~ r~
ALG
pour r¡;¡:enir les différentes e.hoCes niceíJ
"air.esa
la Mcou–
y,erce
d,e
la vérité Cur
I~quelle
on travai¡l!!,
&
que 1'00
" eut eonCerver préCentes
a
l'eCprir ; c'efi pourquol quel"
Rues aureuFs appellent
c~((e
fcience
Gé.mltri. mltfl"
ph),!r¡tte .
.
L'/llgtbr~
[pl;ie¡tfo
o'efi
borné~,
comme la
?!um/n.–
'e,
a
une cercaine eCpece de probl emes : mais elle Cen
univerCellement
~
la recheFcp!, ou
a
l'invcJuion des rhéo–
fem~s ,
comme
a
lo¡ r¡!folutiop
~
il
la dt"monflratipn
~e
rot¡tes forces de
probli:q¡~s,
!al1t arithmériqQes que
géométriques.
VoYfz
T
H
f.
o
R E M E,
f.:j•.
L es
lettr~s
dom on fait uCage en
/llgehr.
repréCen–
~en.t
chacune féparément des liglles OU des nombres ,
Ce–
Ion que le
prpbl~me e~
arithmétique ou gtiomérrique;
&
mifes en!emul e ell(!S
repréCentcfl~ d~s
produits , des
plans, des Colidcs,
&
d<:s puiíJ"ances plus élevées, li les
lettres
Con~
ep plllS grand nOmbre: par
~xemplc,
en G éo–
p1étri,e, s'il y a deu!
I~ttres,
comme
a
b,
elles repré–
fentenl un retbngle don¡ deux couís
fon~ e~primés,
I'un
par Ii) lem !!
fJ,
&
I'autre par
b;
de forte qu'en (e mul–
tiplíal)r
réeiproquemen~
elles prorluiCent le plan
a
b;
li la
Jl1~me
lettre
ea
répe!t~e
deux fois, comme
a a,
elle li–
gnifie un quarré : rrois lettres,
ti
b
c,
repré(entent un fo- .
lide .ou un paralIélepipede re!frangle, dont les trois di–
fIlenfions (ont exprimées par les trois lettres
ah
c¡
la lon–
gueur par
a,
la largeur par
b,
l¡¡ profondeur ou l'é–
'pailfeUl' par
c;
enCor!!: que par leur multiplication mu–
JUell¡: elles produiCent le Collde
a b c .
Comm,e
d~ns
les quarrés, cubes,
4'"
pui1fances,
&,.
'a
mult!plic~ri~n ~es
dim,eofiQns ou degrcís elt exprimée
fa, la multlplIcatlon d¡:s leures,
&
que le nombre de
ces
lettr~s
P!!ut cro'tre
juCqu'~
devenir trop in.commo–
de, on
Ce
comept~
d'écrire la racine 10me Ceule fois,
&
dI! marquer
¡!
I¡¡. droite l'expoCant de la puflfance , ,,'efi–
a-dir!!
le
nombr¡: des lettres don; efi compoCée la puir–
fance pu le degr§ qu'il s'agit d'exprimer, com,me
a',
f'3,
"1,
a5
:
cene dcrniere expreffion
a5
vent dire
13
mci–
,ne
choCe que
a
élevé • la cillquieme
pui1fanc~;
&
aiofi
du re!!,.
Voy~z
r
u
I
S S AH'
1',
R
A C 1 N ¡;;,
E
JI:
P 0-
SI\.NT,
&p,
Qua!!t aux Cymboles, caraaeres,
&~.
dOn! pn fait
uCage en
/llg.bre,
avec leur applieation,
&c. V oye1-
la
flr /te/es
CARI\ CTER¡;;, QUI\.NTITE·,
f.:j< .
. Pour la méthodc de faire
I~s
ditférentes opérations
de l'
Il/gebrf voyez
A
D D 1
T
ION,
S o u S
T R A
e
T ION,
Xvi
U
¡"1'
I P L 1
¡:
4
T 1
q
1'1,
& •.
Qnant
a
I'origine de
~et
art, DOUS n'avons rien dI!
fon clair I' -deílus: 01) en attribue ordinairement I'in
vention
a
PiQPh~.nte,
auteur grec, quf en écrivit treize
li vres , quoiqu'il n'en re(le que fix. Xylander les pu–
blia pour la
pre~iere
fqis
en
1
r7, ;
'&
dt:puis iÍs on!
