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ALI

(ervent eneflre

l

diminuer les forces des organes de

1,

digellion.

lll.

Le rems de preodre les

"lrmem

influe Cur leur

altération. Si on les prene! 10rCque I'efiomac efl plein

&

ehargé de crudités

Ol!

de Calure, ils nc Cervent qu'i

l'au~.menter:

10rCque I'elloma.c

el~

.vuide '.

&

leur quan–

tité 1mmoderée ou leur

quaht~

vlcleuCe, lis ne peuvent

produire que des dfets pernicieux .

Si on mange apres ul\e grande évacua¡ioll de Cang,

de Cemenee, ou de quelqu'aurre humeuf, la digeflion

deviel1t difficile

a

cauCe de

l~

déperdicion des eCprits

/l'

nimaux .

Lorfque I'on mange dans

!¡:

tems

d~

la

fievre,

a–

lors les fues dige/lifs ne peuvent Ce Céparer par I'érécif–

me

&

la trop grande renllon

des

vifeeres.., il fe forme

un nouveau levain qui entretient

&

augmente eelui de la

fievre.

L a cure' des maladics dom la caufe efl produite par

les

"limenJ,

fe reduit

a

enlever la falure qu'ils om for–

mée,

i

empecher la rég¿nératíon d'une nouvelle ,

&

a

fortifier I'ellomac contre les eflets produits, ou par la

quantité ou par la qualité des

"Iim.m ,

Le. premier moyen confifle

i

employer les 6méti–

ques:

fi

I'e/lomac ell furchargé, felon la llature

&

la

force du tempérament, I'émétique efl préférable aux

purgatifs; d'autant que ceux-ci

m~lel1t

une partie de la

f~lure

dans le fang,

&

que I'émétique I'emporte de l'e–

/lomac

&

purge feul ce vifcere de la

fa~on

la plus ef–

Dcace . Cependant c'e/l au medecin a enmincr les cas,

la

fa~on

&

les précautions que demande I'émétique,

L~

fecond moyen confifle

i

empéeher la f.1lure ou

les ¡:rudités de fe former de nouveau; les remedes les

meilleurs font le régime

&

la ?

ie.re,

qui cO!lfillent

~

é:

virer les caufes dont on a parle cl·ddrus: amfi on dOlt

changer la quaL1ti té, la qualité des

"Iimem ,

&

les re–

gler lelon les tems indiqués par le régime.

f/oycz.

RE'–

GIME.

(N)

• Si certains

" limmJ

tres-fains font, par la raifon

qu?ils nourriffent trOP, des

"Iimem

dangcreux pour un

roalade, tout

"Iimme

cn général peut avoir des qua–

lités ou contraires ou favorables

a

la fanté de celui qui

fe porte le micux.

11

feroit

pcut-~tre

tres-difficile d'ex–

pliquer phyfiquement comment cela fe fait, ce qui COIl–

/litue

ce

qu'on appelle

le templrament

n'étant pas

en–

eore bien connu;

c~

qui conttirue la nature de tel ou

tel

aliment

ne I'étant pas affez, ni par conCéquent le

mpport qu'il peut y avoir entre tels

&

tels

"Iimem

&

tels

&

tels tempéramens.

II Y

a

des gens qui ne boi–

vem jamais de vin,

&

qui fe ponent fOlt bien; d'au–

tres ell boivem,

&

m€me avec exces ,

&

ne s'en por–

tent pas plus mal . Ce n'el! pas un homme rare qu'un

vieil ivrogne: mais comment. arrive-t-il que eelui-ci le–

roit enterré a I'age de vingt-cinq ans, s'il failoit me–

me un ufage rnodéré du vin,

&

qu' ul1 autre qui s'eni–

vre touS les Jours parviennc

a I'a¡¡e

de quatre-vingts ans ?

