ALE
oe l'avant-corp. que l'on atfecre Cur un pié-droit pour
former ulle niche quarrée , lorlque I'on craint que le
pié-droit fans ce rc(fnut, ne devienne trop mamf ou trop
pefant en rapport avcc le diametrc de la colonne ou
pilatlre.
f/oyez
PIE' -
D R
~
I
T.
( P ) .
A
LE T
1
D E S, adj. pns Cubil.
( Hift. an<.)
faeri–
tices
folennels que les Athéniel)s faifoient aux manes
d'Erigone, par ordrc de I'oracl
o
d'Apollon .
ALE UR OMANC I E,
r.
f.
(fJiTJinM.)
divina–
tion dalls laquelle on [e fervoir de farine, foit d'orge,
foit d'antres grains. Ce mor cll grec
&
tormé d'
""JI" ,
fttr;,u
1
& de
p.<s.rní.
,
di'vinatioí1.
On f.1it que
I'a/w romancie
étoit en uf.1ge dans le
P agani[me, qu'ellc s'ell meme introduire parnu les Chré'
tiens , comme en fait foi cetre remarque de Théodore
Balfamon, [ur le li xiemc concile geni ral.
M ul"res
Ifftlf!dam ,
CTtm
hordeo ea,
'{'lte
ab aljiJ
ignorantur ehun–
ciane;
,/1Id!
. ...
ece/ejii!
&
[anélif imaginibm
aJfiden–
tes,
&
[e ex ii! [ Iultra diJeere pr",dicallee! , 110n feclu
tiC
Pytboniff", fl/tura prd!dica" e :
mais on ignore de
quelle maniete on difpo[oit cetre farine puur en tir"r
des pré'f.1ges. D elrio,
diJ'fuijit. magic. lib.
I//.
cap. iJ.
'lU d!ft ·
7·
(eél. ii· p'ag.
H 3.
( G)
*
A LE XAN DR E T TE,
(G/og . )
ville de Syrie
en Arie,
a
I'extrémité de la mer
M~diterranée ,
a l'em–
bouchure d'un petit rui(feau appellé
B elum
ou
So/drat ,
[ur le golfe d'Ajane.
L at.
¡6
J .
31.
10".
Long.
>4.
f7
o)'n
A
¡:. ¡;:
p •
A
L E
X
A
NI? R
1
E
Olt
S
e
A N D E R
r
A. ,
ville
d'Egypte ,
~
1
'une des embouchures occidentales du Nil,
pres de la mer Méditerranée .
L ong.
47
d•
f6'.
30' .
lat.
3
Id.
r
1'.
30' .
JI
Y
a en Pologne une pelite villc de
ce
nom ,
Voy.
AL.E XAND ROW.
• A L E X A
N
D R 1
E DEL A P
A 1L
LE, vil–
le d'lcalie dans l'Alexandrin, au duché de M ilan , fur
le Tanaro.
L ong.
26.
1S'.
lat .
44·
)3 .
• ALE X A NDRlN, (L') quartier d' ltalie dans
le duché de M ilan,
~utour
d'A lexandrie, qui lui donne
le nom d'
Alexandrin.
*
AL
¡;:
X A . D R I N ;
épithete qui défigne
dan~
la Poé–
¡je
fran~oife,
la [orte de vers afftélée depuis long· tems
&.
vrai(femblablement pour touJours,
aUI
grand es
&
Ion:
gues compotitíons, telles que le poeme épique
&
la tra–
gédíe, fans etre tOUlefois exclue des ouvrªges de moin–
dre haleine . Le vers
,,1
x andrin
ell divifé par un repos
en deux parties qu'on appelle
bémiftichtJ.
D ans le
vers
nlexandrin ,
mafculin ou fém inin, le premier hémilli–
che n':l jamais que fix [)'lIabes qui fe comptent : je dis
qui [e comptent ,
parce que s'il arrive que cet hémilli–
che ait fept fyllabes , fa derolere fi nira par un • muet
&
la premiere du [econd hémilliche commenrera pa;
une voyelle, ou par une
h
ndn afpirée
ii
la rencon–
tre de
laquell~ ~'e
muet s'élidant, le p;emier hémilli–
che fcra rédUlt a fix fyllabes . D ans le
vei'S
alrxandrin
m afculin, le [econd hémilliche n'a non plus que fix
fyllabes qui fe comptent, dont la derniere nc peut
~cre
une fyllabe muette , Dans le vers
alexandrin
féminin
le fecond hémilliche
a
fept fyllabes , dont la
dernier~
en
touJours une [yllabe muette.
