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24-4-
ALM
L es habilans de la cÓte de Malabar, & [ur-tout le
roi de Calicul, Ce Cervem de ces
alm..ditJ,
que I'on
nomme auffi
eathuri.
lls en armene en tcms
de
guer–
re jufqu'a deux ou trois eents; ils les fom rouveut
d'éeorees d'3rbres, pointues devant & derriere, &' léur
donnent quarante
a
cinquante piés de long: elles vom
¡¡
la voile &
a
la rame d'une
tres-~rande
v?reffe.
(Z)
A L M A G E S TE,
r.
m.
(Aj/ronom.)
en le nom
tI'un ouvrage fameux compoCé par Ptolom¿e . C'ea
une eolle.B:ion d'un grand nombre d'obCervations & de
problemes des anciens, concernant la Géométrie &
l'Allronomie. Dans le grec, qui en la langue dans la–
quelle
j]
a été compofé .
ori~in~ire~ent,
il efl inti.mlé
.J'"4~"
f'.,.t..,
eomme qUl dlrolt
tres-ample col/té/ton:
or de ce mot
f'.,.f~"
avee la panieule
al,
iI
a été ap–
'pellé
a/mngejle
par les Arabes, qui le traduilirent en
leur langue vers l'an 800, par ordre du calif Alma–
moun. L e nom arabe efl
almagherti. )
Ptolomée vivoit 10us Mare Aurele; Ion
ouvr~ge
&
eeux de plufieurs auteurs qui l'ont précédé ou qui
I'ont [u;vi, nous font eonnohre que l'Aflronomie
étoit parvenue au poim 011 elle étoit de Ion tems, par
les leules oblervations des Grecs, lans qu'il paroiffe
qu'i1s ayent eu conlloilTallce de ce que les Chaldéens
ou Babylolliens avoient découvert fur la meme ma–
tiere.
1I
efl vrai qu'il cite quelques oblervatiolls d'écli–
p[es, qui avoient été .pparemment tirées de celles que
Caliahene envoya de Babylone
a
AriflOle; mais on ne
trouv·e pas que les [yflcmes de ces anciens aflronomes
euíTent été connus par les Gree$.
Cet ouvrage avoit été publié 10us l'empire d' Anto–
nin; & loit qu'il nous ait d'abord été apporté par les
Sarrafins d'E[pagne, le nombre des aflronomes s'étant
multiplié d'abord 10us la prOleB:ion des ealifs de Bag–
dad; loit qu' on en eut en levé diverles copies du
tems des croilades, 10rCqu'on tit la conquete de la Pa–
Jelline lllr les Sarralins, il efl· certain qu'i1 a d'abord
élé traduit d'arabe en latin par ordre de I'empereur
Friderie
11.
vers l'an 1230 de l'ere chrétienne,
Ceue traduB:ion étoit informe, & celles qu'on a
faites depuis ne font pas non plus trop exaB:es: on
ea
fouvem ubligé d'avoir recours au texte original. I[mael
Bouillaud en a eependam rétabli divers paffages, dom
iI
a fait ufage dans [00
Aj/ronomi. phi/olai,!t,.,
s'étant
fervi pour cel eltet " U manulcrit· grec que l'on con–
ferve a la bibliotheque du roi.
L'Almagejle
a été long·tems re¡¡ardé comme une
des plus impon illucs col k ttioos qUl euffent été faites
de tOute l' Allrol1ornie ancienoe, paree qu'¡¡ ne refloit
guere que ce livre d'Allronornie qui eut échappé
a
la !Urcur des Bal bares.
Préfa" des Injl. ajlron. de
M.
le Monnier .
Le
1-'.
Riccioli, ]éCuite italien, a auffi fait un traité
d'Al1ronomie, qu'll a iutitu lé,
a
I'imitation de Ptolo–
mée,
nouvel Alm"-gejl.;
e'ell une eolleaion d'oblerva–
tiOIlS
altronoml'iu<~
anei nnes & modernes.
Foyez
ASTRONOMIE
&
ASTRONOMtQUE.
