ALK
verfées : c'cll pourquoi auffi
00
trouve dans la pldpart
de
ces
eau~
du fel de Glauber dom la bafe e(l un
a/–
kali
de la nature du natrum . Enfin cet
a/kali
naturel
ell
11
bafe du fel le plus commul1 par fes ufages
&
par
la quamité qu'on en [rouve, favoir
le
fel gemme
&
le
fel marino
.
Q uoiqu'on n1admett;e poim cOlpmunément d'
al"ali
na–
turel dans le genre des végétaux, on
con~oit
cepen–
dam qu'il n'en pas ilUp'oflible qu'ils en ayent tiré de la
te,re dom elles fe nourn(fent;
il
ell: vrai que la plus gran–
de partie de cet
alkali
naturel change de nature dans la
pI apan des plantes.
11 Y
a encore moins d'
alk"li
naturel dans les animaux,
que dans les végétaux: cependam on en tire plus d'
al–
kali
,
que des végétaux, parce que le feu peut alkaliCer
plus
ait~meot
les principes des animaux.
. Les fels fixes des plantes fom des fels
alkaliJ,
qu'on
eo tire apres les avoir bnllées
&
avoir leffivé leurs cen–
dres: c'ell: pourquoi on appelle ces fels,
reh lixivieh.
On n'entcnd commuoémem fous le oom de
¡eh
alka–
liJ
fixo,
que les fels lixiviels des plantes.
Les fels naturels ou effentiels des plantes font le plus
fouvent ou de la oature du nitre, ou de la nature du
tanre, ou' de la nature du fel commun
i
deforte qu'en
brulam ces plantes, 011 fixe leurs fels par leur charbon ,
&
ccS fds fom
alun~,
ou
de
la nature de nitre fixe,
ou de la nature de
I'al~ali
du tartre, ou de la nature
d~
l'
alkali
du fel cammun, qui ell une efpecc de foude,
favoir le fel
.alkali
proprement dit. Quelques plantes om
de tous ces fels enfemble.
.
La méthode de
7'achm¡uJ,
pour faire les fels
alka–
fiJ
fixes, ell de bnller les plantes en charbon ayant 'que
de les convertir taut-a-fait en cendres; au lieu qu'en
les bn'llaor:' feu ouven, par la
fa~on
ordinaire, elles
tombent eo cendres tout de fuite. Les fels tixes, faits
:\ la maniere de
7'",heniuJ,
fom moins
alka!iJ
&
plus
huileux que les fels faits
a
I'ordinaire. (1)
. Ce qul reáe dans la cornue apres la dill:ll1ation des
plantes, diminue environ des deu! tiers , lorfqu'oll le
calcine
¡¡
feu ouven. Cetre partie qui s'évapore ell u–
ne portioo d'huile de la plante, qlli ayant été failie par
la chaleur
&
combinée avec la partie terreufe
&
faline
fixe de I.a plame, n'a pu en etre féparée, par le feu
e10s
&
plus foible, dans la eornue.
11
emre dans la compolition des fels
"Ikali!
fixes des
plantes, une panie de leur huile, qui fait que ces fels
om quelque chore de doux au toucher. Le nitre fixe
contiel1t
UlI
peu de la panie grn(fe de la matiere inflam–
rnablc avec laquelle on I'a oxé;
&
quoiqu'eo verfam
4
e I'acide de nitre fur du nitre fixé, on rorme de nou–
veau un nitre 'lui
n~
contiellt point cetre partie gra(fe,
on n'en peut pas conelure que rour fi xer le nitre, c'ell–
a-dire , pour en faire un
"Ika!;
fixe, le príncipe huileux
n'y foit nécelfaire.
si'
on 'deinande
c"e
que devient oct–
tr
par¡ie gra(fe dlj nitre tixe, dans la reproduélion dtl
I11tre; il ert facile de répondre
¡¡
cetre quel1:ion, en fai–
fam voir que cetre partie gralfe qui faifoit partie du ni–
tre tixe relle dans I'eau-mere de la dilfolution 'lu'on fait
pOtlr
cryllallif~r
ce titre
r~généré:
on y trouveroit,
Ii
on s'eo donn it la peine, un rélidu gras qui apres a–
voir été delféché poutroit s'enllammer au fcu.
