ALK
L~
./lalis
fixes Cont des diITolvans des mltieres graf–
res , avec lefquelles i1s formem des corps favonneux,
q'Ji
out
de
~randes
propric!u!s, Ces fels font apéritifs des
cOllduits urJllaires:
c'ea
pourq\loi ils rOn! mis au llom–
bre dos plus fom diurétiques que fournilIc la Medeci-
110 ,
00
fait combien cette vertu diurc!tique des fels
11-
,;ivicls
dl
utile dans le fel de genet, pour la gueril'oll
d :s hydropifies,
Souvent on employe aUI mt!mes
uf~ges
des cendres
d:s plantes, au lieu de leur fel,
&
ili n'en font que
míeu);, paree que pour
l~s
tirer de leurs cendres, la lef–
jive
1
&
enfuite I'exficcation
&
la calcinadon de 'ces fels ,
lle les rendent pas meilleurs pour cela ,
IJ
Y
en 3 qui employcllt I'eau memc difiillée de la
p'3nte, pour tirer le fel des cendres ,
En ge,lérl1, les
alkalis
Com de puiITans fondans, c'ea–
a
'dire, les
alkalis
dilfolvellt fortement les humeurs é–
plilfcs
&
vifqueufes: c'ea pour'luoi ils fOn! apéritifs ,
&
propres :. remédier aux maladies qui viennent d'obaru–
étion, lorfqu'un medeciu fage
&
habilc; les '/)let en cru–
v:c ,
Lrs favons nc font compofés
~ue
d'alkatis
&.
d'hu[–
ks joims enfemble; les Medecin¡ peuveut faire pré–
p;trer ditt'érens Cavons pour différemes maladies, en fai-
1,\Ot employer différens
alkalis
&.
différemes huiles,
f~Ion lc:s ¡JlfllÍrens cas oa i1s jugent les favons conVen3-
bies ,
On peor daos bren des occafions employcr les fels 6-
t~s
des planrcs dans les medecines, pour tirer la tein–
tme des purgatlfs réfinellx,
&
employer ceux de ces fels
'lui conviennent dans la maladie,
Voyet. la Chimie
mI–
¡i<i»ale
de
M ,
Malotiin,
(M)
L
I!
S
A
L K A LI S
tixes Com confidérés comme reme–
de"
&
ont les propriétés fuivantes,
On ,'en fert comme
l'fJlUlIam,
pttrgatifs, dillrlti–
'fuu, [ttdori/ir.'J ,
Leur propriété ea de détruire en
pea de tems 1acide des humeurs contenues dans les pre–
mieres vaies, en furmant
~vec
lui
\In
Cel neutra 'lu[ de–
v;ent purgatif.
On s'en (crt PQor réfoudre les obnruélions du foie,
&
fair~
eoukr la bile; ils deviennent d{urétiqlles en don–
naO!
gn
fTIouvement plus fort au (ang,
&
en débarraf–
fom! les reins des parties glaireufes qui s'oppofent au
pafT'age des urines; c'ea par la
m~me
raiCon qu'ils fom
auffi
quelqu~fois
fudorf6ques, El1fin, ces Cels fom d'un
tres-grand Cecours dans les maladies extérieures; on em–
p oye avec Cuece, la lemve qu'on en tire pour neuoyer
les ulceres Canieux,
&
arréter les progre
S
de la moni–
(¡caUotl.
Il fau! cependant en faire ufage íntérieurement avec
bcaucoup de précaution ; car ils font tr1:s-dangereux dans
le cas de chaleur
&
de putréfa,élion alkaline,
&
10rCque
les humeurs Con! beaucoup exaltées; enfin lorCqu'elIes
font en diITolution, ce que I'on connoÍ! par la puanteur
de l'haleine
&.
l'urine du malade ,
/y/a"i."
