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,

APP

¡'anglc fous lequel un obirvateur placé fur la furfaee

de la terre,

apper~oit

ee diametre.

Les

diamelr~s

apparen!

des corps céldles ne fonl pas

tou)ours les mémc,. L e diamelre

aPPllrtnt

du foleil

n'ell

jamais plus petil que quand le Coleil ell dans le

cancer,

&

jamais plus grand que quand

iI

ell dans le

caprieorne.

Voya.

S o

LE 1 L .

,

L e diamelre apparem de la lUDe augmeme

&

dimi–

nue alternativemem, parce que la dillance de cetre pla–

nere

a

la terre varie cominuellcmenl.

Voyez

L

u

N E .

Le plus ¡rand diametre

appareVI

du foleil en, feton

Caffini, de

31'

10",

le plus pelil de

.3 1' 38".

etOD de

la

H ire, le plus grand

di

de

32.' 43 ,

&

le plus perit

de

31' 38".

.

Le plus grand diamelre

"pparene

de la lune ell, fe–

Ion Kepler, de

32.' 44" ,

&

le plus petil de

30'

60" .

SeIon de la H ire , le plus grand ell de

33' 30' ,

&

le

plus pelir de

29' 30".

Voyez

S o

I.

E 1 L

&

L

u

N E .

L .e diamelre

apparene

de I'anneau de SalurOe ell, fe–

Ion Huyghens, de

l '

8",

lorfqu'il ell le plus perit . {/.

SAT U R NE.

Quam aux diametres

apparen!

des autres planeles,

~olez

rart;'le

DI

A M E T RE.

,

S i les dillanees de deux objers fort éloigné"s , par

exemple de deux planeres, fonr é¡¡ales, Jeurs diamelres

réels ferom proponion1'íels aux dlamerres

apparem;

&

ti

les diamelres

apparen!

fom é"gaux, les diometres rée1s

ferom entr'eux comme les dillances

a

I'cei l du fpeaa–

reur: d'oú

11

s'eti(itir que quand

iI

y a inégaliré" emre

les diílances

&

emre les diametres

apparem,

les dia–

merres réels fon t en raifon compoCée de la diretle des

dillances,

&

de la direae des diametres

appare1jJ .

Au relle, quand les objers fom fon éloignés de

]'cei l, leurs

grandw7"! "pparente!,

c'ell-a-dire les gran–

d eurs dom on les voir , (om proponionnelles aux ang les

fous lefquels ils fom vlls: "inr, quoique le foleil

&

la

Ju ne foiem fort ditférens I'un de I'aurre pour la gran–

deur réelle, cependaJu leur

grandellr apparente

ell

a–

peu' pres la meme, parce qu'on les voit ii·peu-pres fous

le meme angle . L a raifon de cela ell que quand deux

corps fom fon éloignés , quelq uc ditfércnce qu'il air

entre leur dillance réelle, certe ditférence n'ell point

apper~¡'le

par nus ycux ,

&

nous les jugeons I'un

&

f'au–

tre

il

la meme dillance

4pparente;

d'ou

iI

s'enfuir que

la

~randeur

.dOllt on les voir ell alors propon ionnelle

a

I angle oprique ou vifuel . Par conféqnem ti deux ob–

jers funt fon é oign és,

&

que leurs grandeurs réelles

foient comme leurs dillauces réelles , ces objets parol–

-trom de la meme g;andeur , parce qu'ils f<!COD! víls

fous des angles égaux .

,

.

11 Y

a une ditférence rrcs-fenfible entre les

grandertrJ

..pparenteJ

ou diamelres

a¡parem

du fQleil

&.

de la lu–

l1e a I'horifon,

&

leurs diamerres

apparenJ

au méridicn.

C e phénomene a beaucoup exercé les Pl¡ilofophes. Le

P.

Malebranchc ell celui qui parote Pavoir expliqué de

la maniere la plus vrailfemblable,

&

nous donnerons

p lus bas fon explicalion; cepcndam I'opinion de cer au–

teur. n'ell pas encore re¡¡¡'le par tous les Phyficiens.

V .

L UN E.

