Table of Contents Table of Contents
Previous Page  504 / 864 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 504 / 864 Next Page
Page Background

4

26

ANT

vigoureux, lui pro.pofa .de lutler, lui promettant le hé–

lier s'i1 demeurolt vamqueur; qu'H ercule acc<pra la

eondilion; que quand i1s en furent

aUI

mains" les M é–

ropes fe mirem du cOlé d'Amagoras,

&

les Grecs qui

fe rrouverem préfens, du cOlé d'Hercule; qu'i1 s'eD–

fuivir UD combar lre-s-vif; que Hercule accablé du

grand nombre,

fut

oblig¿ de s'enfuir che'/. une Thra–

eienne , ou il fe dél(uifa en femme pour échapper

a

ceux

<¡ui le pOurfuivoielll; qu'ayam dans la fuite vaincu les

M éropes,

iI

épouCa Alciope portant au jour de! Doces

une robe ornée de Aeurs;

&

que c'étoir en mémoire de

ee fair, que le

pr~rre

de l'lIe de Cos, en habit de fem–

me, olfroit un

fa~rifice

au líeu du combar, ou les fiaD–

cés aum en habil de femme embraflaiem leurs fiancées .

V oye;¡; A nt . expl. fal" pa!;e

10.

tomo

JI.

11 N T I M E N S E,

1.

t~

e

Hift.

"el.

)

ell une for–

te de nap'pe confacrée, dom on ufe en certaines OCC3-

lions dans l'égliCe greque, en des lieu,x oa il ne fe [rou–

ve pnilll d'aulel convenable.

Voye:¿

A u

T EL .

L e P. Goar obferve, qu'eu égard au peu 'd'églífes

eonfacrées qu'avoienr les Grecs ,

&

a

la difficulté du

tranfport des autels

conf~crés,

l'Eglife' a fair durant des

liecles emiers ufage de certaines élOf!'es confacrées, ou

de linges appellés

¿mtimenjia ,

pour fuppléer

:l

ces dé–

faurs .

(G)

1\

N T I M E T A T H E S E,

f.

f.

figure de Rhéto–

rique qui confine

¡¡

répérer les

m~mes

mots , mais dans

un feOs oppofé, comme dans ce

tic

penfée :.

non ut edam

~ivo, J~d

lit

'l';vnm

~do;

je ne vis poin t OQur tnanger,

mais je mange pour vivre. Ou la nor.

me

encore

a~úmltllbol.

&

antimltalepfe.

eG)

• A NT I MIL O,

( G /og. mod.)

'He de l'Archipel,

au noro de M ilo

&

¡¡

I'emrée du havre.

ANTIM 0 1NE ,

f.

m. (

Hift.

nato

&

Chim.)

e'en un minéral métallique, fOlide, friable, alfe? pe–

fant, qu'on rrouve enfermé dans une pierre dure, blan–

ehhre,

&

brillante, qu'on appelle

gangue.

On en fé–

pare

I'antim.ine

par la fufion; apres cetre premiere pré–

paration, on le nomine

Ilntimoint!

CTttd.

D ans cet

é–

tar il a une couleur de plomb; c'en pourquoi les AI–

chimines l'om nommé

le

plom~des

P hiloJopheJ , le plomb

des fages,

parce qu'ils Ollt prérendu que les fag<!s de–

voienr chelcher le remede univerfel

&

le fecrer de faire

l'or dans

)'fl11timoine .

1i

Y a difiérentes forres

d'antimoine

natif; on en rrou–

ve qui a l'apparel1ce du plomb ou du fer poli: mais il

en fria ble ,

&

il en melé avec une pierre blanche ou

erynalline . On en voir qui efi compo(" de petirs filers

brillans, difpofés régulieremenr ou melés fans ordre ;

c'en ce que Pl ine nomme

nntim .ine mále;

&

iI

donnt

le nom

d'antimoine femelle

¡¡

celui qui en comporé

de lames brillanres. 11 Ya de

l'a"timoine

narif qui n'en

qu'un amas de perirs filets de couleur de plomb, renans

a

une pierre blanche

&

rClldre : il Ce fond au feu au m

facilemenr que du foufre, aum en conrienr-il beaucoup;

on en trouVe dans

I~

Calmé de Sainle-Flore" proche Maf–

fa, ville de la Camp,&ne de R ome .

L'antimoine

en

,lUm marqué quc1quefols de raches ' jaunarres ou rou–

geii rres; il Y en a de cetre fOrle dans les mines d'or de

H ongrie.

