ALL
(on aifémeot, pourvl1 qu'on ait I'attention de ne Isitrer
l'ét3in au feu que le tems qu'il fam pour le mertre
daus une fonte parfaire. Si on I'y laitroir plus long-tems,
ou qu'on donnar un feu trop ton, I'érain fe calcine–
rojr,
Oc
érant rrop challd il rejailliroit de la matiere en
pelillanr lorfqu'on y verlcroit le mercure .·
J'ai elf.,yé ditt"érentes proponiollS du mercure
&
de
¡'étain: j'ai uouvé que celIe qui· conyient le mieux efl
dc mettre une panie de mercure
[UI"
huit panies d'étain ;
fuivant cene proportion, l'érain deviem plus blanc
&
plus dur .
Lorfque j'ai mis moins de mercure, ilne perfeéHon –
noit pas atre7- I'érain; lor[que j'en ai mis plus,
il
le
'rendoit trop calf.1nr;
&
meme lor[que j'en ai mis beau–
coup,
il
I'a rendu friable .
Le mercure a aum la propri¿ré de f.1ire perdre par
I'al/illge
le cri de l'étaill,
&
je crois qu,!! ce cri n'e(l
pas cOi:!llriel a I'étain.
Cet
¡¡I/illge
rélifle nu feu auque! rififle I'érain ordi–
naire: j'ai chauffé I'érain
allié
avec du merfure, fuivanr
la
proportion que j'ai indiquée: je !'ai foodu
&
refon–
dn, mais j'ai trouvé que cela
lJe
lui faifoit poinr pero
dre de fon poids,
&
qu'il en devcnoit plus beau: ce
qui viem de ce que tam qu'on n'cmploye qu'un feu
fu/ti[ant pour faire
fondr~ · I'étain,
ce feu n'ell pas atrez
fon pour vaincre I'adhérence qui
011
e!1tre les globu–
les de mercure
&
les panies de I'érain: an comraire
il mele plus égalemenr
&
plus intimement le mtrcure
avec I'étain.
Pour perfeétionner le plomb en le
rend~nt
plus pro–
pre aux ouvrages pour JeCquels il feroir utile qll'il fUt
plus dur, je I'ai
alli!
avec du mercurc,
IX
j'ai rrollv¿
que Je mereure IIre au pJomb Ca couleur livide, qu'il
le rend plus blnne
&
plus dur ,
&
que qnns cet état il
reJfemble
a
de J'¿rain ordinaire.
J'ai rrou vé que la proponion du plomb
&
du mer–
cure, qui réullit le mieux pour cela, efl ceHe d'une
partie de mercore fur guauc r.aníes de plomb.
J
ai rtfondu le plomb que j'avois ainli
al/ié
avec du
merQure; Je I'ai pe[é apres I'avoir laitré refroidir,
&
j'ai rrouvé qu'il n'avoir rien perdn du mercure que j'y
avois
me.é.
Pour
al/ur
le mereure au plomb, il faut faire ehauf–
fer le lllercure dans uue cuilIere de .ter pendant que le
plomb ell au feu a fondre.
On ver[e le mereure dans le plomb des qu'il efl
fondu ,
&
on retire anm tllr le tour du fcu o
L orfque ¡'alliage eO: refroidí , on le remet au feu
p<;JUr le fondre de
nouve~u,
&
on le retire du feu des
qu'il el1 fondu.
C'eO: ce tems de la Ceconde fulion qn'il faut pren–
dre pour veder dans des moules, le plomb ainfi
al–
li!,
fi on veut lui donner Ulie forme particuJiere.
(M)
AL LI E
R,
r.
m. arbre foreO:ier qui [e rappone au
genre de I'alifier.
Vovez.
AL I S I E
R .
(1)
AL LlE
R, (
Chaffe.)
eO: un engirt on filet fait
a
mailles c1aires de /il verd ou blanc, qui Cen" prendre
les cailles, les fai[ans, les perdrix , les rales ,
&
<.
L'
al–
li"r
pour les uns ne differe du meme in(hument pour
les aurres que par la haUleur ou la longueur, Ce filet
ell traver(¿ de piquers qn'on fiche en terre o Oes pi–
quers riennent
l'alljeT
tendu,
&
fervem
a
le diriger
eomme on veut, droit
0\1
en zig-zag. On le
co~duir
ordínairement en zig-zag, parce qu'¡¡ ell plus capueux,
quoíqu'¡¡ occupe alors moins d'eCpace.