JI
ell
vrai qu'en
génér~l
les hulIes fe díflipem par le
feú: mais ' il y a des cas ou elles fe fixem aufli par le
feu.
11 Y
a
Iíeu de
foup~onner
que les
alkalú
'Com gras
au tOllcher, par I'hqile qui y ell: fixée. La falure
&
I:acreté des
alka!ú
ne COI1t pas une preuve qu'ils ne con–
t1e'l~en¡
pOin.r de I'hulle: les huiles qui om palTé par le
feu fom falees
&
acres comme ell: l'huile de come de
eerf.
Les
alk,¡oliJ
different eotre eux par la terre qui en fai t
I~
bafe, par I:acide qui les conllitue fel,
&
pat la ma–
tlere gra(fe qUI entre dans leur compolition.
On n'alkaliCe pas taus les fels avec les maderes graf–
res, cOlUme on fait le nitre, parce qu'il n'y a qué I'a–
cide du nitre qui dilfolve bien les huiles .
Perfonne fans doute n'a penfé qu'il ne fe faifoit pqs
de" diflipation dans I'opération par laquelle on tixe du
nitre:
&
il cll: bon de favoir que le charbon ne donne
pre:q¡¡e point de fel
a/~ali.
.
(1)
Cene
method~
.
.Ioic éue
préfer~e
P?or la préparation des alkaJis .
dune on
VCUt falre
ur.,gc en medecme. C"eft un avam<lge
qu'
eD ce e.u ¡'alk.tJi contienne
.un peu d'huile.
paree
.qU':llnfi
¡¡'
feof–
rara
pJu~
doux.
&
plus tr:mabJe dans (es
oper~lt1ons;
ainfi on
r,
réF'ére
dans celre méthodc peur
avoir
un
(el alkali"
ad:if
&::
luilt!ulC les
planees
amc!res paree '1u"elles comiennent beaucoup d'hui_
1~'
effcnticlJe,
ac
dOllf!ent une bonne
quanut6
de
{e!
alkali
huilcu:ol¡:
m:ü. au contraire
ti
on vcut un vea}'
{el
alkali
fixc pour
d'au.
ALIC
Les
allea/iJ
fixes font en
~énéral
plus forts que. les
alka/iJ
volatils: on tire I'efptlt volatil de fél
amm~mac
,
par le moyen de
l'a/ka!i
du
tame
&
de la potalle; ce–
pendal1t il y a des occ3fions 00. les
alha!ú
volatlls font
plus fom que les
alkaliJ
fi xes. Par <!xemple,
(j
dan$
une di(folutiou de cuivrc précipitée par l'
"Ikali
du tar–
n e, 00 verfe une fU{}lfante quamité d'efprit voladl, cet
../kali
volatil fera quincr prife
¡¡
P"lkal¡
fixe; il fe [ai–
fir3 du cuivre,
&
il le redj(foudra. Ce qui prouve en–
core que
I'alk,,/i
volatil ell quel'luefois plus fon que
l'alk"li
fi.e, c'ell que
fi
011 mct du cuivre dans un
a.1-
kali
volatil, il le dilfoudra plus partaitement que ne le
diIToudroit un
alkali
fixe .
Le. fels
..
lkaliJ
fixes des plantes fom compofés d'uoe
petite partie de la terre de la plante, daus laquellc eC! con–
centré un peu de fon acide par le feu
m~me
qui diffi–
pe le relle, pendant qu'on bnile la plante, ce qni rait
un corps falin poceux;
&
c'ell par cet aeide que COI1-
tient cette terre, que le [el
q~i
réCulte de cette COIl1-
bioai[ol1 en di(foluble.
Voyez
A
CID E .
Un fel
"Ikali
pent
~tre
plus ou moins
a/kali,
felon
qu'j( a plus ou moins d'aclde concentré dans [a terre.
Les
,,!kal;J
qui ont plus d'acide approchem plus de la
nature des fels moyens,
&
ainli ils fout molns
alkaliJ,
que ceux qui n'om d'acide que pour rendre dilfoluble
la terre ab[orbnnte qui leur fert de ba[e ,
&
pour faire
I'analogie des fels
"lkaliJ
avec les acides, les chofes de
meme nature étam naturellement portées
a
s'unir; aina
les chofes gralTes s'unilfenr aifément enfemble .
