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AMI
pendant chaque fois qu'on la met au reu,
&
qu'on
¡'y
tient pendant quelque
lem~,
elle perd un peu de Con
pOOidS . dé'
1
•
d
'1'" . d'!Ji
o a onn a a mattere ont I s aglt ICI
I erens
noms, qui oot rapport
a
fes propriétés.
00
l'a nom–
mée
amiante
,
aIbefie, falamandre;
parce qu'e11e r¿lifte
lIU teu ordinaire,
&
parce qu'elle fe file comme du lio
ou de la laine, on lui en a donné les noms, en ajou–
tant une épithete, pour faire emendre que ce Iin ou cette
laine ne fe conCumem point au ftu, VoiJa d'ml vien–
nent les noms de lin incombuftible,
li""m aIbeftinum,
¡inHm vivum
,
plume ou laine de falamandre, parce
9u'on a cn1 que la f.11amaodre étoit
a
l'épreuve du feu.
L'
amiante
a eu d'autres noms, tirés de Ca couleur
&
de Ca forme; on I'a connu Cous le nom de
boftri–
"hites,
de
eorJoideI,
de
polia,
parce qu'il refCemble
a
des cheveux ,
&
meme a des cheveux gris. Enfin
00
a ajouté
a
tous ces noms ceux des pays ou il fe
trouvoit,
linum Carpajium, Carbajt,m, Cariftium, Cy–
¡rium, Indura ,
&t.
M , de Tournefon a fait mention
de l'
amiante
de Carifto, dans 1'11e de N égrepont,
&
iI
dit que c'eft de toutes les eCpeces
d'amiante
la plus
mépriCable.
R el.
~'u".
voyage du .l_evant, t ome l . pago
16í. 11 Y a de I
amumte
daos bleo d'autres lieux; par
exemple, eo Siberie, a Eistield dans la Thuringe, dans
les mines de I'ancienne Baviere,
a
Namur dans les Pays–
bas , dans 1'11e d' AngleCey, annele de la principauté de
Galles; a Alberdeen en EcolTe, ií Momaubao
ell
Fran–
ce, dans la vallée de Campan aux Pirénées , en Italie a
Pou'l.ole, dans 1'lle de Corie,
a
S.myrne, en Tanarie,
en
E~ypte,
&c.
L'
am;ante
eft bon pour faire des meches dans tes lam–
pes; il devoit meme par01tre bien plus propre a cet u–
fage que les filets d'argent dont on fait des meches dans
les réchauds
a
l'efprit-de·vin: ces meches métalliques
6tent toute apparence de merveilleux a cell es
d'amiante;
celles-ci [opt préférables aux meches ordinaires, parce
<ju'il ne leur arríve aucun changement qui puilTe offu-
1quer la lumiere, On n'a pas de peine a croire que cellx
<jui ont fait
des
recherches fur les lampes perpémelles ,
n 'ont pas manqué d'y faire entrer
l'"miante
pour beau–
coup . C'étoit Mja quelque choCe que d'avoir la meche :
mais on ne s'en eft pas tenu·la; on a prétendu que l'a–
;miante
devoit aum fournir l'huile,
&
que
ti
on trouvoit
m oyell d'extraire cette huiJe , elle ne
Ce
conCommeroit
pas plus que
l'amiante .
Quelle abCurdité! Une matiere
peut-el le jener de la flamme, fans perdre de Ca Cubllan–
ce ? Les anciens lavoient faire des toiles
d'amiante:
quoi–
<jue Pline ail été mal inftruit
Cur
I'origine
&
la nature
de
I'amiante,
qu'¡¡ prcnoit pour une matiere végétale,
il ne peut pas nous jener dans I'erreur par rapport
a
l'u–
fage
~ue
I'on
f~íCoit
de
I'amiante
de Con tems : il dit,
H ift. natolib. X IX. cap,
j.