á'
employe,
1"
alkaliJ,
On aura foin d'abord
que I'eflomac Coit vuide: la doCe
~ll
depuis quatre grains
jufqu'. un gro¡,
fe~ol1
l' état des forees
~u
malade, ,
fur lefquelIes on don confulter un Medecm "
Le véhicule ordinaire dans lequel on les fan prendre
~a I'~au
commune , Selol1 l'intemion que l'on aura,
&
l'indication
qo~
l'on voudra rempllr, on
c~angera,
la
boilTon que l'on fera
p'r~ndre
par-delTus, c efl-i\-due ,
que 10rCque I'on
aur~
deITein de faire fuer ou d'aug–
Jllente la tranfp[rat!on, cette boilTon fera legeremcnt Cu–
dorltique, ou lorfqu'il
fer~
queíHon de
poulT~r p~r
la
vole des urines, alors on la rendra un, peu dlUréuque,
Voyet.
S
U D
o
Jl
I
F
I
Q
u
E
&
DI
U
Jl
E T 1,
Q
u
I! ,
Mais fi les
"lkaliJ
Com des remede.', lis Cont auffi
caufes de maladies; ces maladies Cunt I'alkalefcenee du
fa ng
&.
des autres humeurs, les 6evres de tout genre,
la aíITolurion du fang', la criCpation des folides, le fco,r–
hut la goune meme
&
les rh{¡matlCmes, Ces fel, aglf–
fan~
fur le, liquides les anénuent, en exalten! les fou–
fres fép.arent I
't.um;ur aqueuCe, la rendent plus acre
&.
plus falfne; il feroit imprlldent d'ordonner dans
ces
cas l'uf.1ge des
n/kaNs,
Les caufe' antéc6dentes de l'alkaleCcence f011l les fui–
nlltcs:
les alimens alkaleCcens, c'efl-a-dire, tirés des
r:1rer .
Leo. pJilnret
qoi ont une Aeor rn enronnofr donneront un
fe! alkali fixe ..pl\u sra..
&
bien diffú enr
d~s
aune. :
le,
pl~nteJ
qui
om
ane Aeor en croix •
contieoDent
tcOJon,. un fd :alkah
v~.
b tile qui potlrroit donner no (el
fin'
differenr de.
aunes .
M:m
parl:mr ici d'n" alkal¡ fixe. dépOllillé de
\OUt
~
moren
I
le
~t
pblogiftiguc
jJ
(era taújouu le mémc, k aura
*
memeJ
pro-
ALK
231
vigltaux alkalefcens ou des aoimaur, aeepté le lait
<fe
ceux qUl Ce nourrilTent d'herbes , les poilfons, leur foie,
&
le~r
peau, les oifeaux qui vivent de poilfons,
IOUS
¡es
ol~caux
qui
Ce
nourrílfent d'anímaux, ou d'inCeéles,.l
ou qU! fe donnem beaucoup d'elercice ; comme aufll
les
anllnaux que !'on !Ue pendam qu'iJs fom enCOre
é–
€haulfés, fom plus fujets que les autres
a
une pUII éfa–
a ion alkalíne , Les alimens !irés de certains animnux,
€omme les graiITes, les reufs, les viandos aromatiCées,
le poilron vieux
&.
peís en grande quantité, la
mar~e
gardée long-tems , produiCent une alkalefcence dans
les
humeurs qui exalte les fpufres,
&
difpofe le corps aux
rnaladies inRammato[res,
La foibl cITe des organes de la digea!on; car dans
ce
cas l'aUment qu'on a pds fe corrompt dans I'ellomac,
&
caufe ce que nous appellons ordinaírement
indigc–
jli... ;
le chyle mal fait quí en réfulte
[e
mele avec
ft:
fang,
&
le diCpoCe
a
devenir plus alkalefcem, '
La force exceffive des organes de la digeflion defli–
n¿s
:l
I'affimilation des fucs, produit une grande quan–
tité de f.1ng extremement exalté,
&
une bile de meme
nature, Alors les alimens aeeCceus fe convertilTent en
:llkalefcens , Lors donc que ces organes agiITem avec
trop de foree fur un aliment quí eLl déja alkalefcem,
fl
le deviem davantage,
&
approche de plus en plus de
la corruption,
De-l a vicnt que les perronnes plc!thoriques font plus
fujcttes au! maladies épidémiques que les autres; que
celles qui joilitrenr d'une [amé parfaite fom pi 6tl\[ at–
taquées de 6evres malignes que d'autres qui ne (om pas
aufTi bien eonilitués, Ceux qui fom d'une conaitution
rr¡1Jc
&
athlétique Com plus Cujets aux maladies pefli–
lemielles
&
«ux tievres putrides que les valétudinaires ,
Auffi H ippocrate,
lib ,
1,
"ph:
3,
veut que I'on Ce
méfie d'une Canté exceffi
ve :
car la meme force de com–
plcxlon qui fuffit pour porter le f.1ng
&
les Cucs
a
ce
degre! de perfeélion, les exalte en6n au point d'occa–
Iionner les maladies , Celfe prétend qn'une trop bonne
Cantl! doit
~¡re Cufp~ae ,
.. Si quelqu'un, diHI, elt trop
" rcmpli d'humeurs bonnes
&
loüables, d'un grand em–
" bonpoint,
&.
