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ALL

les apparences des

objets,

a

la premierc hypothere,

&

qu'ayanr fuppofé la p.remiere rangée d'arbres

el~

ligne

droite, on cherche, lelon la formulc de M. Varlgnon,

quelle doiD etrc la feconde ran¡(ée, pour faire paroltre

tauS

les

arbres paralleles, on trouve que c'elt une co–

urbe qui s'approche tol1Jours de la premiere rangée droi–

te, ce qui ea réellcment impoffible; car

11

deux rangées

droitCS

paral.ll:

les fqnt parohre les arbres non parallcles

&

s'approcha'll's, a plus force raifon deuI rangées non

paralleles

&

qui s'approchent, feront-elles cet eflct. C'ell

Clonc la,

Ii

on s'en tient

QUX

ealculs de

M .

Varignon,

une tres-grandc diffieulté COlltre I'hypothefe des 3ppa–

rellces en raiCoo compofée des diftances

&

des finus des

angles viCuels. Ce n'ea pas la le feul exemple de Cuppo–

fitions l'hiloCophiques qui iOlroduires dans des ca1culs

géométriques, menent

a

des conelulions vilibl ement fauC–

fes : d'ou

il

réCulte que les principes fur lefquels une fo–

lution

ea

fondée, ou ne [ool pas employ¿s par la na–

ture, ou ne le Cont qu'avec des modifications que nous

ne connoiffons pas. La

G

éomérrie ea done en ce

Cens-ti

une bonne,

&

meme la feulo pierre de touche

de la Phyfique .

Hift.

de l'Ac"d.

",m.

1718,pag.

r¡.

Mais

iI

me femble que pour arriver

¡¡

quelque ré–

fultat moins équivoque, il

e~t

filllu prendre la route

oppnfée

¡¡

celle qu'on a [uivie .. On a cherché dan

s

le

probleme précédent, quelle loi devoiem fuivre

des

di–

flances d'arbres mis en allée, pour paroltre toujours

a

la méme diaanee, dans telle ou telle hypothefe fur la

vifion;

~u

lieu qu'il eút filllu ranger des arbres de ma–

niere que la difiallce de I'un

a

{'autre cut toujours par"

la méme ,

&

d'aprcs l'expérience détcrminer quelle fe–

roit l'hypothefe

la

plus vraiífemblable fur la vilion .

N ous traiteron

S

plus

ii

fond certe matiere

ii

l'article

PAR AL L E'L I

S M E;

&

nous racherons de donuer Cur

ce Cujet de nouvelles

vues,

&

des

remarques Cur la mé–

rhode de M. Varignon.

Voyez aufo

A

P

PA R

F.

NT.

ALLEGATION,

f.

f.

enterme de Palais, ea

la citation d'unc :rutorité ou d'une picee authentique,

a

l'elfet

d'app~ycr

une propontion, ou d'autorifer une

prétemion ou l'énonciarion d'un moyen .

(H)

AL LE G E,

terme de Rivitre,

bateau vuide qu'on

auache

ii

la queue d'un plus grand, afin d'y mettre une

partie de

[a.

charge, s'iI arrivoit que fon trop grand poids

le mit en danger. On appelle cerre manCl!uvre

rin(er .

VoXez

R

I N C E R .

On doune en général le nom d'

t'¡leges

a

tous

les

batimens de grandeur médioere, deainés

ii

porter les mar–

chandiCes d'un vaiffeau qui tire trop d'eau,

&

¡¡

le Cou–

lager d'une partie de fa charge. Les

al/eges

[ervent done

au

déleflage .

ALLEGE LE CABLE,

(Marine.)

rerme de

mandement pour dire

fiJer

,,,,

p", de cable .

AL LEGE LA TO URN EVIRE,

(Mar.) e'ea

commandemenr que l'on fait a ceux qui Com pres de

cette manreuvre, afin qu'ils la mettellt en état,

&

qu'

on puilfe s'en Cervir promprement.

Voy

T o U R

N

E v

¡–

RE.

AL LEG

E S

A' V

01

L

I!:

s,

bhimens

~roilleremeOl

faits,

qui om du relevemenr

¡¡

l'avant

&

a

l'arriere,

&

qu i

portent mies

&

voiles .

