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zzS

AL!

qu'au 28

&

30' degré ,

C~s

vents font

li

eontlans

& li

fom, que

les

vaiffeaux traverfen¡ eette grande mer depuis

l'Amérique jufqu'¡¡ux Hes P!¡i1ippines, en ¡lix femaines de

teros ou environ; ear ils fouffiem ,avcc plus de violenee

que dans la mer du

N

ord

&

dans eeHe des Jndes . Corn–

me ces Ven!s regnent eonllammen¡ dans ces parages fans

aueune variation

&

prefque fans

o;a~es

il

y

a des Ma–

rins qui

pr~tendent

qu'on pomroi! arpve; pldtÓt aux In–

des, en prenan! la rOUte du

d~troit

de Magellan

p~r

la

mer du Sud, qu'en doublant le cap de Bonne-Efpéranee ,

puur fe rendre

a

java,

4

de-la

a

la Chill.e , Mulfeh.

Ej[ de

J'hy¡;

·Ceux qui youd;ont avoir un plus ample détail fur ces

fort~s

de vcnts, peuvcnt eonCulter ce qu'en

OlH

écrit

M , Halley

&

le voyageur Dampierre. lis pounont auffi

avoir recoUrS ,au

chap;,re

[t"

les vents,

qui fe trouve

a

la

pfi

pe

l'e1!a; de phJ./i'l"'

de M . Mulfchenbroek, ainli

qu'aux

jra;tls

de

M.

Maript¡e,[tlr

Il/llat1lr. de r air

W

[tI'

le »!Pllv,ment des ftttides.

Pour

~e

qui en des cauCes

phyti~ues

de tous

CeS

vents ,

'IIo)'e:!: ('article

V

E N T,

.

·.r"e doaeur Liner dans les

TranJallio1}s philoJoph;'flles,

a Cur la cauCe de ceS vents une opigion tingulicre. 11 con–

jeét¡lre que les vents tropiques

011

rnoufSo!)s nailfent en

grand¡: partic de I'haleine ou dll fouffte q\)i fort d'llne

plante

marin~ appell~e

fargoJ1'a

ou

¡entimla mar;1}I/,

la–

qUeHe ero!t en gr;mqe

quantit~

depuis le 36d jufqu' au

, 18d

de latitude íép¡entrionale,

&

ailleurs Cm les mers les ·

plus profol}des;" ear , dit-il, la matiere du vent qui vient

" du [ouflle d'une feule & meme plame, Ile peut etr/!

" qu'ul)iforme

&

cOl){bnte;

~u

lieu

qn~

la grande v3riét(!"

"

d'¡¡rbre~

& plantes de terre, fourni¡ une quan¡ité de

" vents différens

~

d'ou il ¡¡rrive ajo¡1te-t-í!, que les

" vents en quefiíon font plus yioler¡. vers le midi, le

" foleil reveiUant f,lU ranimant pour lors la plante plus

"

qu~

qans

Ul)~

autre partie du jour paturel, & J'obli–

, geant de CoufHer plus for¡ & plus frequemment ",

~ntin

i1

attribue la direétion de ce

ven~

d'orient en oc–

cid~nt,

au eo\)rant général & uniforme de la mer, eom–

me

01)

obCerve

qu~

le eOUraO[ d'une riviere en toftJours

aceompagr¡é d'un petit vent agtéable qlli Coufile du

m~-

. me eÓté:

a

quoi I'on doit aJouter eneorll, C&lon lui ,

que ehaque plan¡e peut etre regardée eomme un hélio–

trope, qui en

C~

penchant Cuit

I~

mouvement du (bleil &

~Ih~le

ra yapeur de ce

cÓt~-li;

de forte ql1e la direéHon

des vents

.IiJIs

doit étre

anribu~e

en quelque

fa~on

au

eours du foleil . Une opinion

ti

chimérique ne mérite

pas d'etre rérutée.

