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4-3+

ANT

'"ltique .

Vo;;e>:.

V

l!:

R

~~

1 C

(J

r.

A .I

R

l!: .

Le

mouvement

périJlaltiquc cn une comraaion des 6bres des imtflins

du

hau~

eo-bas,

&

le I)lDUVe/Dem

t¡nriplriflalti'lue

en

efl une eontraélion du bas eo-haut.

Voye..

1

N T

~

S T 1 N S •

(L )

ANTIPERISTASE,

f.

f.

dans la Philofophie

de /'lcole,

ttl

l'aaion de deux qUJIlilés contraites, aom

¡'une par fon oppofitioo e¡¡cite

&

fortl6e I'autre,

f/oyez

QU ,"LITE' .

Ce mot ea grec,

.:,~¡ ".pl~«~"

,

&

fe forme de

i,~);

contra,

contre,

&

'1f'1, ;S'r.tpCJ,

étrt tllltour;

cornme qui

diroit réfiflance

a

quelque chofe qui enrOl¡re ou afliégc.

00

definir

I'antiplriflafe

I'oppofition d'uoe qualité con–

traire

a

une autre, pae laquelle en augmelllée

&

fortitiée

ceHe

a

qui e1)e réfifle; ou I'aaion par laquelle un corps

auquel un autre rlÍlifle, devienr plus font

:l

eaufe de I'op–

poacioo qu'i1 clluie; ou I'efti:t

de:

I'aélivité d'une qualiré

augmentée par I'oppofition d'une aUlne qualité.

C'en ainli, diCem les philofophes de I'école, que le

froid en bieo des oceafiol1s augm.eote

re

degré de la eha–

leur

J.

&

I'humiae celui de la sécherelfe .

Voye<.

F

ROl

D

&

1,.;

H A L

E

U

R. crefl ainfi que de )a chaux vive prend

feu par la

fimpl~

elfufion de I'eau froide . Ainfi le feu

ell plU6 vif en hyver qu'en été, par

"n&iplrlftafe;

&

c'eíl la

m~me

cauCe qui produit le tonnerrc

&

les éelairs

dans la moyenne réglQn, 011 le froid en perpétuel.

Cene

antiplriflqfe

eil, comme I'on voit, d'une grande

ételldue

&

d'un grand fecours dans la philoCophie péri:

paléticienne :

iI

ea

ne'eelfaire, diCent les partiCans de cene

philofi'phie, 'qlle le froid

&

le chaud foient Fun

&

I'au–

Ire doués de 'Iz facullá de re donner de la vigueur, atin

que chacuo dieux la puilfe exercer lorequ'il en comme

afliégé par f91l comraire,

&

qu'ils puilfent prévenír par

ce moyen 1911r mutuell. deflruétion; ainfi en ¿té le froid

chaC,é de lá lerre

&

de I'eau par les brúlalltes ardeurs du

fole;l, fe [etire dans la moyeonc région de l'air,

&

s'y

détcnd cOlme la chaleur qui en au.delfus,

&

contre celle

qui

el~

au-delfous de lui : de

m~me

en été quand I'air

.quí nous cuvironne en d'une chaleur étauflallte, noos

!rOUYOllS la qualil': contraire dÜDS les f011terreins

&

dans

tes caves: au COntraiTe en hyver , quaud le froia fait

geler les laes

&

les rivieres, I'alr enfermé daos les ro\l·

rerreins

&

les caves devient I' aeyle de la chaleur; I'elu

frakhement tirée des puirs

&

des rOllPCeS profondes eo

byver, en

non-r~ulement

ehallde, mais encore fenlible–

meDt fumame. M. Boyle a examiné cette opinion avec

beaucoup de foin daos ron hifloire do froid. 11 en cer–

taio 9u'.

priori,

&

la confidérant en elle-meme indé–

pendamment des J:xpériences alléguées pour roúrenir

I'an–

lipl riflaje,

elle en mo!taphyliquemenr ab[orde; car enñn

il ell narurel de penCer qo'on contraire n'en fortifie point

un autre, mais qu'll le dérrl1it.

11 el! vrai que pour Coutenir la prétenduc force que

la narure a donnée aux corps pour fuir leurs comraires,

on allegue ordinaircment que des gouttes d'eau re rap–

prochellt en g lobules fur une rablc,

&

fe gnramilfcnt

el–

les-mémes ainli de leur dellrl1étion; mais on explique ai–

sémelJ! ce phénomene par d'aurrcs principes plus con–

formes aux lois de la namre.

