..
•
4-5 6
A P O
l1dre(fe
~
T ubc!tbn dans l'omiCon pOUÍ" Ligariús:
Quid
, j¡im
1
Tubiro ,
l /IIH
ill~
áiftnllur
in
t1cie PharJOlrc4
glad.usdgebae?
&c, C ene
apoflrophe
etl remarquable ,
& '
par la yi yaciré du diCcours ,
&
par I' émorion qu'eIle
produír dans I'all'!e de Célar .
.
• Au refte
iI
eu
efl de
I'a/,oftropb,
commo! des autres
fig¡¡res. Pour plaire elle doIr n'¿rre pa.s prodiguéé
a
rour
propos . L 'a,!diteur Couffriroit impariemment qu'on le
perdtr ince(Jamment de vtlc, pour ne s'adrcfrer qu'a
¡¡es etres qu'i1 cuppore roújours m'oins inréreITés qué lui
au dircours de I'orateur..
.
• Le
mot
apoftrophe
eft grec, "....
rl••;,
dverjio,
fo~me!
d'
.1f"
,
ab ,'
&
de
,"/í~
,
'Verlo
,.
Je tourne;
({lila
"aeor ab .auditori c.Pllvertit fúmo",m ad "Iiam perf o-
nam. (G)
.
A
PO
t
R
P '
RE,
f.
m. eft aum un
t<Tme de
G;am–
/naire,
&
yient d' .:......
,.9" ,
Cubnantif mafculin; d'ou
I!,s
L~rins
on fait
apoftrophus
pour le mc!me ufage . R .
;¡"....
,¡~. ,
averlo ,
je dérouroe, j'6te . L'ufage de
1'4p. –
ftrophe
en grec, en' )arin
&
en
fran~ois,
el!
de mar–
quer
I~
retranchement d'une voyelle
iI
la fin d'un mor
pour
la
f~cilité
de la prooonciation. L e !igne de ce
rttranchement
ea
uñe petite virgule que 1'00 met au
haur de la confonne;'
&
3 la place de la voyeIle qui
feroit apres cene confonne, s'i1 n'y avoit point
d'apo–
f!r~phe ;
ain!i on éctir ¿n latin
m,!n'
pour
mene? eaneon'
pour
tanto·nc
, .. .
T anto,,' me crimhu
dig1lttm?1
V irgo JEneid. Y.
668.
,
. .. .
Ta"ton'
p~acJlit
cO».C1irr;eY,t
motll.J
Vlrg.
JEneld.
X II.
V.
foj,
"id",'
pour
vidn-ne ? oin'
pour
oi[-"e? dixein'
pour
dixifti·ne?
&
en
fran~ois
grand'mtjJc, grand'mere , pas
g rn"d'chof . , grand'peur,
&c.
Ce retranchement eft plu oc<jinairc quand le mot Cui-
vant commel\ce par urye voyel!e.
..
E n
fral)
~o.is1',_ muet ou fémin in efl la feule voyeJ–
le qui
~'élide
touJours devanr une autre voyelle, au
!!loins dans la prooonciation; car dans I'écriture on ne
rr¡arqu~.
I'éli!ion par
I'apoflrophe
que dans les monoCyl–
¡abes
JI , ñu,
te,
f e , le , .te, 'jue, {lt, l1e"
&
dans
Juf–
'fue
&
'!uoi'!ue ,
,!Jloi,!u'il..arr;~
.
.
Ailleurs on icrit
I'e
!!luet quoigu'C]n ,ne . le Rrononce pas : ainfi on ¡:crit ,
.u–
'!'
armle en 'batlti"e,
&
I'on prononce
"n IIrml
In
ba–
taille .
_ L 'a
ne doit etre fupprimé que dans l'article
&
dans le '
prqnom
la , r ame
,
I'lgliJe, je I'entmds ,
pour
j e la m –
!,ml~.
On . dir
1"
o.n:¡;ie~!,
.ce .9l\i eft peut· erre vellu
de ce que ce nom de. nomb,e.slécrit fouycnt eri chiflrc,
le
XI.
roi, la
XI.
Idrce . Les énfan, diCem
m'amit,
&
le peuple <d it .alllli
m'amonr .
, L
'i
ne fe perd que dans la conjonétion
ji
devant le
pronom mafculin, tant au lingulicr qu'au pluriel ;
s'il
'Ut~l1t,
J:iIJ
v ienn.,e;¡t,
mais on
dit
ji
dleJ v icnncnt.
. L 'u
n~
s'flide poiot ,
il m'a pa", lton"l .
