.p6
ANT
.t\
quelquefois abColu
&
quelquefois relatif. Ainn un
ré"pondanr qui Ce liem Cur la défenfive
&
qui tache de
1"éCoudre les objeélions qu'on lui propoCe ,
a
des
anta–
g onifla:
mais on ne peut pas dire qu'il Coir l'
antago–
nifle
des perfonnes qui difputent contre lui . Au con–
traire , deux partis qui foútienoent des opinions oppofées
&
qui Ce propo[ent I' un
a
I'autre des difficoltés , [ont
r éciproquemem
antagonif/u .
A infi les Newtonieos [ont
les
nntagonip u
des C artéfiens ,
&
ceox·ci [ont
a
leur
tour les
antagonipeJ
des New toniem . (
G )
A NT A
G
o N1ST E ,
( Anatomie )
~pithete
des mu[–
cles qui ont des fonélioos oppofées .
V oyez
M
u s
e LE .
Tels foot en touS membres le fléchilTeur
&
I'encn[eur ,
dont I'un racourcit le membre
&
I'autre I'étend.
V óy ez
F
L E'
e
H
I
S S
E U
II
&
E
x
T E N
S
E U
R .
•
N ous avons quelques mufcles íolitaires
&
[ans au–
CUIl
antagonifle,
comme le creur,
&<.
V .
C
ce
U
R,
& <.
(L)
• A N TAL
1
U
M ,
f. m.
(Hifl. nat . )
coquille ma–
rine en forme de ruyau cannelé eo-dehors; on I'appelle
J aOyle
.
V oye<.
D
A
e
T
y
L E.
• A N
T
A M BA, f. m .
(Hifl. nat. )
animal féro–
ce qu'on rrouve
¡¡
Madagafcar : il habite les monta–
goes , d'ou il ne de[cend que pour dévorer les hom–
m es
&
les animaux .
n
a la forme du léopare!
&
la grof–
feur du marin .
A NT A N
A
C LA S E, [ub. f. fi gure de Rhétori–
que, qui confi l!e • répeter un mot dans une fignifica–
t ion difiéreme
&
quelquefois douteufe, comme,
laif/'et,
leJ mortJ enterrer lel/rJ mortJ . V oyez
R E'P' E'T I T IO N.
Ce mot vient du grec
~r'T}
,
&
d." Ut~cf.crl',
rtpercuffio ,
parce que la m eme expreffion frappe deux fois I'oreil–
le.
(G)
A N
7'
A N A G OG E,
f.
f. figure de Rhétorique , qui
conlil!e ou
a
retorquer une rai[on comre celui qui s'en
fert,
ou a fe débarralfer d'nne accnfation, en la faifam
retomber fur celui meme qui I'a formée , ou en lui im–
putant quelqu'autre crime ; c'el! ce qu'on appelle autre–
mem
rl<rimination . Voyez
R E'C
R 1M I
NA T ION .
Ce mor eft fonné du grec
¿''T',
contre,
&
4 '1IL)'0')l'; ,
.,/¡" illijJement,
c'el!-a-dire, preuve ou accufation qu'on
fair rejaillir contre celui qui la propofe ou qui
l'int~n-
te . (G)
.
*
ANTA NAIRE, adj. fe dit,
en Fall<onneric,
du pennage d'Ull faucon, qui, n'ayant pas mué, a ce–
Jui de I'annte précédente; ce mot vieot
d'antan, annl e
I'rl</dmte .
.
• ANT A RADE ,
(G/og . modo
&
ane. )
ville de
Phénicie , depuis T orrofe, puis Con{lancie , aujourd'hui
T orrofe .
A NT A R C T IQU E , adj . m.
( Aftronom .
&
G /og.) P ole antarélif{1Ie,
ou
pole ml ridional ,
efl I'ex·
trémiré méridionale de I'axe de la terre ,
&
un des points
fur Iefq uels la terre tourne.
V oyez
Po L E A
R
e T
J.
Q
u
E ,
& <.
Ce mm el! compo[é de la prépo (ition
.,¡,~)
cont ra ,
vis·a-vis ,
&
de
d("""" ,
UrJIl ,
ourfe .