V oyez

A

T T R A C T 1P N .

A l'égard de

I'antipl riflafe

du rroid

&

de la chaleor,

les Péripatériciens noos les repréfenrenr environnés de

Ieur coneraire, comme

fi

<!hacune de ces qualités avoit

une intelligence,

&

prévoyoit qu'en . négligcant de rap–

peller toules res forces,

~

de ¡"en falfe

llIl

rempart con–

tre rqn ennemi, elle périroit illévitablement: c'elt-l i

transformer des agens phy fiques en agens

mor~ux .

L'ex–

périence aufli bien qoe la raifon ell cOlmaire a la fup–

potirlon d'une

aneiplriflaf •.

Le grand argument que I'on

allegue pour fa

déf~nCe ,

en

la cqaleur que contraae la

Ch1UX vIve 10rCqu'on la met dans I'cau froide. Mais qui

pourroi~

voir , Cans en

~tre

fu rpris, aquel poiot les hom–

mes one éré parc)feux

&

crédu1es, en re lailfant

G

long–

tems

&

fi gén.§ralemem avel1gler d'une oR' 'on dQm il

leur ¿roit 11 fácile de yoir la faulTeté? Car eofín il n'y

a qu'i1 éteindr6 la chaux avec de I'eao chaude, pour y

voir [ouven! IIne él¡ullition bien plus grande que

ti

I'cao

ttoi! froide.

Lor[qu'oo fait geler de l'cau dans .un baflin avec un

mélao¡:e de neige

&.

de fel aupres du feu, l'on prétend

'loe ce feu en l'occalion du degré de froid capable de

congeler I'can: mais

iI

n'en nullemene be(oin d'une

an–

eiplrifl"fe

pour trouver

la

rairon de cene expérience;

puifque M. Boyle

e~

a

f~it

u.n elfai qui a par.faitement

réufii daos un cndrolt qUl étolr f.,ns feu ,

&

ou meme,

felon toure ::pparence, jI ne s'en étoit iamais aHumé.

Anrre ar!rumcnt des p.utifans dc

I'm;tiplriflafe.

L~

gr~le

nc s,gngcndre qu'en été; la plus balfe

ré~ion

de

.

.

ANT

l'air eft, ruivaut les lOcoles , le lieu on elle fe forme!

le froid qui rc¡¡nc dans cette

r~gion

congele ccs gour–

tes de pluie qUl tombcnr, ce froid ér3m tort conlidIO.

mble

a

cauCe de la chlleur qui

re~lle

alors dans I'air

voilin de la terre.

V oyez

/"lfticle

G R

i:

L

l!:

I'expli–

canon de ce phénomene . Quallt

a

la fralcheur quc I'on

trou

ve

dans Ic:s

Couterreins.en

ét~

, le thermometre prou–

ve quc le frOld

y

e[l momclre dans cene Caifon qll'en

hyvcr; ainfi l'on n'en fauroit conclure une

antiplrifta–

f e.

V"ye~

CAV E S .

La

tumée des cau);: qui fe

tir.cm

des Iíeu! profonds

en tems de gtl ée , ne

prou.~e

pOlOt qu'elles Coiem plus

chnudc, alors que dan la fallon ou ellcs oc fumellt poilll'

cer efler provient non de la plus grande chalenr de !'!!!lu:

mai du plus grand froid qui regne dans l'air .

C'ell

ainfi

que I' haleine o'un homme en hyver devient tre -viflble;

f'air froid qui l' entoure conden(e tout d'un coup les va.

peurs qui Cortent des poumons,

&

qui dans un tems plus

chaud fe répandent inconrinenr dans I'air en particules

imperceptibles ,

Voyet¡¡

les articles

E

A

u,

F

R

Q

ID,

EMANATIONS,

&c.

(O)

c\

N

TI

P H O N

J

E,

f.

f.

(Mufiq.)

"'~'~.,;.,

éloll

le nom que donnoicnr les Grecs

a

cene efpece de

Cym–

poouie gui s'exécutoit

¡¡

I'oébve ou

iI

la double oétave,

par oppolilion

a

celle qui s'exécutoit au fimple unilfou,

'&

qu' ils appelloient '1'.,.,1«.

Voyez

S y

M P H

o

N 1E.

