Table of Contents Table of Contents
Previous Page  525 / 864 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 525 / 864 Next Page
Page Background

APL

ll erdu O firis ,

&

le deuil continuoit

jufqu'~

ce qu'il pl8.t

a,ux pretres de mOD,rrer

fo~ fuc~eífeur,;

a.lo;

s 00 fe ré–

j oüilloi¡., CODlme

IJ

le pnnce tut reOuCclte; ,

&

la féte

duroit fept jours ,

Cambi(e roi de PerCe,

a

Con retour d'Ethiopie, trou–

vant le peuple Egyptien occupé a célébrer

1

'apparition

d'

Apif ,

&

croyant qu'on Ce réJoüiífoit du mauvais Cuc–

ees

de fon expédition, fit amener le prétendu dieu, qu'i1

frappa d'un coup d'épée dont il mourut : les pretres fu–

rent fufligés ,

&

les íoldats eurent ordre de maífacrer

tOUS ceux qui célébreroient la fete.

Les Egyptiens cooCultoient

ApiI

comme un oracIe;

5'i! prenoit ce q\1'on lui préCentoit a manger , c'éroit un

bon augure; Con refus :lU contraire éroit un fikheux

préCage . Pline, cet auteur

Ii

plein de Cageífe

&

d'eCprit,

obCerve qu'

ApiI

ne voulut pas manger ce que Germani–

cus lui offrit,

&

que ce prince mourut biemÓt apres;

comme s'il

eih

imaginé quelque rapport réel entre ces

deux évenemeDs.

II

en étoit de meme des deux loges

qu'on lui avoit' baries: fon séjour dans l'une

annon~oit

le bonheur a l'Egypte;

&

fon séjQur dans l'autre lui

iroit un ligne de malheur .

C~ux

qui le venoient con–

fulter approchoiem la bouche de Con oreille,

&

met–

toiellt les msins fur les leurs, qu'ils tenoient bouchées

jufqu'a ce qu'i! fuífent Cords de l'enoeinte du temple .

Arrivés-liI, ils prenoient pour la réponCe du dieu la pre–

m iere chofe qu'ils entendoient .

A PLAIGNER, ell,

danI fes Manufaéluret de

DraperieJ,

fynonyme a

lainer

ou

1'ar.r . Poye;:.

LA

1-

lIER.

A

P

LA

1

G N E U R, f. m . ouvrier occupé,

danJ

la

ManufaélllreJ de drapJ

Q(I

alltra Itoffes en laine,

a

en tirer le poi! au fortir deSl mains du TlíTerand.

V oye;:.

LAINEUR.

A P L

A

N 1R .

Poye;:.

R

E'G A LE R •

A P LES TER,

011

A P LES T R

E~,

c'ell déplier

&

étendre les voiles, appareiller,

l~s

mettre en état de;

~ccevoir

le vent 10rCqu'on ell prct de partir .

( 2)

A P L 1

Q

U E,

f.

f.

ehe;:.

ItI

111.tte1lrJ-en-~uvre,

c'ell une plaque d'or ou d'argent en pl ein, dans laquelle

on a fair plulieurs ttous, aurour de chacun deCquels on

fonde une Certilfure qui fe rabar fur les pierres, pour les

retenir daos ces trous.

POJh

S E R

T

r

S S

U RE.

A - P L O M B, Corte de terme qui

Cert

a

déligner

la lituation verticale

&

perpendiculaire a l'horiCon .

Po–

ye;:.

HORISON

&

VERTICAL . Un fil a-plomb

qu'on laiffe pendre librement, fe met toujours dans une

fit~ation

verticale . C'ell de-la qu'ell venu cetre dénq–

mm.lÍnn.

(O)

A -

P L

o

M D,

fe dit

danJ l' Ecriture

d' un car.aere

ma le dont les pleins font bien remplis, ayant été for–

m és par une plume qui les a frappés égalemenr f¡fr la

l igne perpendiculaire,

&

leur

a

donné toure la pléniru–

de

&

tout le produit que comportoir fa firuarion .

*

APLOME,

f.

f.

(Lith.)

c'ell ainíi qu'on

ap–

pelle une nappe dout on couvre l'aurel dans l'églife gre-

~~.

.

• APLUSTRE, f. m.

