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ALL

ALLONGE R, v. aa.

(Marine.) Al/oHge, l.

<able

e'ell I'étendre fur le pont jufqu'iI une eertaine

10ngu~ur,

ou pour le bittcr, ou ponr mouiller I'anere .

Voyez

B

f

T TER.

AI/anger une manam'1Jre,

e'ell I'é–

tendre pour pouvoir s'en fervir au befoin.

AI/Mger la

';Jerg"e de civadiere,

e'ell Óter la yergue de civadiere

de I'étar ou elle doir

~tre

pour fervir,

&

la faire paf–

fer (a us le beaupré ou le long du beaupré, au lieu de

la rcnir dretrée en croix .

V oyn

B

E

A

U P

R,J,'.

AllolI–

gtr

1"

ter/'. ,

e'en aJler

le

long de la terre.

V oyez

RA NCER LA C ÓTE.

(Z)

A L L o

N

C

E R,

(Efcrime .)

e'ell détacher

UI1

eoup

d'épée

I'ennemi, en

al'an~allt

le pié droir fans re–

l11uet

le

gauehe.

Jlo)'ez

E

s

T o CAD E.

A L Lo

N G

E

R

le cou , ( M anlg e . )

fe dit d'un che–

val qui au lieu de renir fa tere en bonne fituarion lorf–

qu'on I'arréte , avance la tete

&

tend le cou, comme

pour s'appul'er fur la brido; ce qui marque ordinaire–

ment peu de

forc~

des rcins.

AI/ollger,

tII

terme de Co–

cher,

c'ell avenir le pollillon de faire tirer les cheveaux

de devant ; alors le coeher dit au pollillon ,

allongez,

al/Oflg.z. Al/o"$<Y lel ¿trierJ ,

c'ell augmenter la lon–

gueur de I'étrivlere par le moyen de

ía

boucle, dom

on fair entrcr l'nrdiJlon

a

un ou plufieurs poims plus

bas.

Voyez

E'T

R I E R .

( V )

• AL

L

o

N G

E

R , V.

neut. ufité

danl ItI Manllfa–

Duro de foie .

Si une étoffe ell mal frappée, que les

figures du deífein, quelles qu'elles foienr, Ileurs ou au–

tre n'ayenr pas les contours qu'elles doivenr avoir,

mais qu'elles prenncllt plus de longueur que le delTein

n'en compone ; on dir que I'ouvrier

al/onge.

AL L

o

N G E R '"

te/'me de Ma>tllfllll"ritr

en

lai–

ne,

en

jI ,

en un mot preCqu'cn raut ouvrage ourdi,

meme

J'

éralte ou I'ouvraj\e [ur deuI .nfuples éloi–

gnées I'une de I'nutre de quelques piés ;

&

par le

1IIoye11 de leviers appliqués dans des trous prariqués

aux quarre extrémités de ces deux enCuples, le di–

liendre

&

lui donner plus d'aulnage. Cette man(l'uvre

ell

expreífément défendue par les réglemens .

Voy.

R

A-

MER, D RA PER I E .

.

A/lo~er

fe dit encare d'une chalne quí devenue

trap cOurte pouJ' fournir la quantité d'ouvrages d'un

Jncme detrcin que I'on defire,

s'al/ollge

d'une aurre

chalne qu'ou lui ajoure , par le tordage

&

par les

llreuds .

V o)'e::.

T o

R

DA

G E

&

N o

E U

D

S •

1\

L

L O U

E' ,

adjeét pris fubll .

('}lIrijprud.)

ell

un

ouvrier quí apres fon apprcntilTage fini, s'ell enco–

re engagé

a

travailler pendant quelque tems pour le

compte de fon maitre .

Al/oM

s'ell dit auffi, particulierement en Bretagne,

du fubllitut ou Iieutenant général du fénéchal .

AITorly–

[ . ou

a/loife

étoi~

la charge ou dignité de

l'

al/oM,

pris el1 ce dérnier fens .

( H)

AL L o

U

E'

d' Imprimeri.,

f.

m. c'ell une cfpece

d'ouvrier apprenant I'art de l'Imprimerie, différenr de

]'

appre>tti

en ce que ce dernier, s'i1 en

re~u

cOJl'lme

apprenti, peut parvenir

ii

la maitrife; au Iíeu que le

premieJ', engagé fous la dtnomination d'

al/oM,

ne

peut jamais etre plus qu'ouvrier

a

la journée, [uivanr

les réglemens de la Librairie,

&

Imprimerie,

&

en

cOl1féquence de fon propre engagement.

A L L O U E R, v. aa .

('}urifprrld.)

c' ell approu–

ver quelque chofe. Ce terme s'employe fingulieremeDt

en pariam des articles d'un compte ou d'un mémoire;

en

al/QI!er

les artides, c'ell reconnoltre que ces ar–

tides Ile [om pas fufceptibles de contellarion,

&

Y

ac–

quiefcer ; ce qui fe p'eut faire purement

&

fimple–

Jnent, ou avec des rellriaions

&

modificatÍons . D ans

le premier cas , I'allocation s'exprime fimplement par

ces mots,

a/lor?! te! article .

Dans le fecond cas

011

ajoure,

pOllr la [omme de tant .

( H)

t\

L

L

U C

H

O N

01<

AL I C

H

O N,

f.

m.

ttrm.

de R iviere

,

efpece de dents ou de pointcs de bois qui

[om placées dans la circonférence d'une grande roue,

&

qui engrainenr

~ntre

les fufeaux d'une lamerne dalls

les moulins

&

les autres machines qui om des roues.

