ANT
tes de'l'oirs ,
&
lui :1 enfeigné le culte de
b
reltgion ;
[onr-ce donc. la des raiCons :\ apporter pour prOl1ver
qu'
Adam
n
été A rchiteae , Politiq'le, T héologien ?
Enfin commenc peut-on foútenir 'lu' Adam a été
l'inventeur des lemes, tandis que nous voyons les
hommes long-tems meme apres le déluge fe fervir en–
core d'une. éerimre hiéroglyphique, laquelle eC! de rou–
tes les éCTltures la plus Imparfaite,
&
le premier etlort
que les hommes ont fait pour Ce communiquer réci–
p:oqucm~nt
feur .con,cep,tions gromeres . O n voit par–
l~
comblen efl fUJet :1 eontradiClion ce que dit l'ingé-
111Cl1X
&
fav:1nt auteur de I'H ifloire critique de
la
Phi-
10Cophie t<'luchant fon origine
&
fes commencemens' :
" E lle efl née, fi on l'en eroit, avec le monde'
&
"cotttre l'ordinaire des produaions humaines 'fon
" berceau
o'a
rien qtii la dépare, ni qui I':1vililfe'. Au
"
tn1ver~
des foiblclles
~
des bégayemens de l'enfanee,
" on IUI trouve des tratts forts
&
hardis, une Corte de
" perfeál:ion . En effet les hommes ont de tout tems
" penfé , réfléchi , médité: de rout tems auffi e {pe–
" aacle pompeu! ,
&
magnifique que préfente l'uni–
"
ve~s,
lpeélaele
·d'aut~ut
plus
intérelf.~nt ,
qu'il efl étu–
" dIe avcc plus de fom,
a
frappé leur curioGté " .
Mais répondra-t-on,
Ii
I'admiration .efl la mere de
la Philofophie, comme nons le dit cet auteur, el le n'efl
done
p~s
née avee le monde , puifqu'il a fa llu que les
hommes, avant que d'avoir la philoCophic, aycm com–
!lleneé
.p~r
admirer.. Or pour cela il falloit du tems ,
1I f.111Ott des expénenees
&
des réflexions: d'ailleurs
s'imagine- t-on que les premiers hommes eulfem alfez
de tems pour
exere~r
!eur eCprit fur des
fl'fl~mes
phi–
I<?Cophiqucs , eux 'lui trouvoient
a
peine les moyens de
"IVre
UIJ
peu cornmodément ? On ne penCe
a
ratis –
faire ies befoins · de l'eCprir, qn'apres qu'on a f.1lisfai l
cenx du corrs. L es premiers hpmmes éroient donc bien
éloignés
de
penrer
a
la PhiloCophie; " Les miracles
" de la nature Cont expoCés
:1
nos yeux long-tems avant
" que nous ayons alfe? de
raiC~1
pour en etre éclai-
rés . Si nous arrivons dans ce monde avee cette rai–
" fon que nous pordlmes dans la ralle de l' O péra la
" premiere fois que nous y entrames,
&
fi la roile Ce
" levoit bnl[quement ; frappés de la grandeur, de la
" magftifi cence,
&
du jen des décorations, nous u'au–
" rions 'pas la force de nous refufer
a
la eonnoilfan–
" ce des ' grandes Vér!I¿S qui y fom liées; mais qui
." s'avife de s'éronner de ce 'lu'il voit depuis cinquan–
,, ·te am ? Entre les hommes , les uns oeeupés de leurs
" beroins n'om guere eu le tems de fe livrer
a
des
" fpéeularions métaphyfiques ;
le
lever de I'afl re du jour
les appelloil an travail ;
la
plus belle lJui t, la nuit
" la plus rouchante , éroit muene pour eux, ou ne leur
" difoir autre choCe , finon qu' il étoit l' heure du re–
" pos; les autres moins oceupés , ou n'om jamais eu
" occaGon d'interroger la nature, on n'onr pas eu l'e–
" Cprir d'entendre Ca réponCe. L e génie philoCophe dol1t
" 'la Casacité fecoüanr le joug de I'habitude s'éronna le
, premler des prodiges qui I'environnoient , deCcendit
,; en
lui-m~me ,
Ce
demanda
&
Ce
rendit raifon de tout
" ce qu'i! voyoit, a da
C~
faire
a~tendre lo~g-t~ms
,
" &
a p-u mourir fans
~vOtr
aecrédllé Ces opmlons " .
