APH
"i!le de la Natolíe,
d~ns
la Turquie Afiatique.
L~"g.
48. 30.
lat.
38.
¡ro
• A P H O
N
1E, f. f.
(Meduin•. )
privation de la
voix. Ce moe en compoCé de .. privatif
&
de
ti.,.,
'Voix. L'apbonie
ell une incapaciré de produire
d~
Cons,
qui d1 radjours accompagnée de la privation de la pa–
role, accident aífez commun dans les Cuffocations hy–
flériques; ou daos uo Cens moins éreodu, c'cll une in–
capaciré de produire des Coos articulés, qui nah de quel–
que défaut daos la langue,
&
daos les aurres organes de
la parole .
Mais le mouvemeot d'une parrie quclconque n'ell di–
minué ou anéami que par la dimillutioll ou la ceífation
du f1uide ncrveux daos les oerfs de cette partie; d'oa
il s'eoCuit que
I'"phoni.
n'a point d'autre cauCe que la
diminurion ou la ceífation de ce fluide dans les ocrfs qui
ferveot aux mouvemeos de la langue ,
La diífeetion des aadavres confirme ce fentimen!.
UD
mélaocolique done la rrilleífe avoit dégéneré en
folie, fut frappé d'une
aphonie
qui dura Jufqu'a Ca
morr; quand 00 le diíféqua, on lui trouva
le
cerveau
fec, les oerfs qui vont
a
la langue plus petits qu'iI l'or–
dinnire.
La paralyíie de la langue qui précede ou qui Cuit I'a–
poplexle ou I'hémiplégie, ell taujours accompagnée d'a–
thoni•.
Les vieillards
&
les perCoones d'uo tempérament
affoibli font fuj ets
a
cet accident. S'il parolt feul,
il
an–
nonce l'apoplexie ou I'hém;plégie . S'il Cuccede
a
ces ma–
ladies ,
&
qu'il Coit accompagné de manque de mémoire
&
d'embarras dalls les fona ions de I'efprir,
iI
anuonce
le retour de ces maladies. La
lan~ue
ell entierement af–
feaée dans I'apoplexie; elle ne 1ell qu'a moirié daos
l'hémiplégie.
L'
aphonie
pourra Ce terminer heureu[ement, íi elle a
pour cauCe la IbgnatioD de quelqucs humeurs féreures
'lui compriment les nerfs de la cinquieme paire qui vont
a
la laogue. E lle peut
~tre
occafionnée par les fuites de
la petire "érole, I'mterception des fueurs, les catarrhes
mal trairés, des bOUtOllS ou des pullules réreuCes ren–
trées , des efforts violens, des chutes. des coups; le trop
de r.1ng porté
a
la langue
&
a
la gorge , la luppreffioo
des regles, les maladíes hyltériques, des vers logés dans
l'el1omac ou les ioteflins , l'ur.1ge immodéré des liqueurs
fpiritueufes, les indigel\ions fléquentes, la frayeur, le
refroidi(]ement, I'influeoce des [aiCons pluvieuCes
&
des
liCUK
marécageux ,
&c.
Quant aux prognoflics de
I'aphoni~,
ils varient [elon
la cauCe.
L'aphonie
qui a pour caufe la préfellce des vers
efl facHe
a
guérir; H en ell de meme de celle qui ac–
compagne les atle étiollS hyflériques: mais
I'aphoni~
qui
ualt de la paralyfie de la bngue, rétille
a
tous les efforts
du medecin , ou De cede que pour un tems .
11 Cuit de ce que nous avons dit plus haut , que pour
guérir
I'aphonie ,
il
faur s'occuper
a
lever les obflacles,
ou diffiper les Cérofités qui comprimem les nerfs
&
le
cerveau dans l'eCpece
d'aphoni.
qui nalt d'une paral yoe
fur la bngue. Pour cet effet, il faut recourir aux fai–
gnées, aux c1ylleres émolliens,
au~
diurétiques , aux ller–
nutatoires, aux balCamiques propres dans I'affeaion des
nerfs; en un mo!, a tous
I~s
remedes capables de refli–
tuer aux parties affea ées leurs fOllaiol1s. Pour cct effet,
11oya.