A
L M A
M
O U
N, efl le nom d'un ealife des Sar–
rar,ns , le feplleme de la raee des Abbaffides,
a
qui
nous avons I'obligation de la premiere melure de la
terre qui ait él¿- faite dcpuis l'ere chrétienue.
V~rs
I'an
8~0.
deux alhonomes arabes, Chalid Ibe
Abct'mlic
&
Ali Ibn I[a melurerem dans les plaines
de
Sinj"r,
par l'Oldre de ce ealife, un degré de
la
circontél ence de la· terre; I'un vers le nord & l'autre
vers le lud. Comme ce lait ea peu connu, & a rap–
pOr!
a
l' hifloire des Sciences , nous avons cn1 devoir
Jui donner place dalls cet ouvrage .
(O)
A L M A N A C H,
f.
m.
(Ajlron.
)
calendrin'
ou
t"ble,
' 011 10m marqués les jours & les tétes de
l'année, le cours de la Lune pour chaque mois,
&e.
Voyet;,
CALENDR IE R , ANNE'E, ]OUR,
MOls,
LU NE ,
&c.
Les Grammairiens ne font poim d'accord fur I'ori–
gine de ce mot: les uns le fom vellir de la particule
arabe
al,
&
de
¡nanah,
compte : d'antres, du nom–
bre deCquels
di
Scaliger, le dérivem de eette meme
prépolition
al,
& du mOl grec
f'á..a. "
le
C."Ti
des mois.
Golius ll'efl pas de ce lemimenr : voiei quel ea le Ilen.
C'efl, dit-i1, l'ulage daus tOut l'Orient, que les lujets.
falfent des ptéfens a leurs princes an commencement
de l'année; or le préfent que fom les Aflronomes ,
fOD! des
éphé¡neridcs
pour I'année
commen~ame ;
&
e'efl de-la que ces éphémerides om' été nommées
al–
¡nanha ,
qui lignifie
lerennes
ou
prlfem
de la nouvel–
le année .
F oy ez
E
P H E'M E R l DE.
EnMn Verflegan
écrit
almon-ae ,
& le fait venir dtl f.1XOll,
N
os ancc-
ALM
tres, dit-il,
tra~oient
le cours des lunes pour toute
I'année lur un baton ou morceau de bois quarré,
qu'ils appelloient
al monaght,
par contracrion, pour
al-moon-held,
qui lignifie en vieil anglois ou en vieuK
fax on,
COlltenant touUs /eJ
J'tnes.
N os
"Imanachs
modernes répondent
a
ce que les
anciens Romains appelloient
fajles . Voyez.
F
A S T E S .
L e leB:eur peut s'inflruire de ce qu'il faut faire pour
conflruire un
alratlnach,
al'
articlc
e
A L E N D R 1 E R .
Le roi de France R emi
lll.
par une ordonnance de
I'an 1)79, défendit " a tous faifeurs
d'almanaehs
" d'avoir la témérité de faire des prédiétions (ur les
" affaires civil es ou de I'état, ou des particuliers, loit
" en termes cxpres, ou en termes couverts".
Foyez
A
S T ROL
o
G lE.
N otre fieele ea trop éclairé pour
qu'une pareill e défenfe [oit neceflaire, & quoique nous
voyons eneore plufieurs
" lmanaehJ
remplis de ces lortes
de prédiB:ions , a peine le J'lus bas pcuple y aJoute-t-il
quelque foi.
'
La pl úpan de nos
almanachs
d'aujourd'hui eomiennent
non-feulemem les jours
&
les fetes de l'année, mais
eneore un tres 'grand nombre d'autres eholes. Ce fom
des elpeees d'
agenda ,
011 l'on peut s'inflruire d'une .in–
tinité de détails louvem néceffaires dans la vie Clvlle,
&
qu'on auroit peine quelquefois de tfouver ailleurs.
L'Almanach
le plus ancien
&
le plus utile, ell
I'AI–
manaeh. R oyal,
vol.
in-8· .
Dans Ion origine, qui. re–
monte a l'année ]679, eet
almanflCh
ou calcndner,
avee quelques prédiB:ions ajoutées aux phales de la lu–
ne, renfermoit leulemem le départ des eouriers, le
journal des fétes du Palais, un ex trait des principales
foires du royaume,
&
les villes 011 I'on bat mounoie.