VOYe:(,

C o

U R A

N

T •

. Le

do~eur

Gordon en pans un autre fy{jeme; &

i1

croit que I'atmorphere qui environoe la lerre

&

qui Cuit

fon mOUVem\!ot diurne, oe la quine poim; ou que fi

I'on

pr~tend

que la partie de I'atmo(phere la plus éloi–

gnée de la t"rre ne peut pas la fuivre, du moins la

partie la pluS proche de la terre oe I'abandonne jamais;

de forte ·que s'il n'y avoit point de ehangemens djll1s la

peCanteur de I',ltmofphere, elle aeeompagneroit toujours

!a terre d'oceident en arient par un mouvernent toujours

!l!)iforme & entieremel)t imperceptible :\ nos Cens , M ais

eOlJlme la

por~ion·

de l'atmoCphere qui fe trouve Cous

la ligne I!n extremement rarétiée, que ibn relfort en

relacpé,

~

que par eonféquent fa p,Canteur & fa com–

preffjon fom d\!venues beaucoup moins eonlidérables que

celles des parlies

d~

l'atrnoCp!¡ere qui Cont voitines des

poles, cene por;ion

~ft

incapabJe de

fuivr~

le mouve–

mem uniforme de la

terr~

vers

I'ori~m,

&

p~r

conCé–

quent elle doit etre poulfée du e!,\té de I'occidem

&

eauC~r

le ve!!! continuel qui regne d'oriem en oecident

entre

I~s

peux tropiques.

Poye:!:

fur ¡OUt cela

l'(lrticle

YENT .(O)

·· .

A LI SlER,J. m.!" AL

12

1ER,

(rat;gus,

qro

bre don.t"1e frUlt ne

dlffer~

de eelui ¡ju poirier,

qlj~

par

la.fomíe & la grolfeur. Ce fruit n'en qu'une bai, rem–

pite de femenees eal\eufes & renfermées dans de peti–

tes loges . Tournefort,

Inft.

re;

herb. V''Ye:!:

P

L A N-

TE. (()

. .. .

• 1\"L

1S M A,

efpec~

de dotonic:

~ette

plante jette

de fa racine plutieurs feuilJes femblables

a

ceHes du

plantain,

ép~i¡res, ~~rveufes,

ve!ljes,

&

s' étendaqt

~

terre. 11 [ort du mllteu des feuIHe5 une tige qui s'é–

leve d'un

pi~,

pu p'un

pi~

& demi, velue ; portant des

feuilles beaucoup plus pe¡ites que celles d'en-bas

&

a

fon

fommet une fleur jaune radiée eomme eeHe

d~

doronie

orqiqaire, plus grande cependant & d'un\! eouleur d'or

plus foneée. Sa femence· en longuette, garnie d'une ai–

grette, kre,

odor~nte,

Sa racine en rougeatre, emou–

rée de tilamens longs eomme eelJe de l'elJébore noir

d'un goQt piquant, aromatique

&

agr~able .

Ce

doroni~

ALK

ero!t aux lieux mOlitagneux;

i1

eontient beaucoup de Cel

& d'huile;

iI

en diurélique, Cudorifiquc, quelquefols émé–

tique:

iI

dilfout les eoagulatiGlns du Cang. Ses fleurs font

éternuer : leur infufjon anCte le cradhemcnt de fang .

Lemery .

11 Y a entre cene deCcriptiol1 & ee!!e d'O ri–

baCe des eho[es eommunes & d'aulres qui diflerent.

0-

ribaCe attribue

a

l'atiJma

des prnpriélés lingulieres, eom–

me de guérir eeux qui om mangé du lievre marin. Hof–

man dit qu'il ell réColutif & vulnéraire; qu'il en bon

dans les grandes chÍ¡tes; & que les payfans le fub{ti–

tuent avec Cucces

a

I'elléhore dans les maladies des

beniaux . Tournetbrt en diningue einq efpeces: on en

peut

voir

chet lui les peferiptions, Curtout de la qua–

trieme.

AL

17'

E U S,

Curl)om donné .3

J

upiter,

pare~

que

dans un tcms de famine

iI

prit uo Coin particulier des

Meunicrs, atin que la farine ne manquar pas,

A LKAHEST

011

ALCAHEST,

r.

m.

(Chi–

mie .)

en un menílrue ou dilfol vant, que les Alehi–

mines diCem etre pur, nu moyen duquel il pr¿tendellt

r¿Coudre entierement les corps en leur matiere primiti–

ve, & prodllire d'autres eftets extraordinaires & inex–

plicables .

