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300

AME

arbrc

m~is

on

l'n/l/git;

on ne

I'aigllije

p~s

non plus;

on

n'~igltife

qu'une épingle ou un baron.

Aíg"if"

ne

fe dit que des bords ou du bout; des bords, quand

on les met

i

tra.lcham Cur une mcule; du bom, quand

on le rend aigu

a

la lime ou

:lU

maneau .

Aigllifer

ne

fe peut jamais prendre pour

all!gir;

mais

amemtifer

&

all!gir

s'employem quelquefois l'un pour I'autre. On

al//git

une pOutre;

011

amenuife

une voliche; on

aiguí–

fe

un

poin~

on. On

al/éJ1,it

en diminuant un corps con–

Jid¿rable Cm tomes les taces; on en

IImelt/,;fe

un petit

en le dimiouam

dav~ntage

par uoe feule face;

ool'ai–

guife

par les eXlrémilés.

• A M E

R,

ndj. qu; dér.gne cene qualité dnns les

[u6(lanccs \'égétales

&

1Ulres que nous reconnoilfons

:lU

goüt, quand elles excitem en nous par le mo)'en

dc ce fcns, l'imprcflion que nous fait principalcment

éprouvcr ou l'abCynthe, ou la coloquinte; cal' il n'e(l

pas poflible de définir amremcm les faveurs , qu'en les

mpponant aux [ub(lances naturelles qui les e.:cilem:

d'ou il s'enfuit que

{j

les fub(lances étoient dans un

é–

tat de viciflitllde perpétuelle,

&

que les chofes ameres

tendilIcm

a

celfer de I'etre,

&

celles qui ne le [ont

pas

i

le devenir, les cxpreflions dont nous nous fer–

vons ne trsnfmettroient

a

ceux qui viendroient long–

tems apres nous, aucune notion di(linae,

&

qu'il n'y

auroit poim de remede

a

cet inconvénient.

Quoi qu'¡¡ en foit de la Caveur, palfons

i\

1':Iaion

des

amen .

En général ils paroilfem agir premierement

en augmemam le relfort

de~

fibres des organes de la

digel1ion qui, Com relachées

&

affoiblies ;

&

feeonde–

mem en Cuccédant aux fonaions de la bile, quand el–

le e(l devenue

trOP

languilfante

&

peu propre aux fer–

vices qu'eile doir rendre; d'ou il s'enCuit encore que

les

amers

corrigent le Can?;

&

les humeurs; qu'ils fa–

c ilitem la digeilion

&

I'aflimilarion des alimens; qu'

ils fortitient les folides,

&

qu' ils les difpofent

a

I'exer–

cice qui convient de leur part, pour la confervation de

la Ca té .

Voya.

A

M E R T U M E .

• A

M E R D

l!

B

OE

UF,

c'en le tiel de cet animal;

les Teinturiers-DégrailTeurs en fom un grand uCage pour

enlever les taches des étofies .

Yoya,

D

E'T A

e

11 E U R ,

DE'T IIC HER , DE'GRII I SEUR,

&

DE'G RIIIS–

SER.

*

t\

M

E

R A

DE,

f.

m . c'étoit,

,hez les SarraJins,

la

m~me

chofe

qu'émir (voycz

E

MI R ) .)

La fon–

étion des

amerad"

répondoit

a

celle de nos gouver–

neurs de provinee .

• A M

E'R

I

Q

U E,

ou

le

NOIl1"~1l

monde,

Ol!

les

¡ ndes occidentales,

en une des quatre parties du mon–

de , baignée de l'Océan, découverte par Chril10phe Co–

lombe, Génois, en

1491\

&

appellée

/lml ri,!"e

d'A–

méric- Vefpuce Floremin, qui aborda en

'497,

a

la

partie du continent r.tuée au fud de la Iigne; elle en

l'rillcipalemem fóus !a domination des Efpagnols, des

r:ran~ois

, de Anglois, des Portugais ,

&

des H ollan–

dois. Elle e(l diviCée en

fcptentrionale

&

en

mlridio–

nale

par le golfe de Mexique

&

par le détroit de Pa·

nama.

