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4-30
ANT
0 11
"erfe le foir un demi-verre de vin
d~ns
les go–
belers,
&
on boir ce vin le Iendemain marin . On mer
la
boule dans un perir "erre de vin, qu'on prend le ma·
tio; ces vins purgem par haur
&
par ba,. LCi pilules
perpétuelles fom pernicicufes.
*
A
N T I M
o
I N E
( R/glll~
mm·tial d' )
Mene? qua–
tre onces de perirs clous de fer dans un creufet que vous
placerez au milieu d'un. fourneau
:l
fondrG ; couvre? le
crenfet,
,&
l'entourez de charbon .
Q uand les clous ferom rouges
&
commenceront
a
blanchir, ajoilte7. neuf onces d'
antimoi" .
concalTé ; re–
couvrez le creufer ; remette. delTus du charbon; donnez
quelques coups de fouf6et ;afin que
l'aHtimoin.
&
les
clous fondent ; alors
j~tte"/.,
en trois petites cuillerées ,
une once de nitre pefée , apres I'avoir purifié
&
féch é ;
recouvrez le creurct apres la projeaioo de chaque euil–
lerée. L orfque la maticre for:! en une fome fluide como
me I'eau , verfez-la dans un morrier ou dans un conc
chauffé
&
grailTé; frappez comre les cbtés du cona afio
dc [acilirer la ehilte du régule ; lailTeo¡; refroidir ; fépa–
re"/. les feories du régule ; pulvérifez le régule: refon–
dez-Ie ; quand il fera en fu/ion, ajoutez un gros de
falpctro pur
&
fce pour ehaque once de régule: réité–
rez eneore deux fois la fulion, féparant toiljours le ré–
gule des fcories,
&
le mettant dans une fulion parfai–
te , fur.tout la derniere fois,
lJ
faut que les
f~ories
ne
paroilTenr plus jaunes
a
la derolere fulion; c'efl une
marque que le n'gule ne contient plus fenfiblement de
fer.
Les premieres Ccories du
rtfgl/I. mart;al
étant mifes
en poudre groffi ere , expoCées
3'
l'air dans un Iieu hu–
m ide -
&
a . I'ombre ,
&
réduites aino en une pouillere
fi ne, font lavées dans plu(leurs eaux; o 1'0n verfe ces
leffives fur un filtre , le fafran reflera fur ce filtre,
&
il
faudra le f.1ire féeher : on le melera enfuite avee
trois tOis aurant de nitre; 011 en fera la projeélion par
cuil lerées dans un ereufet rougi
3U
fel! ; on le lavera
pour en bter tOure la falure ,
&
l'on aura le fafran de
m ars antimonial de Stahl.
Le
r/gule martiaJ
entre dans la oompolition dll ré–
gule des métaux dollt 00 fe Cen pour faire le
lilillm.
Zaniehellf fe fervoít auffi du
r/g'''e mart;al
pour fai–
re fes fl eurs
d'antimoine
argeotines. Pour cet cffet
iI
mettoit du
r/gule martial
dans le food d'un creufet;
iI
81
ufluit un couvercle qui entroit en parrie dans le crcu–
fet . Ce couvcrcle éroit percé au milicu; il eouvroit ce
couverele d'un autre proportionné
a
I'ouverturc du creu
fet; il en luroit les joinrures ; il mettoit le Tégule en
fu /ion par le ieu qu'iJ faifoit amour du creufer : il s'é–
levoit par ce moyen de, fleurs blanehes eomme des
branehes d'arbre .
Mais
iJ
ert plus faeile de prendre une demi·livre d'é·
thiops an timonial, fait avee un quarteron de mercure
&
amant
d'ant,moin.
erud broyés enfemble ; d'ajoilter
a
I'élhiops deux onees de limallle de. fer; de meme le
tout dans une coroue de verre lutée , dont les 'deux
tiers re/lem vuides ; de donner
tout-~-coup
un feu du
fecond degré fous la coroue ,
&
d'élever
&
augmen–
ter le feu pendam cinq heures ; au bout de ce tems
I'opération fera faite. Si on caJfe la cornue par le cou,
on y trouvera
d
s efpeces de cryflaux d'une grande
blancheur qui font la
",ige d'mltimoin, .
