AMI
sdlité ou I'y mettre :
amicitia
aflt
pttrtJ
ifl'lltnie, 1ft/e
¡aeie. 'Un mooarque ne peut-il dOlle avoir des amis?
faut.i1 que pour les avoij: il les cherche en d'autres
mooarques, ou qu'il donn'!!
a
fes autres 2mis un cara–
élcre qui aílle de pair avec le pouvoir fQuverain ? Voi–
ei le \'éritable fens de la maxime
rc~ue.
C'ea que par rapport nux chofes que forment
I'ami–
li!,
iI
doit fe trouyer entre les deux amis une liberté
de femiment
&
de laDgage aum waude que (j run des
deux n'étoir point fupérieur, Di
1
aurre inférieur.
L'é–
galiré doir [e rmuver de part
&
d':lUrre dans la dou–
E:eur du commerce de
¡'"mit;l .
Cette douceur efl de
fe propo[er mutuellemem fes penfées, [es gours, fes
doures, Ces difficultés; mais mujours dans la fphere du
earaétere de l'
amiei!
qui ea élabli.
L'
amitil
ue mer pas plus d'6galité que le rapport du
fang; la parellté entre des pareos d'un rang fort diffé–
rem, lle permel pas cenaiLle familiarilé. On Cait la ré–
ponCe d'un prince
a
un [eigneur qui lui mOll!mir la fla–
tue équcare d'uu héros leur ayeul commun:
"I"i
'lit;
oft
deffous tft le '/Jótr,
,
ceJ¡ti
f{ui e¡t deJliI1 eft le mien .
C'efl que I'air de familiarité ne convenoil
~as
au refpeét
du al! rang du prince;
&
ce [ont des anentiolls dans
}'amitil,
comme dans la parenté, auxquelles
iI
ne faut
pas manquer .
*
Les anciens ont diviniCé
I'amitil;
mais il ne parolt
pas qu'elle ait eu, comme les aUlres divinités , des
temples
&
des aurels de pierre,
&
je n'én fuis pas trop
fflché. Quoique le tems ne nous ait confervé aucune
de [es repréfentaliolls, Lilio Geraldi prétend dans Con
ouvrage
des dieux dil Pagm'ifme ,
qu'on la Cculptoit
fous la figure d'une jeunc
tel~n:e,
la 18re nuc, .
v~t~~
d'Ull habit grofier,
~
la
pOltn~e déco~verrc
Jufqu a
l'endroir du creur, ou elle portolt la malO; embralfant
de I'autre cllté un ormeau lec. Cene dcrniere idée me
parolr fublimc.
• A
M
1
T I E',
(eomm.)
c'efl une efpece de moileur
legcre
&
un peu onétueu(e, accompagnée de peCameur,
que les marchands de blé reconnoilfent au rnét dans les
grains , mais fur-tout daus le
fro~ent,
quand il efl bien
eonditionné . Si on .ne I'a ,pas la!lfé
f~cher fu~
le
gr~nier, (j on a eu fom de s en détalre a teros, 1I efl frals
&
onétueux,
&
les marchands de blé di[enr qu'i!
a
de
l'amieil
ou de la
main.
Le grain verd efl humide
&
mou: le bOIl grain efl lourd, ferme, onaueux
&
doux;
le vieux grain cfl <lur, fec
&
leger.
*
A M
1
U
A
M, une des lles Majottes, dans
1'0-
ctan éthiopique, entre les dices de Zanguebar
&
1
'ile
de Madagafcar .
• A
M I
X
O C O R E S, peuples de l'Amérique dan
s
le Brélil, proehe la conlrée de Río-Jane"iro.
A M -
K
A S, f. m.
(Hift. mod.)
vafle falle dans le
palais dll grand-mogol, oii
iI
Ilonne audience
a
[es
fujets,
&
oii
iI
parolt les jours folennels avec unc ma–
gnilicence exrraordinaire. Son throne efl [outenu par
fix
gros piés d'or mamf,
&
tout femés de rubis, d'c:–
meraudes
&
de diamans; on I'extime [oixantc milliolls .