CHifl.

ane. )

nom que les.

snciens donnoient a un ornement qu'on mettoit au plus

haut de poupes . Eullathe interprete d'Homere, dit qu'il

c!roit fait de planches larges

&

bien travaillées;

&

le

pere Monrfaucon donne pour exemple

d'aplllftre,

cet

mllrument de bois que porte Cur Con épaule un Triton

qui joue du cor,

&

qui orne le milieu de la troilieme

poupe, qu'on voit

tome

IV

pago

212.

PI.

CXXX/lI.

00

voit un autre

ap¡,'ftre

,

mime. tome,

PI.

fllivante;

celui-ci ne reffemble guere au préct'denr: d'ailleurs le

premier

apJllftre,

eelui de la

PI.

CXXX/lI.

n'occupe

pas la partie la plus élevée de la poupe .

Il Y

a d'ha–

biles gens qui ont cru que

l'aplllftre

éroir la llame du

vaiífeau, ce qui

Cert

a

connottre la direaion du vent.

Je ne Cai, dit le P. Mohtfaucon,

Ii

jamais ce mot a été

employé dans le dernier lens : mais je fuis sur que plu–

heurs auteurs anciens I'ont pris dans le premier fens.

APOB ATE RION,

(L ittlrat.

)

d..

,~""í,,,,,

mot puremem grec,

&

qui fignifie

1111

difcollrJ d'adieu.

Les anciens par ce terme entendoiem tout poerne,

compliment , ou difcours qu'un perConnage

pr~t

a

quitrer

fa patrie ou un pays étr-anger, adreífoit a

Ces

parens,

amls, ou autres qui lui avoient fait bon accueil. Tel ell

I'adie~

qu'Enée fait

<1

Hélenus

&

a

Andromaque <lans

le ttOlfieme livre de I'Enéide .

Au contraire, le premier diCcours qu'on tenoit en en–

traD.t

da~s

un pays ou an rerour d'un voyage, fe nom–

mOlt

'¡"batlrio"

.

Voye;:.

E

P

r

B

A T E'R IO N.

(G)

• APOBOMIES,

(Myth.)

de

o/..;,

dc.(fotlJ ,

&

Qe

~'I'¡"

aJltel;

fetes che?, les Grees, 011 l'on ne

fa-

APO

erifioit point fur I'autel, mais

plate-terre

&

fur le

pavé .

A P O CAL

Y

P S E, f. m. (

TMoJ.

)

du gree

41roxb,v+,(,

rtvélation;

c'eíl:

le

nom du dernier

livre ca–

nonique de .l'Ecriture.

Voyez

C A No N

& B

lB l.

E .

11

comient en vingt-deux

ch~pitres

une prophétie tou–

chant I'érat de

l'E~life,

depuis l' Afcenlion de JeCus–

Chrill au ciel juCqu au dernier jugement :

&

c'ell com–

me la conclufion de routes les [aimes Ecritures, afin

que les fideles reconnoiffant la conformiré des révéla–

tions de la nouvelJe al\iance avec les prédiaions de l'an–

cienne, foienr plus confirmés dan

s

I'atreme du dernier

avenement de jeCus-C hrill. Ces révélations furem fai–

tes

a

I'apótre

S.

Jean durant

Con

exil dans I'ile de Path–

mos,

pendant la perséeution de Domitien.

Poye;:.

RE'–

V

E'LA TI

o

N.

L'enchalnernent d'idées filblimes

&

prophétiques qui

compoCear l'

Apocalypfe

,

a toujours été un labyrinthe

pour les plus grauds génies,

&.

un écueil pour la plu–

part des commenrateurs. On fait par quelles ",veries ont

prétendu I'expliquer D rabienis, JoCeph Mede, le mini–

Ore Jurieu , le grand Newron

lui-m~me.

L es fecrets

'lu'elle renferme,

&

I'explication frivole que tant d'au–

tl:urs

Ollt

tenté d'en donner, Cont bien propres

a

humi–

lier I'erprit humain.

On

a

long-tems dirputé dans les premiers (jeeles de

l'E~liCe

fur I'amhenticité

&

la canoniciré de ce livre :

mals ces deux poiars Conr aujourd'hui pleinement écIair–

cis. Quanr

ii

Con aurhenricité, quelques anciens la nioicnt:

Cérinrhe, diCoienr-ils, avoit donné

ii

l'Apocalypfe

le nom

de

faint "Jean,

pour donner du poids :\

Ces

r~veries,

&

pour établir le regne de JeCus-Chrill pendant mille an$

fu r la terre apres le jugement.