L'Am/ri,!"c f<ptentrionale

connue s'ótend dcpuis

le

1

lO degré de latitude jufqu'au

7S

o •

Ses eontrécs prin·

cipales fonf le Mexiq ue ,

la

Californic , la L oüifhne,

la Virgil1ie, le Canada , Terre-neuve, les tles de Cu·

ba, Saint-Domingue,

&

les Antil les .

L'Améri'!lte mé·

ridiona!e

s'étend depuis le

'le

degré feptenttÍonal, jur–

qu'nu 00

0

degré méridional; fes contrées Cont Terre–

ferme, le Pérou , le I'araguai , le Chili, la Terre Ma–

geilanique, le Breól,

&

le pays de .a.mazanes.

L'Améri'f1!c mlridionale

donne de l'or

&

de I' ar ·

gent, de I'or en Iingots , en paílle, en pepins, en pou–

dre: de I'argent en barres

&

en piallres :

l'Amlri·

'fue fepuntr;onale,

des peaux de cal1ors , de lou–

tres , d'origneaux, de loup cerviers,

&

e.

Les perles

vicnnellt ou de la Marguerite dan la mer du nord

ou des tles de L as-perlas dans celle du fud; les

éme~

raudes, des environs de Sainte-Foi, de Bogene. Les

marchandiCes plus communes fom le Cuere le tabac

l'indigo, le gingembre, la cafie, le

mal1i~

I'aloes'

les cotons, I'écaille, .Ies laines ,. les cuirs, le'

qUiDqui~

l1a, le cacao , la vallllle; les bOl

S

de campeche , de fan .

tal, de falfafras, de brer.!, de gayac, de canelle d'in–

de,

&e.

les baumes de roln, de copahu , du Péron

le befoard, la cochenille, I'ipécacuhana, le fang

d~

d~agon,

I'ambre, la gOll'!me copale , la mufcade, le

vl f-argem, les ananas, le Jalap, le méconchan , des vins

des liqueurs, I'enu -:les bnrbades, des toilcs ,

&e.

'

Toure contrée de l'

Amlriq'"

ne porte pas mutes ces

marchandiCes: nous renvoyons aux articles du com–

merce de chaque provincc ou royaume, le détail des

muchandiCes qu'il produit.

AME

AMERS

O"

AMETS, f. m.

(Mari,u.)

ce fon!

des marques priCes [ur la cate pour Cervir

a

guider les

navigateurs,

&:

les faire éviter les dangers cachés (OU5

I'eau qu'ils trouvent dans cenains parages; on

Ce

Cerl

ordjnairement pour

amers,

de c1ochers, d'arbres, de

moulins,

&

aurres marques [ur les c'ates qui puilTent

fe difiinguer aiCémem de la mer.

(2)

*

A

M

E

R

S

F

O R T , ville des Pays-Bas, dans la

province d' Utrecht, fur la riviere d'Ems .

L ong. 23.

lato

p.

14.

AMERT U ME, f.

f.

(Phyf)

efpece de favenr

ou de fenfation oppoféc

a

dOllceur.

On croit qn'elle

vieO! de ce que toutes les pan ícules d'un corps

. mer

[00!

émoulTées

&

diminuées au point qu'¡¡ n'en re(le

pas une qui Coir longue

&.

roide ,

c"

que I'expérience

parolt confirmer. En elfet, les alimens étam brülés

ou cnits, & leurs partícules diminuécs & brifées par le

feu, deyienoenr amers: l1lais certe

hypoth~Ce

ou cxpli–

cation, comme on voudta I'appeller , e(l puremcnr

conjeaurale.

V0:tez

G o

II

T

&

A

hl

E

R.

(O)

*

A

M E'S E T

F

E A U

X ,

efpreflions par lefquel–

les nos rois avoient coútume de diítingller dans lellrs

Jcttres patentes , les magj(lrats

&

les

officie~

qui nvoient

digoités, d'avec les nutres;

il

n'y avoit meme ardinai–

remem, felon la remarque de LoyCeau, dans fon

trai–

e!

del Ordres

&

des D ig>litls,

que ceux qui :lvoient

le titre de

eonfeil/ers d" prince,

:l

qui

iI

accordat ceux

de

di/eEl;

&

fide/es noflri,

dont

nos amb

&

f!""X

e(l la rraduaion.