d'un colorís briHant,
il
doit le méñer
" de Ces forces; parce que ne pouvant perliller au me–
" me degré, ni aIJer au-del:\,
il
fe fait un b.>uleverfe–
" ment qul ruine le tempérament ,
U ne longue abfllnence; car lorfque le fang n'ell pas
continuelJement Mlayé
&
rafraichi par un nouveau chy–
le,
il
contrade une acrlmonie alkalme qui rend ur:e ha–
lcine puante,
&
d¿génerQ en une fi evre putride doDt la
mort efl la Cuite , En efiet les eltcts de l'abllinellce
fom plus difficiles
:1
guérir que ceux de I'inrempé,ance.
L a flagnation de quelque partie du Cang
&
des hu–
meurs: parce que les fucs anlmaux qui croupiaent
Cui–
vam le penchant naturel qu'ils ont
~
fe corrompre, s'e–
xaltent
&
acquicrent une expanfion qui ne tarde guere
a
fe manifeller.
L a
chal.urexceffi,'e des faiCons, du climat; auffi dans
1'<:I¡é les rnaladics aigiles Com-elles plus fré.¡uentes
&
plus dallgereufes ,
La violente agitadon du fang qui produit la chaleur ,
L ürfque quelqu'une de ces caufes ou plulieurs eufem–
ble om occalionné une putréfadion alkaline, elle fe
manifefle par les fignes Cuivans dans les premieres voies ,
1',
L a foif. O n fe fent altéré, c'ea-:i-dire, porté
a
boire une grande quamité de délayans, qui noyaot les
fel s acres
&
alkaliJ,
font celfer ce femiment incommo–
de,
&
difpofent la matiere qui Ce putrélie ou qui ea
déja putréliée
a
fortir de I'eaomac
&
des intelliDs, par
le vom[lTement ou par les Celles , Si on fe Cert d'acides
dans ce, cas, leur union avec les
"Ikalis
forme un fel
neutre,
2',
La perte totale de I'appetit,
&.
l'averríon pour
les alimens alkaleCcens; l'appétit ue pouvant
~tre
que
nuifible, lorfque I'eflomac ne peut digérer les alimens.
3· ,
L es rots nidoreux, ou les rapports qui laiJfent
dans la bourhe un gOllt d'reufs pourris ,
a
cauCe de la
portion des o,ls putrides
&
d
l
huile rance qui fon el1
m~mo
tems que I'air,
4· ' Les matleres épaiITcs qui s'amaITent fur la langue
&
le palals, atfeélent les organes du gout d'une fenCa–
tlon
rri~tét: ~n
ce
~~_'1
nout n":tvon,
aucro
tliffi:rcnce que celle
d'~lbli
#;xe,
&:
d'alkali
volatilc,
&:
d':tl":tli fis:e
ordinaire.
ec.
de
celui
~u'on
trou.,e
dans
le
{el
m.mn. dant le
{el
comman
ec.~.
t
'CUX.CIone quclques propricE¿.t
commlln~'.
ec.
con(\¡nrc.t.
m:uI
¡b
(n
Ont
d'autre. qui le.
cLillingucur entr·cuK.
(I"J