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+I~ ,

-

ANT

¡¡ominaeion de latieudc

feptentr;o"ale

ou

",lriJi'lJaI4

qui les difiingue,

Voyez

LA

T I T U

DE.

lis fonc fous

la

m~me

demi-circonfércnce dlL m¿ri–

aren, m3is fur des paralleles placés de différens cÓ[(!s.

de I'équaeeur.

Les habitans du Péloponefe

fon~

a

peu-pres

A"tl<ienJ

~ux

habie3US du cap de Bonne-efpérance.

On confond aO'C'/, fréquerpment les

A"t!<;cnJ

:¡vec

les

A"tife;em',

Vuyez

A

N TI S

e

I E N 5_

,

Les

Anti!e;enJ

ont la meme longueur de Jour

&

de

nUie, mais en des

faifon~

différences: lorfque les uos

ont midi du plus long jour d'été, les autres out midi

du plus cour!. jour pour l' hyver .

,

D'oo.

iI

s'en fui e que la nuie des uns efi toOJour$

égale au jour des aucres .

Voyez

J

o

u

R.,

H!:

U

R.

E ,

SAISON

&<,

11 s'en[uit encore que les étoiles qui ne fe levent

jamais pour les uni, ne fe couchent pas pour les' au–

tres .

Voyez

A

N T I P

o

D

I!

S.

(O)

.

A

N

T E'D

1

L

U

V

1

E

N N

E,

(Phi/ofophie )

OU

éeae de la PhiloCophie avauc le déluge. Quelques-uns

de ceux qui remontene

i

I'origine de la Philo[ophie ne

s'arr~tene

pas au premier homme, qui fut formé

i

I'i–

mage

&

raO'emblance de Dieu: mais, comme fi la

terre n'¿eoit pai un féjour digne de fon origine, ils s'é–

hncent dans les cieux,

&

la VOnt chercher jufque che?

les Anges , oi! ils 1l0US la montrent touce brillante de

clarté , Ccete opinion parote fondée fur

q!

que nous

dit l'Ecriture de la nacure

&

de la fagelfe des

~nges.

11

efi naturel de pco[er qu'éeant d'une nacure bien fu–

périeure

a

la neme, ils one eu par conCéquent des con–

noilfances plus parfaites des chofes,

&.

qu'ils font de

bien meilleurs philofophes que nous aueres hornmes •

Quelques Savans Ont pouO'é les chofes plus loin ; car

pour nous prouver que les Anges cxcclloient dans la

Phyfique', ils om die quc Dieu s'éeoir [ervi de leut'

minillere pour créer ce mondc,

&

former les diffe–

rentes créatures qui le rempliO'em, Cecee opinion,

eomme I'on voit, ell une [uite des idées qu'ils avoicllt

pui[ees dans

la

doéhi ne de Pythagore

&

de Platon .

Ces deu! Philorophes , cmbarralTés de ¡'efpace intini qui

ell elltre Dieu

&

les hommes, jugerent

a

propos de le

rempl ir de gériies

&

de démons: mais, comme die ju–

dicieu[emenc M, dé Fomanelle conere Platon,

Hifl.

del Orael"

,

de quoi relllplira-t-on I'efpace inflni qui

fera entre Dieu

&

ces génies, ou ces démones memes?

ear de Dieu

~

quelque crt!amre que ce foie , la dillan–

ce en iilfinie. Comme il fam que I'aaion de D ieu

travcrfe, pour ainfi dire, ce vuide infini pour aller juf–

qt1'au~

d¿lllons, elle pourra bien aller aum jurqu'aux

hommes; puiCqu'ils ne fom plus éloignés que de quel–

que, deg' és, qui n'ollt nullc, proportion 3vec ce pre·

mier éloignemeIlt , L orfque Diel1 traite avec les hom–

m es par le moyen des Auges, ce n'efi pas

:l

dire que

les Anges [oiem nécelfaires pour cccee communicaeion,

/Iinfi que Platon le prétcndoie; D ieu les y employe

par des raiCons que la Philofophie ne pénétrera

jam.is

,

&

qui ne peuvem eere parfairemem connues que de lui

feul, Piaron avoit imaginé les Jémons pour former

une échelle par laquclle, de créature plus parfai{e en

créaeUfe plus parfaite , on mOmat enfin jufqu'

