ALG
" toir propofc!,
d'
affigner en nombre les valéuts
011
"
e~3éles
')u approché'es de ces racincs . 11 ne
confi~
" déra donc poim ks racines réelles négative , non
" plus que les racines impoffibles, que Bombelli avoit
" introduites dalls le
cal~ul
;
&
ce ne fut que par des
" voies indireéles qu'it v!m :. bout de détcrminer, lorf–
" qu'il en eut befoin, le nombre des
r~cines
réelles po–
" fitives . L'iJluflre
M'.
Hallcy lui fait méme avcc t'on–
"
d~mcnt
quclques reproches fur les regles q¡¡'il don–
" ne pour cela .
u
Ce que Viere avoit omis de faire au fujl:t du nom–
" bre des racilles, H arriot qui vine mentOt
apr~s
le
" tenta iuurilemem dans Cou
AreÍ! ana1ytir.s: praxis.
L'i–
" dée que I'on doit fe formcr de cet ollvrage,. ell pré–
" cifément ceHe qu'en donne fá' préfacc; car pour cel–
" le qu'on pourroit en prendre par la Icaure du trr.it6
"
d'Algehrc
de Wallis , elle ne feroir point du tout ju·
" /le . Noo-feulemem ce Iivre ne comprend poim, com–
" me Wallis vouloit l'infinuer, tout ce qui avoit été
u
découvert de plus iméretfallt dans l'
Analr.felorfque
\Vallis a écrit;
011
peur meme dire qu'll mérite ii
" peine d't!tre regardé comme un ouvrage d'invemion .
" Les abregés que Harriot
a
imaginés dans l'
d
Jgebrc
,
" fe réduiCcnt
a
marquer les produits de dilféremes let–
" tres, en écl'Ívañt ces lettres immédiatemem les unes
u
apres les autres: (car nous ne nous arreterons poinc
" a
obferver avec Wallis, qu'il a employé daus les
" calculs les lettres minufcules au lieu des majufcules) .
II n'a poinr fimplifié les expreffions ou une meme
" lertre fe -trouvoit plufieurs fois, c'efl-a-dire les el–
, preffions des puilhnces, en
t!criv~ne
l'expofant
a
CÓ–
té. On Yerra bicmór que c'efl
ii
Dcfcartes qu'on doit
,., cet abregé, ainli que les premiers élt!mens du cal–
" cul des puia3nces; découverte qui en t!toit la ruite
naturelle ,
&
qui a été depuis d'ún fi grand nfage.
.. Quaut :l l'AnalyCe, le feul pas qu'H3rriot paroilfe
;, proprement y avoir fait, c'e/l d'avoir employé dans
la formation des équations du
3< &
du
4<
degré', les
rácines négatives,
&
m~me
des produirs de deux ca–
{, cines impollibles; ce que n'avoit poim fait Viete dans
" fon dernier chapítre de
emcndatione :
encore trouve–
" t-on ¡ci une faute; c'e/l que I'auteur forme les t!qua–
;, tions du
4<
degré, dont les quatre cacines
doivenc~" tre tout-a-Ia-fois impoffibles. par le produit de
b
e
;, +
aa
=
0,
&.
df
+
aa
==
O ,
ce qul It'e/l
pas
alfe7-
"
~énlral,
les quatre racines ne devane pas etre tOUt–
;, 3-la-foi5 fuppofées des imaginaires pures, mais tout
" au plus deux imaginaires pures,
&
deux mines ima–
"
ginair~"
.
M.
l'abbé dll Gua fait eneore
a
Harriot plufieurs
autres reproches, qu' on peut lire dans fon mémoi–
re _
" 11
n'en prefqu'aucune Science qui n'ait dd au gnmd
" DeCcartes quelquc degrt! de perfeélion: mais
l'Alge–
n
brc
&
l'Analyfe lui íom encore plus redevables que
" toutes les autres . Vrai(femblablemem il n'avoit poinr
;, 111
ce que Viete avoit découvert dans ces qeux Scien-
ces,
&.
il les poufla beaucoup plus loin
1
Noo'Ceule–
" mem
iI
marque, ainfi qu'H'Cflot, les produits de deux
;, lemes. en les écrivant
i\
la fuite l'une de l'autre ;
&.