Je n'en fai ríen: Je cOllJeélure !eulement que I'homme

n'étant point fait pour palier fes Jours dans l'ivrelle,

&

tout exci:s émtlt vraillemblablement nuifible

a

la lal1-

té d'un homme bien conllirué,

il

¡¡lUt que ceux qui fom

exces contiuuel de vin fans en erre incommodés , loient

des gen. mal con(litués, qui om eu le bOllheur de ren–

contrer dans le vin un remede au vice de leur tempé–

ramenr,

&

qui auroienr

beaucuu~

moills.

vé~u

s'il a–

voienr été plus fobres . Une belle que(!ton a

pro~orer

par une académie , c'e11 commellt le corp> fe talt a des

chofes qui lui lemoleD[ tres-nuilibles : par exemple, les

corps des forgerons,

.a

la vapeur du charbou, . qui ".e

les incommode pas,

&

qUl elt capable de catee pén!

ceUl: qui n'y fom pUi habirués;

&

Julqu'ou le corps fe

fair

a

ces qualités nui(ibles. Autre quelttOn, qUI n'elt

ni moins intérdlame ni moins dlllicile, c'eU la cauJe

de la répugnance

q~'on

remarque dans quelqucs per(on–

nes poue le. chofes les meilleures

&

d'un

~oüt

le plus

gél1él al;

&

ceUe du goút qu'on

r~marque

dans d'a,u–

tres pour les choCes les plus malfallles

6(

les plus mau–

vaife•.

11 Y

a Celon toute apparence dans .Ia nature un

gran~

nombre de lois qui nou.

10m

eucure Ulcunuucs ,

&

d'ou

dépend la lolution d'une multitude

de

ph¿nomenes ..

11

Y

a peut-etre auUi dans les corps bien d'aunes quamés

ou fpéci6ques ou générales, que celles .que nous

y

re–

connoillons . Quoi qu'il en foit, on falt par des expé–

riences inconrellables, qu'cntre

ceu~

qui l1C;>us Cerven¡

d',,/lm'lu, ceUl qu'on

foup~onnerolt ' le

mQ/Us de con–

lenir des CEuf. d'ln[eétes en font impregnés,

&

que ces

CEufs n'attcndent qU'un

~flomac

&,

pour ainfi drre, un

four propee a

l~s

fqire

éclorr~ .

f/oycz. Mém. d. l'Aead.

ALT ·

1130.

pille

~r7.

&

Hifl.

d.

l'A",d.

1707.

p.

9,

ou

M,.

Homberg dit qU'Ull jeune homme qu'¡¡ connoiffoit,

&

quí fe portoit bien, rendoie tous les jours par les

re ll ~5

depuis quatre ou cinq ans une grande qUantité de vers

longs de

r

ou

6

1il'l1es, quoiqu'iI ne mangeh ni fruit

ni r,1Iade,

&

qu'il eur fait ton

s

les remedes cOllnus. Le

meme auteur ajoute que le

m~me jeun~

homme a rendu

une fois ou deux pi

liS

d'une aune

&

demie d'un ver plat

divíCé par nCf'uds: d'ou 1'011 vo it, eOl1ct\lt l'hiHorien de

I'Académie, oambien

iI

ya d'reufs d'infeaes dans toU¡

les

"Iimol! .

M.

L emery a prouvé dan! \ln de fes mémoires, que

de toUS les

alimmJ,

ceux qu'on tire des végétaux é–

toien! les plus convenables anx malades, parce qu'ayant

des príncipes moíns développés, ils femblent

~trc

plus

analogues a la uature , Cependam le bouillon fait avec

les viandes e/l la nourriture que I'ufage a érablie,

&

qui

paff~

généralement pour la plus faine

&

la plus néce[–

Caire

d~ns

le cas de maladie, ou elle efl prefque toU–

jours l. feule employée: mais ce n'en que par I'exa–

men de fes principes qu'on fe peut sarantir du danger

de la prefcríre trop forte dans les clrconf!anccs ou la

diete e/l quelquefois le feul remede ; ou trop foible, lorf–

que le malade extenué par une longue maladie a befoin

d'une uourriture augmentée par degrés pour réparer fes

forces. Voila ce qui détermina

M.

Geolfroy le cadtt

a

entreprendre I'analyfe des viandes qlli Com le plus d'u–

fage,

&

ce qui nous détermine

a

ajouter ici l'analyfe

de la fienne .

