Z38
ALL
AI/er
ti'
4JAr"n"
,
fe dit de
In
b~tc,
lorfqu'elle va
au pas, le pié ferré
&
fans craiote.
AI/er "" K"gnage,
fe die de la bete f.1uve ( le cerf,
le dain, ou le chevreuil), lorfqu'clle va dans les
graills pour y viander
&
mangcr; ce qui fe dit aum
(Ju lievre.
AI/er de h"uleI ..·ro,
fe dit d'une bete paírée il y
a
fept ou huit heures;
ce li,,'re va de ha1lles trres.
AI/er
t/1
,/,';Ie
j
fe dít du valet de limier lorfqu'il va
aux bois pour y détourner une bete avec fon limier.
A /ler Jur Joi, Je J"r-aller, Je Jur-mar,her ,
fe die
de la bete qui revient fur fes erres, fur [es pas, en
retoumant par le méme 'chemin qu'elle avoit pris.
AL L
E R
en galle , terme d'[mprimer;'. Voy.
G
A-
LE~.
-
AL L
E U , (
¡I
R A N
c)
r.
m .
JttriJprtld.
fief poíré–
dé librement par quelqu'un fans dépendance d'aucun
[eigncur .
Voyez
A L LO
D I
AL. L e mot
allm
a
été
formé des mots
alodis, alodlu , alodi"m, ale"dl/m,
ulités dans les ancieDnes lois
&
dans les anciens titres,
qui tous lignifieot
terre, hlritagt, domaine;
&
le mot
franc,
marque que cet héritage el1 libre
&
exempt de
tout domaíne. M ais quelle ea I'orlgine de ces mots
latins
cu~-mémes
1 C' ea ce qu'on ne [ait point .
CalTeneuve dit qu'elle
di
3Um difficile
a
découvrir
que
13
fource du Nil .
11 Y
a peu de langues en Europe
a
laquelle quelque étymologille n'en ait voulu faite hon–
neur. Mais ce qui parolt de plus vraiíremblable
a
ce
fujet, c'ell que ce mot ell
fran~ois
d'origine.
Bollandus défi nit
I'al/etl, prd'dium, Jen '1""vis poJ–
Jelfio libera juriJ'I:u proprii,
&
non in feudum dien–
:elari anere aocepta. Voyez
F
I E
Ir •
Apres la conquete des Gaules, les terres furent di–
vifées en deux manieres, favoir en bénéfices
&
en
al–
I.m,
beneficia
&
al/odil,.
L es bénéfices étoient les terres que le roi donnoit
a
fes officiers
& "
fes [oldats, [oit pour toute leur vie ,
foit pour un tems fixe.
Voyez
B
E'N E'F I
e
E .
L es
al/tUs
étoient les terres dont la propriété reaoit
¡¡
leurs ancícDs poíreífeurs ; le foixantc-deuxieme titre de
la loi Salique ea
de al/odii!:
&
la ce mot ell employé
pour
fonds hlrldita;reJ,
ou celui qui vient
a
quelqu'un,
de [es peres.
C'ea
pourquoi
al/e"
&
patrimoine
fom
fouvent pris par les abciens jurifconfultes pour deu! ter–
m es Iynonyrnes .
Voyez
P
A TRI 11
o
1 N E •
Dans les capitulaires ,de Charlemagne
&
de fes fuccef–
[eurs,
al/...
en toujours opposé a
Jief :
mais vers la tin
de la deuxieme race
l
les terres allodiales perdirent leurs
prérogatives;
&
le¡ leignears fieff"és obligerent ceux qui
en poírédoient
a
les tenir d'cux :\ l'avenir . Le meme
changement arriva aum en Allcmagne.
Voyez
F
1E F
&
TE J-jURE.
Vuéurpation des feígneurs fieffés fur les terres allo–
diales alla
Ii
loin , que le plus gr3nd nombre de ccs
terres leur furem alTujetties ;
&
ceHes qui De le furent
pas , furem du moins convertles eD fiefs : de-la la ma–
:xime que,
n,tlla terra jine domino,
nulle terre fans [ei–
gneur.