" iI
ajodte
a
cela l'expreffion du produit de deux po–
i,
Iynomes, en fe fervam du ligne de la multiplication,
" &.
en tiram une ligne fm chacun de ces polynomes
" en particulier, ce qui
foul~ge
beaueoup l'imagmation.
" e 'en lui qui a introduit dan
s
l'
Algibre
lés erpofans,
" ce qui a donné les principes élémentaires de leurs
, caleuls: o!e/l lul qu{
n
imaginé le premier des raci–
" nes aux t!qumions, dans les cas men'!es ou ces raci–
:, nes fom impoffiblcs; de
fa~on
que les
imagi~aircs
&
,¡
les réelles rempli(fellt le nombre des dlmenllons de
" la propo[ée: c'e(l lui qni a dounó le prelhier des mo–
" yen& de trouver Ic.s limites des cacines des
~quations ,
qu'on ne peut r¿loudre exaélcment: enfin 1I a beau"
" coup ajo11té
aú~
afieélions géomérriques de l'
dlge–
';
bY<
que
V
iete nous
~voit
lai(fée , ell déterminat ce
:, que c'e/l que les liglles négatives, c'c/l-:\-dirc celles
" qui répondeot alll racines des équatiot)s qu'¡¡ nom–
" me
[aup.s;
&
en enfeignam
a
multiplier
&
a
divifer
les lignes les unes par les autres.
Voye% le <ommen–
" cement
de fa G/omllrie.
11
forme, domme Harriot,
" les équations par la multiplication de leurs racines
fimples,
&
fes découvertcs dans l'Analyfe pure fe ré–
" duifent principalement :\ deux. La premiere, d'avoir
" enfeigné combien
iI
fe trouve de racines pofitives ou
" négatives dans les équations qui n'om point de raci–
" nes imaginaires ,
Voye:¡;
R
A
e
IN
I! .
La feconde , c'e/l
" l'emplOl qu'il fait
de
deux équations du [ccond de-
Tome l .
ALG
2I~
" gré
~ ~oelfu:iens
indéterminés , pour former par leur·
" mulupllcation une équation qui puitre erre comparée
"
term~
:. terme avea une propofée quelconque du
" quarncmc dcgré, aftn que ces comparaifons ditfé–
" relltes fournilrenr
la
détcrmin3tion de toures les dé–
.. tCfI,ninées qu'¡¡ avoit prifcs d'abord,
&
que
la· pro-
po(ce fe trouve ainfi décompoCéc en deux équatlons
" du feeone!- degré , faciles
a
r.foudre par les méthodes
" qu'on :woi( déj:\ pour cet elfet.
VOl''''
(a Glomltrie,
..
pnge
89.
!dit. d'/Jmft. an.
1649.
Cet
ufa~e
des ind¿–
" terminés', ell fi adroit
&
fi é,egant, qu'll a fait re–
" garder DeCcartes comme l'invcnteur de la méthode
" des indétermint!s; car c'c/l cette méthode qu'on
a
,1
depuis appellée
&
qu'on nomme encore aujourd'hui
" proprement l'
AnaJyfc de D cf<artes;
quoiqu'j[ fuille
a–
" voüer que Fcrrei, Tartaglia , Bombelli, Viete lur–
.. (out,
&
aprcs lui HarriOl, cn eu(fenc eu connoif]¡mce.
" Pour l'Analyfe mi7ite , c'efl-3-dire l'application de
" J'Analyfe
a
la Géomélrie, elle apparriem prefquo en–
" tkrclOcnt
:l
DeCcarccs, puifque c'dl
:l
lui qo'on doit
" incolltetlablement les deux découvertes qui eu fonr
" commc la bafe. Je parle de la détermination de la
" naturc des courbes par les équalÍons
¡¡
deux variables
..
(p.
26.),
&
de
"1'
con/lmébion
g,~nérale
des équatioOlI
.. du
3< &
du
4
C
degré
(p.
9f.).