L'al/jeT
el1 pro·
prement
il
trois
feuill~s:
la premiere ell un lile.t d:
mailles fort larges, qUI penneuem une entrée faclle a
¡'oiCeau; la feconde ell a mailIes plus érroites, a/io
que 1'0iCeau étant entré dalls
I'al/jer
&
trouvant de la
réliO:anee de la part- de la feconde feuilIe, faOe effoJr
&
s'embarratre dans les mailles; la troilieme feuiIle ell
¡,
mallles large¡ com'me la premiere, parce que l'oiCeau
pOllvam [e pré[enter
a
I'al/ier
ou de I'un ou de I'autre
cllté, il faUl qu'il trouve de l'un
&
de I'autre cOté le
meme piége.
• AL LI E
R
rivíere de Franee qni a fa fource dans
le Gevaudan, palre entre le
oBo~rbonno!s
&
le Niyer- .
nois,
&
Ce jette dans la LOIre
a
une lleue ou envlron
~u
-dctru, de N evers .
•
AL L [G A
'I"
OR,
f. m. eCpece de crocodile des
lndes occidentales: il
a
jufqu'a dix-huit piés de long,
&
Ca grolfeur ell proponionn¿e
a
fa longucur.
1I
ell
amphib.c.
011
dit qu'il ne cetre de crolue juCqu'a ce
qu'¡¡ meure .
11
répand une forte odeur de muCc, dom
I'air
&
l'eau s'emprégnenr au loin.
A L L 1
N G
U E
S, f. fo
terme de R ivien,
fone de
pieul que I'on
e~fonce
dans ijnc riviete flotable al,l-def·
'I"ome
1.
ALL
fus de
l'~rr~t,
:i
environ une toi[e
&
de
de la ber–
ge, .pour faire
~ntrer
le bois q'uí "icm
iI
f.O!, afin dt
le mer
plu~
commodémem,
&
I'empilcr fm la berg¡:
que I'on fouhaire.
1\
L LJ O
T H,
terme d'/lfirono,!úe,
étoile qui [e re–
marque
a
la
queue de la grande ourfe .
l/o)'cz:.
E
T
o
1-
Lf:
&
GRANDE OURSE.
(O)
II.
L LIT ER AT
r
O N,
e
f.
figr,re
d~
Rh!tor;–
'/."'; e'ell U1\e répétítion
&
un jen ti¡r
la
meme leme.
(G)
• A1;LOBROGES,
r
m.
00
entendoit :¡utre–
fois
p~r
/ll/obroges,
un peuplc ancien de la Gaule Nar–
bonnoife;
&
1'01\
enten~
par ce lIjOr aujourd'hui les
SavoXa>·ds .
A L
LO
C
El,
T 1
Q
N,
(Con¡mer<e
&
r~ddilion
de
compte.)
fe dit
qu~nd
on a approuvé, alloüé ou ad–
mis un anicle de I'une des trois partics d'un compte,
recene, dépenlt: ou reprife, pom le patrer en compte
a I'ótat final.
Voyez
AL Lo
lJ
E
R.
(G)
AL Lo
~
A
T
I ON,
en t"'me
eI~
P rati'f'le,
a num le
meme fens.
L'approb~tíon
ou
I'arr~ré
du compte, 0\1
en
paniculi~r
des anicles d'icelui, doir fe faire par la
parrie intéretrée a quí le c01I1Pte eO: fonrqi.
(/1)
El, LLQ C UTION,
f.
f.
(Hifl.
anc.)noJlldon–
né par les Romains
~l1X
harangues faires allx [oldar$
par les générallx ou les cmpereurs. PI
u(j~utS
médailles
de CaligllJa, de Néron, de Galba
&
des autres
cmp~reurs romains, rcpré[entem ce pri1\ces en habit de gucr–
re,
haranguant des [ol<lars, avec ces légendes :
/ldloL
<oh. Adlo<:tt;o eohoreif!r,; . AelIO<1,tio <oh.
p..
