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Page Background A.MM

ie les

gr3ines qu'on trouve d3ns les morceaux de eat–

re gomme, font bien voir qu'elle ell le fuc d'une pIan–

te ombcllifere; car elles ront foliacées, remblables a cel–

les de I'anet, mais plus grandes . L'auteur que nous

v~noos de citer, ajoule que la plante qui les porte crolt

d3ns cetle partie de 1;Afrique qui efi au couchant de

I'Egyptc,

&

que I'on appelle aujourd'hui

l.

royaume de

B arca.

Cette gomme donoe dans I'analyfe ehimique par la

dil!illation du phlegme !impide , roufsarre, odorant

&

un peu acide; du phlegme urineux; de I'huile Iimpide,

jaunatre , odorante,

&

une huile épailfe, rouíTlrre

&

brune.

La malfe noire rel!ée dans la cornue, calcinée an

creufet pendant vingt heures, a lailfé des cendres bru–

nes dont on

a

tiré par Iixiviation du rel alk.1i tixe .

D'ol! l'on voir que cette gomme efi comporée de

beaucoup de foufre , roir groffier, roir rubril, melé a–

"ec un fel de t:utre, un fel ammoniacal,

&

un peu de

terre .

Elle ell: apéritive, sttéouante, déterf:vo; elle amollit,

·digere, réfout; elle excite les regles; elle fond les du–

retés

&

les tumeurs fcrophuleufes .

011

la donne en fubllance depui. un fcrupule jufqu'a

un demi-gros; elle fait un excellent emménagogue,

&

pour cet efier on I'employe en pilules

&

en hols avec

les préparations de mars

&

les fleurs de

fe l ammoniac.

L es préparations de la

gomme ammoni"'lue

fom les

pi–

¡"Iel ,

l'

,mpUtr.

&

le

¡ait .

Emplátre de gomme ammonia1ue :

prene'L de la

gom–

me nmmonia1"e

plus de fix onces; dc la cire jaune ,

de la réfine , de chacune cinq onces; de I'cmplhre fim–

pie de mélilot , de I'onguem d'althé3, de I'huile d'iris ,

de la rerebenthine de Venire, de chacun une once

&

demie; de

h

graille d'oie, une once; du fel ammo·

niac, des racines de bryone, d'iris, de chactwe demi–

once; du galbanum, du bdellium , de chacun deux gros:

failes cuire le tout jUfqU'3 aonfiflallce de cérar : O(l doit

employer bien de la précaution dans cene compolition

( voyez

E

M P L A T RE )';

on en fait peu d'ufage .

L"it

ti'

IImmoniac ,

prene7. de la

~omme

ammoniaque

la plus pure, trois gros; mires-In ¡IIlfoudre dans fix on–

ces d'cau d'hyfope: ce remede el! bon dans I'aflhme

&

la refpiration génée.

Pi/uln de gomme ammollia",.. :

prenez de la gom·

me nmmoniaque préparée avec le vinaigre de

fquill~,

deux allces; du meilleur aloes, une once

&

demie; de

la myrrhe, du mafiic , du benjoin, de chacun demi–

once; du fafran de mars , du fel d'abfinthe, de cha–

eun deux gros; du (irop d'abfimhe, une fullifante quan–

fité pour en faire des pilules; elles font un grand apé–

ritif: on en peut ufer a la dore d'un demi-gros par

jour le matio

&

le roir .

eN)

• A M M

o

N [ T

ES,

peuples defcendus d' Ammon

fil s de L o!. l is habitoienr avec les Moabites une con–

trée de la Syrie. Dieu fe rcrvit d'eux pour punir les

Jfraelites ,

&

de Jephté pour

le~

réprimer . Ce N aas

qui fil imprudemment couper la moitié de la barbe: aux

arubatfadeurs dp David, étoit leur rQi.

11

y. avoit un

autre peuple de ce noru ,

&

qu'on appelloit auffi

1Im.–

",on;'nl;

il habitoir la Lybie, aux environs du temple

de ]upiter-Ammon .

