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302

AMI

pendant chaque fois qu'on la met au reu,

&

qu'on

¡'y

tient pendant quelque

lem~,

elle perd un peu de Con

pOOidS . dé'

1

d

'1'" . d'!Ji

o a onn a a mattere ont I s aglt ICI

I erens

noms, qui oot rapport

a

fes propriétés.

00

l'a nom–

mée

amiante

,

aIbefie, falamandre;

parce qu'e11e r¿lifte

lIU teu ordinaire,

&

parce qu'elle fe file comme du lio

ou de la laine, on lui en a donné les noms, en ajou–

tant une épithete, pour faire emendre que ce Iin ou cette

laine ne fe conCumem point au ftu, VoiJa d'ml vien–

nent les noms de lin incombuftible,

li""m aIbeftinum,

¡inHm vivum

,

plume ou laine de falamandre, parce

9u'on a cn1 que la f.11amaodre étoit

a

l'épreuve du feu.

L'

amiante

a eu d'autres noms, tirés de Ca couleur

&

de Ca forme; on I'a connu Cous le nom de

boftri–

"hites,

de

eorJoideI,

de

polia,

parce qu'il refCemble

a

des cheveux ,

&

meme a des cheveux gris. Enfin

00

a ajouté

a

tous ces noms ceux des pays ou il fe

trouvoit,

linum Carpajium, Carbajt,m, Cariftium, Cy–

¡rium, Indura ,

&t.

M , de Tournefon a fait mention

de l'

amiante

de Carifto, dans 1'11e de N égrepont,

&

iI

dit que c'eft de toutes les eCpeces

d'amiante

la plus

mépriCable.

R el.

~'u".

voyage du .l_evant, t ome l . pago

16í. 11 Y a de I

amumte

daos bleo d'autres lieux; par

exemple, eo Siberie, a Eistield dans la Thuringe, dans

les mines de I'ancienne Baviere,

a

Namur dans les Pays–

bas , dans 1'11e d' AngleCey, annele de la principauté de

Galles; a Alberdeen en EcolTe, ií Momaubao

ell

Fran–

ce, dans la vallée de Campan aux Pirénées , en Italie a

Pou'l.ole, dans 1'lle de Corie,

a

S.myrne, en Tanarie,

en

E~ypte,

&c.

L'

am;ante

eft bon pour faire des meches dans tes lam–

pes; il devoit meme par01tre bien plus propre a cet u–

fage que les filets d'argent dont on fait des meches dans

les réchauds

a

l'efprit-de·vin: ces meches métalliques

6tent toute apparence de merveilleux a cell es

d'amiante;

celles-ci [opt préférables aux meches ordinaires, parce

<ju'il ne leur arríve aucun changement qui puilTe offu-

1quer la lumiere, On n'a pas de peine a croire que cellx

<jui ont fait

des

recherches fur les lampes perpémelles ,

n 'ont pas manqué d'y faire entrer

l'"miante

pour beau–

coup . C'étoit Mja quelque choCe que d'avoir la meche :

mais on ne s'en eft pas tenu·la; on a prétendu que l'a–

;miante

devoit aum fournir l'huile,

&

que

ti

on trouvoit

m oyell d'extraire cette huiJe , elle ne

Ce

conCommeroit

pas plus que

l'amiante .

Quelle abCurdité! Une matiere

peut-el le jener de la flamme, fans perdre de Ca Cubllan–

ce ? Les anciens lavoient faire des toiles

d'amiante:

quoi–

<jue Pline ail été mal inftruit

Cur

I'origine

&

la nature

de

I'amiante,

qu'¡¡ prcnoit pour une matiere végétale,

il ne peut pas nous jener dans I'erreur par rapport

a

l'u–

fage

~ue

I'on

f~íCoit

de

I'amiante

de Con tems : il dit,

H ift. natolib. X IX. cap,

j.

