.
' .
o
APO
1f1i -fimt diflíHgfJIJ p armi les apólrn .
C'/!toit auí!! le
tlu e qu'on donl1oit " ceux qui étoiellt envoyés par quel–
ques ¿glires, pour en apporter les colleaes & les aa–
ln6ncs des Iideles deflmées a rubve!1ir aux berQins
d~~
pauvrcs & du clergé de quelqu,es autres égli[es . C'ell
I'ourquoi S. Paul écrivam aux Philippien leur dit qu'
E paphrodite leur
apótr.
avoi! fourni
a
[es befoil1s.
cha–
p/tre
xj .
ver!
25'.
Les C hrétiens avoient emprumé cet
uf:.ge des rynagogues, qui donnoient le meme IlQm
il
ceux
qu'elles chargcoient d'ull pareil fa in, & celui
d'opofl.lllt
ii
l'office charitable qu'ils
exer~oieDt .
11 Y
avoit che7. les
~neiens
Juifs ulle autre erpece
d'a–
p ótres :
c't5toient des Qffieiers qui avoiem en départe"
ment \Ine certaine
étendu~
de
p~ys,
dans lequel on les
en~oyoit
en qualité d'inrpeaeurs ou de cOQunitrair6S
afio d'y veiller
a
I'obfervmion des lois, & percevoir le;
deniers levés pour la réparation 'du temple ou autres
édifices publies, & pour payer le tribut aux Romains.
Le code théodofien,
lib. XIV. de
Jud~is,
oomme
a–
pótres
ceux qui
ad exigmd",.. ai/rum at'LHe argentlll1t
ti
p at,.iarchá terlo empore dirigllntu,.
.
Le~
Juifs ap–
pellem oes prépofés
chelihhi" ,
envoyé~
ou metragcrs.
Julien I'apollat qui vouloit favoriCer les Juifs pour s'en
fervir
¡¡
la dellruaion du Chríaianifine , leur remit
I'apo–
fl olat ,
....
ón .. ,
c'efl -a-dire comme il s'explique lui-me–
me ,
le
I
ibU[ qu'ils avoiem courume de lui envoyer .•
Ces
al'
res
étoient rubordollnés aux officiers des fy–
Dagogues, qu'on nommoit
patria~cJ1ts,
de qui ils rece–
voiem Icurs commimons. Q uelques sureurs obfervenr
que S. 'Paul avaljt Ca converfiau, avoit exereé cet em–
ploi, & qu'il
y
fait alJulion dans I'endroit de l'épltre
aux Gafares , que nous avons cité au commcncemeot
de cet artlcle, commo s'il e\1t dit:
Paul
qui n'ell plus
un
apólr.
de la fynagogue, ni Con -en"oyé pour le
lnaimien de la loi de M oyfe , mais :l prérellt un
apó–
ire,
un envoyé de ] erus-Chrill . S. Jér6me .admet cet–
te
311u60n
a
la fonaion
d'apóire
de la fynagogue, fans
¡nfintler en aucune maniere que
S.
'Paul en e\1t jamais
été ehargé .
A
p
6
T
l<
E,'
dans la L iturgie groque ,
""¡"'''''',
ell un
terme parriculieremenr utilé pour déligner uu ¡¡vre qui
comlem principalement les 6pítres d,
S.
PauI, fel on
¡'ordre ou les Grecs les lifcm daos leurs églifes pen–
dam le eours de I'année; ear comme ils ont un livre
Dommé
;.&,.fi, ... ,
qui coollem les évangiles, ils 00[
auffi
un
¿~""'"
& il
Y
a apparence qu'iI ne conrenoit
d'abord que les épltres de S. Paul; mais depuis un rres–
long tems· 1I renferme aum les aaes des
apótres,
les
épltres canoniques , & l'apoealypfe; c'ell pourquoi on
¡'appelle aum
"I.~&"k
••",
ií
eaufe des aaes qu'il con–
tiem, & que les <.irecs nommcm
"C"C""
Le nom d'
a–
pofio/'"
a
été en urage dans l'Eglife Latine dans le me–
me fens , eomrne nous I'apprennelll
S.