AL LE

G

E

S

d'

Amflerdam,

bateauJ¡ groillerement fairs,

.qui n' ont ni mílts ni

voiles,

dont on fe Cert

dall~

la ville d' Amaerdam pO\lr décharger

&

tran[porter d'un

lieu

a

l'nutre les marchandifes qu'on y débite. Les éeou·

tilles

en Com fon cintrées,

&

prefque toutes rondes; le

croe ou la gafie lui fert de gouvernail,

&

il

Y

a

un

retranchemeOl ou une petite chambre

¡¡

l'arriere.

eZ)

A L LE

G

E

S,

t<rme d'Ar(h,teélure

;

ce fonr des pier–

res

Cous

les piés-droits d'une croifée, qui jertent harpe

e

voyez

HA

R PE ),

pour faire liaifon avee le parpin d'ap–

pui, lorfque l'appqi ea évidé dans l'etnbraicmenr. On

les nomme ainli, paree qu'elles

al/.gent

ou [oulagem,

étant plus legeres

a

l'endroit ou elles entrent fous l'ap–

pui.

(P)

A

L

L E G

E

A N CE, (S

E

R

M E N

T

D')

f. f.

]"ri{–

prud.

e'efl le Cerrnent de tidélité que les

A

nglois pré·

tent

ii

leur roi en fa qualité de prinee

&

feigneur tem–

porel, différeLlt de celui qu'ils lui prerent

en

la qualité

qu'il prcnd de chef d.e l'églife anglicane" lequel s'appelle

forment de f uprlmatn¡ . Voyez

S

U P R E M A T

lE.

Le

{.rment d'al/Igeance

ea

COLl~U

en ces rermes;

" .Te

N .

. . .

protelte

&

déelare folemnellement devant

" Dieu

&

les

hommes,

que je ferai toujours fidele

&

" [oümis au Roi

N . , . .

Je profeffe

&

déelare fo- '

" lemnellement que j'abhorre , dérefie

&

eonaamne de

" tout mon cceur, comme impie

&

hérétique,

ce~re

" damnable propofition,

que les

pr;n~es ex~ommrmz!¡

T ome l .

.

ALL

2~S

" O"

deflitllls par 'e ptJpe

0"

le ji/ge de R. me , pm -'

"

vent Etre Ilgitimemcnt

¿¿POlI!

ole

mil

(i

mart par

"

lctlrs

[lfjctI, Olt

par

'1lttl'lltc

perroun~

que ,c foie" .

Les Quacres fom difpenfés du iérmel1t d'

alllgcanct ;

011

fe contente

¡¡

ce Cujet de Icur limpie d¿c1aration .

Voycz

Q

\J

A C

RE .

(H)

• ALLEGEA S,

f.

m.

(Commer(e .)

étoffes des

Indes orientales , dollt les unes fOllr de

chan~re

ou de

lill ,

les

autres de coton .

Elles

poreent huit aulnes fur

cinq ,

(ix

ii

fept hmtiemes, ou douze aulnes fur trbis

quntre

&

cin<t fixiemcs.

AL L E G E

R

le

cable , c'ea

en

Marine ,

foulager le

eable,

0\1

atracher pluneurs morceaux de bois ou bar–

ril s le loog d'un cable pour le faire floter, afin qu'il ne

wuehe point fur les roches qui pourroient fe trouver au

fond de l'cau ,

&

l'endommagcr .

A

L

LE

G

E R

1m

vtúj}ca1! ,

c'ea lui Óter une partie de

Ca eharge pour le mettre

a

flot, OU pour le rendre plus

lc¡¡er

a

la voHe.

(2)

ALLEGERIR

O"

ALLEGIR

1/n cheval.

(i1[tmép;e .)

c'ea le rendre plus libre

&

plus leger du

devant' que du derriere, afin qu'H ait plus de grace dans

fes airs de manége. Lorfqu'on veut

al/égerir

un cheval,

il faut qu'en le faif.111t troter on le feme touJours dif–

poré

a

galopper;

&

que l'ayanr fait galopper quelque

tems , on le remette eneore au trot. Ce cheval

ea

¡¡

pe(ant d' épaules

&

Ii

attaehé

a

la ten'e, qu'on

a

de

la

peine

a

lui rendre le devant leger, guand meme l'on

fe ferv iroit pour

l'al/Ig;'·

du

cave~on

a

In

Newcaflle .

