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4-22

'ANT

fe

renconlrent fréquemment dans l'Eerilure, I'Erprit

fainr a feulemenr voulu nous fai,e entendre les chofes

ou les efiels que Dieu opere comme s'il avoit des mains,

des yeux ,

&e.

fans que cela préjudicie

i

la

fimpl icité

de fon etre .

P oy<z

S

1 M P L 1

e

1 T E ' .

(G)

' A N THROPOLOG I E,

dmu i'leonomie auima/e;

~'en

un traité de I'h¡>mme . Ce. mot

vi~nt

du grec

. r3-'"":'Tot ,

homme

"

&

de

"¿')fa, ,

trtlltl.

Teithmeyer nous a donné un traité de I'économie

a11imale, qu'il a intitul é

/lnthrop%gia,

in-4". imprimé

a

Genes en

1739.

Drake nous a auffi lai[fé une

/lnthropoiogie

en An–

glois ,

i11-8".

3

vol.

imprimée

a

L ondres en 1707

&

] 727 .

P o)'ez

A

N T H R

o

r

o

G .R A PHI E.

(L)

ANTHROP O MANT IE, f. f. divination qui

fe f.1ifoi t par I'infpeélion des entrailles d'hommes ou de

femmes qu'on éventroit.

C e

mor

en grec

&

formé

de

deux autres; [avoir,

-lrS-.J~7ro"

homme ,

&

/AtJ,.'tlíd. ,

divination.

L'empereur Eliogabale pratiqtloit certe abominable di–

vination . Cedrene

&

Théodoret racontem de )ulien

l'Aponat, que dans des facrifices noélurnes,

&

dans

des opérations de magic,

iI

faifoit périr grand nombre

de jennes enfans ponr con fui ter leurs emrailles;

&

ils

ajoutent que lorfqu 'il cut pris la route de Perfe, dans

l'expédition

m~me

ou il périt, érant a Carres 'en Mé–

fopo tamie, il s'enferma dans le temple de la L une ,

&

qu'apres

y

avoir fait ce qu'il voul\][ avec les 'compli–

ces de fon impiété,

jJ

fcella les portes,

& Y

po[a une

ga:de qui ne Ilevoit

~tre

levte ·qu'a COIl retour. Ceux

qUI entrerent dans le temple, fous le regnc de Jovien ron

íucceifeur, y virent une femme pendUf par les eheveux

les mains étendues

&

le ventre ouvert, Julicn ayan;

voulu chercher dans fon foic quel [croit le fucces de

la guerre.

Pie de I'empererir 'jl/li",

,

par

iYI.

/'/lbU

de la Blett,rie, Il. part'o

/¡".

V pago

333·

&

334.

Les -Scythes avoient

~uffi

cette barbare coutume qtle

les Tartares 001 ce9ue

d'ell~

, fi , I'on

en

erait Cra–

mer,

hift. dé P%g. liv. PIlI.

&

Strabon la rapporte

auffi des anciens habitans de la Lu fitanie, aujourd'hui

le Portugal. Delrio re¡p rde comme une branche de

l'

an–

thropomati"

le fanatlrme des Hébreux qui [acrifioieor

leurs eofans

a

Moloch, dans la vallée de Tophct.

Di–

f'!uifit. magi<.

lib.

IV cap.

¡j.

'fud!fl.

7.

Jeél.

j.

pago

fí4 .

(G)

.

A

N

T H

R

O

P

O M O.R PHI TE, f. f.

('LhIo-

log. )

des mots grecs

,Mlp""" ,

homme,

{'$

,...¡~~,

f orme.

,/Jnthropomorphite ,

en

éral, en celui qui atrribue

a

Dieu ,la

~gure

de I'homme.

V oyez

DI E

u,

&c.

Les

amhropomorphiteJ

fom d'anciens hérétiqucs qui

,prenam

ii

la leme tout ce que Diell dit de

111i-m~m~

dans les

Ecrirur~s

, prétendoienr qu'il avoit réelJement

dés pié" des mains ,

& c.

en conféquence ils croyoient

q ue les

P~triarche~

avoient vú Dieu dans (1 propre Cub ·

.(laoce d, vme , avec les yeux du corps.

lis fe tondoiem Cur ce qu'il en dir dans la Genere,

que D IGu (jt I'homme a ron image

&

~

Ca reifemblan–

ce. L es orthodoxes difoicm au contrairc, que D ieu

ea

un étre

immat~riel ,

&

ql1i n'a aucune forme corporel–

le. Les

anthropomorphiteI

leur avoient donné le nom

d'orig,lnifleJ,

'par la rai.Coo , ajoutoiem-ils, que !eurs ad–

verCmrcs tenOlent d'Oflgene

la

méthode d'. 1légorier tou –

tes les expreffions de !'Ecriture qui ne favorifoiem pas

leur fentimem.