Voya.
R
1M
E
M A
s–
e u
L
1N
E,
R
1M
E
F
E\i1
N' N
E, H E\H
S
TIC HE. L e
nombre
&
la gravité forment le caraélerc de ce vers;
c'ell pourquoí je le trouve trop éloigné du ton de la
converCation ordinaite pour etre
~mployée
dans la co–
médie . L e vers
alexandri"
fran~ois
répond au vers he–
:mmetre latin ,
&.
notre vers marotique Ol! de dix [yl–
labes , au vers iambique latin .
JI
faudroit done faire en
fran~ois
de notre
álexandrin
&
de nOfre marotique
l'ufage que les L atins out fait de leur hexametre
&
d~
leur iambique . Une loi cornmune
a
tout vers partagé
en deux hémilliches,
&
prlncipalement au vers
(llexan–
drin,
c'ell que le premier hémif!jche ne rime point a–
vec le fecond ni avee aucun des deux du ver qui pré–
cede ou qui Cuit.
011
dit que notre vers
alexandrin
a
été ainfi nommé, ou d'ul1 pocme
fran~ois
de la vie
d'
A
lexaqdre,. compo[é dans cette me(ilre par AIcxandre
de Paris Lambert l.¡icor, Jean le Nive!ois,
&
autres
andens Po!!tes , ou d'un pocme latin intitulé l'
Alexan–
driad.,
&
traduit
p~r
les deux premiers de ces Poetes,
en grands vers, en vers
alexandrim,
en vers hero'!–
ques; car toutes ces dénominations [ont Cynonymes ,
&
défignent indillinélement la forte de vers que
DOUS
ve–
nons de dépl1ir . ·
AL EX'A N DR OW, petite ville de Pologne, dans
la W olhinie, fur
la
riviere de Horin .
ALEXIPHA RMA QUES, adjeél. pris fubll.
(-Med.)
Ce terme vient
d'
~,¡€.,
rcpollf!er,
&.
<le ••
'/'0-''',
,
,
AL]:
~I)
qui "eut dire proprement
poiJon .
Ainfi les
alexipharma–
,!ua,
Celon cette étymologie , [ont des remedes dont la
vertu principale ell de repou(fer ou de prévenir les mau–
vais effets des poifons pris intérieuremellt . C 'el! ainr¡
que l'on penfoic autrefois fur la nmure des
alexiphar–
ma,!ue!;
mais les modernes font d'ull autre avis . Ils
di[ent que les
~fprits
animaux font aftcaé d'une e[pe–
ce de poifon dans Jes .maladies aigues ,
&
ils attríbuent
aux
Iflexipharma,!"e!
la vertu d'expulCer par les ouver–
tures de la peau ce poieon imaginaire , Ceue nOllvellc
idée, qui a confondu les ' fudonfiques ¡tvec ¡es
alexi–
pharmal{ue! ,
a eu de f1Icheu[es inHucnces dans la pra-
. .tique ; elle a fait périr des millions de malades .
L es
alexipharma,!lIe!
font des remedes altérans , cor–
.diaux , qui n'agi(fent qu'en Illmulant
&.
irrir.lmles libres
nerv.eu[el
&
vafculeu(es . Cet effee doit produire une
augmentation dans la circulation,
&
une
rar~fllaioll
.dans le fang. L e fang doit etre plus broyé , pl us atre:–
nu': , plus ¡livi[é, paree que le monvemem ínteflin
de~
humeurs devient plus rapide: mais la chaleur augmen–
te d:lns le qpport de I'cftervefcence des humeurs ; alors
les fibres Ilimulées , irritées, agi(fant avec une plus gran–
de force contraaive , les aélions toniques , muf9ulaires
&
élalliqucs [ont plus énergiques . Les vaiíleaux foüet–
tent le fang
&
l'expriment avec plus de vi¡¡ucur : la
force trufive
&
comprem
~e
du creur augmel1re , celle
des vai(feaux y corrc[pond;
&
les réfi llances ¡!evenant
plus grandes par la pléchore préfuppofée ou par la raré:
faa ion qui ell /'etTet de
~es
mouvemens augmenrés,
I1
doit fe faire un mouvemem de rotarion dans les
mol~ cules des humcurs , qui érant pouJlées de la circonfé–
rence au centre, du centre
ii
la circonf¿rence , font
fan cc(fe baltues contre les parois des vaifleaux, de ces
parois
ii
la b [e ,
&
de
la
baCe
ii
la pointe de I'axe de
ces memes eanaux ; la force fyllal tique du genre vafeu–
leux augmenre done dans
tOme
l'étendue; les parois for–
tement dillend ues dans le tems de la Cyllole du creur
réJgirrenL contre le fang , qui Ics écarte au moment de
la aiallole; leur re(fort rcnd
a
les rapprocher,
&
fon
aaion ell ég11e
ii
l~
dillen(ion qui a préc¿M .
