ALG
d'environ cinq lignes,
&
d'une ligne de Iargeur dans
leur milieu :
011
~ppelle
ces eouvertures
l.esyeH'" de la
{olld..
L'~Xtrémité pOlléri~ure
de la Conde qui forme
l'.entrée du canal doit etre éva[ée en emonnoir,
&
avoir
deuI an[es Cur les eÓtés. Ce ront ordinairement deux
anll.3ux., dollt l'uCage eft de lC:rvir
a
armer en cas
de beCom la Conde de dCllX cordons pour l'affnjettir
i
une. eeinture. Je préfere I'ancienne figure de ces
an–
fes qUl Cont en forme de conCole ; elles me
paroi(J~nt
.plus pr.opres
3
Cervir d'appui
&
empeeher que la Conde
ne vacllle entre les doigts de celui qlli
lJ
dirige. Cette
figure des anCes lI'empéche pas qu'elIes ne fervent au me–
me uCage que les allneaux qu'on leur a fubllitués.
Yo-
y ez jig.
¿e.
&
3
c .
PI. X.
•
L es Condes
3
long bee que nous venons de Merire
fom bonnes pour s'inftruire de la
eapacit~
de la vcffie, de
l'exiaenee des pierre"
&e.
mais on s'ef,
apper~u
qu'el–
les n'avoient pas les memes aVantages dan¡ le cas de
rétention d'urine. L orfque ce long bec eft dans la veC–
lie , il débordc l'orifice de deux ou trois travers de
doigt; il n'ea donc pas pomble qu'avec ces fondes on
puiffe tirer tOute l'urine qui elr dans la veme;
&
ce qui
rellera au ·deffous du niveau dcs yeux de la fonde pourra
C'ccaiionner des irritations, des ulceres
&
autre. acci–
dens, par
13
mauvaife qualité qu'il aura acquiCe . U !le
petit~
courbure Cans pan!t:, avec un bec fore COUrt, qui
De déborde l'orifice dc la veme que de quelques lighes,
remédie :\ cct inconvénieut .
On a reconnu encore un défaut dans les
algalie!;
ce
íont les ouvertures de I'extrémité amerieure, dans lefquel–
les le tiflll Cpongieux de I'uretnre enRammé pellt s'intro–
duire
&
engager par-la la Conde dans le canal, de
fh–
~on
qu'on ne pourroit la faire avancer ni recu ler fans
déchirement
&
eftblion de Cang; accideut qui, comme
on voit, ne vient point du peu d'adrelfe du Chirurgien,
IDa;s de I'imperfcétion de I'inllrument qu'il employe:
on y a remédié en coupant I'extrém;té antérieure de la
fonde (
Voyez le!
jig.
f.
&
6.
PI.X.)
que I'on ferme
exaétemem par un petit bOUlOn pyramidal, dont la groC–
feur doit
ex~éder
le diarnetre de
l'
algalie
d'un cillq ou
lixieme de ligne . Ce bouton
011
au 1¡0ut tI'un lIylct
tres-fin , qui paffe dons le canal de la Conde,
&
qui eft
contourné en anneau
a
3 ou 4 lignes du pavillon. Lorrqu'
on tire cet anneau, le bec d« la fonde fe ferme;
&
Ii
on le poulre, le bouton pyramidal s'éloigne de I'extré–
mité de la Conde,
&
en lailfe I'ouverrurc affcz libre pOllr
la fonie de I'urine, des glaires,
&
meme des caillots
de (tng.
11 Y
a des fondes flexibles
(Voyez
¡"
fig+ PI.
X.)
qui paroiffent propres
;¡
moins incommoder les mala–
des , 10rCqu'on ell obligé de leur laiffer une
algalie
dans
la veffic pour éviter la réitémtion trop fréquente de fon
introduaion. Leur Ilruélure les rend fUJertcs a inconvé·
nient: Je
61
d'ar~ent
plat tourné en efplrale peut s'écar–
ter, pincer les parties qui le touchent,
&
ne l'ouvoir
ttre retiré. Un en a vl1 dollt les pas fe fom incruaés
de motieres tartareufes.