avoir vu dans de feflins des

nappes de lil1 vif, c'eft-a·dire

d'ara;a"te,

que 1'00 jettoit

au teu pour les nettoyer 10rCqu'elles étoient Cales,

&

que

1'00 bruloit dans ces toiles les corps des rois, pour em–

pecher que leurs cendres oe fllnem melées avec celles

du bucher. C es toiles dcvoienr etre fort cheres, puiCque

Pline ajoule que ce lin valoit autant que les plus belles

perles: il dit aum qu'i1 étoit rom ,

&

qu'oo ne le tra–

vaill oit que tres·difficilement, parce qu':1 étoit fort court,

Cela prouve que

I'amiante

que l'on connoilToit du tems

de. Pline,

&

qui venoit des lndes , étoit d'une tres-mau–

valfe qualité. Cependant on avoit bien cenainement le

fec~et

d'en faire des toiles. Cet art a été enCuite prcCq u'

cnneremene, ignoré eendant long· tems,

&

encore a' pré–

fem .on ne

l~

conn01t qu'imparfaitement. M . Ciampini

a falt un nalté fur la malliere de filer

I'amiante'

Celon

c,et auteur,

iI

faut commencer par le faire

tremp~r

dans

1 eau chaude pehdant quelque tems enCuite on le divi·

fe, 00 le. frone avec les mains,

&

'on ' I'agite dans I'cau

pour le bien nenoyer,

&

pour en sépare!' la panie la

pI us

gromer~

&

la moills. flexible,

&

les brins les plus

courts . Apres cene premiere opération, on le fait trem–

p~r

d,e

n~)Uveau d~.ns I'ea~

chaude , juCqu'. ce qu'il Coit

bien Imblbé

&

qu II parOlf!'e ramolli; alors on le diviCe

"'f

on le preíTe entre !es dOI.gIS pour en Céparer ton te ma–

t lcre

~trangere,

Apres aVOlr répété

ces

lotions cinq ou

fix fo!s; on

raíTel~bl~

tous les

til~

q?í Cont épars,

&

on

les falt Cecher. L

armante

étant amll oréparé on prenel

deux petites cardes plus fines que celIes avec' leCquelles

on carde la laine .les chapeaux , on met entre deux de

l'

amiante,

&

on tire peu-ií-peu avec les cardes qu«lques'

fi lamens ; mai. ces tils font trop coum pour etre filés

fans

y

ajoOter une filalTe d'une autre lIamre, qui conticn–

De 1 .. tils

d'amiante,

qui les réuniíTe,

&

qui les lie en–

femble . On prend du coton ou de la laine,

&

a

me-

AMI

fure que 1'011' 'ait ee fil

m~lé d'am~aHte

&

de

laine ou

de coton, on doit avoir anenrion qu'il y entre to-ujours.

plus

d'amianu

que d'autre matiere afin qUe le fil puiíTe

Ce

fouteyair

ave~

l'araiante

Ceul;

c~r

des qu'on en a fair

de la tolle ou d autres ouvrages, on les jene au feu pour

faire bruler la laine ou le coton. D 'autres

aut~urs

difent

qu'on fait tremper

l'amiante

dans de I'huile pour la ren–

dre plus flexible: quoi qu'il en foit, celle dont les filets

fom les plus longs, eft la plus faciJe

a

employer ;

&

les

ouvrages qu'on en fair font d'autam plus beaux que l'a–

raiante

eft plus blanc , On peut faire :mm

uo~

Cone de

papier avec les brins d'

araiante

~

plus fins, qui reftent

ordinairemem apres qu'on a employé les autres.

Voyez

le qttatrieme v olume dtI Rlerlations mathlmatiqueI

&

phyjiqueI,

On eonfood Couvent l'alun de plume avec'

l'ami,m–

te;

&

(j

cet alun étoit' plus commun, on le prendroít

pour

I'amiante ,

parce que ces deuI matieres fe reOem–

blem beaucoup .

{J

eft cependarlt fon aiCé de les diftin–

guer; l'alun de plume eft fort piquam

nu

gout,

&

1'10-

m'i"nte

eft inlipide.

Voyez

A

L U N DE P L U M E ,

(1)

A

M 1 A N TE,

(M.decine.) L'amiante

elltre dans

les médicamens quí Cervent

a

enlever les poils. My–

repfe l'employe dans la compofitioll de fon onguem de

citron pour les taches de la pellu:

iI

paíTe pour etre

tres-effieace contre toutes Cortes de fartiléges, filr-tout

contre ceux des femmes, feloll Pline

&

Schrodcr. Oll.

prétend aum que

I'amiante

réfifte au poilon,

&

qu'il

guérit la gale .