Si au contraire les
a/kaliJ
avoiem moills d'aeide, ils
feroient moios
alkaliJ
;
i1s riendroient plus de la nature
des terres ab[orbames, ils s'uniroient avec moins de vi–
vacité aveé les acides,
&
ils feroier¡[ moins di(folubles
dans Veau.
11
oe faut pas leffiver les cendres des plantes avec de
I'cau chaude, pour en tirer les fels,
{¡
on veut ne pas
dilToudre une trop grande quamité d'huile, qui les ren–
droit noiratres ou roulThtres : ils fOllt plus blaocs lorf–
qu'on a employé I'eau froide.
A
la vérité on tire plus
de ces fels par l'eau chaude, que par I'eau froide: mais
le feu qu'il faut employer pour blanchir les [els tirés
par I'cau chaude, diflipe cet excédem; de forte qu'a–
pres la calcinatioo qui ell: moindre pour les lels tirés
par l'eau· froide, que pour ceux qui fom tirés par I'eau
chande, on tire autam,
&
meme plus de fel d'ulle
m~me qu:t.ntité de cendre, 10r[qo'011 a employé I'eau froi–
de que lorf'lu'on a employé I'eau chaude .
tes fels
alk"liJ
volatils difierenr entre eut, comme
les [els
alkaliJ
fixes difierent eotre eux. C'en faire tan
a
la Pharmacie,
a
la Medecine,
&
[ut-tout aux
mal~des, que de dire que les [ds volatils tirés du genre des
animaux, ont taUS les memes vertus: on peut dire au
contraire, qu'ils font différens en propriétés, felon les
différenres matieres "deCqueIles 00 les tire , Les fels vo–
latils de erane humain fom fpécifiques pour I'épilepfie,
ceux de vipere fom
a
préférer dans les
ti
evres, fur-tout
pour celles qui ponenr
a
la peau ; ceux de cor!!e de
cerf [om recommandables dans les maladies qui fom a–
vec affeélion des nerfs .
A
la vérité, les efprits volatils urineux, tirés des
a–
nimaux, om ' des p(opriétés qui fom communes
it
taus:
mais il L1ut reconnoltre aufli
qu'il~
en ont de patticu.
lieres, qui fom plus difréremes dans les uus que daos
les autres; comme en reeoonoillam que les vins om des
qualités communes
a
tous les vins en général, il faut
reconno?tre en meme terns qu'ils en ont qui fom par–
ticu lieres
it
cha'lue vin .
Dans la grande quantité d'analyfes de plantes qui out
été faites a l'Académie des Sciences,
M.
H omberg a
ob[ervé 'lu'oo trouvoit raremem deux [els
alhaliJ
de
deu! di¡terentes plames, qui fu(fent d'égale force d',d–
kali .
L es
alkaliJ
differen! par leurs différentes terres,. par
I~urs
différens acides,
&
par les ditférentes propOttlOllS
&
combinaifons de ces deux cho[es; ils dirterent aufli
par le plus ou moios d'huile qu'ils contiennent,
&
par
le plus ou moins de fels moyens qui y fom joillts ,
&
entin par la différente efpece de ces fels moyens.
( 2)
Les
tres ufages.
c~mrtle
ponr quelque
opér:ltjo~
de chimie. "PUS ne
devom
p:u
{ulvre
la
rnclhode de T:tcchcnnms. ma;, nous devoDs
faire la calcin:uion
a
¡'ajr
ouvert
8c:
6tcr
3D
{el tome
rone d'huile
&.
de pbloglfHque.
Se
apre.
~a
il
f3U[
:lvec
UD
eC:téte crifl:aUifa:
ticn lut éter
t005
les fels moyens.
qu'n
contenoit .
&
nOlls an–
rons un {el alkali
p:ufait
(P)
(2.)
Le.
a~alis
qu'on a prep:lré. avec la
method~
de
Tac:ch~nniuJ
I
fcrgot
diffi
ren. Celan le-s plantes dODt 00 s'c(\: {crvi poor les pré..
parer ..