'

Sain~

Epiphane appelJe les

anthropomorphiteJ , /I"diem

ou

OJ ICnJ , d'/I" d,uJ

qu'on croit avoir ét" le chef de

la

Ceéle.

/I"JiuJ

étoit a-peu-prcs le comemDorain d'A-

rius ..

lJ

vecut .dans la MéCopotamie.

'

.

,Salllt Augunlll leur donne le nom de

Padiem, Pa–

¿Innl .

TertulJien Cemble avoir donné dans l'errcur dés

a1J–

!hrofomorfhite::

on I'en diCculpe: mais il n'en pas tout–

a-falt aufh factle de le laver du reproche qu'on lui fait

d'avoir cn1 que l:ame

~

v0.it

.

une figure corporelle; er–

reur dont on att"bue l ongme a quelques prophéteiles

de la Ceéle de Montanus.

(G )

A N T H R O P O P AT H

lE, [. f.

('LMo /.)

d' ",_

Itfe7f'O~

,

homme,.&

O"dI'.s-or,

pnflion;

cteCl une

figure, une

expreffion, \In dlfcours dans lequel on attribue

¡,

D ieu

quelque paffion qui ne convient propremenr qu'ií l'hom–

m e ,

I/oyez

DIE,U, PASSIO N,&c .'

On confolld CO\lvent les termes

anthropopnthi.

&

an–

throp%gie;

cépendant,

a

parler flriélemenr !'un doir

t'tr~

confidéré comme

le

genre,

&

I'autre

~omme

I'e–

fpece; c'cn par anthropologie qu'on attribue

¡¡

Dieu

lIne chofe , quelJe qu'elJe [oit, 'qui ne convient qU'3

.l'homme; au líeu qu'

ol1thropopa¡hi.

ne [e dir que daos

ANT

1:

cas

011. I'on prete 3 D ien des paffions, des fenf1

0

uoos , des affeélions humaiue ,

&

C.

P"y ez

lI.

N T H R 0-

POLO G IE .

( G)

ANT HRO!>OPHA G ES,

r.

m.

(Hift. a1Je. &

mod.)

d'

.

,3-PDr.CC,

bomme ,

&

~"',..u,

mang er .

..

L es

anthropoph agCJ

Cont des peuples qui vivellt de

ch~ir

humaine.

Poyez

A

N T H R

o

P

o

P H A G 1

~

.

Les cyclopes, les lenrygons

&

Scylla [om traités

par Homere

d'anthropophagel

ou

mangettrJ d'hommeJ:

Ce pocte dit auffi que les monnres fémin ins , C ircé

&

les Syrenes attiroiem les hommes par I'imagc du pla;–

fir,

&

les faiCoiellt périr. Ces eodroits de Ces ouvrages,

aintl qu'lln grand 110mbre d'autres, font fondés

éllr

les

mreurs des tems antérieurs au fien. Orphée fait en plu–

fieurs occafions la meme

peintur~

des mémes Hecles .

C'

eft dllni <.eJ temJ,

dit-il,

'fue /eJ hommeJ fe dlvo–

Toient

lei

unJ

In

a1ttreJ comr/te

des béteJ féruccs ,

&

'f"'i" Je gorgeoient de /wr propre e'hair.

On apper90it, long-tems apres ces fiecles, che7. les

11atioos les plus policées, des veniges de cetre barbarie,

ií laquelle iJ en vraiffemblable qu'il faut rapporter 1'0-

rigine des facrifices humains.

Poyez

S

A

e

R

1

F

I

e

E .

L es payens accuCoient les premiers chrétiens d'

an–

thropophages;

ils permcttoient, diCoient-ils, le crims

d'OEdipe,

&

ils

renouvell~nt

la Ccene de Thyel1e .