M. Petit a le premier fupprimé la Conde flexible,
&
s'ell fervi en fa place d'une
algalie
tournée en
S,
qui
s'accommode parfaitement aUI cuurbures du canal de
I'urethre, la verge étant pendante.
Les
algalie!
des femmes ne dilferent de eelles des
hommes qu'en grandeur
&
en courbure. Les plus lon–
gues om cinq
a
fix pouces; elles fom prcfque droitcs;
iI
n'y
a
que l'extrémité antérieure qui fe courbe lege-
1"ement dans I'étendue de fept
3
huit lignes (
Yoy. jig.
l.
PI.
X.
)
La diftérente conformation des organes é–
tablit, comme on en peut juger la dilférence des
al–
g,
/ie!
propres a l'un
&:.
I'autre fexe.
LorCqu'on veut faire des inJeaions dans la veffie, il
faut avoir une
alga(ie
de dcux pieces ,
entr~
leCquelles
on ajuae un urctere de bceuf ou une trachce artere de
dindon, afin que la veffie ne Coultee point de I'aaion
de la feringue Cur l'entrée du cana\.
V oyez Planche
X.
fig·
8.
(Y)
AL G A
RO T H,
r.
m. V iélor Algaroth étoit un
mcdecin de réput3tion de Vérol1ne; il ea auteur d'Ull
remede , qui ell une préparation d'antimoine, qu'on nom–
me
p01!dTC d'JllgaToeh.
f/.
A
N TI M
o
t
NE. (11f)
• A
L
G A
R R
J A (
L'),
province d'Efpagne dans
la panie fcptcntrionale de la nouvelle Callille.
• A L G A R V E, petit royaume, provinee de Por–
tugal , borné
a
I'occident
&
au fud par l'Océall ;
iI.
J'o–
rient par la Guadiana
&
au nord par l'Alentéjo .
• A L G A T R A
N
E,
r.
f. Corte de poix qu'on trou–
ve a la poime de Saime-Helene, dans la baie. On dit
que ccrte maticre bitumilleufe fort liquide d'un trou
é·
T ome
l.
,
'ALG
217
levl
de quatre
a
cinq pas au-dcffus du montant de
la
m~r;
qu'eIle bouillonnc; qu'dle Ce durcit comme ¡le la
pOI
X ,
&
qu'clle devient ainli propre
ii
tous \es uCages
de la poix .
ALGEBRAIQUE, adj . eft la
m~me
choCe qu'
alglbTi'{tle. Yoyez
AL G E'R R I
Q
u
E .
AL G E B
RE,
f.
f. (
Ordr<
eneye/opMil{'tc, Entm–
demene, RaiJon, Seirnee de la N ae1!T' , Seie"ee do
c–
eTe! de/¡, de! eere! abftraie! , de la I{ltaneitl 011 Ma–
thlmatitlueJ, M athlmatil{IIe! pure!, /I";thmlti'!"e ,
/1-
rithmltzt/lu ,,"mlrit/i'"
&
/llgebrc.
)
e'el! la mélhode
de faire en général le calcul de toutes Concs de quan–
tités , en Ics repréCel1tant par des lignes tres·un ivc,[ds.
On a choifi pour ces fignes les lettres de I'alphabet,
comme étant d'un uCagc plus f:lcile
&
plus commode
qu'aucune autre Corte de ligne;. Ménage dérivc ce
mot
de l'Arabe
/llgiabarat ,
qui ligninc le
dtabltjJcmcnt
d',,–
ne chofe romp"t;
fuppor.~nt
fauffcmem que la principalc
partie de l'
/llgebre
confifte dans la conlidération des
nombres rompus . Quelques·ulls pcnfent Contre M . d'Her–
belot, que l'
tllgeb,'c
prend Con nom de Gencr, philo–
fophe Chimille
&
Mathématicien ct!lebre, que les A–
rabes appellent
Giabert,
&
que l'on croit avoir élé l'in–
venteu!" de cette fciellce; d'autres prétendcnt que ce nom
vient de
gefr,
eCpece de parchcmin, fait de la peau d'Ull
chameau, fur Jequel AJi
&
Giafur Sadek écriv ircllt en
caraétercs mylliques la dcftinéc du M ahométiline,
&
le grands évenemens qui devoient arriv.r juCqu'a la fin
du monde; d'autres le dérivent du mot
geber,
dont a–
vee la particule
a/
on a tormé le mot
/lIg_bTe,
qui
ea pUFemcl1t arabe,
&
lignifie proprement
la rld"aio..