Ce procédé el!
de M . Malouln ; en cherchant autre chofe, il trouva
que pour avoir cene neige il ne s'agi/foit que de met–
tre deux parties
d'""timoin. ert/d
&
une parcie de li–
m aille de fer dans une coruue
3
feu nud .
R lgult de
1/
émH
.
Prene'L trols onces de cuivre de
-roCette en petits morceaux; menc'L-les dans un creufet,
que vous placerez. daos uo fourneau a veD! au milieu
des eharbons ardens ; couvrez ce creufet; ajoutez du
ch~rbon
daos le fourneau jufgue par-delTus le creufct :
quand le cuivre fera prct
3
fondre, ajoiltez trois on–
ceS de régule marrial
d'antimoine
calTé en petits mor–
ceaux; rceou.vrez le crcufet ; quand
la
matíere fera dans
une Culion parfaite , éeartel
les
charbons, découvrez. le
creufet, retirez-le du feu, enfuite verfe"/. dans un mor–
tier chaulfé
&
grailTé; vous aurel par ce moyen un
régule. de couleur purpurine , qu'on nornme
rlgul. d.
I/I"H!
.
-
¡Ugule j ovial.
l'renez. partíes égales d'étain
&
de
régl1le martíal de la premiere fulion, I'étain coupé en
limaille
&
le régule eoncalTé: menel d'abord le régu–
le dans le creuíét;
&
quand il fera fondu, ajoute'L-Y
I'étain
&
remuel avec une verge de fer. Q uand tout
fera el; fufion, vcríh
ans le. m.orrier , .
&
lailTez re–
froidir : vous :ture'L le
r/gule jov ial ,
qUJ
efl
de
cou.
lellr d'ardoife.
ANT
lt!gfJl.
á<J
fn!t"tlx .
Mélez enfemble parties 19a1es
de régule de Vénus
&
de régule jovial en poudre :
mettez. le mélange dans un creuCet entre
le~
charbons
3fdens: couvrez le creufet,
&
ajoutez.-y eneore dll
eharbon : quand vous jugcrel que la matiere Cera fon–
due , vous découvrirez le ereufet
&
vous la fondere!.
avec une verge de fer .
Sí
vous la trouvez fondue
verfcl -Ia dans un mortíer,
&
vous aurez le
r!gl/Ie de;
mlt" Ttx .
Si vous prenez parties égales de cuivre de fer d'
an–
timoine,
&
d'étain, vous
~ilre'L
le
rlglt/; violet :
Ceux qui difent que le régule des métaux doit t tre
cr;>mp?fé de cinq m étallx , comptent le 'tillc pour
I~
clnquleme.
.
.....
J70yn
J
I'artiel,
LlLl'U
U,
cette préparation
d'anti–
maine.
V oyez " tlffi
J /'
artide
K
E R M E'S ,
certe autre pré–
par:nion
d'llntimo;nc.
A N T!MOINE
DI A ~HORE'TIQ.U¡¡,
TI.y.
D,A–
PHORETI Q. UE MI N ERAL.
• A
N T I M
o
I N E
( T cillttlrc d'-).
Prenez une partie
d'antimoine cmd,
deux parcies d'alkali du tame, le
tout en poudre
&
mele. enCemble : 'mettez le mélan–
ge dans un ereuCet, que vous placerez dans un four–
neau au milieu des charbons ardens: coqvrct le creu–
fet, lai/fez le
tout
en fome pendant une heure ; condui–
fez
!e feu doueement d'abord ; verfez la matiere fon–
due dan¡ une poesle ou dans un chaudron de fer, ehauf–
fés ; quand la matiere commencera
¡¡
refroidir, calTez–
la en petits moreeaux plats, que vous memez. daos un
matras ; verCez de l'eCprit·de-vin de/fus a la hauteur
d'environ deux doigts : ajuflez au matras un vaiO'"eau de
reneontre; volÍs lailTerez en digeflion jufqu" ce que I'e–
fprit-de-vin foit bien teint , ce qui Ce fait ordinairement
en vingt-quatre heures: verCez enfuite par incJination la
teinture . On peut mettre de nouvel efprit·de-vin fur ce
qui refle dans le matras , pour el) tirer encare de la
teinture : on melera ces teintures
&
on les filtrera.