On peut y ajouter
" I'idéc de déterminer la nature des courbes
:l
double
" courburc p3r deuI équatiolls variables
(pag_
74.) ;
la
méthode des tar.gentes, qui e/l coml1le re premier pas
qui fe Coit fait vers les inñnimenr petits
(page
46. );
.. enfin la détermination des courbes propres
3
rt!tléchir
.. Otl
:l réunir par réfratlion en un Ceul poine les
ra~ons
" de lumicre; application de l'Analyle
&
de la Gt!o–
" mtítric
ii
la Phylique, donr on n'avoit poinr v11 juf–
i>
qu'alors d'auffi grand exomple. Si on réuoit toures
ces difierentes produélions, quelle idé<! ne fe forme–
" ra-t-on pas du grand homtne de qui
~\Ies
nous vien–
" nent'
&
que fera-ce en comparaifon de
10m
cela,
" que le peu qui re/lcra á Harriot, lorfque des décou-
vertes que Wallis lui avoit amibuées fans fondement
dans le chapitre
n
de [on
AIg,¡'rc hiflor;tl'''
&
pra–
",
ti,!,te,
on aura 6tt!, comme
00
le doit, ce qui ap–
" partieut a Viete ou :l Defcartes, fuivam
I'cfnumt!ra~
u
tion que nous en 3vons fai te?
" Outre la déterminalion du nombre
des
racines vraies
" ou fau(fes, c'ell-:l-dire pofitíves ou négatives, dans
u
les équatio'ns de tous les degrés qui n'onr poinc de ra–
u
cines imaSinaires, Defcartes a mitux dlterminé <ju'on
" n'avoit f:1It jufqu'alors. le nombre
&
I'efpece- des raci–
" nes des équations queleonques du
3<
&
du
4<
degré,
" foit au moyen des remarques qu'¡¡ a faites fur les
" formules algébriques, foit en employanr
3
cet ufage
" difierenres obfervations fur fes conflruélions géomé-
triques.
" Ce dernier ouvrage, qu'il avoit néanmoins lailTé
imparfait, a ét!! perfeetionné depuis peu-ii-pcu par dif-
" f¿rens ameurs, Debaune, par exemple; julqu'¡¡ ce 'lue
" I'i\lullre
M.
Halley
y
ait mis, pour ainli dire, la
derniere main dans un beau mt!moire inféré dans les
Tranfallio11l philofophi,!utl, n·.
190.
arto
2 .
an.
1687_
" &
qui porte le titre fuivant:
D . "umero radí<t<m in
" 4,!uationiblls fo lidis ac bi,!"adraticis,
ji'IJe
tereí,e ae
" 'luart'" poteftatis, eorJ/mlJue limítibus tralla'1/I"s .
.. Quoique Newton fU r nI! dans un tems ou l'Ana–
" Iyfe J'aroilfOit deja prefque parfaite, cepcndam un fi
gran génie nc pouvoit manquer de trouver
s
y ajo\1.
ler encore .
11
a donné en efiet fucceffivemem dans
" Con Arithmétique univerfelle : t'. une regle tres-élé–
,1
gante
&
treS- belle pour conooltre les cas ou les é-
quations PCyvCIlt avoir des divifeurs ralionels
&.
" pour déterminer dan ces cas quels polyoomes peu–
" venr etre ces divifeurs:
2'.
une autre regle pour re–
" connoltre dans un grand nombre d'occafions com–
" bien
iI
doit fe trouvcr
de
cacines imaginaires dans u–
,; neo
équa~ion quel~onque :
une troilieme, pour déter–
" mmer d une malllcrc nouvelle les limites des équa–
" lions; enfin une quatrieme qui e/l peu coonue, mais
;; qui u'cn e/l pas moins be\le, pour découvrir en quel
cas les lquations des degrés pairs peuvent fe réCou–
dr~
en
d'autrc~
de degris inférieurs, d'!nt les coef–
"
fi~lens,
ne conllennem que de limpies radlcaux du pre–
" mler degré.
" A cela ¡¡ faut joindre I'application des fraélions su
,; caleul des expoCans; l'exprcffion en Cuites infinies des
" pui(fances entieres ou fraélionnaires, politives ou
nt–
"gatives d'un binolne quelconque; l'elcellente regle
" connue fous le nom de
Regle d" paraJlt!logramm"
" &
au moyen de lnquellc Newtoo affigne
en
fuites infi.
N
n
2
"
lijes