ALl(
Ilon d'amertume,
a
cauf" que les fues auimaux coutra·
'é1eor un go11t amer, en devenant rances;
il
peut fe fai–
re auffi que ce goat foit caufé par t¡ue bije trop exal-
tée
&
pr,ét!,
a
fe eorrol1)pre .
.
r' .
L es maID d'enomae eaufés par l'irritariqn des
fels acrimonieux, la vde ou meme l'iMe d'un aliment
¡¡Ikafefcent
pr~t
o fe corrompre, fuffifent qt¡elquefois
pour les
augmenl~r .
Cetre irritalion augmentant produit
un vomi/Teínem falutaire
1
ti
la
m~tiere
putréfiée oe fé–
journe que dans las premier!,s voies. Si cene acrimo–
pie affeéle les imeflins, epe Col licite des diarrnées fym·
J'tomati.c¡ues . C'en ainfi que le poi/Tdn
&.
les <%ufs pu–
F!étiées gardés long-Iems dans les
premier~s
voies cau–
(em de
p~reils
effets.
6".
Cetre acrimoDie alkaline produit une lamtude Cpoo–
~anée ,
une inquíétude univerfellc , un Cemiment de cna–
leur iocorpmode,
&
des doulenrs iliaques iDRal1lma!oi–
Tes . Les infiarnmations de bas-ventrc Com Couvent la
luite des tievees putrides .
, 7".
Cette acrimonie melée dans le Cang le Mnalure
~
le décompoCe au poinr que les nuiles devienoem ran–
~es ;
les fels ' ¡¡eres
&.
corrofifs, les terres alkalines. L a
lympne nourriciere perd fa confinance
&
Ca
~ualit€
bal–
famique
&
Ilourri/Tante, deviem acre, irritante, corrofi–
ve;
&
loio de pouvoir réparer les Colides
&
les f1ui–
des (es ronge
&
les détruit .
8
1 .
L es numeues qui fe fóparent par les fecrétions fom
acres, I'urine en rouge
&
puante, )a
tranrpir~tioD
pico–
,e
&
déchire les pores de la pcau.
Entin la pu¡réfaélion albllne du fang
&
des humeurs
poit
~lre
fuivie d'une dépravatlon ou d'unc denruéHon
~ot:lle
pes
a~ions
naturdles , animales
&.
vitales, d'une
altération générale dans la circulation, dans les fecré–
tions
&
dans les exc.étions, d'inflammations générales
pu locales, de tievres qui dégénerent en fuppurations ,
¡¡angrenes
&
fphaceles qui ne fe terminem que par la
mort.
,
CtII'e des maladieJ occajionnlcJ par lu nlkaliJ ou I'al–
!:alefeel'&e d(J hume"rJ.
La différence des partles afre–
~ées
par la putréfaélion alkaline en apporte sum
a
la
cure. Si les alimens
alkal;',f
dQnt la
quantit~
en n op
graDde I!pur etre qigérée PQurri/Tent dans l'enomac
&
cans
I~s
rnteiIÍns,
&.
produiCenl les e/fets dom nous a-
1I0DS parlé, on ne peut mieux faire que d'en procurer
¡'évacuation par le vomi/Tement ou les felles . Les vo–
~itifs
convenables fom l'eau ehaude, le thé, I'hypeca–
!=uanna
a
la dofe d'un ferupule ,
Lorfque la putrefaaion alkaline
a
paeré dans les vaiC–
feaux (anguins, la faignée en un des remedes les plus
propres
i\
~ider
la cure; elle rallemil l' aélion des fo–
lides fur les fluides, ce qul dimiaoe la cnaleur,
&
par
conCéquent
l'
alkalefeen¡::e.
L a ce/Tation des exercices violens Coulage aufli bcau–
~oup;
l'agitatioD accélérant la progreflion du fang
&
les fecrétions, augmente le chaleur
&
10US Ces e!fets.