Pour s'alTurer que la tcinture efl
d'''1/timoin. ,
iI Y
faut lnilTor tomber quelques gourtes de vinaigre ;
il
s'en
élevera une m¡¡uvaife odeur,
&
il fe précipitera ulle pou–
dre antimoniale .
.
La
teinture t111timonial.
puritie les humeurs ; auffi
réuffir.elle dans les cas de langueur, pour le fcorbut,
&
dans les fuites des maladies vénéríennes . On la prend
depuis trois gounes jufqu'a douze, dans deu".\: ou trois
euillerées de thé, de bouillon, ou autre liqueur,
&
OA
Y
reviem plulieurs fols par jour .
• A
N T
J
M
o
J
N E
(SoTl{r. do,,! d'-)
Prene? les feo–
ries du régule ordinaire
d'aneimoi".,
ou faires fondre
une partie
d'antimoiJJe
erud, avec deux pardes de I'al–
kali du tartre; expofez. les a un air humlde pendant un
jonr (lU deux : faires bouillir
a
grande cau pendant uno
dcmi-heure les icories , ou l'
antimoint
divifé par les
alkalis, -ou le reflant de la teinture d'
antimoine;
car 'ce
reflanr peut auíll fervir dans cette occalion . Filtrez cet–
te décoaion ; lai/fez-y tomber quelques gouttes de vin–
aigre en difrérens endroits; il fe fera un préclpité en une
efpece de eaill é. Verfez le tout dans un entonnoir gar–
Di d'un fi ltre,
&
rejettel ce premier précipité . Prene?;
la liqueur qui aura coulé au-rravers du filtre,
&
ver–
fe'L'y comme la premiere fois du vinaigre; vous aure!.
un fecond précipité que vous féparerez par un nouveall
filtre: réirérez eette opération jufqu'a quatre fois : ver–
fez plulienrs fois de
1
'eau fur ce qui reflera dans le
filtre pour le d«lTaler: enfin faites fécher cette poudre,
&
vous aurez ce 'lu'on appel le
l. foufre dor/ d'anti–
mOlne .
Le
foufre d'antimoi"e
des premieres précipitations
ell
jaune bron; eelui des précipita¡ions fuivantes efl jaune
rouge, il
devi~nr
enfiD doré;
&
eelui des dernieres elt
jaune e1air.
JI
:y
a,
~omme
on voit, plufieurs
fOllfres dor./¡ d'
"'!–
timoine:
mais ils font touS en grande réputauon ; I!s
palTenr pour une panacée , ou un remede univerfel dans
prefque toures les maladies ( Mais
I~ur v~rtu
a tou–
jours paru f,;,fpeéle
iI
plulieurs
medecm~ ,
a
caufe d.e.
parties régulmes que , ces remedes colltlenneot : car
/Is
fom vomir fort [ouvem; d'autres fois ils purgeD! par
bas tandis que dans d'autres cas ils poulTeot feu lement
par'la peau, ou ne prodljifent aUCUlle éyacuation fen–
tibie .
Le
f Ollf re dor!
s'ordonne le plus fouvem m elé avef
l'huile d'amandes douces , ou daos quelque confervc,
relle que celle de violene, de fl eurs de bourrache
Ol>
d'aunée , en forme de bol . Sans entrer dans le dérail
eÍnpirique de les vertus ,
i~
fuffit de [avoir qu'eJles dé-
pen-