,eto,. Adlo–
clltio /lttg. A/!!J'ifli adlomejo mili/u",.
Ce 'luí prouve
que les harangues militaíres des anciens ne fom pas
ti
ClI[peétes que les Out vou!u rcndre quclques critiques,
pu;[que les empereurs Ont
conf:¡cr~
par des monumens
publics celIes qu'ils faifoient
a
!eurs ar¡nécs .
(G)
AL
L
O DI AL, adj.
('}"rifp·)
épirhere d'un héri–
tage qui cfl tcou en frano-alleu.
Voye,-
El, L
L
E
V,
Une rerre
al/odiale
dI
une tem; dom
quelq~1I1
a
la propriéré abColue,
&
pour milou de laquelle le pro–
priétaire n'a aueUll fcigneur
a
reconnQitre, ni redevance
a
payer.
V oye:,;
PROPRIE'~E· .
En ce Cens
al/.dial
ell QPpoCé
a
f,,,dal
QU
f!0.1al,
ou
bén!ficiaire , l/oy.
FIEF, BE'l'jEoFI\=E, ALLEV,
&L
L es héritages
al(odiaux
ne [om pas exempts de la
dixme.
(H)
AL L O G N E,
r.
m. efl
dam
l'
AT:il/"ie
un cor–
dage qui s'emplove dans la conllruétioll des ponts.
(QJ
ALLONGE,
r.
m.
(lWarine . )
c'eO: une píece
de boi¡ ou un membre de "aifleau dont on le fen pour
en allonger un at1[re. On éleve l'
allonge
[ur les va–
mngues , [ur les
genou~
&
[ur les porques, ¡>our for–
mer la hauteur
&
la rondeur dn vailTeau. Les plus
proches du pfat·bord, qui tenninc'1t
I~
hauteur du vaiC·
leau, s'appellent
,,/longes de reve". V oycz:.
V
A
R A
l'j-
GlJES,
GENOUX, PORQUES.
.
/llloflge
pr~",iere,
ou
demi-grenjer;
c'efl celle \ju'on
empatre avec la varangue
&
le genou de fond .
Allol'–
gc f,<""de,
ou
fu qnde al/onge ;
c'ell celle qui el1 pla–
cée au-delfus de la premiere,
&
qui s'empane avec le
bour du haut du geljOu de fond o
AI/onge de rever,r,
ou
t,'oi/icme "I/onge;
c'en ceHe
qui 3ch,ve la hautcur dn vaitreau par Ces
c6té~ .
Lor[–
qu'¡¡ u'y a que deux
a¡¡onges,
la [econde s'appelIe de
reverI
.
L es
allo11Ges de r-evers
differem qes
premíer~s,
en
ce
qu'elles prélelltent leur concavité au lieu de leur con–
vexité.
Voyez, la Planche
1
l/o fig.
1.
n·.
19.
20.
&
llo 011 l'on voit la forme des
aUonges,
eS.;
la manieie
dOn!
elles [om placées,
l/oya, auffi P I¡¡n<h.
V
fig
3.
4·
&
5".
G"harit de Irois aJlonge1,
q:
[om les trois
a/longes
l'une Cur I'autre, qui fonnent les cotes du vaitreau.
Lor[que les
allonges
fom bien empattées Cur les ge–
noux, le vaiITcau en elt plus fon
&
míeux lié; l'epai[–
Ceur des
al/onges
efl ordinairement
¡je
dellx cinquiemes
parries de 1'(Ítrave,
a
la hauteur
d~s gouttier~s
du premicr
pOn! .
Leur retréoitrement ijui donne la
fa~on
au vaiJfeau,
en du tiers de la haureur du poma!, c'ell-¡;-dire du creux.
VOJez
P
o
N TAL
Olt
C
R E U X .
On me¡ deux
al/ongu
aux deux c6rés de I'étraveo'
&
deux aUI deux clltés de I'érambot , pour affermlr
davantage ces -pieces principales .
Le [erre-gouttíerel v ient répondre ent,e les
f ..ondes
al/onges
&
les
"I/onge, de revers.
(2)
• AL LON
G
E, (
Comm.
)
morccaux que ccux qlli
veulcm frauder
l~s drc>it~
de marque dªlls le
cOIjlmc~-
~