Son procedé général peut Ce díftribuer en quatre par–

ties:

J" ,

par la limpie diCtil lation all bain-marie ,

&

fan.

additíon, il tire d'une certaine quantité, comme de qua–

tre onces d'une viande crue, tout ee qui peut s'en ti–

rer:

1°.

il fait boullir quatrc autres onces de la lllemo

viande autant

&

dans autant d'eau qu'il faut pour en faire

un confomm6, c'e/l a-dire, pour n'en plus rien tirer;

apres quoi il fait évap lrer toutes les eaux ou la vian–

de

a

bouilli ,

&

il lui rerte un extrait auffi folide qu'il

puiffe etre , qui contient touS les príncipes de la viande,

dégagés de Regme

&

d'humidité:

f.

il analyfe cet eI–

trait,

&

fépare ces principes autam qu'i1 el1 poffible :

4".

apr~s

cette analyfe i1 lui refte encore de l'extrait une

certaine quantité de fi bres de la viande tres-denechées,

&

il les analyCe auffi.

La premiere partie de I'opération efl en quelque for–

te détaehéc des trois alttres, paree qu'elle n'a pas

poor

fujet la meme ,,-ortion de viande , qui c/l le fujet des

trois dernieres. Elle e/l néceffaire pour détermiller com–

bien

iI

y avoit de flegme dans la portion de vÍ3nde qu'

un a prire; ce que les autres partíes de I'opération ne

pourroient nullement déterminer.

Ce n'e/l pas cependallt qu'on ait par

a

tOut le flc–

gme, ni un Hegme abColumenr pur; il

Y

en

a

quelques

parties que le bain-marie n'a pas la force d'enleyer, par–

ce qu'elles font trop intimement

engag~es

dans le mix–

te;

&

ce qui s'enleve eft accompagné de quelqucs fels

volatils, qui fe découvrellt par les épreuves chimiqlles.

L e chair de breuf de tranche, fans grailre, L1ns os,

fans cartilages ni membranes, a donné les principes fui–

vans: de quatre onces mifes en dirtillation au bain-ma–

ric , rans aucune addition ,

iI

e/l venu

2

onces 6 gros

36

graios de flegme ou d'humid ité qui a pa{fé dans le

récipient. La chair reflée feche daos la cornue s'e/l trou–

vée réduite au poids d'une once

I

gros

36

gquns.

Le

flegme avoit I'odeur de bouillon.

11

a donn6 des mar–

ques de fel volatil en précipitant en blanc la dilroluríoll

de mercure fubllmé corrofif;

&

le dernier fl egme de 1'4

di(lill~tion

en a donntE des marques encore plus fen fí–

bies en précipitant une plus grande quamité de la

m~me di{folution. La chair de{féchéc qui pefoit

I

once

1

gros

36

grains, mífe dans une cornue au foumeau de

reverbere, a d'abord donné un peu de tlegme chargé

d'eCprit volatil, qui pefoit t gros

4

grains; puis

3

gros

46

grains de Cel volatil

&

d'huile fétide qui n'a pu s'en

féparer. 1;a

t~r~

morte pefoít

3

gros

30

grains : c'étoit

un charbon noir, luifanr

&

leger) qui a été calciné dans

un creufet

a

feu tres· violellt .

~es

cendres expofécs

a

I'ai~ f~

fom humeélt!es ,

&

ont augmenté de poids : lef–

fivées l'

de leur leffi ve n'a poinr donné de marques de

fel alifali, mais de fel marin . En préeipitant

en

blanc la

.tiíTolution du mercure dnns I'efprit de nitre , elle n'a caufé

a,ueun eoangemenr

a

la diffolution du Cublimé corro

M,

(j

ce n'en qu'aprcs quelque tems de repos il s'efl formé an

bas du vaí{feau une eCpece de nuage en forme de

coag1l/1m,

I~ger.

Or nous ne

connoilfo.ns

JUfqU'3 préCenr que les

fels quí font de la nature du [el ammolliac , ou le fel

m:¡rin, qui

précipit~nt

en blanc la di{folution de mer-

cure