Il Y
a deux fortes de
f r"nc-al/m, le noble
&
le ro–
turjer.
Le
[tane-al/eu noblt
ea celui qui a jullice , cenlive
ou fief mouvam de lui ; le
franc-al/eu rotttrj"
ea celui
qui n'a ni junice ni aucunes mouvances.
Par rapport au
franc -al/esl,
iI
Y
a trois [ortes de cou–
t?mes
d~ns
le royaume: les unes veulent que tout hé–
rttage fOlt reputé frane,
Ii
le [eígneur dans la jullice
duquel il en litué, ne montre le contraire ; tels [ont
10US
les pays de droit écrit,
&
quelques portions du
ays
coutUl~nier.
Daas d'autres le
frane-al/e"
D'ell point
res;u fans ·mre,
&
c'ell
a
celui qui prétend pofiéder
8
<le titre ,
a
le prouver . Et enfin quelques autres ne s'ex–
pliquem poim
a
ce fujet ;
&
dans ces dernieres on fe
regle par la maxime géDérale admire dans tous les pays
c0\1tumiers ,
q~'1/
n'y a pojnt de ter,.e ja1l1 jeignmr,
&
que
(¡CUX
qUl prétendem que leurs terres font libres
le doivent prouver,
a
moills que la coutume ne foit ex:
prelTe au contraire.
D ans les coutumes meme qui admettent le
fra/,,-a l-
1m
fans tltre , le roi
&
les feigneurs [ont bien fondés :\
demander que ceux qui poíredent des terres en
fr,mc-al-
1m
ayem
a
leur en donner unc déclaration, afin de con–
nOlrre ce
~I
ea dans leur mouvance ,
&
ce qui n'y
en pas.
(li)
AL L
F.
V
U RE,
f. f.
( Commtrct
. )
petite mon–
nOÍ<! de cuivre, la plus petite qui fe fabrique en Suede:
fa valeur en au-deírous du denier tournois; il faut
deux
alltvAres
pour un roullique .
Voyez
R
O U S T )–
QUE .
ALL
AL L 1 A G E,
f.
m.
( Chimie.)
lignifie le
HIUange
de diíférens méraux.
Alliage
fe dit le plus fouvent a.e
l'or
&
de l'argent qu'OD m"l!le fépnrément avec du
CUI–
vre;
&
la différeme quantité de cuivre qu'on mele avec
ces mélaux, en fait les différens titres.
Vallillg_
de I'or
&
de I'argem fe fait le plus [ou–
vcnt pour la moouoie
&
pour la vailTelle .
L '
"lIi"ge
de
la
mounoie fe fait pour durcir I'or
&
I'argent, pour payer les fraís de la fabrique de
la
mon–
Iloie,
&
pour les droits des princes .
Va¡¡ilfge
de la vai[–
felle fe fait pour durcir I'or
&
l'nrgent .
L'
allíage
di
différent dans les différentes fouveraine–
tés, par la dilférente quantité de cuivre avec laquelle on
le falt.
L '
alliage
de la monnoie d'argent d'Efpagne dif–
fere de celui des monDOles des autres pays, en ce qu'iI
[e
fai t avee le fer .
Tout
a/li"ge
durcit les métaux;
&
m~mc
un métal
devient plus dur par
l'alliag_
d'un métal plus tendre que
lui : mais
I'al/iage
peut rendre ,
&
il rend quelquefois
les
métaux plus duB:iles , plus extealibles : on le voit
par
I'alliage
de la pierre calaminaire avec le cuivre rOu–
ge, qui fait le cuivre jaune . De l'or
&
de I'argem fans
al/íage
ne [eroient pa¡ aum extelllibles que lorfqu'il
y
11
a un peu.
Val/íage
rend les mélaux plus faciles:l fondre qu'ils
ne le font llatUrellement.