ét~
commemé's
&
p~rfeaionnés
par GaCpard Bachet, lieur
¡:le Meziri¡¡c, de l'académie Franr,:oiCe
~
enfuite par M ,
de F ermat .
. N éallmoins
il
femble
qu~
1'/llgebre
n'a pas été to–
,alement
inconnu~
aux anaiens mathématiciens , qui exi–
floient
t>i~n
avant le fiecle de Diophante! on en voit
les traces
~n
plt¡lienrs enqroits de leurs ouvrages, quoi–
qu'ils parolJleLlt avoir eU le delfein d'en faire un my–
flere. On eI1 ap.penioit qllelqlle choCe
dan~
Euclide, ou
au moins dans Theon qui a travaill c! fur Euclide. Ce
comm~ll¡ateur
prétend que Platan avoit commencé le
premier
~
enCeigner cette fcfence.
11
Y en a encore d'au–
tres exen\ples dans Pappus,
~
bequcaup plus dans Ar–
~hime9<;
&
Apollonius .
Mals la vérité el! que l'AnalyCe dont ces auteurs oot
(ait uf.age , efl plutót géométrique qu'algébrique, com–
me cela paro' t par les exemples que I'on en trouve dans
leurs ou.vrages! enCorte que l'on peut dire que Diophan–
~~
efi .Ie
pre~,er
&
le Ceul
~U!~ur
parmi les Grecs qui
alt ¡ralt!! de
i
/I(gebrr .
On croit que cet
ar~
a étc! fort
cultl\:é par les Arabes : on dit
¡n~m,e
que les Arabes
j'avOlent
re~u
des PerCes,
&
les Perfes des Indieos . On
ajoute que les Arab!!s l'apporterem en ECpagne ' d'ou
fuivant I'opinion de quelques.uos, il paifa en
A~gletef~
re qvant qr¡e piophante y fu t connu. .
.
Lu.c Paciolo,' ou
Luca~
a.
Burgo , CordeHer, ea le
premler dans I
Europ~
qll1
~1l
écn¡ Cur ce fUJet: Con li–
vre, écri¡ !!n ltalien, fU! imprimé.
t\
VeniCe en
1494.
II c:'toir, dit-Ofl, difciple d'un L épnard de Pife
&
de
quelques autres dom
ji
avoit appris celte méthode : ¡nais
~ous
n'avohs aucun de leurs !!crits . Selon PaciolO, 1'/1/–
gtbrr
vient originairement des Arapes: il ne (ait aucune
mention de D fQphante; ce qui feroir croire que cet au–
~eur
n'étoit pas encare conou en Eurape. Son
/llgthre
ne va pas plus loin que les équations fimples
&
quar–
f~~s; ~n~o!e
fon
trava.ilfUI
c~~
dernieres équatiolls
ell-
ALG
íl (Grt ¡mparfait, eomm(! a[l le peut voil' par
I~ '
détail
que donne Cur ce Cujet
M.
I'abbé de Gua, dam u.n ex–
cel~llt
mémoire imprimé parmi ceux de I'académle des
Seieoces de Paris
1741.
Voye?
Q
u
A R R E'
Olt
Q
u
1\.–
D¡ti\T!QUE, EQUI\.TIONS, RAC/NE,
f.:jc .
4pr.esPaciolo parUl Stifelius , auteur qui n'en pas Cans
mérite ; mais il ne tir faire aucuo progrcs remarquablc
a
l'
/li.bre.
Vinrenr enCuite Scipion rerrei, Tarf3glia,
Cardan ,
&
quelques autres qui poutTerent
c~t
art juC–
qu'~
la réCo¡ution <le quelques équ:¡t1ons cubiques: Bom,–
belli les CuiviL
00
peut voir dalls I:¡ .dilfertlltion de M.
I'abbé de Gua que 110US venoflS de citcr, I'hiaoire tres–
curieuí'e
&
tres-exaae de progres plus ou moios grands
que chacun de ces aurc!un lit dans la (cienoe dont nous
parlons: tollt ce que nous allons dire dans
I~
Cuire de
cet article fur I'hifioire de l'
/llgebre,
efi rire! de cette diC–
fenation. Elle efi trop honorable
a
notre nation pour
n'en pas inCérer ici la plus grande partic .
" .Tel éroit l'état de
1'/llgebu
&
de l'AnalyCe, lorf-
1>
que la France vit na'tre dans fon Ceh!
Fran~ois
Vie-
1>
te, ce grand Géometre, qui lui lit feul autant d'hon–
neur que tous les auteurs donr nous venons de faire
mention, en
avoi~nt
fait eoCemble • I'¡ralie .
