4-2~
ANT
Du rcms de DiofcOtide, on attribuoit
i
!'alf,i",.í...
la vertu de relferrer les condui!s du corps, de confu–
mer les excroilfances des chairs , de netroyer les ulce–
res des yeux ; c'efl
pem· ~tre
1'0ur cene venu·ci qu'on
le nomme
platyophJhalmon,
Enfin on lui arrribuoit les
memes propriét¿s qu'au plomb bro.l!!. Diofcoride dit
que
I'antimoi,u
mis [ur
IfS
brlllures ¡lvec de la grailfe
fraíche, empeche qu'ellcs ne s' éleveot en veffie; que
l'antim oin.
mel!! avec de la círe
&
un peu 'Ile c!!ru[c,
cicatrife les u1c!!rations qui ont croilté. L'huile gla–
ciale
d'ant;mo;".
éroit connue du tems de Mathiole,
qui en parle;
&.
i1 parolt par ce qu'i! dit en mcme–
tems, qu'n avoit une préparation particuliere d'huile
d'
al1timoin.,
de laquelle
il
ufoit, dit-i!, heureufement
pour les ulceres malins
&
c3verpeuJt:.
L 'émail jaune de la
f3y~nce
[e fait 3vec de
I'anei–
moin.
la [uie, le plomb calcine!, le fel
&
le [able •
M.
Malouin
:1
trouvé que
L'antimoine
crud fondu avec
le verre, donne au verre une couleur de grenat.
La compofition pour faire les caraéleres de I'lmpri–
meríe, elt de deux onces de régule
d'antimoine
avec
une livre de plomb .
Les ancieos, pour relever la beauté du vifage
&
donner plus de vivacité RU teillt , formoienr les [our–
cils en ares parfaits ,
&
les reignoient en noir; ils ajoú–
toient aux paupieres la méme teinture, pour donner
aux yeux plus de brillant. Cet artifice ¿toit en ufage
chez les H¿oreux . ]ezabel époufe d'Achab ',
&
mere
de Joram roi d'lfrael , arant appris l'arrivée de Jehu
d~ns
j ezrahcJ, s'oma les yeux avec
l'antimoine . R.g.
IX.
30. Ceue drogue, die M. Rollio dans fon
Hi–
jI.ir. 4I1cien,.., pago
'44.
rétreci{foit les paupieres,
&
faHoie paroitre les yeux plus gr:mds, ce qui éroit re–
gardé pour lors comme une beauté . Plin.
liv.
XXXIII.
~hap.
vj.
De la viene ceue épithete qu'Homere donne
fi
[ouvene aux déelfes memes,
D....."
~C"
'luno.. allX
.J,IIX
d. ba!llf,
c'elt-i\-dire
allX fraud! )'ellx .
L'alchimi!te Philaleee appelle
1
antimotn.
ron aimant,
I'acler des Phi lofophes, le [erpent qui dévora les com–
pagoons de Cadmus, le centre caché qui abonde en
fel.
I/oyez CUrrll! trittmph.
Bafile Valentin;
Trail!
¡ur I'aqúmoi", d.
Sala, de Lemery
&
de Meuder;
7r..;t! d. Chimi.· de
Malouin.
. II
rout
choilir
l'al1timoin.
qui
a
les plus longues ai–
guilles
&
les plus brillantes; le meilleur
anlimoin.
o
une
eouleur bleue tiram [ur le rougeatre, ce qu'on appelJe
~olllwr
de $orge d.
pig.on..
L'
an, imotn'
eft faeile
a
fondre au feu ;
&
lorfqu'j)
efl en fulion ,
íI
eít alfez fluide. Si on fair un feu moins
fore qu'¡¡ ne fam pour le fondre,
iI
fe calcine; d'abord
le foufre [uperftu fe dlmpe,
&
ce qui refie en poudre
é–
tant fondu, donne le régule
d'antimoi"e. Voy'z
R~'G U LE
p'
A
N T , M.O' N E.
Si on continue de le lailfer
expofé au feu, le príncipe huileux de la partie métalli–
<lile de
l'a"timoin.,
qui efl Con régule ,
Ce
dimpe aum,
t5C
il relte en une efpece de cendre qul fondue faíe le
verre
d'
antimoin• . VOY'%.
C
I¡I
A U lC
V'
A
N T I M O I N E ,
V
E
Ji.
R E
V'
A
N T I M
o
I N E •
On peut Cdparer la partíe réguline de
I'antimo;n.
de
fa partie [ulphureuCe, par le moyen de I'eau régale qui
en dilfoue le mc!tallique,
&
lailfe
le
foufrll qui y !!roit
melé.