de! nombre! romplu .n nombre! meier!;
étymologie qui
ne vaut guere mieux que celle de Ména¡;e. Au relle
iI
faut obCerver que les Arabes ne
Ce
Cervcllt Jamais du
mot
/llgebre
feul pou!" cxprimer ce quc nous cntendons
aUJourd'bui par ce mot; mais ils y aJO\ltent [OGJours le
mot
macaheltlb,
qui fignifio
.ppo/ttion
&
eomparaiJon;
aina
/llgebr".Almaeabelab
ea ce que nous appcllollS pro–
prement
/llgebre ,
Q uelques auteurs definiffcllt l' Algebre
l'art de rl{oH–
dre le! prob/eme! matUmaei,!ue!:
mai c'e,l-la I'idée de
l'Analyfe ou de I'art anal)'tique plutót que de l'
IIlgebye.
VOlez
A
N A L
Y
S E •
En clfet l'
A Igebre
a
proprement deux parties:
10 .
la
méthode de calculer les grandeurs en les repréCemant
par les lettres de I'alphabet:
2°.
la maniere de Ce Cervir
de ce caleul pour la folution des problemes. Comme
cette dcrniere partie eft la plus ¿tendue
&
la princlpale,
on lui donne fouvent le nom
d'"/Ilgcbre
[Out court,
&
c'ett principalemem dans ce fens qu,e nous I'envifagerous
dans la fuite de eet artidc.
Les Arabes l'appellem
I'are de
r~¡¡itueion
&
de eom–
parai{on,
ou
r
m'e de rlfollleion
&
d'I'I" atroH
.
L es
an:
ciens auteurs ltaliens lui donnent le nom de
regHla
re<
&
een{lu,
c'eft·a-dire,
la
regle de la racine
&
du quar–
ré : che. cux la racinc s'appelle
re! ;
&
le quarré,
een–
flt!. Yoyez
R
A
e
I
N E,
Q
u
A R R E' .
D'3utreS la nom–
ment
/lrithmlti'l"e !pleiert{e, A"itbmltl'llte IInivtrftl–
/e ,
&c.
L'
/llgebre
ell proprement
la
mé[hode de calculer les
quantités indéterminées;
c'ea
une Cone d'ar'thmétique par
le moyen de laquelle on calcu le les qU311tités incon–
nues comme
a
elles étOient connues. Dans les caleuls
algébriques, on regarde la grandeur cherchée, nombre,
ligne, ou toute autre quantité, comme li elle étoit don–
née;
&
par le moyen d'une ou de plulieurs quantités
données, on marche de conféquence en conCéquence,
jufqu'~
ce que la quantité que I'on a fuppofée d'abord
inconnue , ou au moins quclqu'une de fes puilfances ,
devienne égale
a
quelques quantités connues; ce qui fait
connOltre cette quantité elle·meme .
f/.
Q
u
A N T I T E'
&
A
R I T H M E'T
t
Q.
u
E.
On peut dillinguer deux eCpeces d'
A lgcbr.
la
nllml–
rale,
&
la
lieelMle .
L'
Algebre nI¡mlrale
OU
vltlgairc
eft celle dcs anciens
Algébrilles , qui n'avoit lieu
qll~ dan~
la
rélol ution des
quellions arithmétiques. La quantité cherchée y e(l re–
préCentée par quelque leure ou caraaere: mais toutes
les quantités données Cont exp.rimées en nombre.
V oyez
NOMBRE .
.L'
/llgebr. litt(rale
ou
!plei",{.,
ou la
nouvel/e Alge–
bre,
ell celle ou les quantilés don¡,ées ou connues, de
meme que les inconnucs Cont exprimé 's ou repréCcn–
tées 'généralemcnt par
Ic~
lettres de I'alphabet.
17oya:
S
P'E'
e
I E U S E .
Elle foulage
la
mémoirc
&
I'imagination en diminuant
beaucoup les elforts qu'elles reroient obligécs de faire,
N
n
pour