avoir vu dans de feflins des
nappes de lil1 vif, c'eft-a·dire
d'ara;a"te,
que 1'00 jettoit
au teu pour les nettoyer 10rCqu'elles étoient Cales,
&
que
1'00 bruloit dans ces toiles les corps des rois, pour em–
pecher que leurs cendres oe fllnem melées avec celles
du bucher. C es toiles dcvoienr etre fort cheres, puiCque
Pline ajoule que ce lin valoit autant que les plus belles
perles: il dit aum qu'i1 étoit rom ,
&
qu'oo ne le tra–
vaill oit que tres·difficilement, parce qu':1 étoit fort court,
Cela prouve que
I'amiante
que l'on connoilToit du tems
de. Pline,
&
qui venoit des lndes , étoit d'une tres-mau–
valfe qualité. Cependant on avoit bien cenainement le
fec~et
d'en faire des toiles. Cet art a été enCuite prcCq u'
cnneremene, ignoré eendant long· tems,
&
encore a' pré–
fem .on ne
l~
conn01t qu'imparfaitement. M . Ciampini
a falt un nalté fur la malliere de filer
I'amiante'
Celon
c,et auteur,
iI
faut commencer par le faire
tremp~r
dans
1 eau chaude pehdant quelque tems enCuite on le divi·
fe, 00 le. frone avec les mains,
&
'on ' I'agite dans I'cau
pour le bien nenoyer,
&
pour en sépare!' la panie la
pI us
gromer~
&
la moills. flexible,
&
les brins les plus
courts . Apres cene premiere opération, on le fait trem–
p~r
d,e
n~)Uveau d~.ns I'ea~
chaude , juCqu'. ce qu'il Coit
bien Imblbé
&
qu II parOlf!'e ramolli; alors on le diviCe
"'f
on le preíTe entre !es dOI.gIS pour en Céparer ton te ma–
t lcre
~trangere,
Apres aVOlr répété
ces
lotions cinq ou
fix fo!s; on
raíTel~bl~
tous les
til~
q?í Cont épars,
&
on
les falt Cecher. L
armante
étant amll oréparé on prenel
deux petites cardes plus fines que celIes avec' leCquelles
on carde la laine .les chapeaux , on met entre deux de
l'
amiante,
&
on tire peu-ií-peu avec les cardes qu«lques'
fi lamens ; mai. ces tils font trop coum pour etre filés
fans
y
ajoOter une filalTe d'une autre lIamre, qui conticn–
De 1 .. tils
d'amiante,
qui les réuniíTe,
&
qui les lie en–
femble . On prend du coton ou de la laine,
&
a
me-
AMI
fure que 1'011' 'ait ee fil
m~lé d'am~aHte
&
de
laine ou
de coton, on doit avoir anenrion qu'il y entre to-ujours.
plus
d'amianu
que d'autre matiere afin qUe le fil puiíTe
Ce
fouteyair
ave~
l'araiante
Ceul;
c~r
des qu'on en a fair
de la tolle ou d autres ouvrages, on les jene au feu pour
faire bruler la laine ou le coton. D 'autres
aut~urs
difent
qu'on fait tremper
l'amiante
dans de I'huile pour la ren–
dre plus flexible: quoi qu'il en foit, celle dont les filets
fom les plus longs, eft la plus faciJe
a
employer ;
&
les
ouvrages qu'on en fair font d'autam plus beaux que l'a–
raiante
eft plus blanc , On peut faire :mm
uo~
Cone de
papier avec les brins d'
araiante
~
plus fins, qui reftent
ordinairemem apres qu'on a employé les autres.
Voyez
le qttatrieme v olume dtI Rlerlations mathlmatiqueI
&
phyjiqueI,
On eonfood Couvent l'alun de plume avec'
l'ami,m–
te;
&
(j
cet alun étoit' plus commun, on le prendroít
pour
I'amiante ,
parce que ces deuI matieres fe reOem–
blem beaucoup .
{J
eft cependarlt fon aiCé de les diftin–
guer; l'alun de plume eft fort piquam
nu
gout,
&
1'10-
m'i"nte
eft inlipide.
Voyez
A
L U N DE P L U M E ,
(1)
A
M 1 A N TE,
(M.decine.) L'amiante
elltre dans
les médicamens quí Cervent
a
enlever les poils. My–
repfe l'employe dans la compofitioll de fon onguem de
citron pour les taches de la pellu:
iI
paíTe pour etre
tres-effieace contre toutes Cortes de fartiléges, filr-tout
contre ceux des femmes, feloll Pline
&
Schrodcr. Oll.
prétend aum que
I'amiante
réfifte au poilon,
&
qu'il
guérit la gale .