( 1)

L e plus la uvenr

I'al/timoinc

en en mine, c'en-a-di–

re , qu'i1 en

m~lé

avec des marieres érranseres;

&

on

croir que c'en pour ccrre raifon, qu'on IUI a donné le

nom

d'antimoine,

comme n'érant prefque jamais feul :

en efier il en [Quiours

m~lé

avec des marieres métal–

liques ou avec des méraux. On donne une autre éry–

mologie du mor

antimoine :

on a prérendu qu'il avoir

éré funene

:l

plufieurs moines confreres de Bnfile Va–

lenrin, qui leur en avoil

f.~ir

prendre comme remede;

&

que e'éroir par eeue .raifon qu'on lui avoir donné le

(1 )

Henckcl d:¡ns (a minér:llogie p:ule

d'une

mine

r~t1ge.

&:

qui

di

d'un rouse

roncé .

corumc le

Ct3)'On

rouge: elle eft fi rare . que

tres peu

d'

Autt:'urs en on faje meonon . il s'cn rrouve quelquefoi,

;1

Br.lun(¡Jorf paTmi

J.'JUtfc.

mines d'Antimoine. Le mi!me autcur ,

Meuder .

&

rrcfque tous:

l~

Chlmiqlles arTnrent. que ;.lmai" 00 n'a

tro~n,é

du

ré~ule

d':mclmome

pur,

&

n:aflf. m2is

qu'il

y

en

tOú–

jourl

rcélé

avec

du

foufre.

C'epcndant

non$

(~:\VOnt

(uivane

les

mémoire.

Lle

l'Acad~mie

Royale

des

(ciencb de

!ottOkolm

an 1748. •

qu'on a uouyé dan, la mine de

Sal~crg

en

~uéJe

du régole d'an.

timolne

natif.

&

pur.

(P)

(¡)

Sur

I~

forroarion de

l'aneim?in~

00

a

bien

débité

des

hypothe–

(es

¡

"aracel(e. Fabcr.

Kerk.er,

lnglu~ . Je~n

t:reyC:lg.

&

bien

d'au–

nes

noo'l ont donné

del

(pecul:H1ons

uDagtnaires.

&

ob(cures.

Bc:cher

mc.me

(emble

nc

nous

avoir p:u: !!lfcz

convaincu

en

pl::!._

~Jnt

¡·.:lnumoin,c pumi

~es ~rps rorm~s ~e.s

o

m~rnes

principes qui

forrocf\t les rnt=t:1nx, man

qUI

commc 11 dn

'1f~,J441;

P"'f_rlJo",t

¡• .

tu I r

u /nuta;",., ;

comparane ainei I'antimoinc

a

un anirn.¡l.

ou

ñ

une plante imp.llfuite . par la trOP grande

<1bood..ance 00.

direue de

ANT

nom d'

IJHtlmo;ne,

comme qui voudroit dire,

(."trnirt

allx

moin~J.

On lrouve preCque par-rour des mines

d'antimoi–

ne;

il Y en a en plufieurs endroilS d' AlIemngne ,

comme en H ongrie: nous en :lVODS plufieurs en Fnm–

ce . 11 Y en a une bonne mine

ii

Pégu; une :\Urrc

pres de Langear

&

de Brioude; une aurre :lU village

de Prador, paroiífe d' Aly , qui donne un

a",imoi"e

fort fu lphureux; elle a été ouverte en 1746

&

1747 :

ull autre filon d'

antimoine

au villa e de M ontel dans

la

m~me

paroiífe , en Auvergne -

n a rrouvé d'au–

tres mines de ce

m~me

minéral

i\

Maner, pré M ont–

brun en Angoumois . 11 Y ,a de l'

antimoine

dans les

m;nes de pierre couvife ou pierre couvene d' Auriac

>

de Cafcatel, daos le ,vallon nommé

le ehamp da mi–

neJ;

&

a

Malbois, daos le comré d'Alai , en L an–

guedoc ;

a

G iromagny

&

au Puy, dans la haure AI–

race; en Poirou

&

en Breragne ,

&e.

On ne voir

point chez les marchands

d'aneimoine

qui n'ait éré fé–

paré de la mine par une premiere fuli on . Pour tirer

ce mineral de fa mine,

00

la caífe en morceaux,

&

Oll la mer enCuite dans un vaifseau dollt le fond elt

percé de plufieurs trons; on couvre le vaifseau ,

&

on lute exaélemear le couvercle: on met le reu

Cue

ce

couvercle; la chaleur fair fondre l'

antimoin.