Ce
fur Cha-Gean pere d'
Aureng~eb,
qui le lit faire
pour y expofer en publie tomes les pierreries de fon
thréCor, qui s'y étoient amalfées des dépouilles des an–
ciens Patas
&
Rajas,
&
des pré[ens que les Ombras
font obligés de faire au grand-mogol tous les ans
a
cer–
taines feles . Les auteurs qui DOUS apprennent ces par–
ticulariré., cOllviennent que tollO ces ouvrages ti riehes
pour la matiere, fom travaillés fans gour,
a
I'exception
de deux paons couverlS de pierreries
&
de perles, qui
fcrvent d'ornemenr
a
ee throue,
&
qui Ont été fails
par un
Fran~ois.
Alfez
pre~
de ceue falle on voit dans
la cour une rente qu'on nomme l'
afpek ,
qui a aUlaD[
d'érendue que
la
Calle ou
Qm-kas,
&
qui efl renfermée
dans un grand baluare couvert de lames d'argent; elle
efl foulenue par des piliers revc!rus de lames de meme
méral : le dehors ea rouge,
&
le dedans doublé de toi–
les peintes au pinceau, dont les coulcurs font (j vives
&
les fleurs ti naturelles, qu'elles paroilfent comme un
parterre [uCpendu. Bernier,
Hift. dtl grand-Mogol. (G)
A
M
MI,
( Bot.)
genre de planee
a
fleurs difpofées
en forme de para[ol. Chaque /feur efl compofée de
plu(jeurs feuilles arrangées en forme de rofe, éehan–
erées en ereur, inégafes ,
&
tenantes
a
un ealice. Ce
calice devient dans la fuite un fruit compofé de deux
perites [emcnces eonvexes , eannclées d'un cóté,
&
pla–
tes de I'autre . Dans les efpeces de ce genre les feuil–
les font oblongues, érroitci,
&
placées par paires
le
long d'une cllre, qui efl terminée par une feule feuil–
le.lournef.
InII.
rei herb. Vo)'ez
P
L A N TE.
(1)
AMMI
DE CANDIE ,
(Me4u.) amm; par'/Jllm
Tome
l.
AMM
305
f oliis
f~nicteli ,
C. B. P. On doit choifir
la
femenee
d'
"",mi
la plus réceme, la mieux nourrie, la plus net–
te , la plus odorante , d'un gout un peu amet: elle
donne de I'huile
ex~!rée,
&
du Cel volaril.
Cene femence ea aromarique , incilive, apéritive, hy–
flérique, carrninative, céphalique; elle rélifle au vcnin:
c'efl uue des quatre periles femences chaudcs. L'"m- •
m;
ordinaire
&
de nos campagnes n'ea poinl aroma–
tique .
(N)
11M
M ITE
OTI
AMM ONI TE,
f.
f.( H ijf."at.)
amnh a, ammonites,
matiere pierreu[e compofée de
grai!)~
arrondis, plus ou moins gros. Cette différence de grof–
feur a fait diainguer
I'ammite
en
petite
&
en
grm,de.
La
paite
ca
compofée de pan ies que
~'on
a compa–
recs pour
la
formc
&
pour la grolfeur a des mufs de
poiaon,
a
des grains de millel, :\ dcs fcmences de pa–
vots, d'ou font venus les mots
..nerita
&
muonites
que I'on trouve dans Pline. L es grains de la
grande
ammite
[0111 quelquefois gros comme des pois ou com–
me des orobes,
&
íls leur reffemblent pour la
form~;
c'ea pourquoi on a donné
a
ces
ammites
les Il?ms de
pifolithos
&
d'orobias.
11 Y
ell
a
done les partles fom
autanr
&
plus grolfc5 que des noix. L a couleur des
ammites
doit varier comme celle de la pierre; on en
VOil de griCes
&
de parfaitement blanches. Les grains
de celle-ci fom fort relfcmblans
3
des anis, lor[qu'ils
font féparés les uns des autres. On rrouve celle pierre
alfe~
communément. Agricola
de N at. foffil. lib.
V.
pago
264. Aldrovande
Mllf«i .meM/. lib.
IV.
pago
633·
Vo)'<z
P
1.E R RE .
On a rappoclé au genre de l'
ammite
la pierre que I'on appelle
befoard minlral. Vo)'ez
B
E–
SOA R D "INE'R A L.
(l)
AM MO C HO
S
IS, f. f.