PAR A L
Y
S lE,
H
E M I
P
L E G lE •
• A P H O R [
S
M E S,
en Droi,
&
en Medccin.,
font de couetes maximes, dom la vtriré ell fondée Cur
l'expériencc
&
fur la réftexion,
&
qui en peu de mots
~omprennent
beaucoup de fens .
*
APHOSIATIN,
(Glog. mod.)
port de Ro–
melie , dans la Turquie en Europe, fur la ctlte de la
m er N oire, proche Conllantinople, vers le nord.
*
A PH R A C T E S,
f,
m. pI. navires des anciens
a
un [eul rang
d~
rames : on les appelloit
aphraéles ,
paree qu'ils n'étoient point couverts
&
n'avolent poiut
de pont; on les diflinguoit ainfi des
eMaphraéles
qui en
avoient. L es
aphraéles
avoient Ceulement vers la proue
&
verS la poupe de petits planchers,
Cur
leCquels on Ce
tenoit pour combattre; mais cette conflruaion n'étoit
pas générale. 11 Y avoit, a ce qu'il parolr, des
aphra–
lln
qpi étoiene couverrs
&
avoient un pont, avec une
de ces avances
i
leur prolle, qu'on appelloit
rofora.
Tire·Live dit d'Oaave, qu'étam parri de Sicile avec
deuK cents vaiífeaux de ckarge
&
trente vaiífeaux longs,
fa navigatíon ne fut pas confiamment heureufe; que
'll1and
,i1
fut arrivé prefqu'a la vl1e de l' Afrique, pouC–
fé tOUJours par un bon
v~nt,
d'abord
il
fut furpris d'une
bo~a¡fc;
&
que le vent ayant enCuite changé , Ca navi–
gatlon fut troublée,
&
fes navires difperfés d'un
&
d'au–
tr~ ctlt~;
&
qu'avec fes navires
~r~és
d'épérons, il eut
APH
bien de la peine
a
force de rames
a
fe défeodre con–
tre les ftotS
&
la tempete.
11
appelle lei
vaiff.aux
ar–
mis d'lperons,
les memes vaiífeaux qp'il avoit 3upara–
vant appellés
vaiff~aux
IO'lgs .
Ii
dir d'ailleurs qu'il
y
avoit des vaiífeaux 0uverrs, c'ell·a-dire fans pODtS,
&
qui avoiene des éperons; d'ou il s'enfllir que la diffé–
rence des
<fphraél,s
&
des cataphraéles coníilloir Ccu–
lement en ce que ces deroiers avoient un pont ,
&
que
les premiers n'en avoienr point; car pour le roflrum
&
le couverr, il parolt que les
ap"ralltS
les avoiem quel–
q\lefois, ainfi que les caraphraéles.
*
A P H R O D l S E'E, aujOllrd'hui A P [ S 1D 1A,
( Glol{. ane.
&
mod.)
ville eje Carie, mainteoanr fous
l'emplre dQ Turc,
&
preCque ruinée.
*
APHRODISE'E,OU CliP DE CREUZ,(Glog.
4nc.
&
mod. )
cap de
la
mer M éditerranée, prcs de
RoCe eo Catalogne ! quelques-uns le confondem avec
le pOrr \le Vendres , ou le
portrIS Veneris
des aociens.
Voyo;.
CAD A G U E R •
• A P H R O D 1S I E N N E S, fetes inllituées
eO
l'honneur de Venus Aphrodire.
Voyez
A
P H R
o
D I TE.
Elles Ce célébroient dans l'lle de Chypre
&
ailleuts.
Pour y etre .invité on donnoit une piece d'argent a Ve.
nus, comine a une tille de mauvaiCe vie,
&
on en re–
cevoit du Cel
&
uoe phalle,
~
APHRODITE, f. f.
(Mytb.)
fumom de Ve–
nus, compoCé de
",p",
,
leume
;
paree que, Celon les
POetes, Venus naquit de l'écume de la mer .