/)iJlance a¡parepee

ou

diflan« opperple,

ell

la

dillan–

ce

laquellc parolr un .objet. C ene dillance eí} fouvent

fon différenre de la dillanee réelle;

&

lor[que

I~objer

ell

fon éloigné, elle ell pre[que toíl)ours plus perile. il

I1'Y

a

perfonne qui n'en ait fai r l'expérience,

&

qui n'air

remarqué que dans une valle campagne, des maifoos

ou aulres objets qu'on eroyoir afielo pres de foi , en fimt

f ouvenr fon éloignés. De

m~me

le [oleil

&

la lune ,

quoiqu'iI une diffatice imme.nfe dI' la

~errf!,

nous en

paroilfenr cependam -aITh prochcs, fi BOUS nOU$ con–

tentons

d~en

juger

a

la vue fimple . 'L a raifon de cel:¡.

ell que nous )ugeons de la dillance d'un objer princi–

palemenr par le nombre d'objers que DOUS voyons imerr

pofés enrre nous

&

cet obícr; or quand CeS objets itúer–

';I1édiaires fOn! invilibles, ou qu'ils fon! rrop pelirs pour

elre

apper~u

, nous )ugeons alors FobJer beaucoup plus

proche ' qu'il n'en eo efier . C'ell par ceue raifon , fe·

Ion le pere Malebranche , que le Soleil a mid¡ oous

par?1t ?eal)coup

p~us

les ,qu'il

~l'ell

réellement parce

qu'JI

11

y a que lres-peu d Ob)elS remarquables

&.

fenti–

bies emre cer allre

&

nos yeux; au comraire ce m e–

m e Soleil • I'horifon nous paro?r beaucoup pius €Ioi–

¡¡né qu'au ,méridien; 'parce que nous voyons alors enrre

lui

&

nuus un bien plus grand nombre d'objers

rerre~

fires,

&

une plus grande parrie de la vOule célelle.

C'ell cncore par cene raifon que

la

Lune, vue der–

riere quelque grana óbjer comme une muraille nou's

paroít imm6dia:lemeDt cOl}tiguc

;l

cer obJet. U:le au-

APP

tre raifon pour laquelle nous jugeons fouventla dillnn–

ce d'un objct beaucoup plus petite qu'elle

n'~ll

récHe–

meor, c'etl que pour juger de la dillancc

r~eHe

d'ull

objet ,

iI

fdUI que les

diflércnt~

pnrties de cene dillan–

ce foiem appercues;

&

comme notre ceil ne peut voir

ii

la fois qu'un alfe"!. pelit nombre d'objets,

iI

ell nécef–

faire pour qu'il pui(fe diCc.mer ces ditlérenres parties,

qu'elles ne foieO{ pas lrop mullipliées. Or lorfque la

ditbnce ell contldér

7

b!e, c;s parties fohr en frop grand

nombre pour e.tre dlll.lllguees

~0!lles

ir

la fois , joim

iI

ce que les pamcs élOlgnécs agtOom trop foiblemcm fiJr

nos yeux pour pouvoir elre apperc1les. L a dill3Jlce ap–

patfme d'un objet

dI

donc renfermée dans des limires

aJIc"!. érroites;

&

c'ell pour cela que t1eux Ob)elS fon

éloigllés. font juglÍs fouven r

a

la meme dilhnce

"ppa–

rente,

0\1 du moillS que 1'011

n'apper~oir

poim l'inéga–

liré de leurs dillances réelles, quoique cene inégalil¿

foir quclquefois immenfe, cumme dans le Soleil

&

daos

la Lune, dOlll l'un ell éloigné de nous de

11 000

dia–

metres de

la

rerre, I'autre de

60

[eulemem .

M ouvemenr

"p¡armt,

lems

appareHt,

&c.

Voye:.:.

M OU VEMENT, TEMS,

&c.

L icu

apparent"".

L e Iieu

apfarent

d'un objer, en

0-

ptique,

eJ1

celui ou on le von. Cornme la diflance

ap–

parene,

d'un obJer eH [ouvem fon ditférente de fa di–

n'tnce récllc, le lieu

apparent

ell [ouvem fon difierent

du licu

.'rai.

L e lieu

"pparene

[e dir principalement

du lieu ou I'on 'IIoit un objel , en I'obfervam a-tmve"

un ou plufieurs verres, ou par le moyen d'un ou plu–

(j~urs

miroirs .