(Medec;ne.)
.¡..¡..,x.'~;~,
cfpece de remede propre:l deffécher le
corp~,
qui con–
(jfle
:l
I'enterrer dans du fable de mer extrcmement
chaud.
Votez
B
A 1 N
&
S
A B LE :
(N)
AMMODYTE, f. m.
ammod)'tes. (Hifl. nat. )
ferpent aina appellé, paree qu'il fe glilfe Cous le fable;
iI
en a la coulcur : Ca longueur efl d'une coudée,
&
il relfemble
ii
la vipcre; cependant fa terc
ea
plus gral'–
de,
&
fes machoires plus larges: Con dos cfl parCemé·
de laches noires ; [a queue el! dure;
iI
femble qu'elle
foil parCemée de grains de millct; c'ea ce qui a fait
donDer
¡¡
ce [errelll le 110m de
eenehrial,
ou plUlllt
<erehnias ,
11
a fur le devant de la tete , ou plut61 [ur
le bout de la maehoire [upérieure, une émillcnce poin–
tue en forme de verrue, que I'on pourroir prendre pour
une come, ce qui lui
a
fail donner le nom de
ferpent
cornil.
Les [erpens
ammod)',tes
Com en i\friquc
&
en Eu··
rope,
&
fur-tout dans l'Efclavonie, auffi les a-t-on ap–
pellés
'/Jiperes eornlles d' lll)'rie
; on en lrOllve en ¡talie ,
&
c.
On dir que (j on ·oe remédie
a
la morCure de ce
ferpem,
011
en meun en trois ¡ours, ou al! plus en fepr
jours,
&
beaueoup plUlÓt, li on a été mordu par la
femelle.
Aldro'/Jande. V oyez
S
E R P E N T .
(l )
A
M M
o
D
y
TE, (
Mideei"e.
) L orfque la morfure
de
I'ammpdyte
ne caufc pas une mOr! promple, le f.1ng
[on de la plaie; la panie mordue s'enflc,
iI
[urvienr
auffi-tllt un écoulemcllt de [,mie, qui efl fuivi d'une pe–
fant~ur
de tele
&
de défaillance . On doit dans un pa–
reil oos recourir d'abord au! remedes ordinaires , aux
ventouCes , aux fcarificaliolls de la pan ie autour de la
plaie ,
3
la ligature
&
a
I'ouvenure de la plaie avec le
biflouri: les meilleures remedes fOil!
la~enlhe
prife daus
I'hydromel, la
th~riaque
appliquée [ur la plaie, les ca–
laplafmes propres
ii
la euro des ulceres malins ,
&c.
Aé–
tius,
T etrab.
IV.
Serm.
l.. (
N )
.*
t:
M
!VI
O N lA,. [umom [ous lequel les Eléens fa–
erlfiOlem a J unon, fOIl par allution
a
Jupirer-AI)1moll
fon époux, COil d cau[e de I'autel qu'elle avoit daos le
voifinlge du temple de Jupiler-Ammon.
AMMONIAC,fel
AMMONIAC
OTl
AR–
M O N
lA
C ,
fal ammoniaClls fm armeniaCl/S.
(
Htft.
nat .)
N ous oe connQiffons le
fel ammoniac
des aneien.
qu~
par les deCcriptions qu'ils en onl laiflées: autanr que
nous pouvons en jU<Ter aujourd'hui il parolr que ce
fe l
él?i! affez
[embhbl~
it
nOlre [el
g~mme . L~s a~lciens
IUI Ont. donné le.nom de
fel ammoniae,
paree qu O!l le
trouVOll en Lyblc aux environs du remple de JUPller–
Ammon. Quelques-uDS I'om appellé
fel armoniac
on
armeniae,
peut-etre
a
caufe du voilinage de
l'
Armé–
nie.
00
ne fait pourquoi taut d'auteurs onr dit que ce
fel
vencít de I'urine des chameaux, laquelle élaot deC–
féchée par I'ardeur du foleil, laiaoil un fel
~ublimé.
fur
les
fables brillans de l'Arabie
&
des autres heux andes
de l'Afrique
&
de l'A(je, Otl il palfe beaueoup de cha–
meaux
pendant les longs voyages des caravanes: celte
Aaa
opi-