi–

thet~

que I'on donne

~ux

remedes dom la vertu ell aflrin–

geDle & répercuffive. Ce mor efl formé de

.","/.J.

,

l"

dprime .

A PO C R

y

P HE ,

(Thlologie.)

du gree

"",ÓJ<I.~or

,

'ter~e

qlji dans fon origine & feloo foo étyt;nologie, fi"

gniae

eaehé.

En ce feos on nommoit

apocryph.

tout éeric gard6

fecretement & dérobé

~

la eonnoiffance du publie. Ain6

le~

livres ¡les Sibylles aRome, conliés a la garde des

DeceD1virs, les aonales d'Egypte & de l'yr, dom les

prelr~s

feul s de ces royaumes étoient dépofitaires,

&

donr la leél:ure

n'~tOit

pas permife indiftéremmenr

a

tout

le monde , étoienr des liyres

apoeryphe!.

Parmi les di–

vine~

Ecritures un livre pouvoit etre en

m~me

tems ,

dans

~e

fen s

g~néral,

un livre facré & divin ,

&

un li–

vre

apocryphe: f4crl

&

divi",

Nrce qu'on en cQnnoir–

foit l'origine, qu'on

f~voir

qu'i! avoi¡ tlé ré".Hé:

"po–

eryphe.

parce qu'il éroit ¡lépofé dans le temple. & <Juril

n'avoir pojnr élC communiquc: au pellple; car lor[que

les

J

uifs

publioien~

leurs Iivres Cacrés, ilS les

appelloi~nt

eanoni,!,,,!

&

divinI,

& le nom d'

4pocr)'PQtJ

rel1ol!

i

ceux

qu'il~

g;udoient

¡l~l1S

leurs archives. Toute la

~jf.

férence t;onfifloi[

~n

ce qu'on rendoÍ! les uns

pub"c~ ,

& qu'on D'en ufoit pas de meme

3

l'~gar<l

des autres,

ce qui n'empeehoit pas qu'i1s ne p4Uenr érre Cacrés

&

divins, quoiqu'i!s ne fulfenr pas cOl)nus pour 'tels du pu–

blic; ainl; avant la traduét,on des

SeptaDl~,

les liv,es

de I'ancien Tellament pouvoienr etr!! appellés

apofr)"

phes

par rapport aux Gemils; & par rappon aux

J

uits

la meme

qual¡fica~ion

e.onvenoit aux livres qui n'éroient

pas inférés dans le canon ou le catalogue publie des E.

e,irures. C'efl précifément ainfi qu'i1 faut emendre ce

que dit faint Epiphane,

que le! livreI

apocryphes

ne fonl

point "lpoJls dam J'arehe parmi les nutres 'crie! injj>i–

réJ .

.D~ns

le

C/ui~i~niljne,

oI¡ a

at~aché ~u

mot

apoery.

¡}¡e