AM N

10M

A NT

I

E,

f.

f.

forte de divinqtion

Q1e

de"préfage

qu'on tiroit de la coelfe ou ¡nembrane

qui enveloppe quelquefois la rete d'un enfant a fa naif-

[ance.

.

Pour bien entendre ce terme,

iI

mut favoir que dans

le ventre de la mere le frerus efi

~veloppé

de lrois

membranes: I'une forte, que les Grecs

appelloi~nt

"'1"' ,

&

les Lalins

(eC1t11dii1<2;

I'autre plus miuoe , ap.peUée

C~)..4YTéll."

&

la troHieme plus mince

enCOf6,

qu'on

nommoil

.:}'.I,,:

ces geux dernieres CorteD! quelquefois

avcc le frerus ,

&

enveloppem la lete

&

le vifage de

l'enfant. On dit que le fi ls de

1'~!1lperenr

Macrm fut

furnomm é

D iadumene ,

parce qu' il vint au monde

avcc eette pellicule, qui fmmoit autQur de fa tete une

.,fpe~e

de bandeau ou de

diademe.

Et dans I'ancienne

R ome, les avocats achetoient fort cher ces [o,tes de

membrancs qu'ils porroient fur eut, imaginanr qu'elle

¡cur portoit bonheur,

&

leur procuroit gain de cauCe

daos les proces dont i1s étoient

charg~s .

Les vieilles,

~it.

Delrio, felon que cene

pcl1i~ule

eft

v~nneille

On

ltvlde! préragent la bonne ou mauvaife fortune des en–

fans. Er il ajoute que Paul Jove, tout éveque qu'jJ

i~oit,

n'a pas manqué d'obrerver dans l'é loge de Fer–

dJl1~nd

d' A

v~los,

marquis de

P~[caire,

q\)e

c~

feigneur

étolt venu au moude la tete atnfi enveloppée,

&

Dar

Tome l.

I

AMN

C'onCéqucllt qu'jl dcvoit erre heureux. Ce préjngé

fubr.Ud

encore parmi le peuple, qui dil d'un homme

ii

qui

tout réuffit, qu'iI el!

n! (oelf!.

C'efi ce que les ancien.

entcndoient par

IIm"iom,mtie ,

terme comporé des deux:

Jnots ,

,¿~,t.~ ,

coeffe

ou

membrane,

&

,uCLJ'l'.rct..

divinar

tio,z .

Delrio,

D if'l-"ifit. magi<. arto

lib. IV

¡",ejl.

vij.

feél.

¡ .

p.

H4. eG)

A M N lOS

Olt

A M N [ O

N,

ei< Anatomie,

efi

I:i.

membrane qui enveloppe immédiatcment le fretus d

111S

. la matrice,

&

qui el! la plus intérieure . Ce mot paro?t

venir du grec

d.}',;,

,

"g~ealt,

comme qui diroit

pea"

d'agnea". L'"mniol

el! une

m~mbrane

blanche, molle,

mince

&

tranfparente, contigue au

(horion ,

dans laquel–

le on ne voit prefque point de vailfcaux, ou bien il

n'en paro!t qu'un ¡¡clit nombre. Elle fait partie de I'ar–

riere-faix,

&

elle efi placée fous le chorion.

Voyez

ARRI E RE-FAIX

&

CHOB. IO N.

Elle 'contient une Iiqueur claire, femblable

a

une ge–

lée tine , quc I'on croit [ervir

a

la nourriture du fre–

tus, paree qu!on en trouve toujours

!bu

cfiomac rem–

pli .

Voyez

N

u

TRI T IO N.

A

la partie extérieure de

1'(/mniOl

·cfi fituée la mem–

brane allantoYde. pans quelques fujels celre membranc;>

&

le chorion tiennent

{j

érroitement enfemble, qu'ils

paroilfent n'erre qu'une feule membrane. Ses vaiUeam.;

ont la meme origine que ceulf du chorion .

Voy.

A

L–

LANTOIDE .