J'ayoue que
Je fu is rouJours furpris AU3nd je trOUYe daos de
1I0 U'
veau!, livres,
viel1dra-e'iJ
\
dira.· f'il :
ce
n'en pas
Ji
le
cas,
d~
I'npoftrophe ,
iI
n'y a point la de leme élidée;
!e
r.
en ces occa!ions n'eft qu'une leme euphonique,
pour
emp~cher
le eaillement ou renconrre des deuK
vo–
yelle6; c'eft le cas du tiret ou <livi!ion: on doit écri–
re
vimdra-t-il, dira·e· iI .
Les Protes ne liferit-ils donc
po!nt les
gn\ll~m~ires
qu'ils impriment?
, .
.
r:-o~s
n.osdlétlo.nnaires
fran~ois
fom ce mot du,genee
fémll1l11; I1 devrolr pourtant etre maCculin quand il !i–
gnitie ce !i&.ne qu.i marque la fuppreflion d'une voyellG
poale . Apres tOut on n'a pas occa!ion dans la prati–
gue de donner un genee,
a
ce mot en
fran~ois
: mais
!='efi une faute a ces ,d'aionnaires qu,and i1s fon t venir
ce
~Ot
d'......
~I~.,. '
qu5 el1 le nom d'une
~gur~
de Rhé–
t~)(.'que
.. L es dlébonnalres latios fonr plus exaéh; Mar·
tll1IU' da,
aprljlro¡he.
R.
""" """ 0;
jig ur4 RbeeorÍ<<r '
&
iI
~íolhe ¡'\lm~dia~~menr apoftrai~ll1 :
R.
""" ~IÓ~" :
jlgnum
rtl~fi<t vo~,!lz1. . I~dore ,
al< liv. l . de [es
or!gi~
nes, .
chap.enxvuJ.
~u
11
par.ledes fi gures ou !ignes
doo.r on Ce.,íer,t en
¿.cr~
va.nt;. d~t
;
apofirophos , pars <Ír–
~1I1!
dex!ra,
[:f
ad .Ji",:,ma,,! Itttorara ap/?ojita , jie iea' ,
qua noea dujJe oftend.ellr
111
! ermon. " ltimas vocales .
( F )
. ..
• A PO
ST
R O PHI E, .
de
.¡....
~¡r
.."
d¿toitrntr
I,MYth · 1
nom que Cadmus donna :\ Venus 'Uranie
qu~
les
-G recs rey¿roíent , pour en obtenir la pureté de
~orp~
."- d'eCp:it. Elle eut un temple 3 Ro me , fous le nom
.de
f/ere.corda :
les femmes cjébauchées
&
les jeunes til–
I~
lui facrifioieor;. les unes pollr fe convertir,
&
les
t utres pour perfifter .
,
APO
APOT
ACTITES olI & POT
,-\
CT IQU ES,
C.
m . pI. (
'Lhlolog.
)
en grcc , .;.. .
~,¡
...
~¿,
,
~ompofé
d'..:.,.,
&
~"T7",
le
TenOnte .
c 'cn
1.:
110m d'une Ceéle
d'anciens hérétiques , qui
aff~étant
de
Cmvre
les conCeils
é vangéliques fut la pauvreté
&
les exemples des 2p6-
tres
&
des premiers chroriens , renon, oient' :\ rous leun
biéns , meubles
&
immeublcs .
f/o)'ez
A
p
o S
T
o
L 1-
QU
ES.
1I
ne paroit pas qu'ils ayem donné dalls aucune
e(·
reur, pendam que [ubfrfia leur premler état ;
quelqne~
écrivairrs ecc1éfiaftiques nous afrl1rem qu'i1s eurenr
de~
martyrs
&
des vierges dans le quatrieme !ieck durant
la
perft!cu~on
de D ioc1étien; mais qu'enfuite ,' ils
com–
berent dans I'hérélie des Ellcrarites,
&
qu'i1s enCeigne–
rem que le teno ncement :; toutes les riche(fes otoir non>–
reulemenr de confeil
&
d'av is, mais de prócepte
&
de
nécellité . D e-la viel1t que la !ixíeme loi du code Tht!o–
do!ien joinr les
apoealli'!"es
aUI Eu nomiens
&
aux A–
riens.
f/.)'ez
EU' NOMI ENS
&
A R IE NS .
Selon S. Epiphane, les
0Rotnllites
Ce fervoicnt
Cou<–
venr de. cerrains aétes ápocrypbes de S. Thomas
&
de
S. André, daos leCquels il efl probable qu'ils avoiem
puifé Ieurs opinions.
f/oyez
A
p
o
e
R
y
P
HE .
(G)
A
P O T
H E
M E,
f.
m. dans la
Glomllri.