¡¡

parolt par les ouvrages de T ,ltien, par le chapitre hui–

tieme de I'aporogie des Chrétiens de Termllien,

&

par

le IV. livre de la Providence, par Salvien, que ce fut

la

cél ébration Cecrete de nos mxlleres qui donna lieu

3

ces calomnies. lis tuent, aj ouroient les payens , un

enfam,

&

ils en mallgeD! la chair; accuCations qui n'é–

roient fondées que fur les 110tions vagues qu'ils a. oient

ptifes de l'eucharitlie

&

de la communion, Cur le di–

fcours de gens mal inllruits .

P oyez

E

LJ

e

H

a

R 1ST l E,

COMMUNION, AUTEL,

&e.

(G)

A N T H R O P O P

HA

G

!

E ,

r.

f.

(HijI:. ane. &

mod,)

c'efl I'oéle ou i'habitude de manger de la chair

humainc .

I/oyez

A

N T H R

o

P

o

P H A G E S •

Quelques auteurs font remo nter I'origine de cette coú–

tume barba", juCqu'au déluge: ils préte!lden t que les

géalls om ét" les premiers

anthropophageJ.

Plin.e

~arle

des Sc)'thes

&

des Sauromates,

S" IIOUS

des EthlOplens,

Juvenal des

E~yptiens,

comme

de

peuples accoíltu–

més a cet hOrrible mees.

~oyez

Plin,e ,

hiPo nato. /iv.

IV

C.

xr¡. I,v. V I, c, xvr¡. xxx, !tv.

PIl.

C.

IJ.

So–

lin ,

P olith. ch. xxxii;.

N ous lifons dans Tite·Live

qu'Annibal faiCoir manger ií fes foldats de la chair hu–

maine pour les rendre ' plus féroces . On dit que I'ufa–

ge de ,'ivre de chair humaine Cubfifle encare dans quel–

ques patries méridionales de l'Afrique,

&

daos des con–

trécs fau vages de l' Amérique.

11

me femble que.

!'anthropophagie

n'a' point été

le

vice d'une cQutrée ou d'une nation , mais celui d'un

fiecle . Avanr que les hommes eu[fent été adoucis par

la nai[fance des

l\rts,

&

civilifés par I'impolition des

lois , il parolt que la plupart des peuples mallgeoient

de la chair humaine. On dit qn'Orphée

di

le prec:!tier

qui fi t tentir aux hommes I'inhumaoité de cet uf:tge ,

&

qu'il parvint

3

l'abolir . C'en ce qui a fait imaginer

aux

Poetes qu'il avoit eu I'art de dépouiller les

tigre~

&

les Iions de leur férecité naturelle.

Sy lveJfres "omineJ , Jacer interpreJ'l"e dcoY1tm

C

..

di6ltJ

&

fredo viélu

deterr1t11 'OrpheftJ ,

D titftJ a6 I;oe Imire tigreJ rapidoJq lle /eoneJ .

Horat.

Quelques medecins

Ce

font ridiculemellt imaginés avoir

découvert le principe de

I'anthropophngie

dans une hu–

mcur acre, arrabileufe, qui, logée datlS les membranes

du ventricule, produit par I'irritation qu'elle cauCe, cet–

te horrible voraciré qu'ils aflurent avoir remarquée dans

plufieurs malades; ils fe [erveut de ces ob[ervations

pour

~ppuyer

leur remiment. Un .uteur a mis en quc–

nion fi

I'anthropophagie

éroit contpire ou conforme

:i

la nature .

( G)

,

i\N 't

HRO P OS O M A TOLO GIE,f. f.

ter–

me d'¡""'tomie,

qui fignifie

deJeriptio" dI! eorpJ hu–

main

on

d~

(a flmélttr< .

Ce mot cfl compoCé du grec

';:' ~P""''''

homme ,

.¡;,..«,

corps,

&

",1"0' ,

traie! ;

c'eO-a-dire

traité

d,t

corjJJ

d~

I'homme. l/oye>:,'

A

N A T O M l E.

Boerhaavc ' paroít

etce

lé premier qui fe foit fervi de

ce terme dans [a

Method"J diJcendi artem medicam,

que M. H aller doit faire réimprimer su premier jour

avec un commentaire .

( L )

*

/lNTHYLLIS, CHifl.

/Iat .

bot.)

l1

y

a

deuI

cCpe-