a

Dieu,

deforte que D icu n'auroie que quelqucs degrés de per–

fea ion par-deO'us la premiere des créatures. Mais il efi

vifible que, comme elles Cone toutes intinimene impar–

faiees

a

fon égard, parce qu'elles fone toutes intinimene

éloi~nées

de lui, les difiercl1ces de perfeaion qui for.t

entr elles diCparoiO'em des qu'on les compare avec

Dieu~

ce qui les éle"e les unes au-deO'us de, autres, ne les

approche guere de lui, Ainfi,

i

ne confulter que la

raifon humaine , on n'a befoin de démons ni pour fai–

re paO'er I'aai0!l de Dieu jufqu'aux

hom~es,

ni pour

mettr: entre Dleu

&

I\OUS quelqlle chofe qui approche

de IUI. plus que nous ne pouvons en approcher,

Mals

11

les bons Anges qui [one les rninillres des

volontés de Dieu;

&

[es meO'agcrs aupres des hommes,

fonc

or~és

de

p~ulieurs

connolfTances philofophiques;

pourquol refuferolt: on cene prérogative aUI mauvais

Anges? leur

réprobati~n

n'a rien ehangé

d~ns

l' excel–

lence de leur narure,

nt

dans

la

perfeaion de leurs con–

noiO'anc~s;

on en vOit, la preu,'e, dans l'Afirologie ,

les augures,

&

les aru[plces, Ce n efi qu'au. artiñces

d'une tine

&

d'une fubeile dialeaique , que le

démo~

qui tcnea uos premiers parens , doie la viaoire qu'il rem–

porta fur eux . 11 n'y a pas jufqu'a quclques Petes de

l'Eglife , qui imbus des reveries platbniciennes

ont

t'crie que les eCpries répro\lvés one enfeigné au. horno

lJl.ei

qu'i1s avoient fl1 charmer.

&

avec leCquels ils

ANT

avoicl1! eu eommcrcc, pluficurs fecrclS de la Jllture ;

comme la métallurgie, la vertu de fimplcs, la puiC–

fance des enehancemens,

&

J'art de lire daos le cíel

la dellinée des hommes,

Je ne m'amuCer3Í point

a

prouver id combicn fODl

pitoyables cous ces raiConnemens par lefqucls on pré–

tend démontrer que les Anges

&

les diables Cone de,

Philo[ophes,

~ me~e

de

gr~nds

Philofophes. L aif–

fons cene phllo[ophle des habltans du cíel

&

du tar–

tare; elle ell trop au-defT'us de nous : parlons de celle

qui conviene propremene aux hommes,

&

qui ell de

notre rclfort.

Adam le premier de tous les hommes a-t-il éeé phi–

lofophe? c'cfi, une chofe aone bien des petConnes ne

doutent nullemem , En effet, nous die Hornius, nO)lS

croyons qu'Adam 3V3Dl fa cht1te fue orné non-Ceule–

mene de touces les qual ieés

&.