Grégoire le grqnd,
H inernar , & Ilidore de Séville : o'en
ce
qu'on 110m–
m e 3pjourd'hui
épifio lier . V oy<z
E
r
1ST
o
L I E R .
e
G )
A
p
6
T R E S ,
termo d< D roit :
on apelloit ainli au–
trcfois des lem es dimiffoires, par lefquelles les premiers
juge ,
de
la
fenrence
~efquels av~it
é.léinterjené appel,
ren oyoiem
b
connotffance de
1
affaire au Juge Cupé–
rieur & s'en deffaifirr8ient; faute de quoi l'appel ne pou–
voir pas erre pourftlivi.
Ces fones de lellres élOient auID en ufage dans les
COllrs eccléfialliques.
M ai ces
apótres-lii
ont été abrogés lam en cour la'i–
que , qu'en cour eccléfianiql\e .
On appelloit eneore
apótres
les
I~trres
dimitroires
qu'un éveque donnoit 11
un laYque ou 11 un clerc, pour
~tre
ordonné dans Ull all,tre diooc re.
V .yez
D
11>11
s–
so
I
R E .
e H )
A
P {} T R
trs ,
e
Ollgttent des) P harmacie . L 'ongut11t
da
apótrtS,
en Ph trlllacic, efl uoe efpece d'onguent
qni déterge ou nélOye : iI eCI comporé de douze dro–
gues; e'el! la raifon pomquoi
iI
ea
nommé l'
ongll.nlda
"p iJtrn . VOJez
O
N G U E N T .
Avicenne eo fut I'inventeur. On ¡'appelle autremeot,
.1I'gllCIJtl/lJ! V tI1<ris.
L es p rineipaux ingrédiens- rOll1 la
drc,
b
térébenthine, la rélioe, la gomme ammoniaquc,
I'olibao, le bdellium , la myrrhe , le galbanum, I'opo–
panax, les racines d'ari!1010che.)... le verd-de-gris , la li–
tharge, I'huile d'olive .
V oyez
VE'TERGE N T,
& c.
Cet onguent ell un excellent digenif, déterfif , & un
grand vulnéralre .
e
N ).
• APO TROPEENS,
eMyth. )
dieu:\: qu'on in–
voquolt, qURnd on étoit menacc:l de quelque malheur;
011
l<:.J.1r, imrnoloit une jeulle brebis. Le mot
ap otro"
p I." ,
Vlcnt de
.""~Cí".,,,
,
dltourne.. .
Les Grecs appel–
loient eneore
ce~
dieux
i)..i~;"&J"I,
'fui ebaffeut le mal ;
Tome l.
o
APO
4-59
&-
11s t:toient rúérés des Latins fous le nom d'
aVeY–
rr~n,')
qui viene
d'aperrunc1u"e ,
écarter .
• f\ PO
Y O M A T L 1, rubo m.
e
Hift.
nato bot. )
herbe qu'op !fouye dans la F loride: elJe a la feuille
~u
poireau, leulcment un
'peu
plus ¡ongue & plus dé–
Iiée ; le tUl au eomme le Jonc, & la racine arornali–
q~e.
L es
ECp~gnols
en fone une poudre, qu'ils prco–
nent dans du vin pOur. la gravelle ;, elle poulfe par les
urines , appaife les douleuri de poitrioe ,
&
foulage dans
les atfeaions hiflériques.
, . A P O
Z'E
M E,
f.
f.
e
PharY/fM.)
forre déeoaion
de meines , des feuilles ,
&:
des .tiges d'une plante 011
de plulicurs plantes enfemble . Ce mot ell formé d11
grec .:,..." &
~,~
,
ferveo.
L es anciells COOfc,llldoient la
d.:coa ion avec
I'apozeme
:
cependam l'iofufion fimple
peut feule faire un
apozen¡e,
<¡ui n' ell autre chofe qu'un
médicarnem liqt'nde chárgé des vem¡s & ,principes d'un
ou de plulieurs remedes timples ;
&:
Gomme I'extrait
ou I'aEtion de les rirer d'un mixte ne demande dañs
aertains cas que la fimple maeératiQn de plutieurs corps
qui fol1t volatil s ,
&
dans d'amres Cjl.S I'ébull ition , il elt
a1air que la Meoa ion
n'~(l
pas etrentielle
a
l'apo:l:.<",e _
On divife
I'apoume
en
alteMnt
& en
p"rgatif.
L o
premier efl celui qui n'en compofé que de fimples ,
ou rcmedes ·altérans . Le fecond ell celui auquel on
~joute
des purgatifs .