VQy ez r ar–
ti"e
Ou
R
s
E .
. Les éroiles voifi nes du pole
antayOif{ue
ne paroilTent
Jamais fur norre horifon . Ainli
a
P aris, dont la laritu–
de el! de
48
degrés
)'0
m inutes , on ne voit jamais au–
cune des éroiles qui font
éloi~nées
du pole
antarailj" e
de moios de
48
degrés 5'0 mmutes : car ces étoiles de–
meUrem totlJours au - delTous de l' hori[on de P arís .
V o).'ez
E
T
o
I
LE,
H
o
R I S
o
N ,
& <.
Cercle
antarOiljue
ou cercle polaire
antarai"l/e ;
c'el!
un des petit! ccrcles de la fphere ; il el! paralfele
a
I'é–
quateur ,
&
éloigné du pole méridional de 23 degrés
30
minutes.
V oyez
CE
R
e LE.
L'épilhcte
d'antarOi'lue
Iui vient de [on oppofition a
un aurre eercle, qui el! auffi parallele a l'équatcur
&
¡¡
la dil!ancc de 23 degrés 30 minutes du pole feprentrio–
nal . On l'a('pelle
,~ycle
arOi,!'1e polaire . V oyez
A
R–
e
T I
Q.
u
E . La pan lc de la fu rface du globe rerrel!re,
eomprife entre le pole
antarOiqlle
&
le cercle polaire
antarOif{lIe ,
el! appellé
z one gIM/C ml ridionale . V OJez
ZO NE .
(Q)
A
N
T
A R E
S,
en A/fronomie,
elllc creur du Seor–
pion, éroile de la premiere grandeur du nombre de eel–
les qui forment la con flellation du Scorpion.
Voyez
SCOl>PION.
(O)
• A NTASTOVAIS, AN T OQ U E S
&
ANT A TOQU ES, f. m . pI.
(G /og. mod.)
peu–
p Ies de l'Améríque feptentrjonaJc , daos la nouvelle
Yorck .
• A
N T A V A R E S ,
f.
m . pI.
( Glog. mod. )
peu–
pIes de I'tle de Madagafcar dans la partie méridionale
entre le Matataoe au m idi ,
&
les Vohits-Menes au
fe~
. ptentrion : ils font
2rrof~s
par le Manan'l.ari .
ANT
• A N
l'
E,
(Glog . mod
)
ville
&
port d' Afrique
daos la Guinée ,
a
trois licues do cap des trois P oinres
vers Moure .
C 'el! aum le nom d'une pelite riviere de N orman–
die, qui a fa fource au-deITus de F alaife
&
qui fe jet-
te dans la Dive.
)
A N.T E'C E D
E
NT, adj ..
a"tlcldenJ
,
qui
p~éce
de, qUl marche devanr; du lann
ante,
devanr ,
& " ,,,-
dere ,
marcher.
.
Ce terme efl ulité en
7'hlologie,
ou l'on dit decret
ant/ddent ,
volonté
ant l cldente .
Decret
:,nt~Qédent
efl celui qui en précede un autre,
ou quelqu aéllon de la ccéature, ou la prévifion
m~me de certe aélion .
V oyez
D Ee
R
E
T •
Les Théologiens fout forr parragés pour favoir ,
li
la prédel!ination
il
la g loire efl un decret
antlcldent ,
ou fubféqueD!
:l
la prévilion de la foi
&
des mérites
de.
ce~x
qui font appellés . C'efl une opinion qu'on
agite hbremeDt pour
&
conrte dans
les
écoles cathoJi–
ques,
&
toutes deux fOD! fondées fur des autorités
&
des mifons tres-forres .
Volonté
antlddente
daos un feos généml el! ceHe
qui précede quelqu'autre volonté , defi r ou prévifion.
Dalls un fens plus rel!raim, la volonté
antlddent.
eo D ieu el! celle qui fe propofe un objet, par exem–
pie, le falut de tous les hommes, mais précilion faite
de leurs mérites ou démérites .