de tomes les connoiC–

fances qui perfeaionnene l'cfprit, mais

m~me

qu'apres

fa chMe il conferva quel'l,ues

refic~

de [es premieres

connoifT'ances. L e fouvcllIr de ce qu'¡¡ avoit perdu

ée3m .toiljours préfent

:l

fon e[prit, alluma dans fon

creur un delir violent dc rétablir en lui les connoiO'an–

ces que le péché lui avoie enlevées,

&

de diffiper les

ténebres qui les lui voiloient. C'efi pour

y

fatisfaire,

qu'¡¡ s'auacha tonte fa vie

:l

interrogcr la nacure,

&

a

s'élever aux connoilf.1nccs Ics plus fublimes; ¡¡ y a

mi:me eout lieu de penfer qu'il n'aura pas laiCsé Igno–

rer

a

[es enfans la plupart de fes découvcrtes, 'puiC–

qu'i1 a vecu fi long,eems avec eux, Tels fone a peu–

pres les raifonnemens du doaeur Hornius auque! nous

Joindrion, volontiers les doéteurs Juifs, fi lellrs fables

m¿rieoiene quelque ancnlÍon de notre p,\re, Voicí en–

core quelqlles raifonnemens bien dignes du doaeur H or–

nius, pour prouver qu' Adam a été Philofophe

&

me–

me Philofophe du premier ordre, S'il n'a voit été Phy–

ficien, comment auro:t-il pt1 impoCer

:l

touS les ani–

maux qui furene amenés devam Iui, des noms qui pa–

roiO'ene a bien des perConnes exprimer leur nature? Eu–

febe en a tiré une preuve pour ' la L ogique d'Adam .

Pour les Mathématiques,

11

n'ell pasopomble de dourer

qu'il ne les ait mes; car autrement commene auroie-il

pú [e fairc des habies de peaux de béeos, fe conl!ruire

une maifon; obferver le mouvemene des afires,

&

rt'–

gler I'année fur la courfe du foleil? Enñn ce qui

m.'

le comble a COutes ces preuves fi décilives en faveur

de la philofophie

¡j'

Adam, c'ell qu'il a écrit des li.vres,

&

que ces livres coutenoienc toutes les fublimes eon–

noitTances qu'un lCavail infatigable lui avoit acquifes •

n

efi vrai que les livres qu'on. lui amibue font apo–

cryphes ou perdus; rnais cela n'y fait rien ; on ne les

aura fuppoCés

a

Adam que parce que la eradieion avoit

coofervé les titres des L ivres authcneiques dout il écoit

le véritable auteur,

Rien de plus aifé que de réfueer eoutes ces raifons :

1",

ce que I'on die de la fage.fTe d'Adam avam fa chil–

te , n'a aUCUlle analogie a'lec la Philofophie dans' le

fens' que nous la prenons; car elle confilloit cccte fa–

gefT'e dans la connoiflance de Dieu , de foi-meme,

&

[ur-tout daos la connoilfance praeique de tout cc qui

pouvoie le conduire

i

la félicieé pour laquelle il étojt

né . 11 el! bien vrai qu'Adam a eu cene forte de [.1-

gelfe: mais qu'a-t-elle de commUIl avec cetee philofo–

phie que produiCene la curiolieé

&

¡'admiration tilles de

l' ignorance, q\li ne s'acquiert quc par le péniblc tra–

vail des réBexions,

&

qui ne fc perfeaionne que par

le conflie des opinions? La fagefT'e avec láquelle Adam

fut créé , efi cene fageO'e divine, qui ell le fruie de

la grace ,

&

que Dieu verfe dans les ames mcmcs le.

plus timples. Cme fageO'e ell fans dome la véritable

PhiJoCophie: mais elle cfl fore différemc de celle que

¡'efprit enfante,

&

a

l'accroifT'emem de Jaquelle tous

Ics tiecles one concouru , Si Adam daos l'ée3e d'inno–

cellce n'a point eu de philofophie, que deviene celle

qu'on lui attribue apres fa cht1ee,

&

qui n'étoje qu' un

foible écoulemem de la premierc ? Cornmem veue-on

qu' Adam, que Con péehé [uivoit par-couc , qui n'éeoie

occupé que du foin de tléchir fon Dieu,

&

de repoue–

fer les miferes qui I'environnoiem , eile l'eCprie ' alfcz

tranquille pour [e livrer aux fiériles [pcculacions d'une

v~ine

philofophie?

iI

a donné des noms aux animaux;

efi-ce

a

dire pour cela qu'¡¡ en aie bicn connu la na–

CUre

&

les propriétés?

Il

rai[onnoie avec Eve notre

grand-mcre commune,

&

avcc [es enfans ; en conelu –

rez-vous pour cela qu'il fílt la D ialeaique? avec

ce

beau raifonnemem on transformeroit tous Ics hornmes

en D ialeéticiel1s. 11 s'e!l bSei uoe miférable cabane;

il

a gouverné prudemmenc fa famille, jI l'a inllruite dI!'

'f.,