L 'altén¡n! efl \lile infulion qui chango les humeurs .
Le purgatif les évaeue .
L
apoume
fe compore
d~
fim les cuits ou iofufés
c'nfemble . L'on met d'abord le bois , les racines , en–
[ui~ I~s
éeorces, & apres les herbes ou
f~lIilles
, puis
les fru it\,
(l
en dernier lieu
I~s
fe"Jences
&
les fleurs .
L 'infution de ces limpies fe fair dans I'eau de fomaine
ou de riviere; on ne orégle pas la quamit': de I'eau , mais
on la laitre
a
la pn¡dellCC de I'apothieaire .
Les
apoz emes
s'ordonnent prdinairement pour trois ou
quarre doCes, & :\ chacunc on ajouto
deu~
gros de fu–
cre ou de firop, Celon que la maladie I'exige .
Chaque dore doit ttre de quatre ou {ix Ollces . On
la
<liminu~
de moitié pour les enfans.
L'ufage dos
4pOumes
en de préparer les humeurs
¡¡
la
purg~tiQn,
de les délayer., détremper & divifer
pour les' rendre phis
~uides,
& etI1porter les oblli'ua ior.s
que leur épailJitrement auroil
engendrée~ d~ns
les petils
vailIejlux. _
(!)
Les
apo;¡;cnfts
doivem donc yarier (elQn les indica–
tions que le Medeein a
ii
rempl'ir: ainfi iI en ell de
tempérans & r:¡fralchiffans , de calmans
&
ada uciffans,
d'incraff~ns
& elllphans, d'apéritifs , de diurétiques,
d'emménagogues , d'amipleurétiques . C'efl ainli que les
anciens ordonnoiem des
"poz emes
rafral ehiffans ponr la
pi le écnauffée, acre, fubt i!e & brulée, qui cau roit un de–
fordre dans Iqs rnah¡dies aigues & dans les fievres putrides.
/lpo;¡;eme temp!ra"f '
Prene'/,
r~c1nes
de chicorée ,
d'oreille & de buglofe , de chacune une once ;, feuilles
de chicorée, de laitue , de pourpier, de buglofe, de eha–
enne une poignée; raifíns mondés , une once ; o rge Qlon–
d¿, une pincée; Beurs de violene & de nimphéa, de
chacune une pincée; vous fere'/, d' abord bouillir les
raeines dans trois «bopines d'eau réduites a pime, & fur
la fin vous fere? infurer les feuilles avec los femences
& les fleurs . Cet
apozeme
en des plus compofés ; , il
en
c~pendant
fon rempéram ..Pom le rendre plus agréa–
ble , on ajofl!cra Cur chaque dore du firop
d~
nimphéa
& de gfenade, <le
c1wcun~
<I,U¡¡
gros; du fel
~e
pru–
nel le, un gros .
Apoz eme dllayanJ
&
hllmeé!ant.
P,renez racines de
chien-dem, de caprier. de 'fraifi er & de perir-houx, de
chacune une once; feuilles & raeines de chicorée , feuil–
les, d'endive, de capillaire, de pimprenelle &, d'aigre–
moine, une poignée de
cha~une; B~urs
de chicorée , de
bourrache, de buglore & de violene, une pincée de
chacune; faites du tout un
apoz8me
felon I'art, eom–
me
ji
efl marqué
ci-delf~s,
en ajouranr Cur chaque do–
fe deux gros de firop de gujmanv¿ , de liman ou de
capiflaire, avec fix gounes d'eCprit-de-foufre .
Cee
ap.o–
;¡;eme
ell délayant &
tempér~m;
il qonvient daos I'épalf–
fitremenr & .I'ardeur du faog '& des humeurs .
Apo;¡;cme attll;ll(ant
&
déterfif .
P renez racines d'a–
ch~,
de perfil
&:
de fenouil, lix gros de chacupe; de
racllle d'aunée & de patience, de chaeune denll-once ;
feuille de chamépithys .
'ai~remoine,
de chamédrys
&
de capillaire, de ,haedne
¿'eUle
,gros ;
fle~rs
de
~a:chas
& de rouei une piucée de ehaeune: faltes boutlltr le
tour felon l'>art dans de I'eau de fontaine pour quatre
doCes \ & palIe1- la liqueur ; ajoute? 11 chaq\le do re du
firop des cinq raeines, deux gros .
Vvv
2.
APd-
•