L es bains émolliens, les fomenrations
&
les lavemens
de ·
m~me
efpece fom utiles; en relathant les libres, i1s
diminuent la chaleur: d'ailleurs les vai/Teaux ablurbans
Jccevant une partie du liquide , les baios
devicnn~nt
plus
efficaces.
. L'air que le malade reCpire doit 4tre fmls, lempéré .
L es viandes qu'on pourra permettre font I'agneali,
le veau , le chevreau, les poules dornc(lj\lues , les pou–
lets, parce que ces animaux étam nourris de végétaux
ont les fucs moins alkaliDs. On peut faire de ces vbn–
des des bouillons legers qu'on donnera de lrois heures
en trois heures .
On ordonnera des tlfannes, des apofemes, ou des in–
fpfions fai tes avec les végétaux farineux.
On peut ordonner tous les fruils acides en
g~néra l
'.Iue l'été
&
l'automne nous fournierem.
II
y a une infinité de remedes propres
ii
détrnirc l'a–
erimonie al.kaline: mais nous n'en citerons qu'un petit
Dombr qUI pourron¡ fervir dans les difT'¿rentes occa–
fions .
Prene? avoine avec COD écorce, deux onces ! eau de
ríviere, n ois livres ; faites bouil lír, fi ltre?
&
mele?
a
deux livres de cette décoélion fue de cirron récem
une
onc~i
cau de
can~lIe
difiillée, deux gros: de fitor
de mares de hales, deux onces: le malade en ufcra
pour boi/TOD ordinaire. Boerhaave,
M at. medo
Mais touS ces remedes feront inutiles fans le régime
&
f.~ns
une
b~i/Ton
aboDdanle qui délaye
&
détremp~
les bumeurs;
¡J
faul avam tout débarraífer les premieres
voies des m3tieres alkalines qu'elles comiennent .
L'abninence des 'viandes' dures
&
alkalines , le mou–
vemene
~odéc~,
un exercice
altern~lif
des mufcles du
ALK
corps pris daus un air f¡ais
&
tempéré, foulagera be:tu -
coup dans l'acrimonie alkalioe . II faut encore éviter
l'ufage des plantes alkalines qui d'elles-memes fom bon–
'les aans les cas oppoCés
a
eelui dom DOUS parlons.
(N)
ALKALr
de R otroll;
c'en
I'alkal;
des coquilles d'roufs
préparées. R otrou préparoit
l'alkali
de coqullles d'ceufs ,
en les ¡aifam féeher au foleil, apres en avoir
6r~
les
perites peaux,
&
aptcs les avoir bien lavées; enCuite il
les broyoit ,
&
les réduifoit en poudre tine fur le por–
phyre .
Vovez
Ro
T R
o
U •
ALKALIN, ALKALINE, adj.
'fui eft
alka–
li,
ou
efprie alkalin, li'itletlY alkalim.
A L
K
AL I S
drtleifilJ,
ce fom des favons. L es
al–
k"liJ
Cont des acres que les nuiles adouci/Tcnt,
&
les
alkaliJ
jOiDlS
a
des huites Com des r.wons.
Yoy...
S A–
V
o
N.
L es Cavons ordinaires fom des
all ..aliJ duláfilJ,
&
les
acides dulcitiés fom des favons acides.
Les différens
alkaliJ duleift",
c'cn-o-dire les fi,vons
ordlnaires om des prepriétés qui Com différemes, Celan
les différens
alJ:aliJ,
&
Celon les difterentes matieres
gra/Tes dont i1s font compofés .
V o)'ez la ehi,,.;e ml–
dieinale .
ALKALISATION,
C.
f.
terme de Chimie,
qui fignifie l'aélion par laquelle on donne
a
un corps,
ou
a
une liqueur la propriéte alkaline . Par
exe~npl(! ,
I'alk.aliflltioh
du falperre qui en un fel neUlre, qUI nlen,
ni alkali ni acide, fe fait en le fixant avec le charbon;
apres certe opération le falpette en nn alkali.
On peut auffi faire l'
alkalifation
d'ull Cel aeide , com–
me le tartre, qui calciné deviem alkall.