Voyez

M

E

NS. R U E ,

DI

S S

o

L

v

A N T ,

&e,

Paraee\Ce

&

Vanhelmont, ces del}x i1lunres adeptes ,

déclarent expreCsément qu'il y a dans la nature un ecr–

tain fluide eapable de réduire [ous

les

eorps Cublunaires,

foit homogenes, Coit I¡étérogenes, en la matiere primi–

tive dOl1t i1s COnt eompofés , ou en une liquenr homo–

gene

&

pot~ble,

qiJi s'unit avec I'eau & les fues du

corps I¡urnain , & retiem n':anmoins fes vertus Cémina–

les, & qui étam remelée avec elle-meme , Ce con ver–

tit par

ce

moyen en une eau pure & él¿m.ntaire; d'oii,

eomme fe le fom imaginés ces deux auteurs ,

~lIe

ré–

d\1iroit entin toutes ehoCes en eau.

Voyn

E

A U •

L e témoignage de ParaeelCe, appuyé de eclui de Van–

helmom, qui protene avee [ermem qu'il polfédoir le

Ceerer de l'

alkl/heft,

a excité ¡es Chimj{tes & les A1-

ehimines qui les ont Cuivis

~

a

eherchcr un li noble mcn–

nrue . Boyle en étoit

ti

enteté , qu'i1 ,,"voue franehe–

ment qu'il aimeroit mieu.X poCséder

I'alkaheft

que la pier–

re l'hileCophale meme .

/7oyez

A Le

H

I

M

lE .

En eñet,

iI

n'en pas' difficile de eoncevoir que tous

les eorps peuvent venir

~dgina:irement

d'une matiere pri–

mitive qui ait d'abord .été fous une forme fluide. Ainfi

la matiere primitive de I'or n'en pcm-etre autre ehQCe

qu'une liqueur pe[ante, qui par Ca n3ture ou par une

forte attraélion entre

Ces

parties, aequiert enCuite une

forme Colide.

Vql.ez

O

R,

En eonféquenee

iI

ne paroit

pas qu'il

y

ait rien d'abfurde dans I'idée d'un etre ou

matiere uníverfelle, qui

r~COU¡

tollS les corps e1l leur

etre primitif.

L'

alkaheft

en un fujet qui a été tralté par une intinité •

d'auteurs, tels que P.antaléon, Philalethe,

T~ehenius ,

Ludovic ,

&e.

Boerhaave dit qu'on en pou/;roir faire

une pibliotheque. Veidellfelt, dans fon traité

de

Jecre–

ti;

adepeorl/m,

rapporte toutes les opinions que ¡'on

jl

elles [ur eette ·matlere .

.

Le terme

d'alkaheft

ne fe trouve ¡jans ;lllcune lan–

gue en particulier : Vanhelmont dit I'avoir prerniere–

ment relJlarqué qnns ParacelCe, comme un

term~

qui

étoit incollnu avant

C~¡ ~uteur;

kquel dans [on 11. livre

de v;r;¡',u mer:4brQr¡tm,

dit en parlalU du foie:

efl nia""

alk"hefl /i'lttor magnam hepatis eón!crvandi

&

eOI/Jor–

e,,"di,

&c. e'en-iHlire "

y a eneoee la

liqu~llr

al–

"

kaheft

qui en fon effiqce pour eonCerver le fok ,

" eomme aulli pour guérir

I'hydropi:i~,

& tomes les

" autres maladies qui proviennent des

vic~s

de ce I'i-

"

fe~re,

&e,

"

.

C'en

c~

f¡mple pnlfape de ParacelCe qui a excité les

Chim!fles

a

chercher I

álkaheft;

car dans tOUS les

OU–

vrages de cet auteur, il n'y a qu'uo. autre cndroit oii

il en parle,

&

encore

iI

!le le faie que d'une mallier<!

indireéle ,

Or eorome

iI

lui arrive fouvent de trnnCpoCer les let–

tres des mots, & de Ce Cervir d'abréviations, & d'nutres

moyens de déguifer fa penfée , comme lor[qu'il écrit

mutratar

pour

Fartartlm,

mU~";""'pGur

»ier","

i

on eroit

qU''1lkahrff

p~UI

bien etre ainli un mot

d~gui fé:

de-la

que!ques-un~

s'immaginenr qu'i! en

form~

d'

alkali efl,

{X

par eonCéquent que c'e!l un fel alkali de tame I'ola–

¡ilisé. 11

fem~le

que c'étoit I'opillion de Glauber , lequel

avec un parei! mennrue tit en etTet des chofes étonnan–

tes fur des matieres priCes dans

I~s

trois genres des

corps; favoir, animal)X, végetauJ( & !l1inéraUl;; cet

al.

kaheft

de Glauber en le nitre qu'on

~

rendu alkali, en

le

fixant avec le charbon .