1>
Ce que oous pourrions dire ici
a
fon éloge,
Cerolt
certainement all-delfous de ce qu'eo on dit déj' de-
l>
puis long-tcms lts auteurs les plus illufires , meme
parmi les Anglois, dans la bouche defquels ces lotian–
gcs doivem etre moins Cufpeaes de partiaIfté que dans
" celle d'un compatriote .
V .
ce qu'en dir
M.
Halley,
"
TranJ. philof nO.
190.
arto
2.
an.
1.687.
" Ce témoignage, quelque
avanta~eux
qu'il foit poue
"
Vi~te ,
efi
a
peine égal
a
cclui qu Harrior, autre Al–
" gébrifie Anglofs , rcnd aU
lD~me
auteur dan
s
la pré–
" tace du livre qui porte pour titre ,
/I~tiJ
antllyth<e
"
praxu.
" Les éloges qu'il lui donne font d'autant plus remar–
" quables, qu'on les lit
a
la tete de ce mém" ouvra–
" ge d'Harriot, ou Wallis a préteodu appercevoir les
" découvertes les plus im¡Ortanres qui
Ce
foient faites
" dans l'AnalyCe, quoiqu'l lui eut été facile de les trou–
" ver preCque toutes daos Viere,
a
qui elles appartien–
"
n~nt
en etfet pour la ph1part, comme on le va voir _
" 00
peur 'entr'aurres en compter Cept de ce genre.
" La premiere, c'efi d'avoir introduit dans les cal–
" culs les
I~ttres
de l'a1phabet, pour dé6goer
m~mc
les
" quall.rités connues . Wallis convient de cet anicle,
&
i!
I'explique au
chapo xiv.
de fon traité
d'/lIg.bre.
" l'utilité de cerre pratique .
" La Ceconde,
e'ea
d'avoir imaginé preCque toutes
" les transformations des équarions auffi-bien que les
" dltférens ufages qu' on en peut faire pour rendre .
"
pJu~
limpies les équarions propoCées . On peut con–
" fulter U-delfus fon traité
de recognitione
/Er"..
tionH>n •
" a
la page
91.
&
fuivantes, édit. de
1646,
auffi-bien
que le commencement du traité
de emenda/ion •
.&;–
"
'lttatiol11tm,
poge
127
&
fuivantes .
" La lroifieme, c'efi la méthode qu'il a donnée pour
" reconnoltre pªr)a comparaiCon de deux équations, qui
"
n~
difléroient que par les ligues, quel ",appon il
y
a
entre chacun des coefficiens qui leur Cont communs,
" &
les racines de I'une
~
de I'autre . 1I appeIJe cette
méthode
fJncrijis,
&
iI
I'explique dans le traitq
de re–
" cogn;/;one
page
104
&
Cuivantes .
" La quatrieme, c'efi l'u[.1ge qu'il fait des découver–
" tes .précédentcs pour réCoudre généralement les équa–
tions du quatrfeme degré,
&
m~ll1e
ceHes du troitic–
" me .
V Olez
le traité
de emendatione,
page
140
&
r,p.
" La cIllquieme, c'efi la formation des équatiolJs com–
poCées par leurs racines limpies , lorfqu'elles Com tou–
" tes po(jrives, ou la détermination de toures les par–
" des de chacun des coeffi clens de ces équations, ce qul
termine le livre
de emendatione,
page /
,a.
" La
li~ieme
&
la plus con/idérable, c'efi la ré(o–
" lurion numérique des équations,
iI
"imitarion des
q –
" traa ioos de moines
numériqu~s,
matiere qui fait elle
"
C~ule
I'oqjer d'un livre tout emier .
" Enfin qn en pent prendre pour une Ceptieme dé-
" couverte ce que Viere a euCeigué de la méthode poue
conflruire géométriquement les équations,
&
qU'OIl
trouve e¡¡pliq.uées
p<'ge
1.;¡'9.
f.:j
[";'11 .
" Quofqu'un
li
grand nombre d'inventions propres
:i
" Viere dans la Ceule Aoalyfe, I'ayent fair regarder i1vee
" raiCon comme le pere de cette Science, nous
Com–
" mes néanmoins <;>bligés d'avoüer qu'il ne s'¿toit atta–
" ché
a
reecoono¡tre combien
iI
pouvoit y avoir dans
" les équations de racines de ch.que eCpece , qu'autant
" que cette recherche
entro¡~ d~n$
le deifeio qu'il s'é,-
loit