IlImtti·
eaire,
ell la perpeodiculaire menée du centre d'un po–
Iygone r6gulier fur un de Ces cÓtés .
Oe mdt vienr d.u grec """,
ab,
de ,.
&
j~'~I ,
Jlo,
pon. ,
je pore; apparemmenr comme qui diroit
lign.
11-
rh depl/js le eentre
¡lIfrlle
(Id- l. eóel .
( O)
A
P
O T
H
E'O.S E,
f.
í.
( H ift. ane .)
OU cOIICécra–
rion; du grec
,¡".. lt..,
divinifer;
elle eft pln anc ienne
chez
tls
R omains qu' Aúgufte,
a
qui I'on en attribue
commullémenr I'origine.
M.
I'abhé M ongault
:t
démon–
tré que du lems de la république, on avoit inflitué en
Grece
&
dans l' i\!ie mineure des fetes
&
des jcux el!.
I'honneur des proconCuls R omains; qu'on avolt
m~ me
établi des f:l.cri ticareurs
&
des facrifices, érigé des au–
tels
&
b~ti
des temples , 0 1 on le honoroit co mme
des diyinités. Ain!i les habitans de Catane , en S icile ,
ayoiem confacré leur gymnafe :. Marcellus;
&
ceux de
C halcide aITocierenr T iros Flaminius avec Hereule
&
4polloll dans la dédieace de deux principaux édifi ces
de leur ville . éer ufage qui avoit cnmmencé par 1",
reconnoifrance , dé
6
énéra bien· tÓt en fiatlerie,
&
les R o–
mains I'adopterent pour leurs empereurs . On éleva de
temples '3 Augulle de fon
Yi~ant ,
non dans Rome ni
dans I'ltalie, mais dans les provinces. L es honneurs de
I'apotblofe
lui furent déférés apres fa mort,
&
cela
parra en I=otltume pour
Ces
fucce(feurs . Voici
le~
p rin–
cip~¡es
cérémonies gu'on y obrervoit .
Si-\f)t que I'empereur
~roit
morr, toute
13
ville pre–
noit le deuil. On enfeyelifroit le corps du prince
i
la
maniere' ordinaire, cependant avec beaucoup de po mpe.;
I'on me.oit dans le veflibule du palais fur un lit d'i–
yoire couvert d'éroffes d'or, une figure de cire , qui
repréfcntoit parfaitemem le défunt Lavec un air pale •
comme s'il éroit encore malade . e Cén:lt en robe de
deuil refloit rangé au cÓté gauche du lit p<nJ anr une
gnnde partie du jour;
&
au c6 té droit éroient les fem–
mes
&
les filies de qualiré avec de grandes robes blan–
ches , fans colliers ni braceIels .
00
gardoit le memt:
oIdre Cept jours de fu it!, pendanr lefquels les medecids
s'approchoienr du lit de tems ell tems ,
&
trouyoient
roujours que le malade ' bJiIToit, jllCqu' a ce qu'enti n ils
pronon~oient
qu'i1 étoit moer. Alors les chavalier R o –
mains le plus diftingués avec les plus jeunes
fél1ateur~
le ' portoient Cur ¡eurs tpau les par la rue qu'o n nommoit
f atrle
jufqu':' I'ancien marché , ou
le
trouvoit une e–
(!cade de bois peinr. Sur eetle eftrade ¿roil conftruit un
périnyle eBrichi d'ivoire
&
d'or, fous lequel on avoie
proparé un lit íl'étolfes foer riches , ou I'on
pl.~oit
la
figure de cire. L e nouyel empereur., les magiftrars s'aC–
Ceyoiem dans la place,
&
les dames
Cous
des pon iques ,
tandis que deuI chreurs de mUliq\le chantaient les 10üal1-
ges du moer;
&
apres que fon Cuccefreur en ayoit pro–
noncé I'éloge , on tranCporroit le corps hors de la vil-
le dans le champ de M ars,
011
Ce
trouvoit un btlcher
tout dreITé. C 'étdir une charpentl: quarrée en fo rme de
pavillon, de quatre ou cinq érnges , qui al loienr roi'l¡ours •
en diminuanr comrne une pyramide ..Le dedans éloit
rempli de matiercs combunibles.
&
le dehors
rey~tu
de draps d'or, de compaerimefls d'ivQÍre, & de riches
peintures. Chaque étage formolt un pon ique fo(\tenu
par des colonnes;
&
Cur le falre de I'édifice on pla.;oit
afrez ordillliremenr uoe repréfentation du
ch~r dor~
dont
fe fervoit I'em'pereur defunt . Ceux qui porroienr' le lit
de parade le remertoienr entre les mains de, Pontifes,
&
eeux-