II
doit n!lulter de cette ímpul1iol1 du r.1ng dans les
vailleaux
&
de cette rétropulfion, une altérarion confi–
dérable dans le 'ti(fu de ce fluide; s'il éroic épais avant
cet aélion! fes parties frolrrées pa(fent de I'érar de
COI1-
denC~tion
a celui de
r~réfaélion,
&
cetre rarétitélion ré–
pond au
d~gré
de denfité
&
de tenacité
préc~dent~s ;
les molé ules collées
&
rapprochées par pne cohéÍlol1
intime doivent s'écarter, fe le parer,
s'atrénu~r,
fe di–
vifer; I'air comenu dans ce tillu re(ferré
&
conde,,{c
tend
i
fe rememe dans Con premier ¿tat , chaquc mo–
lécule d'air occupant plll d'e(pace, augmente le volu–
me des moléculcs du liquide qui l'cnferme ;
&
enfin
cclles· ei cherchant
a
fe mettrc a I'aile, Ilifle ndenr les
parois
de~
vai(feaux , cellx-ci augmentcnt leur réaélion ,
ce qui produit un redoublemenr d ns le mouvement des
liquides. Del a viennent la Devre , la chaleur, les lé–
fions de fonélions qui [Ollt extremes,
&
qui ue fe ter–
minent que par l'en$ orgemcm des parties molles , le
déehirement des va!lleaux , les dépóts de la matiere mor–
bifique Cur des parties éloignécs ou déJtl diLpolées
j
en
recevoir les
att~intes,
les hémorrhagies dans le poumon,
dans la matriae, les inflammatiol1s du pas- ventre,
de
la
poitrine
&
du cerveau. Celles-ci fe terminent par des
abces,
&
la gangrene devient la fin funefle de la cure
des maladies elltreprife par les
alexiphar.ma'fllu,
dalls
le eas d'un [ang ou trop [ec ou trop épais .
Mais
ti
le fang ell acre, di¡rous
&
raréfi é, ces re–
medes donnés dans ce cas fans préparacion préliminaire
[Oll! encore plus funelles: ils atténuellt le lang déjil
trop div¡ré; ils tendem
i\
exalter les [els acides
&
alka–
lins qui deyenant plus piquans
fOI1t 1
'erret des corrolifs
[ur les fibres; ainli il areive une fome des humcurs
&.
une diaphorefe trop abondante . D ela une augmentation
de chaleur, de Céchere(fe
&
de ten¡iol1. Ces cruels ef–
rets feront fui vis d'autres ,ncore plus facheux.
L es
alexipharmal{lIu
ne doivent done pas erre don–
nés de tonte main, ni adminillrés dans toutcs fortes de
maladies. Les ma!adies
ai~u~s,
[ur-tour dans Icu,r com–
menccment, dans I'état d accroi(feli1ent, dans
1
neme
~
doivent Gtre refpt aées ;
&
malhcur
ii
ceux
:i
qui,
0 11
donnera ces remedes incendiaires dans ces rtms ou la
nature fait tous fes
effort~
pqur [e
débarra~er ~u .r0id~
de la mal?die
qlli.lafurcharge . Ces
maladl.esalgues ou
la fievre, la chaleur, la récrere(fc, le Mitre, ront
~1I1.
au dernier
degr~,
ou meme. légcrs ,
~1e p~rmeuent ~Olllb
l'u.fage des
afexipbarmal{lIe!
.avant
d
avOtr
del~mph
les
val(feauI; il faut diminuer la quanuté, la
raréta~\On
&
.
I'aeri-