L es premieres lettres de priv ilége 10nt datées du 16.
Mars 1679; il
:1
fubfiflé a-peu-prcs daos la meme for–
me jUlqu'en t697. L e feu R oi L ouis XI V. ayaO! eu
la curio lité de le voir ceue année, L aurem d' Houry
eut I'honneur de
le
lui préfenter, & peu de tems apres
iI
obtint de Sa Majeflé des L emes de renouvellement
de privilége) fous le titre
d'Almanach Royal,
le 29
Janvier 1699. Le but de l'auteur,.l des ce! inllam, fut
d'y renfermer ,,-eu-a-peu les N .illanees des Prlnces
&
Princeffes de l'Europe, le Clergé de Franee, l'Epée,
la . Robe, & la Finallce; ce qu'il a exécuté en
treS–
grande partie jufqu'a la mOrt arrivée en 172). D epuis ce
tems eetouvrage a été continué, lam par la veuved'Hou-
ry que par Le Breton.petit·fils d'Houry,
il
qui le Roi en
a
con fi é la manutemion
&
donné le privil ége, aUN char–
ges, elaules
&
conditions portées par l'Arret du Con–
reil du 1) D écembre 1743. Cet
Almanaeh
comiem
aujourd'hui les N ailfanees & Allíanees des Prinees
&
Princelles de l'Europe, les Cardinaux, les Eveehés &
Arehevechés de Franee, les Abbayes eommendataires,
les Ducs
&
Pairs , les Maréchaux de Frimce, & au–
tres OfE eiers généraux de terre & de mer, les Con–
[eils du Roi,
&
tout ce qui y a rapport, le Parlement,
les Cours louvcraines
&
]uri[diB:ions de Paris; I'Uni- _
verfité, les Aecadémies, les Blbliotheques publiques,
les Fermiers généraux, Thréforiers des deniers royaux,
&c.
mis dans leur ordre de réception, & fillguliere–
ment leurs demeures a Paris.
( O)
A LMANDI
N
E, ALABANDINE,
alaban–
dita gemma ,
(
Hift. n"t.
) pierre précieule de couleur
r9uge, dobt le nom viem
d'Alabanda ?
ancienne viIIe
de Carie dans l' A lie mineure. On trouve dans le
Mercure indien un chapitre qui traile de
I'a/mandine.
L'auteur prétend qu'elJ.e efl beaueoup plus tendre & plus
legere que le rubis oriental , qu'el le tire plus fur la cou–
ieur de grenat que lur celle de rubis; ce qui fait que
ceue pierre efl moins agréable
a
la vue
&
moins efl i–
mée que le rubis oriemal, ou meme le rubis balais ,
on le rubis fpinel, quoiqu'elle foit mile au 110mbre des
pierres les plus préeieufes .
11.
part. cap. jv.
Le
m~me
aUleur aj01.'lte qne cene pierre, pOllr peu
qu' il s'en trOuve , peur etre évaluée au prix du rubis
balais; que les plus bel les peuvent
~tre
eflimées
a
I'égal
dll rubis fpinel de la premiere eouleur.
lll. parto
eh.jv.& que les
almandines
étoiem rares
de
Ion tems .
Ce
nom
n'eU prelque plus en
ul¡'g~
d'allJourd'hlli; Je
11e.
fai me–
me pourquoi
iI
efl venu Jufqll'a notlS , taudis que 1'011
a oublié tam d'aUfres noms de< pierres préciell fes qui a–
voient été tirés des 110ms des villes Otl fe
f~iloit
le eom–
merce de ces pierres, ou du
110m
des contrées Otl
[e
trouvoient leurs mines. Pour al'oir des . connoiffanees
plus ' détaill es de la llamre de la pierre qui a été ap–
pellée
,,1Yt1tmdine,
il faut remonter
a
la lource,
&
COll–
[ulter le troWeme chapo du
X XX V
JI.
livrc de I'hinoire
namrellc de Pline .
(1)
*
AL- .
>