L'
alljage
des métaux ell quelquefois naturel lorfqu'il
[e trouve des métaux diftereus dans une mcme mine,
comme lorfqu'il y a du cuivre daDs une mine d'ar–
gent .
Le fer en tres-difficile a allier avec I'or
&
l'argem :
mais Iflrfqu'i1 y ea une fois allié,
i1
en aum dífficile de
I'en 6ter .
L'
a/líage
du mercure
~vec
les autres métaux, fe nom–
me
amarg"",e . Voye..
A
M
A L
G A M E.
L or[qu'on al1ie
le mercure eu petite quantité avec les métaux, qu'il
ne les ammollit poiot,
&
qu'au contraire il les durcit,
on [e fert aum du terme d'
al/lage
pour lignitier ce me–
lange du mercure avec les métaux;
&
cet
al/iage
[e
fait toujouts par la fulion, au lieu que l'amalgamc fe
faít [ouvent fans fufion .
V oyez
AL L
I E R,
M
E Re u–
RE.
(M)
Tou! le monde connolt la découverte d'Archlmede
[ur
Pal/jage
de la couronne d'or d'Hieron, roi de Sy–
racu[e . UD c·:vrier avoit fait cene courODne peur le
roi, qui la
roup~onna
d'
alljage,
&
propo[a
a
Archi–
mede de le déc?uvrir. Ce grand géometre y reva long–
tems fans pouvOlr en trouver le moyen; en6n
ér.mtun
jour dans le baia,
iI
tit rédexion qu'un corps plongé
d~ns
I'eau . perd une quantité de fon poids égale au poids
d un parell volume d'eau.
V oye<.
H
y
D R
o
S T A T 1-
Q
U E.
Et
i1
comprit que ce principe lui douneroit la
folution de ron probleme .
11
fut
Ii
trunfporté de certe
idée, qu'i! [e mit
a
courir tout Dud par les rues de
S yracufe en criant,
;u/"" ,
je
l'
ai troll"Vl.
Voici le raifonnement [ur lequel porte cette [olution :
s'il n'y
a
poínt
d'alliage
dans
la
couronne, mais qu'elle
foit d'or pur,
il
n'y a qu'a prendre une maífe d'or pur
dont on [oa bien aCst1ré,
&
qui foít égale au poids de
la couronne, certe maíre devra aum etre du meme vo–
lume que la couronne,
&
par conféquent ces deux mar–
~es
plongées dans I'eau doivenr y pérdre la méme quan–
tité de leur poids. Mais s'i1 y a de
I'alliage
dans la
couronne, en ce cas la malTe d'or pur égale en poids
a
la couronne fera d'un volume moiDdre que cette cou–
ronn~;
parce que l'or
p~r
en de tous les corps celui qui
COlltJent le plus de matlere [ous un moindre volume :
donc la malTe d'or plongée dans l'eau, perdru moins
de fon poids que la couronne.
Suppofons enfuite que
I'al/iage
de la eouronne [oit
de. l'ar,gent ,
&
prenons une mane d'argent pur égale en
pOlds a
la
couronne, cette malTe d'argent fera d'un plus
grand volume que la couronne
&
par conf¿quent elle
~erdra
plus de poids
9~e
la
cour~nl1e
étant plongée,dans
1
eau : cela pofé, VOJCI comme on rérout le probleme .
Soit
P
le poids de la cOllronne,
x
le poids de l'or qu'eile
cOlltient,
y
le poids de I'argenr, /' le poids que perd la
maiTe d'or dans I'cau,
'1
le poids que¡ perd la malTe
d'argent ,
r
le poids que perd la couronne, on aura
~"pour
le poids que la quantité d'or
x
perdoit daus
r enu ,
&
'!f
pour le poid! que la quantité Id'argent
y
perdro!t
dan~
I'eau: or ces
~eux
quantités priCes enfem–
ble dOlvcnt etre égales au pOlds
r
perdu par la couronne.
D one
e¡
+
'l.f
=
r.
D e plus
011
a
x
+
y
=
F .
Ces
den!