Cette membrane s-t-elle de vraies glandes? plur.eurs

ant vu dans la furface interne de l'

"mniol

de la va–

che, une gcande quantité de petils corps blancs, ainr.

que dans le cordon,

&

meme des appendices 6ll:uleu–

fes

ii

la meme furmce interne de

I'"m" iol .

qui verroient

une Iiqueur par une ·in6niré de pores.

11

mur convenir

que dans I'homme on (l'a, pas encore vo. de glandes;

on nie que cene membrane ait des vailfeaui íanguins .

On paurro;t demander d'ol! viem la Iiqueur de cctte

membrane; la quefl ion efi difficile a décider .

Voyez.

ce qu'en dit le cloaeur Haller,

Comment.

fur BJernaa–

ve .

eL)

• A

lVl

N

1

S

1

A

D

E S

ou

A M N I S

1

D

E S,

f.

f.

nymphes de la ville d' Amnifies dans

1~lle

de Crete .

A M N

1ST

1E,

fub .

f.

forJe de paydon glnlral

qu'

un prince accorde

a

fes fujets par un traité ou par un

édit ; par lequel il déclare qu'il oublic tour le palTé

&

le tient pour non avenu,

&

promet n'en faire aucuno

recherche.

V oyez

PAR D

o

N .

Ce mor efl francifé du grec ..

}',,~;

.. ,

amniflie,

qui

éloit le nom d'une loi femblable, que/Trafybule avoit

faite apres I'expulfion des rrente tyrans d'Athenes. An–

docides, orateur athénien, dom Plutarque a écrit la

vie,

&

dont

iI

y a une édition de

I

57r,

nau~

donne

dans fon oraifonji<r

le.I

m.yfleru ,

une formule de

I'am–

njflie

&

des fermens par lefquels elle étoit cimeQtée •

L'

",,,,nifiie

efi ordinaircmenr la voie par al! le prin–

ce fe récollcilie avec fon .peuple apres une révolte ou

un foül evement général . T el a été, par exemple, I':¡-.

ae d'oubli que Charles

11.

roi

si'

Angkterre, a accordé

lors de fa refl·aurarion .

eH)

L'

amnifti.

efi auffi,

da/IJ 'el tro,!pu,

un pardon que

le fouverain accorde aux dererteurs

I

i

condition de re-–

joindre leurs régimens.

e

o)

AMODIATEUR,I. m . celui qui prend une

terre a ferme.

A M O D

1

A T ION,

r.

f. bai!

iI

ferme d'une rer–

re en grain ou en argenr .

AMODIER

OH

ADMODIER, v. aa. affer–

mer une terre en grain ou en argent.

• AMOGABARE, f. m. nom d'une ancienne

milice erpagnale, fort renommée par fa bravoure . 11

n'y a plus

d'amogabarel

dans les troupes efpagnoles;

ce qui nc úgnifie pas qu'il n'y a plus de braves gens.

A M O I S E .

Voya :

MOISE,

terme de Charpcn–

t eYlC

.

' *

AMO L ; ville d1Afie au pays des U sbecs, fur le

Gihun .

L ong.

82.

lat,

39.

20 .

A MOLETTES

al<

AM ELOTES,

f.

f. pI.

e

(fIar.)

on app.elle ainli les trous quarrés Ol! I'on paf–

fe les barres du cabeflall

&

dtl virevaux. Les

ame/otu

dqivent

avoi~

de largeut la fixieme parrie de 'épailfeur

dll eabefian.

(L)

~

A M O M E,

r,

m.

"momum racemo{Il""

efi un

frui.t

f~c,

en grappe.,

membraneu~,

capfulaire , .plcin

~.e

grames,' qui a été connu des anclcns

Gr~cs ,

am,fi qu

J!

efl facl!e de s'en

alf~rer

par la

c<;!mpar~,rOll

qu on en

peut falre avec la dercription de .D,ofconde .

V.

~ans

b

¡nato medo

de Geoffroy, les fentlmens des Botal11fies fUf

I'amorae.

La grappe de

I'"mome

ca

coropofée de dix ou

Aaaz

~~