Quoique la partie métallique do
l'
al1limoin.
ait na–
turellement une ¡¡rande liaifoll aV\le le foufre minéral,
cep~ndant
celia qu'y om
16S
autres métauI
dI:·
encore
plus grande; de forte que
ti
on fond
l'a"ti",oi"e
avec
quelque métal que ce foit,
a
I'excepdon de I'or
&
de
¡'ar¡;ent, le foufro de
l'antimo;n.
quittera fa partie ré–
gulme pour s'atracher au méral ou aUf( métaulC avec
lefquels on l'aura fondu,
&
la partie régulinc relter,.
fcule , On [e fen ordinairement de ce moyen pour fai–
re le régule
.d'antimoin.;
011 I'appelle
r églll. martial,
fi
pour le falre ,o.n .a employé le fe[;
rég.ule jovial,
.ti
on
a
employé
1
Ctall};
dgttl.
de
Vmus,
h
c'elt le GUI-
(1)
vurage
Se
la
pratique
en:
généule
de
faire bouillir
de
l'alltimQi–
nc
d~n,
eles'
~i(ane!
pour les maladics
~e
la
~u.
&:
pour d'aq.
tres
mal:tdie.aCTonlquCJ .
M~J&ré
ceJa
nCQ
n'efi plus
¡Iluple.
puir ...
que on peut
rrouvc~ ~
Jfévláence .que
c~
demi.mc!~1
ne perd
rien
de fa
(ubfbnce.
1Sc
11
ne
communlque
n en
~
!"C;lO ;lpreJ
une
tri.–
langue ebullition M. Lemcry daJu
rOR
trait\!
de 1'3nontoioe 3_
'VOlt
déjl
cem3rqué.
que
IOanótDoine
apres
3voir bouiUi
dafl.S
l"eau
ne
lui comrnuniquoit ricn :
j'ai
plufieDU.
fois
rcpliqué (on:
proc~dé .
8c
j'cn 3i
tO~joutJ
tir¿ de l'e3Q
V'b-cla,~e,
fans que le
poids
de
J'ancimoine en ait
été
diminué de
la
mOlOdre partte .
t,fau
le roE_
me aU$eur ó1jolue. que les ditel titanes peuvent com.enir quelque
pareille
d~raché
de f'anJimoine
~r
le moyen de ces
(c~
•.
qui (ont
~t.tlu..
dana Je.
cacLQU .
que
¡"OD
eft .accoClrum6 de faIJc bpciUir
ANT
vre,
&e.
00
peut
3Um
[e '[ervir de fels !Ikalis',
00
qui
s'alkahfent dl ns I'opération, pour ab[orber le foufre mi–
néral,
&
en féparer le r!!gule; c'en ce qu'on nomme
r¿glll. ordina;" .
Jl
ne faut pas croire que ces matieres enlevene fim–
plement le [oufre minéral qui elt dans
l'a"limoi,..;
el–
les s'auachem aum, quoique moins facilement
ii
la
partic lT!étallic¡ue; c'elt pourquoi
iI
y
a
toiljour~
dans
les [cortes qUI fe formene dans cene opération du ré–
¡gule plus ou moins,
&
le régule prend une Portie dq
rnéta! qu'on a employé pour le féparer ' du foufre [u–
perflu .
Outre ces régules, la chaux
&
le verre
d'
aneimbi–
.e,
on prépare communémem avec ce minénal
I'anti–
moine
diaphorétíque ou le diaphorétique minéral, le [ou–
fre doré d'
IIntimoine.,
le kermes minéral, le foie d'
an–
timoin.,
le fafran des métaux, le beurre d'
anl;mo;n.,
le béfoard minéral, la poudre d'algaroth ou le mercure
de vie, le cinabre
d'antim. in.,
l'élhiops antimonial, le
Tin émétique, le tartre émétíque.
On voit, par tom ce que nous avons dit, que
l'a,,–
ti"1oin.
crud comient beaucoup de foufre de
la
nature
du loufre commun ; c'efl vrailfemblablemem par cene
partie fur-tout qu'il en bon dans les maladies de la peau,
&
dans certaines maladies de poitrine, comme eft l'a-
fihme .
.