Ce

mot vient de

",~l

&

9."; ,

voix,

comme qui diroit

op–

pofition d. voix.

(S)

ANTI-PHRASE, f.

f.

(Gramm.)

conrre-vérf–

lt;

ce mot

viene

de

ci~"tl,

contre,

&

de

"J.v", IQCut;oll,

maniere deparlcr,

de

".~"

dieo

.

L'an&i-phrafe

en dOllc

une cxpreffion ou une maniere de parler, par laquelle et}

dit:1nr une Ghofe on enrend tout le comraire; par exem–

pie, la mer Noire fujette

~

de fréquens naufrages,

&

donr les bords étoient nabités par des hommes

e~'r¡'meroent féroccs, écolt appellée le

Pont· Elo;in,

c'en-a–

dire

mer favorable

a

fes hñtes, mer ho{pitaliere .

C'ea

polir cela qu'O vide

~

dic que le nom de cecee mor étoit

un llom menteur :

Qf;¡em tmet E"xini mmdax eognomí", IIttflI .

Ovid. Trin. fib. 1. verf.

13-

&

au

lib.

Ill.

eleg. xiij.

au dernier verS il dit,

Pontfl!

Euxini falfo nomine diau!.

Cependanr Sanaius,

&

plu–

lieurs nutres grammairiens mOdernes, ne veulem pas met–

tre l'

anti·phra[e

au rang des figures,

&

rapportent ou

:\ I'irollie ou a I'cuphémifme, taus les exemples qu'on

en donne.

Ii

Y

a eu etfet je ne fai quoi

d'oppos~

a

I'or–

dre naturel, de nommer une chofe par fon contraire,

d'appeller

luminellx

un objet paree qu'i\ en obrcur .

La fuperflition des "ncicns leur fairoir évirer jufqu'&

la imple prononciation des noms qui réveillene des idées

trilles , ou des images fonefles; i1s donnoiene alors

a

ces

objets de noms ftateurs, comme pour fe les rendre

f~.

vorables ,

&

pour re faire un bon augure; c'cn ce qu'on

appelle

e.uphlmifme,

c'ell-a-dire dircours de bon augure;

mais que ce Coit par ironie ou par euphémirme que I'on

ait parlé, le mot n'en do·c pas moins etre pris dans un

feos coneraire

a

ce que la eme prérente a I'erprit;

&

voih! ce que les anciens grammairiens enrendoicnr par

anti-phrafe.

C'eil ainfi que I'on dit

a

Paris de certai–

nes femmes qui parlent tnújours d'un air grondeur,

e',jl

Ime mu,tte de halles ,

c'efl-a· dlre une femme qui chantc

pouille a tout le monde, une vraie harangere des halles;

muetle

ell dit alors

p~r

an&i-phrafe,

ou li voos I'aime?,

mieux par itonie: le ·nom ne fait rien

a

I'alfaire; le mOl

n'en en pas moios une

eontre·vlritl .

.

Quant a ce que dit SanéHus , que le terme

d'"nli–

phraJe

ruppore un phrafe enriere,

&

ne rauroit

~tre

ap- •

pliqué

a

un mo! reul: il eJl fon ordinaire de donner

i

UD

mot, ou par enenC¡on ou par reflriaion, une ligni.

fication plus ou moios

ét~ndue

que celle qu'il remblc •

qu'¡¡ devroir avoir felon fon

étymQlo~ie .

On en a un

bel exelj1ple daus 12 dénomination des cas des noms •

car' l'acculütif ne (ert pas feulemen! pour accurer, ni le

datif pour donner, ni 1 'ablatif pour 6ler .

(F)

A N T [P

O D ES,

adj . pI. m .

(Glog. )

c'cn uo Cer–

me ,elatif par lequel on entend en Géographie, les peu–

pies qui oecupenr des

contr~es

diamérralement OPPOT

sées les unes aux autres .

Voye~

TER R E

&

A

N T ,–

CBTONES.

C-e mot vient du grec;

iI

en composé de

;,.,.¡,

CON–

tra,

&

de "'""

",.tI"

pl¿.

Ceux qui Cone rur des paral–

Ieles

a

I'équatcur également €Ioignés de ce cerole ,

lC$

uns du cÓté du midi, les autres du c6té du nord, qui

one le m eme méridicl1,

/le

qui font fous ce méridien

a'

la