,

qui cou–

le par les !rous dOn! on vienr de parler dans un ré–

cipient qui efi 3u-delfous, ou il Ce moule en maífe

pyramidale. C 'e/l

l'antim"ine fondu,

que I'on doir

dlllinguer de

I'antimoine natif,

c'ell-:\-dire, de

l'anti–

moi",

qui n'a pas pafTé 3U feu. Lé meilleur

ant/moi–

ne

en celui qui efi le plus brillanr par une quanmé de

filers luif:ms comme le fer poli,

&

en meme rems le plus

dur

&

le plus peCall! . 11 ne faU[ pas croire 'qué

l'anti–

moine

de Hongrie- foir meilleur que celui de France pour

l'ufaITe de la M edeeine. G eorfroy,

M at. m_d. tomo l .

L Pantimoine

en compofé d'une

fUDllanc~

métallique

qu'on nomme

régule,

&

d'une partie

fulphure~fe

qui

forme environ le riers de fa mafre. Cerre parne ful–

phureufe de

I'antimoine

el1 de la narure du toufre mi–

néral; elle efi compo fée du CuperAu de Con

pr~nc~pe

huileux de

I'antimoine ,

&

du fuperfiu de fOl.1 prmclpe

falin, qui en vitriolique.: ce foufre en difi erent du

principe hui leux , qui concourt

a

la compolirion de la

patrie réguline .

e,)

.

Le mercure a de grands rapporrs avec certe malle–

re réguline : la terre de

I'antimoine

en exrrcmcment

legere , comme en celle du mercure. L e loufre

s'ulli~_

é,¡alemellt au mercure

&

au régule

d'antimoine;

de

fo:re qu'on peur regarder

I'antimoi,,.

crud comme une

efpece de cinabre, compole de la parrie mérallique

de

l'antiYl'Joilfe ,

ume au foufre

COtTItnun ;

de

meme

que le cínabre proprement dir ell le mercure uni au

foufre . avec lequel

il

forme des aiguilles .

L 'antimoi–

ne

a encore cecí de commun avec le mercure, que

I'erprit de fel a auranr de rapporr avec

le

régule

d'an–

timojn~ ,

qu'avec le mercure.

P lufieurs chimilles

regar~enr

la ·parrie métallique de

I'antim.inc

comme un mercure fi xé par une val'cure

arféllicale . M ais peur-on retirer du mercure du ré- •

gule

d'antimoine?

quelques-uns onr dir que ce mer–

cure qui faifoir parrie de

I'a"tim. i""

étoir la produ–

aion de I'operarion que l' on fair ponr l' en rirer;

d'aurres onr aífuré que ce mercure cfroit conrellU dans

l'imérieur de

l'antimoine.

Quoiqu'on rire du mercure du régule

d'antimoine,

il eil difficile de

m~ ler

du régule

d'antimJ;,¡e

avec du

mercure; il faut obrerver

a

certe OCC31io que

l'anti–

moine

crud ne peut ql!e tres-di fficilemenr Ce ml!ler au

régule, qui fe joim facilcmem au Coufre .

Q uel -

ces panics. qui

devoiem

n:aurellement correr dan., leun compot'i_

tlons

Stbal

:mffi (emble s'l!tre

conform¿: :\

ce rcntiment , pui(que il

:lppelle le régule

d"3Iltimo inC!

[w6fta"".

illC.mpltt4 :

mai. ce

[ont-Il

des imag.natlons auffi (;\y:.nccs qu'dlc:s {onr pleines:

d'obrcuricé:

BOClh<13VC

mérne

lembJe

s'em: trt.lmpé en donn:'lnr 1

la

rerre in_

Ibmmable du régulc le

110m

de (oufre mérOlllíque: "idl!c, que

Mcuder nous donne de ce demi.mét.11 me

(c:mble

1:1 phn jufte,

&

cHe

(e

conrorme

Q.

el!

quí

a

éré

eXl'K>ré.

dan.J

CCt

:uticlc .

Voici

(c,

mou:

I'ancimoinc

re lfouve compo(é. de (ourre.

&:.

de régulc par

la

n:1ture ;

m:ús

il

faul

obfervcr que chacunc: de ces dcux p3n ie.

en ellc-mEmc

Dn

compo(é;. c'ell.i.dirc

'llle

le (ourre eft compo–

fé d'un

:!.cldc

viu!oliquc

&.

d'tlne tcrre InAamm:lble .

&.

le régule

d'une

tene

qui

ea tOUt

de

m~me

inAammable

&

encare d'one aa.

ue

rerre mér;¡Hlque partlcutiere.

fixe .

&.

vetri6able

o

I'our ce qoi

rlg,arde

Ilne

(orte de

fllb!bn...

e mercorielJe, qui fe

trOU9C

avec le

rhlogiltique .

CQrnmc elle , 'cn90le .

lor(qo'on

rait 11

clldnation

Lla

téS_lc.

on n'a pu

jufqu'ici

c.o

ricn détermincr démonftraó,.c,.

ment o

(P)