(N)

*

A M

r

C

LE ,

C.

m.

(¡-li/l. ane.) amieul"m

ou

pal–

la;

c'eft I'habit extérieur dom les

fcmme~

Ce couvroiem,

11 par01t par plulieurs antiques qu'elles le faifoiem quel–

quefois momer comme Ull voile juCque par-deíTus la

tete,

&

que les plus modeftes s'en euvcloppoiem les,

bras juCqu'aux poignets . L e

peplllm

élOit aum une for–

te d'habit extérieur, dont I'ufage fut tres-commun chez

les Grecs

&

che'L les Romains : mais

iI

feroit difficile

de diftinguer ces v

~temcns

les uns des autres; les mar–

bres n'aidem prefque point

a

faire

tes

diftinaions ,

&

les auteurs qui om eu occalion de les nommer, ne

penfoient guere

a

en marquer la différence,

A M 1

e

T, f. m,

(Hift. mod.)

du latin

amiaru,

venam du verbe

amhi" ,

vetir, couvrir ; c'eft un eles

fix omemens que pone le pretre 3 I'autel: il confifte

en une piece quarrée de toil e blanche, a deux coins

de laquelle fom- aaachés deux rubans ou cordons: on

le paíTe

:l

l' emour du coo ', diCem les anciens rituels,

"e

¡"de ad linguam tranfeat mmdaeirm,;

&

on en fai t

enfuite revenir les bouts fur la poitrine

&

fur le creur :

elltin on I'arrete en noüam les ruballs derriere le dos .

Dans preCque toutes les églifcs les pretres féculicrs le

ponent fous l'aube; dans d'autres,

&

eo particulier dans

eelle de Paris, ceue coutume n'a líeu qu'en été. Pen–

dant l'hyver

l'a'm;él

rert

a

couvrir la tete ,

&

forme u–

ne eCpece de

cllpu~e

ou de camail, qu'ils laiíTem tom–

her fur les épaules depuis la préface juCqu'apres la com–

munion. L es réguliers en couvrent en tout tems leur

capuch·on . La rubrique porte qu'oo ne doit point met–

tre d'aube fans

amia. Voyez

A u

nE.

(G)

*

A M 1D, ville de Turquie daos

l~

Natolie ,

L ong,

í4,

:1.0.

l"t ,

40, 30.

A M 1DA, f. m ,

(Hift, mod.)

faux dieu adoré par

les Japonois.

li

a plulieurs temples dans I'empire du

Japoll, doot le principal efi

a

Jedo. Sa ftatue compo–

fée d'u'! corps d'homme avec OlIe tete de chien, com–

me I'anubis des anciens, eft momée Cur un eheval

i

Cept tetes. Proche de la vílle de Meaco, on voit un

autre temple dédié

a

cette idole, qui y eft repréCentée

Cous

la figure d'un jeuoe homme qui porte fur la tete

une couronne environllée de rayons d'or. 11 eft accom–

pagné de mille autres ido les qui fom rangées aUI deux

cÓtés de ce temple. L es Japonois ont une

Ii

grande

confiance dans leur idole

Amida,

qu'ils

Ce

perlu~detl[

de joi.iir d'un bonheur éterne!, pourvu qu'ils pUlíTent

fOllvent invoquer ou prononeer Con nom , 11s croyent

meme qu'il Cuffit, pour fe Cauver, de repéter fréquem–

mem les paroles fuivantes:

N ami, A raida , bttth,

c'efi–

a-dire

heftretJx Amida, Jallvez-nolu.

On garde une

des figures de cette idole

a

Rome daos le cabinet de

Kirker, comme on le peut voir dans le

iV!1lf

C

ol/.

R om, Soc o .'7ejt"

Amft. 1678.

(G)

*

A M 1

'D

E

ore

A M N E'E, aneienne "i11e de Mé–

fopotamie fin le Tigre ; elle s'eft auffi -appellée

Conftan–

tie,

de l'empereur Conftaotius qui l'embellít,

A M 1D O N .

Voyez

A

M

Y

D

o

N ,

*

A M 1

E

N

S,

ville de

France~

capitale de Picar–

die [ur la Sornme.

LOl1g,

2.0d, 2.',

4",

/(/t,

49 d, 33'· 38-.

*A-