Lorfqu'on fait ufatie' de l'
aneimo;"e
qud, il faut s'ab–
ftenir de tout ce qUI efi aigre, autrerncm on auroie des
naufées
&
des déiaillance$. M. Malouin a fait l'expé–
rience que le vin blanc dilfout
I'antimoine;
&
quoique
I'antimoine,
dans ron état naturel, foit plilt6t bien-fai–
[am que mal-faifant, cependant
il
eft pernicieuI lor[qu'
iI
eft dilfous,'
iI
a
cela de commun avec le plomb, qui
efl ami des chairs tant qu'i1 elt dans fon état nature!.
&
qui elt fort mauvais 10r[qu'i1 eft di{fous . Ayam mis
du vin blanc en digeflion fur de l'
aneimoine
crud en
poud':.e... ce vin prit un gout cuivreux
&
de rouille de
fer;
M.
Malouin en ayant goilté, trouva que le peu
qu'¡¡ en avala I'incommoda fort; ce qui lui 6ta I'efpé–
rance qu'il avoit de trouver, pour la guéri[on de cer–
taincs..maladics longues, une teinture
d'"nt"Ímoi".
crud
faite par le vin.
1I
[e propofe d'éprouver fi on ne peut
poim faire un baume d'
antimoÍJ"
anifé, ou
th~reben
thiné, ou :lUtre, comme on fait un baume de foufre a–
nifé ,
&e.
Ces ob[ervations condui[ent
a
oe pas donner l'
anti–
moin.
crud
a
ceux qui ont des aigres dans l'eftomac
&
dans les humeurs, qu'on n'ait auparavant adouci
&
purpé ces humeurs ; [ouvent ¡¡ elt a-propos de jÓlOdre
ii
I
antimoin.
crud des abforbans, ou des alkalis , com–
me la nacre de perle, le corai1, les reux d'écrevilfes,
la craie de Brian"on, les coquilles de moules nenoyées
&
porphyrifées.
11
[e trouve des occafions ou
iI
elt utile de joindre
l'antimoin.
crud au fafran de Mats, comme poor
1C5
perfonnes du [exe qui om le fang garé,
&
qui n'onr
point leurs regles; ' on leur donne! par exemples, huir
graios de [afran de Mats préparé
á
la rofée, melés a–
vec quatre graios d'
antimoine
crud ré'duit en poudre fi–
ne; les MedeciDs varient les dofes
&
les proportion&
de ces deux remedes, felon les circonflances.
On fait un grand ufage de
l'antimoin.
crod dans les
tifanes, comme dans eelles de Callac, de
Vin~che,
&c,
On met ordinairemenr daos ces tiCanes une ollce
d'anli-'
moine
ponr chaque pime d'cau ; on le calfe auparavant
en morceaux,
&
on le met dans un linge, qu'on lie
avec un fil, pour en faite un noüet; le
m~me
noüet
[ert tO\ljours pour refaire la lilime,
(1)
Lor[qu'on met de
l'antimoine
dans les ri[anes, jI ne
faut pas
y
faire bouillir de vin, comme on faie quel–
quefois , pour les employer dans des cas de paralylie,
a la fuite d'apoplexies [éreufes.
Voya:. la
C
himir mrdi–
,i"al"
chez d'Houry,
a
Paris .
(M)
.. A
N
T
I M
9
I N E (
verre
ti'
)
Réduife~
en poudro
l'antt-
avec 'fantimoine : maÍJ
il
,'ell:
pounallr
trompé
luj memc
~rCQ.
que j'ai pluúcuu
Mis
eCfaié
de faire booiUir pendant
.Ioog_rcml
Il~
ne demi -
once exaétemcnc pc(é'e dOantiwoine
avec
dlff~rcnteJ
ra_
cincs.
comme
avec de b {uce-p2reiUe. de l'efquine du
daien·4cnc
8t
{emblables
racinu.
&:
U
De
cu'e{\: jamai,
arrlvé
de
voir
dimi.
ruer le
poid. de 1'3ntímoinc
I
ni par
des évaporationJ
r~¡~rée
••
ni (tae d'antres opérations chimique. dQnt le dc!r:ail (eroit trop long.
&
Je n'ai jamais pú recoono1tre dan. la dc!codion la moiadre par_
celle d'aDofimoine . Il peut a.rrivcr p3f le moyen de qoclque déco–
dion 3cide ou
3..lk.3line
qoe 13 m2.O'e de l' aotimoine en (Oil
alt~
..
rc!e .
maís ce
De (era
jamajs par
une de ce.
ri{anet
Qrdio2irC5~ ~
.upra d6colD¡
>of.ntce
demj.métal oa
aDra ane
potion
~métiqn¿ . (~)