(N)
*
A M
r
C
LE ,
C.
m.
(¡-li/l. ane.) amieul"m
ou
pal–
la;
c'eft I'habit extérieur dom les
fcmme~
Ce couvroiem,
11 par01t par plulieurs antiques qu'elles le faifoiem quel–
quefois momer comme Ull voile juCque par-deíTus la
tete,
&
que les plus modeftes s'en euvcloppoiem les,
bras juCqu'aux poignets . L e
peplllm
élOit aum une for–
te d'habit extérieur, dont I'ufage fut tres-commun chez
les Grecs
&
che'L les Romains : mais
iI
feroit difficile
de diftinguer ces v
~temcns
les uns des autres; les mar–
bres n'aidem prefque point
a
faire
tes
diftinaions ,
&
les auteurs qui om eu occalion de les nommer, ne
penfoient guere
a
en marquer la différence,
A M 1
e
T, f. m,
(Hift. mod.)
du latin
amiaru,
venam du verbe
amhi" ,
vetir, couvrir ; c'eft un eles
fix omemens que pone le pretre 3 I'autel: il confifte
en une piece quarrée de toil e blanche, a deux coins
de laquelle fom- aaachés deux rubans ou cordons: on
le paíTe
:l
l' emour du coo ', diCem les anciens rituels,
"e
¡"de ad linguam tranfeat mmdaeirm,;
&
on en fai t
enfuite revenir les bouts fur la poitrine
&
fur le creur :
elltin on I'arrete en noüam les ruballs derriere le dos .
Dans preCque toutes les églifcs les pretres féculicrs le
ponent fous l'aube; dans d'autres,
&
eo particulier dans
eelle de Paris, ceue coutume n'a líeu qu'en été. Pen–
dant l'hyver
l'a'm;él
rert
a
couvrir la tete ,
&
forme u–
ne eCpece de
cllpu~e
ou de camail, qu'ils laiíTem tom–
her fur les épaules depuis la préface juCqu'apres la com–
munion. L es réguliers en couvrent en tout tems leur
capuch·on . La rubrique porte qu'oo ne doit point met–
tre d'aube fans
amia. Voyez
A u
nE.
(G)
*
A M 1D, ville de Turquie daos
l~
Natolie ,
L ong,
í4,
:1.0.
l"t ,
40, 30.
A M 1DA, f. m ,
(Hift, mod.)
faux dieu adoré par
les Japonois.
li
a plulieurs temples dans I'empire du
Japoll, doot le principal efi
a
Jedo. Sa ftatue compo–
fée d'u'! corps d'homme avec OlIe tete de chien, com–
me I'anubis des anciens, eft momée Cur un eheval
i
Cept tetes. Proche de la vílle de Meaco, on voit un
autre temple dédié
a
cette idole, qui y eft repréCentée
Cous
la figure d'un jeuoe homme qui porte fur la tete
une couronne environllée de rayons d'or. 11 eft accom–
pagné de mille autres ido les qui fom rangées aUI deux
cÓtés de ce temple. L es Japonois ont une
Ii
grande
confiance dans leur idole
Amida,
qu'ils
Ce
perlu~detl[
de joi.iir d'un bonheur éterne!, pourvu qu'ils pUlíTent
fOllvent invoquer ou prononeer Con nom , 11s croyent
meme qu'il Cuffit, pour fe Cauver, de repéter fréquem–
mem les paroles fuivantes:
N ami, A raida , bttth,
c'efi–
a-dire
heftretJx Amida, Jallvez-nolu.
On garde une
des figures de cette idole
a
Rome daos le cabinet de
Kirker, comme on le peut voir dans le
iV!1lf
C
ol/.
R om, Soc o .'7ejt"
Amft. 1678.
(G)
*
A M 1
'D
E
ore
A M N E'E, aneienne "i11e de Mé–
fopotamie fin le Tigre ; elle s'eft auffi -appellée
Conftan–
tie,
de l'empereur Conftaotius qui l'embellít,
A M 1D O N .
Voyez
A
M
Y
D
o
N ,
*
A M 1
E
N
S,
ville de
France~
capitale de Picar–
die [ur la Sornme.
LOl1g,
2.0d, 2.',
4",
/(/t,
49 d, 33'· 38-.
*A-