Ce cheval s'abandonne trop fur les épaules, il faut

1',,1-

IIgcrir

du devant

1

&

le metere

Cous

lni.

(V)

AL L E'G O RE, f. f.

(Littlrat. ) fig"re de Rh!–

torique,

par laquelle on employe des

termes

qui, pris

a

la leme , fignitient toute autre chofe que ce qu'on

Veut 1eur faire lignifier .

L'

"I/égorie

n'ca proprement

autre chofe qu'une métaphore eontinuée, qui fere de

eomparaifon pour faire entendre un feos qu'oll n'expri–

me point, rnais qu'on

a

en vue. c'ea ainn que les

Orateurs

&

les

Poetes ont cO\itume de repréfemer un

état fous l'image d'un

vaiJTeall,

&

les troubles qui l'a–

gitenr [ous celle

des fiots

&

des vents dlchainls;

par

les pilotes,

ils

entendent

les ¡o1/verains

OU

les

magiJ–

trats;

par le port,

la paix

ou

la (o"corde

.

H orace fait

un pareil rableau de fa patrie prete

a

crre replongée dans

les h0rreurs d'ulle guerre civil«, dans cene belle ode

qui eommence ainfi:

o

navis, referenl in mare

t.

novi

Flnél"s,

4e.

La plupart

de~

Théologiens trouvent l'aneien Tefta–

ment plein

d'al/Igories

&

de fens typiques, qu'ils rap–

porrent au nouveau; mais on convient que le fens

al/I–

gor;,!"e,

¡\

moins qu'il ne foit fondé [ur une tradirioo

eonl1ante , ne forme pas un argument mr, comme le

fens littéral. Sans cetre fage précaution, chaque fanati–

que rrouveroir dans l'Ecrirure de quoi appuyer

Ces

vi–

lions. En elfet, e'ea en mariere de religion [ur-tour que

l'alllgorie ea

d'un plus grand ufage. Philon le Juif

a

fa;t trois Iivres

d'allégorie

Cur l'hlfloire des

lix

jours

('Uoyez

H E

X

A

M E R

o

N );

&

{'on fair alfez quélle ear–

riere les Rabbins om donné

¡¡

leur imaginarion dans le

Talmud

&

dans leurs autres commentaires .

Les Payens eux-m8mes faifoielll grand ufage des

al!!–

gQr;es,

&

cela avant

les

J uifs; car quclques-uns de le–

urs philofophes voulanr donner dés fells raifonnables

a

Jeurs (¡¡bies

&

it

l'hiaoire de lcurs dieux , prétendirenr qu'

elles lignifioicnt coute autre choCe que ce qu'elles' por–

toient

.i

la lcrtre;

&

de-\:\ vint le mot

d'alllgorie ,

c'efl-a-dire

1tn

diJcom's '{ui,

ii

le prendre dans Con fells

figuré,

¿'}..),.~

d."o,.úu

,jignifie toute alttre chofe

f!U~ C~

'I,,'il .Inonce .

lis curellt donc rccours

¡¡

cet expédiel1t

pour comcnter de leur micux ceux qui étoient choqués

des

abCurdités dom les Pocrcs avoicnt farci la religion ,

en !eur infinU31l1 qu'il ne falloir

pas

prendre

¡¡

la leme

ces

fiéHons; qu'elles coOlenoient des myacres,

&

que

Icurs dieux avoient été des perfonnages tOUt autrement

refpeélables que ne les dépcignoit la MYlhologie, d.ont

!ls

d~ll1nerellt

des explications telles qu'ils les voulOlem

Imaglner: enforte qu'on ne vit plus dans les fables que

e.e qui n) écoit réellement pas ; on

abandonn~

.1'hiLlo;

fique

qUl

révoltoit, pour [e jetter dans la myfllclré qu

on n'entendoit pas.

M.

de la Naufe dans un difcours fur I'origine

&

I'amiquité de

la

Cab~le

inféré dans le tome

IX.

de l'aca–

démie des Belles-Lett;es, prétcnd que ce n'étoit paint

pon!' fe cacher, mais pour

fe

faire mieux

elltend.re,

quo

Pp

2.

les