A P H R O G E'D A, efl du lair battu
tout-i·fai~
en
écume; c'étOit une médecine de I'ordonnance de Ga–
lien. Je crois que c'ell plOtot
aphr~gala ,
mot
gre~
com–
poré de
.~p"
,
écume,
&
".lA" ,
lalt leume d. Idlt ,
pré–
pararioll inconnue. Peut·erre ell-ce la
cr~me, peut-~tre
elt-ce
I'ox )'gala
des Romains , qu'ils regardoiem comme
un remede excellent contre les chaleurs exceffives d'e–
llomac ,
&
un tres-bon aliment . lis y mt loiene de la
nelge,
a
ce que dit Galien .
Je'
arois que nous pour–
roions donner ce nom i nos cremes ou fromages gla–
cés, que les anciens ne favoient peut-etre pas faire auf–
C,
parfairemem que nous les faiCons a·préCent. lis cher–
choient avec le fecours de la neige,
a
donner un degré
de frakheur plus
[~tlCuel
a
leurs lalrages ou
a
leurs boa–
fons.
(N)
A P HT H E S, f. m. pI.
(Meduine.)
petits ulce–
res ronds
&
fuperficiels, quí occupent l'lntérieur de la
bouche. L e fi ége principal de cer accident efl l'extré–
m ité des vaiífeaux excrétOires des glandes falivaire.,
&
de toures les ¡¡Iandes qlli fourníífent une humeur fem–
blable
¡,
la f.,hve; ce qui fair que non feulemem les le–
vres, les &encives , le palais, la langue , le golier, la
luette. mals meme l'eflomac, les íoreltil1s greles ,
&
qllelquefois les gros , fe trouvent attaqués de cette ma–
ladic .
La
cauCe de ces accidens ell un fuc vifqueux
&
acre
qui s'attache aux parois de tOmes les parties ci-deífus ,
&
Y occalionne par
Con
féjour ces efpeces d'u1ceres.
Ce fue viCquem:
&
acrt: tire ordinairemem Con origi–
ne. des nourrirures falines,
&
de tOur ce qui peut pro–
d~ll'e
dans les humeurs une acrimoine alkaline; ce qui
falt .que les gens qui habitent les pays
ch~uds
&
les en–
droJls marécageux, [ont tres·fujets aux
apbthes .
On juge de la malignité des
aphthes
par leur
coul~ur
&
leur profol1deur. Ceux qui Com fuperficieb, tranfpa.
rens , bl3ncs, mitlces, fáparés les uns des autres, mous.
&
qui Ce détachent facilement
f~os
etre remplacés par
de nouvcaux, [Ont de l'efpece la moins dangereufe. Ceux
3U contraire qui [oot blancs
&
opaques, Jaunes, brutls
ou noirs , qui [e tienneot eo(emble
&
ont peine
¡,
[e dé–
tacher,
&
3UXqUe1S il eu fuecede d'autres fone d'une
cfpece maligne.
'
L es cnfans
&
les vieillards [ont [ujets au:\:
apbthes,
~arce
que daos les uos
&
les autres les forces virales
fonr bllguiífautes, '
&
les h lmeurs fujettes
a
devenir vÍ–
[ql1eufes .
L es
aphtbes
qui attaql1ent les adultes font ordinaire–
mene précédés de fievre continnc
acco~pagnés
de diar–
rhée
&
de dylfenterie, de
uauCée~
de la perte de
l'ap~
pétit, de foib1eífe, de llupeur
&
d'aífoupiífement.
Ettmuler prérend que les
IIphthes
des adultes font
[ouvent la fuire des tievres violentes,
L es remédes appropriós pour
la
cure de cette ml!'
ladie , doivem
~tre
humeaans ,
&
capables d'amol1ir
&
d'échauffer
lé~eremem
afin d'cntretel1ir les forces du
malade,
&
1m
occafio~ner
une moiteur cOl1tinuelle.
Les gargarifmes déterlifs
&
un pel1 animés d'efprit–
de-vin campllCé font d'un grand {eeours dans ce cas .
Lor[que I'on' ell venu
a
bout de faire tamber les
aph-.