*

A

M E'S,

efpeee de gateau qu'on faifoit dans les cui–

fines greqlles. La maniere ne nous e(l pas connue .

AMETHYSTE,

f.

f.

(Hift.

nat.) amethyflll! ,

pierre précieuCe de couleur violene, ou de coulcur

VIO–

lone pourprée. On a fait dérivcr fon nom de

L-l

cou–

leur, en

dir.~nt

qu'elle relTembloit

a

la couleur qU'(l le

Vil1 .lorfqu'i1

dI:

melé d'eau . Les auteurs qui om traité

des pierres précieufes , ont donné plu(ieurs dénomina–

lions des couleurs de l'

ameehyfle

;

i1s cifeO! que les plus

belles fom de couleur violene , tiram [ur

la

coulcur de

rore pomprée, de coaleur colombine, ou de flem de

p<nsée;

&

qu'elles On! un

m~lange

de rouge, de vio–

let, de gris de !in,

&e.

il e(l bien diffieile de trouver

des termes pour ellprimer les tcimes d'une couleur ou les

nuances de plur.eurs couleurs. Je crois meme qu'il eft

imponible de parvenir par ce moyen

a

donner une idée

Ju(le de la couleur d'une p ierre précieufe. C'e(l pourquoi

iI

vaU! mieux donner un objet de comparaifoll qui ex–

'Prime la couleur de

l'nmethyfle.

On le trouvera dans

le fpeare folaire que donne le priCme par la réfraaion

des rayons de la lumiere. L'efpace de ce fpeare auque!

M. Newton a donné le nom de

vio/et,

rcpréfente la

coulem de

I'ameehy/fe

la plus commune, qui e(l

(j m·

plemem "jolene. ::'i on fait tomber I'c(lrémité infériellr

d'un Cpeéhe fue I'extrémité fupérieure d'un aUlre fpcare,

on melera du rouge avec du violet,

&

on yerra la cou–

leur de l'

amethyfle pourprée .

Ce moyen de reconnot–

tre le couleurs de

I'amethyfle

en

ce~tainement

les plus

sur. On pem !le la

m~me f-a~on

voir les couleurs de

toutes les,autres .pierres

pr~cieu[es

colorées.

Voy.

P I-E

R–

RE PREC I EUSE.

On a dit qll'il y a des

amethyfles orienta/eJ:

mais el–

les rom

(j

rares , qu' il fe trouve peu de

per[onne~

qui

prétendent en avoir v(). 11 Ceroit aisé de les dil1inguer

des autres par lem poids

&

par leur dureté ; car elles

doivent, comme toutes les pierres orientales, etre beau–

coup plus pefantes

&

plus dures que les pierres occiden-

I

tales, elles doivent aufli avoir un plus beau poli: on

a[·

sure qu'elles COn! de couleur violeHe pourprée. Les

ame–

thyfles occldent..

/a

fOnt fort communes: on en diHin–

gue deux Cortes; I'une efi (jmplemenr violene,

&

certe

couleur ea un peu obfcure dans la plúpart ; l'autre

d I:

d'une couleur violette un peu pourprée, elle nous vient

par la voíe de Canha¡:ene: celle-ci e(l plus rare que la

premiere; on la déligne ordinairemem par le nom d'

a–

meth,,{1e de Carthagene.

L á dumé de

j'

araethyfle

e(l a-peu-pres la Illcme que

celle du cry(lal ; elle le forme aufli comme le cryllal

en aigoilles exagones terminées

ii

chaque bom p1r une

poime

a

(jx faces .

Voyez

C

R

y

ST 11 L DE

R o e

HE.

La plupnrt de ces aiguilles ne fom teintes de violet qu'ell

¡>artie, le re(l e(l blanc,

&

c'e(l du vrai cry(lal de roche .

On voit des cuvettes, des couvercles de tabatieres ,

&

d'autres bijoux ' qui, quoique faits d'une feule piece , 10nt

en partie de cry(lal

&

en parde

d'amethyfle

.•

L es a.iguilles

de cene pierre font le plus fouvem réunies plu(jeurs en–

femble dans fa mine; on en voit des merceaux alfeo¿

gros. On les [cie tranfver[alement pour faire des lames;

011

Y