Yoy"Z
T A
R–
T RE .
A L K A
LIS
E' ,
paer.
palT.
&
adj.
C8 '1"'011
a ren–
du "Iltali,
comme OA dit
cJprit-de-vin alkalif,f · Voy.
ESPR
rT-DE-V
I N
tart..rifé.
A L K A LIS E
R,
verbo aa.
rcndre allia/i tlne li–
'1"<1/Y
on
un
corpJ. (M)
, A L K E'K E
N
CE, fuba . f.
(Bot,)
coqueret ou
, aoquetelle. Ses raeiftes fom genouillées
&
donnelH pln–
fieurs tibres
gr~les .
Ses tiges om une coudóe de nallt;
elles fon!
rougearre~,
un peu velues
&
branehues. Ses
feuilles nai/Tent deux • deux de cnaque nceud, porttÍes
par de loogues queues . Elles nai/Tenr folitaires de cha–
que a¡/Telle des feuilJes, fut des pédicules longs d'un de–
mi pouce,
gr~les,
velus . E lles fOQI d'une feule pieC{:,
en rOfetle , en form, de baffin, partagées en cJnq quar–
tiers, blanenatres, garnies de fommets de meme couleur .
Le calice e1l en cloche ,
11
forme une veflie membra–
neufe, verte dans le cornmencernem, puis écarJate ,
a
cinq quartiers. SOD fruit efi de la figure, de la grof–
Ceur
&
de la couleur de la ceriCc, ai¡(relet
&
Ull peU
amer .
11
contient des femences jaunhres, applalics Il¡.
prefque rondes.
11
donne dalls J'analyCe beaucoup de
phlegme, du fel . e/Tentíel
&
de l'nuile.
Les bajes
d'alltlkenge
excitem I'urine, font
Cortir
la
pierre, la gravelle, guéri(]em la colique oépnrétique,
puritienr le fang; on les employe ordinairemem en dé–
COaiOD,
&
quelquefois fécnées
&
pul vérifée¡: on em–
ploye ce fruit dans le firop de chicorée,
&
dans lc
fi–
f(lp aminéphrétiqne de la pharmaeopée royale de L on–
dres. On en fait aufli des trochlfques fclon la pharrna–
copée du collége de L ondres .
Volci les trocni(ques d'
alklkenge,
tels que la prépa–
ration en el! otdonnée dans la pharmacopée de la Fa.
culté de Medecine de Paris .
Prenez de pulpe épaiflie de baies d'
alklkenge ,
avec
leurs femences, deux onces; de gomme arabique, adra–
gant, de fuc de régli/Te , d'amandes ameres, de femen–
ce de pavO! blanc, de chacune une demi-once; des
quatre grandes Cemenees froides, des femences d'acne,
de fue de citron préparé, de chaeun deux gros ; d'o.
pium thébai'que, un gros; de Cue récem d'
alklke"g~,
une quantjté fuffiCanle : faites-en felon l'arl des trochif·
ques.
• A
L
K
E
R
M E'S ,
f.
m. ou graine d'écarlate. Cet–
le graine fe cueil le en grande partie dans la eampagne
de Montpellier . On la porte toure fralcne
11 In v!1Je
ou
on I'¿crafe; on en tire le jus qu'on fnit cuire ,
&
c'd i
ce qu'on nomrne
leJirop n/kermes de Montpellier.
C'd i
done une efpece d'cXtrllt
d'alkermes ,
ou
d~
rób qui dOlt
~tre
fait fans miel
&
fans fucre, pour
~tre
légitime.
M . FagoD, premier Medecin de L ouis X IV. lit voir
que la graine d'écarlate qu'on croyoir érre un végétal
doit etre placée daos le genre des animaux .
V.
G
R
A
l~
N E
D'E
e A R LA TE.
Confeélion d'alkermh, (Pharmacie.)
L a prépara\ion
de cette cODfeélion en ainfi ordonnée dal1s la pharma–
copée de la Faculté de Medecine de Paris !
Pre-