POlez

MIL L E NA I–

R

E

S. Saint Denls d'Alexaudrie, clré par EuCebe, I'at–

tribue a un perfonnage Dommé

Jean,

différent de I'E–

vangélille .

11

ell vrai que les anciennes copies greques.

tant .manuCcrites qu'imprimées de

l'ApocalypJe,

portent

en tete le 110m de

Jean le divin .

M

ais on Cait que les

Peres grecs donnent par excellence ce Curnom

ii

I'apÓ–

tre S . Jean , pour le dillinguer des autres

évan¡;élill~

,

&

parce qu'il avoit traité Cpécialement de la divinité du

Verbe.

A

cene raiCon I'on ajoute,

1°.

que dans

l'Apo–

calJ.pfe

S . Jean ell nommément

¿eli~né

par ces termes:

AJean 'Itli

a

pub/il la parole de Dreu,

&

'IIÚ a rendu

tlmoignage de tout ce 'Iu'il a vú de Je{ru-Chn[1;

ca–

I'aaeres qui ne conviennent qu" l'ap6tre.

2°"

Ce livre

ea adrefsé aux Cept égliCes d' Alie, donr S . Jean avoit

le gouvernemenr.

3'. I1

ell écrit de l'lle de Pathmos,

ou S. Irenée, EuCebe,

&

tous . les anciens cODviennent

que l' ap6tre S. Jean

fut

relegué en

95",

&

d'ou iI

rev/nt en

98:

époque qui fixe encore le tems ou l'ou–

vrage fut composé .

4'.

Enfin plulieurs ameurs voillns.

des tems apoftoliques, tels. que faim Jullin, S. Irenée,

Origene, Viaorin,

&

apres eux une foule de l'eres

&

d'auteurs eccIéfialliques, l'attribuent

a

S. Jean l'Evange–

tille.

Poye;:.

A

u

T

H

E NTIC I TE'

&

A

u

T

H

E NT

i -

QUE .

Quant a ra canonicité , cHe n.'a pas été moins

con~

tellée. S. Jér6me rapporte que ' dans. l'égliCe greque,

meme de ron tems, on la, révoquoit en doute . EuCebe

&

S. Epiphane. en conviennenr. Dans les catalogues

de~

Iivres Caints, dreCsés par le concile de Laodicée, par

S. Grégoire de N a7.ian7.e, par S . Cyrille de Jérufalem.,

&

par quelques autres aureurs grecs,

i1

n'en ell fait au–

cune mention . M.ais on l'a toiljours regardé- comme ca–

nonique dans l'égliCe latine. C'etl le femiment de S. Ju–

fiin, de S. Irenée, de Théophile d'Antioche, de Mé–

liron, d' Apollonius,

&

de Clémenr Alerandrin . .Le

troilieme concile de Carthage; tenu en

397,

l'inféra.

dans le canon des. Ecritures,

&

depuis ce tems-Ia l'é–

gliCe d'orienr l'a a.dmis comme celle d'oecident .

Les Alogiens, hérétiques du deuxieme liecle,

rejet~

toient l'

Apoealyp[e,

dont ils tournoient les révélations

en ridicule, CurtOllt celles de fept trompenes, des qua–

tre anges liés fur l' Euphrate,

&c.

S. Epiphane répon–

dan~

a leurs inve8ives, obCerve que

l'Apoealypfe

n'étant

pas une limpIe hilloire , mais une ' prophétie , il De doit

p;¡,s paro1tre étrange que ce livre Coit écrit dans .un llyle

figuré, [ernblable

a

celui des proph.etes de I'anclen Te–

Ilament .

. L a diffieulté

la

plus fpécieufe qu'ils oppoCaffent a

l'a~tbenticiré de

I:ApoealypJe,

éroit fondée Cur . ce qu'on lit

au ch.

xj. v.

18.

E erive;:.

ti

r ange de I'Iglife. de T hy".–

tire .

Or, ajoutoienr-ils, du

tem~

de

I'ap~tre

S. Jea."

II

n'y avoit nulle égliCe chrétienne

!

Thyattre. Le meme

S. Epiphnne convient du fait,

&

répon¡\ que l'apÓtre

parlant d'une cl10fe future, c'eft.a-dire de l'églife qui .de- ..

VQlt