EjJai
fttr
le ml rite
&
la vert" , pago
9~·
Si Adam n'a point 'eu la Philofophie,
iI
u'y a point
d'inconvenient
a
la refuCer a fes enfans Abel
&
Ciin .
j i
n'y a que G eorge Hornius qni puilfe voir dans Ciin
le fondateur d'une Cea e de
~hilorophie.
V ouS ne croirie? jamais que Ca"in ai t jené les pre–
mieres Cernence, de I'épieuréifme,
&
qu'i! air été athée .
L a raifon qu'Hornius en donne efl rour-a-fait Gngu–
líere . C i lo étoit, felon lui , philofophe, mais philofo–
phe impie
&
athée , parce qu'il aimoit l'amuCemellt
&
les plaiGrs ,
&
que fes enfans n'avoienr que trop bien
fuivi les
le~ons
de volupté qu'i! leur donnoit . Si I'on
cll ph'ilofophe épicurien , paree qu'on éeoute la voix de
fes plaiGrs ,
&
qu'on cherehe dans un athéiCl1)e ¡irati–
que l' impunitt de fes crimes , les jardins d'Epicure ne
fuffi roient pas a recevoir tant de phil ofophes vol uprueux .
Ce qu'il ajo-ute de la vil le que bhit Ca'l'n ,
&'
des in–
firumens qu'i1 mit en ceuvre pour labourer la terre ,
ne prouve nullement qu'il fUt philofophe; car ce que
la
néeeffité
&
l'expérienee, ces prem'ieres inflitutrices
des
homm~s ,
leur fom trouver , n'a pas beCoin des pré–
ceptes de la PhiloCophie . D 'ailleurs on peut eroire que
D ien apprit au premier homme le moyen de cultiver
la
terre , comme le premier homme en inflruifir ' lui–
m~me
fes enfaus .
L e ;aloux CaYn ayam porté des mains homicides Cur
ron frere Abel, D ieu tit revivre Abel dans la perfoll.-
7'.mt
l .
ANT
!le
de Seth .
Ce
fu! donc dans cene
f.~mil1e
que fe co. –
ferva le Caeré dépÓt des premieres traditions qui con–
cernoient la rel igion . L es partiCans de
12
Philofophie
ant/diluvienne
ne regardem pas Seth feu lemem com–
me philoCophe, mais ils veulent eneore qu'!! ait élé
grand Aflronome. ]oCephe faiC:mt l'éloge des connoiC–
Jimces qu'avoienr aequis les enfans de Selh avant le
déluge , dit qu'ils éleverent deux colonnes pour
y
in–
ferire ces connoilfances,
&.
les tranCmettre
a
la poflé–
rité. L 'une de ces colonnes éroit de brique, I'autre
de pierrc;
&
on n'avoit riell épargné · pour k s bátir
folidement , afi n qu'elles pullent réh ller auxillondations
&
aux incendies dom I'univers éroit menacé; ]oCephe
ajoate que eeHe de brique Cubfifloit .encore de fon
tems .
J
e
ne fai
(j
I'on doit fai re beaucoup de fond fur
un ·tel
palf.~ge.
L es exagérations
&
les hyperboles ne
cOlltent guere
a ]
oCephe , quand JI s'agit d'ilJuflrer Ca
nation . Cet H iflorien fe proporoit for-tour de mon–
trer la Cupériorilé des ]uifs rur les Gentils, en matie–
re d'arts
&
de Ccienees ; e'efl-Ia probablemellt ce qui
a
donné lieu
il
la fiaion des dcux coloones élevées par
les enfans de Seth . Q uelle appa<cnce qu'un pareil mo–
nument ail pa fub Gt1er apres les ravages que tir le dé–
luge?
&
'puis on ne
con~oit
pas pourquoi Moyre qui
a parlé des arts qui furellt trouvés par les enfans de
Cún , eomme la M ulique, la M¿tall urgie , I'art de
travaillcr le fer
&
l'air~in,
&c.
ne dit rien des gran–
des connoilfances que Seth avoit acquiCes dans l' Aflro–
nomie , de Fécriture dont il 'palfe pour etre invcnteur;
des noms qu'il donna aux al1res, du partage qn'i! tit
de l'année en mois
&
en Ccmaines.