On difpute beaucoup dans les écoles fur la nature de
cette
volont~
: les uns prérendenl que ce n'el! qu'une
volonré de figne, une volomé métaphoríque, ineffica–
ce, un fimple delir qui n'a jamais d'effer. L es autres
au contraire fouliennem que c'el! une volonré de bon
plaifir, volonté fincere
&
réelle, qui n'el! privée de fon
effer que par la faure des hommes qui n'ufcnt pas ou
qui ufenr mal des moyens que Diea leur prépare, leur
offrc ou leur accorde pour opérec leur falur.
V oye:¡;.
VOLONT E', SALUT.
11
el! bon de remarquer que ce terme
ant/ddent
n'el!
appliqué
:l
Dieu que relativement
a
I'ordre de la na–
ture
&
noo pas a celui de la fucceffion. En effet Dieu,
cooCéquemment
:1
fes perfeélions infinies , voit
&
pré–
voit en m eme rems
&
fans diver(jté daos la mUlliere,
tant I'objer de fa prévifion, que les circonl!ances i!lfc!–
parables 'de cet objet . De
m~me
il veut en méme tems
tOut ce qu'il veut, faos fucceffion
&
fans inconl!ance :
ce qui n'empcche pas que D ieu ne puilfe vouloir ceci
a
I'occafion de cela, ou qu'iJ ne puiffe avoir un defic
a
caufe de tel le prévifion . C'efl ce que les Théologienll
appellellt
ordre
ou
p yioritl de natltre, priorieaJ natllr",
par oppolition
a
I'ordre
ou
a
la p rioritl du t,mJ, prio–
ritaI tcmporiJ . (G)
A NT E'e E'DE N
T
fe dit ,
en Grammaire ,
du mOl
qui précede le relatif. Par exemple,
D em f{'<em adoya–
mlU
ep omnipotenJ ; De"J el!l'antl<édent ,
c'ell le mot
qui précede
fuem . (F)
A NT E'e
i;;
D E NT
en L ogi'lue:
on appeJle
anll d–
dent
la propofition dont on infere une aurre.
V oyez
E N
T H \" M
E
M
E . Et I'on appelle
<onJItI"ent
la propofi–
tion qu'on infere de
I'antl<ldent .
(X)
ANTÉeÉDENT
d'lIn rapport,
en
M athlmati'llJe)
el! le
premier des deux termes qui compofent ce rapport . Ain–
li daos le rapport de
4
a
3. ,
le premier rerme
4
eC!:
I'anf/<Ident . V oy.
R AP PORT
&
CONS.E'Q.U E NT .
E n g énéral, daus le rapporr de
a
a
b
,
a
el!
l'a1ltéd–
dent.
(O )
A N7'E
C
E D E NT
lA,
terme d'Aftronomie .
On dit
en A tlronomie qu'une planete fe meut
in antuedentia,
lorfqu'elle parolt aller vers I'occident comre I'ordre des
fignes) comme du T aureau dans le Bélier.
V oy«;
P
L A NE TE ,
S
J
G
NE ,
& <.
A a comraire lorfqu'el le fe
meut du cÓté de I'orieut , en fuivam I'ordre des fignes,
comme du Bélier daos le Taureau, on dir qu'ene
te
mem
in ( onJeif.uentia . (O)
ANTE C ESSEURS , f. m .
plur. .(Hifl. mod .)
nom dOn!
0 0
honnoroir ceux qui précédOtem les aurres
en quelque fcience , du mot latin
antu edere.
Jul!inien
I'appliqua parriculierement aUI jurifconfultes chargés
d'enfeigner le Droit;
&
dans les uuiverurés de France,
les profeffeurs en Dcoit preLlnem le titre d'
antueJJores
en latin daos les thefes
&
daos les affiches.
(G)
ANTECHRIST, f. m .
(7'hlol.)
ce terme el!
formé de la prépofition greque
i, ..),
contra,
&
de
xP''''c,
C hrifluJ .
11
lignifie eo général un ennemi de Jefus–
Chril! , un homme qui nie que J efus-C hrífi foit venu ,
&
qu'jJ foit le Meme promis . C 'el! la notion qu'en
donne l'apÓtre S . Jean daos fa premiere épitre, ( .
ij.
En ce fens on peut dire
des
J uifs
&
des
iofideles que
ce
[ont
des
antt&hrijlJ.
'
Par