V o)'ez

DIo

P

TRI

Q

u

E,

M

I

R O l R ,

& c.

N

ous difons que le lieu

"pparene

ell ditférem du

lieu

vrai;

car lor[que la réfraaion que fouR rem

a-

. Iravers. un verre les principaux opriques que chaque point

d'u ll objer fon proche envoye ;\ nos yeux, a ren:tu les

rayons moins divergens ; ou lorfque par un cfl"er con–

traire, les rayons qui viennenr d'un objet forr éloigné

fom rendus par la réfrnaion auffi divergens que s'il.

venoienr d'un objer plu proche; alors il , en

oél!~aire

que I'ubjer paroilfe

a

l'ceil avoir changé de lieu : or le

Iieu que I'objet paroír occuper , apfes

c~

changement

produir par la divergence ou la convergence des rayons,

ea ce qu'on appelle

fln

lic" apparene.

11

eo ell de

meme daos des miroirs .

V.ye

~

V

1

S

IO N.

L es O priciens fonr fon panagés fur le lieu

apparenl

d'un Ob)el vú par UD miroir , ou par un verre.

La

pI íl–

p~n

avoien l crú jutqu'¡¡ ces deruiers rems que I'objet

paroilloit dans le point ou le rayon réBéchi on rompu

palfalll par le centre de I'ceil rencontroir

I~

perpendicu–

la,re men,;e de I'objel fur la furfacc du miroir ou du

verre . C'ell le prlncipe que le pere Taquer a cmploy':

dans fa Catoptrique , pour expliquer les phénomenes des

miroirs convexes

&

concaves ; c'.ell auffi celui dom

M.

de Mairan s'ell fervi pour lrouver la courbe

apparm–

te

du fond d'un batlill plein d'eau , dal}s un

M émoir.

imprimé parmi ceus de I'académie de

1740.

N,l.ais le

pere Taquer convient lui-meme a la tin de [a C¡¡to–

prrique, que le principe dom il s'ell fervi n'éll pas

gé–

néral ,

&

qu'il ell conuedir par I'expérience.

A

I'égard

de M . de Mairan, il paroíl donner ce principe cQmrne

un principe de Géomérrie pllltl\t que d'Optique ;

&

11

oopvicor que N ewron, Barrow ,

&

les plus célebres

aureurs ne l/om pas enrieremem admis . Ceux-ci pour

dérerminer le ¡Ieu

apparmt

de I'objer, imaginenr d'abord

que I'objer enYoye fur la furfaee du verre ou du mi–

roir , deux rayons fon proches I'un de l'aUlre, lefquel»

apres avoir foutfert une ou plufieurs réfraaions o u cé–

flexions, emreO! dans I'ceil . Ces r.ayons rompus ou ré–

fiéchis , éranr prolongés , CDncourenr en un poi

O! ,

&

ils enrrent par coníequent dans l'reil cornmc s'ils ve–

noiem de ce poim ; d'ou

iI

s'enfuit, feloJl Newtoll

c!c

Barrow , que le

~ieu

appartnt

de I'objer eJl

:lll

point

de concours des rayons rompus ou réfléchis qui en¡rcnt

dans I'teil,

&

ce poínt

el}

aifé

a

dérerminer par la

Géomérric . Voye?

I'opti'{,,,

de N ewrQn,

&

les

le¡ons

.PtÍ/I"e!

de Barrow. C e dernicr auteur rappone meme

une

exp~ricnce

qui par01t fans replique,

&

par laquel–

le

iI

ell démontré que I'image

apparente

d'un til

a

plomb enfoncé dans I'eau, ell courbe; d'ou ¡I ré[ulre

que le tieu

apparent

d'ull objer vu par réfraaion n'eft

poiD! dans I'codroir ou le rayon rompu coupe

la

per–

peodiculaire menée de l'objer fur la furface rompante .

Mais il faur avoiier 3uffi que Barro\V

a

la tin de fcs

le¡onJ d'opti,!lte

fair memion d'une expériet)ce qui pa–

rOIr contraire

it

fon principe fur le lieu

apparent

de

l'image: il ajol1te que cene expérience erI autli con–

naire

a

l'opinion dI! pere Taquer

qp'a

la

licnue: mal·

gré