11 ne fam pas s'imaginer que J ubal
&
T ubalcil'n
a–
yent été de grands philolophes; l'un pour avoir inven–
té la Muliquc,
&
l'aUlre pour avotr eu le Ceelet de
.travailler le fer
&
l'airain : p.eut-etre ces deux hommes
n>- firem··ils ·que p.erfeétionner
ce
qu'on avoit trouvé
a–
vant eux. M ais je veux qu'ils ayem été invemeurs de
ces arts, qu'cn peut-on conelure pour la PhiloCophic?
N e rait-on pas que c'cfl au haCard que nous devons la
píapart dcs arts titiles
a
la
foeiéré? Ce que fait la Phi–
loCophie, c'el1 de raifonncr Cur le génie qu'elle y re–
marque, apres qu'ils om été découverts.
11
efl heureux
pour nous que le haCard ait prévenu nos beCoins,
&
qu'
iL n'ait prefque rien ¡ailfé
a
faire a la Philofophie. O n
ne rencontre pas plus de PhiloCophie dans la branehe
de Seth , que dans eelle de Ciin ; on y voit des horn–
mes
a
la vérité qui eonCervent la connu illance du vrai
D ieu,
& .
le dépÓt des traditions primitives, qui s'ocen–
pem de ehores Ctrieures
&
COlides , comme de l'agrieul–
ture
&
de la garde des rroupeaux: mais on
-y
voir poine"
de philoCophes. C 'ell donc inUtilement qu'on cherche
I'origine
&
les eommeucemens de la Philo Cophie dans
les lems qui. om précédé le .dél uge.
I/oyez
P
H
t
L 0-
SOPH r E.
• A N T E D O N E ,
(G/og. modo
)
{'etite ville de
Grece dans
l'
Aehile ou h Ll\'adie, entre N égrepont
&
Talandi, fur
lo
cÓte dlt golphe .
• A N T E N A L E,
f.
f. (
Hift. nat.
)
oiCeau de mer
q'u'on Ironve vers le cap de Bonne-ECpérance. 1I a iitr
les plumes un dnvet tres-fi n; Vicquefort dit qu'on' fe
Cert de ce duvet contre I'indigeflion
&
les foiblelfes d'e–
flomae.
A N T E N N E,
antenn",
f.
f. (
H ift. nato
)
Plu–
lieurs infcaes om fur la lele des eCpeces de cornes aux–
'luelles on a donné ce nom . L es
antennes
Com mo–
bites Cur Icurs baCes,
&
fe plient en
différen~
fens au
moyen de pluGeurs articulations. Elles (om dilférentes
les unes des autres par la forme , la conliflance , la lon–
gueur, la grolfeur ,
&c.
1I y a de la différence en tre
les
antennes
d'un papillon de nuit,
&
celles d'un papillon
de jour . Les
antennes
du hanneton ne reiTemblent pas
it
celles du eapricorne,
& c.
Ces dilférences om fourni
des earaaeres pour diflinguer plulieurs genres d'infeaes .
I/oyez
1
N S E
e
TE .
( 1)
A
N T E N N E ,
( M arine.
)
mot des Levanlins, pour
Ggnitier.
une vergue . I/oyez
V
E R G U E.
(Z)
A N T E P ENU L T 1E M E ,
(Gramm.)
ce mot
fe prend fubllantivcment; on fou Celltend
fy/labe.
l!n
mot qui el1 compofé de plulieurs fi\labes a
u~e d~rn!e
re fyllabe, une
pé.nTtltieme, pene ultIma,
c efl-a-dlre
preCque la derniere ,
&
une
antépbtu~tier""
en forte que
comme la pénulticme précedc la derlllere, I
.'mteplnllltte–
me
précede la pénultieme
ante pene u!t,maY/t.
AlDfi
dans
,m,averam,
yam
efl
l~
deeniere,
'Ve
la pénultieme
&
ma I'antépénttltitmc.
En grec on met I'aeeel\! aigu
Cur
la demicrc fylla–
be,
e .ó"
D iett :
fur la pénultteme',
.ó"" ,
diJeour s
&
p
pp
2.
fur