L es

" I/"chonl

differem des dents , en ce que les dents

font corps avec la roue,

&

fom prifes fur elle; au lieu

q,ue les

allllchoHI

fom des pieces rapportées . La par–

tle qui fait dent

&

qui engraine, s'appelle

la téte de

J'

al//lchon;

celle qui en emmortoi[ée ou aífemblée de

quelque

f3~on

que ce foir avec la roue , s'appelle

la

1"<1"

de

/'

al/llcho".

T outes les émineuces ou ¡jems

qu'on

apper~oit

a

la partie fupérieure

c c

du rouer,

P I. Il. ardoifel , jig.

2.

s'appellem

dtl al/llchonl .

V ous en verre'L encare

a

la PI. V I . deJ Forg u ,

&

dans

un

~rand

nombre d'autres endroits de nos Planches.

7'om.

/ .

.

ALL

243

A L

L U M E' ,

adj.

terme d" Blafon;

1I

fe dit des

.yeux des anill1aux, lorfqu'ils font d'une autre cOl1leur

que lenr corps . On le dit aum d'un búcher ardenr,

&

d'un

Il~mbeau

dom la flarnme n'en point de meme

coifleur. D'

a7.ur

¡¡

trois flambeaux d'or

" I/"mil

de

glleules.

.

Perrucard de .Baloll en Savoie, de finople

iI

trois

t';tCS de perroquets d'argent ,

alltm,éeJ

&

bcquées de

gueules , au chef d'argent, chargée d'une crolx tre–

tlée de f.1ble .

( JI)

L\LL U M E L LE,

Ofttil de 7'abletierJ-Ptig>tierJ,

el1 un

trou~()n

de lame de couteau, dom le tranchant

ell aiguifé d'un feul cÓté, comme celui d'un cifeau

de Menuifier. Cet outil leur fert

ii

grster les matieres

dont les peignes fom f.,its , par exemple, le buis ,

l'ivoire, I'ecaille, la corne, comme i1s feroiem avee

un morceau de verre, qui ell trop caífant pour qu'ils

puitrent s'en fcrvir

a

cet ufage.

lJ

Y

a des ouvriers

qui emmanchent cet outil dans un manche [emblable

a

eelui d'une lime .

.

• AL L U

M

E T TE,

f.

f. petit

féru

de

bois fee

&

Iilanc, de rofeau, de chenevotle, de f.1pin , foufré

par les deux bouts, fervant

iI

allumer la chandelle,

&

vendu par les GraineLiers

&

les Fruitieres. Les

al/u–

mettel

payent d'elltrée deux fous le cenr,

&

un [ou

de fortie .

AL L U RE,

f.

f. c'ell la maniere de marcher des

betes. Ce mot s'applique, en Morale,

a

la conduite,

&

[e

prend en mauvaife part .

ALLURES,

f.

f.

pI.

( M anlge.)

rrain,

march~

d'un eheval . Les

al/"ru

d'un cheval fom le pas, I'en–

trepas , le trar , I'amble , le galop, le traquenard,

~

le train rompu.

V oyez

chacun de ces mors

a

leurs

lettres. On dit qu'un cheval a les

a/ll<ru [ roide/,

quand

iI

leve tres-peu les jambes de devant en che–

minant. Une

al/ure rlglle,

c'd l celle qu'on faie

aller au cheval, enforte qu'il aille todjours également

vlte .

( V)

AL L

U

S ION,

f.

f.

(Littlrature.)

ell une figu–

re de Rhétorique, par laquelk on dit une chofe qui

~

du rapport

a

une autre, fans faire une mention ex–

pretre de celle

a

laquelle elle a rappare. Ainfi

fubir

le jOl<g,

ell une

4/11<jon

a

I'ufage des anciens, de faire

piller leurs ennemis vaincus fous une rraverfe de bois

ponant fur deux montans , laquelle s'appelJoit

j ugum.

Ces fOrts d'

al/llfionl,

qualld elles ne fom poillt trap

obfcures, donnem de la nobleífe

&

de la grace au di–

feours .

l1 Y

a une autre efpece

d'aUujon

qui confille dan!;:'

un jeu de mots, fondé fur la retremblance des fons•.'

telle que celle que faifoient les Romains [ur le nOIlJ

de I'empereur Tiberius Nero, qu'ils appelloient

Bib.–

rilll Mtro ;

ou celle qu'on trouve dans Quintilien fur

le nom d'ull cerrain Placidus , homme aigre

&

caulli· .

que, dont en Ótanr les deux premieres lemes 00 fai t

acidltl.

Cette ¡"conde forte

d'al/,ifion

ell ordinairemer

It

froide

&

inlipide .

Ce mar vient de la prépofition latine

lId

&

de

1

/l–

dere,

joüer, parce qu'en effet

I'al/rifion

ell un Jeu de

penfécs ou de mots .

(G)

• Une obfervation

it

faire [ur les

alltifionl

en gé–

néral, c'en qu'on ne doit jamais les tirer que de (.

~Jets

connus , en forte que les aooireurs ou les le8 teurs

n'ayent pas befoin de

~ontention

d'efprit pour en faiíir

le rapporr ; autrement elles fom

en

pure pene pour

celui qui parle 00 qui écrit.

ALLUVION,

f.

f.

('}lIrifp.)

dans le drr,it ci–

vil ell un accroi(fement qui fe fait par degr€s au . riva–

ge de la mer ou

ii

la rive d'un fleuve, par les terres

que l'eau y apporte.

Voyez

A

e e

Jo;

s s

ION .

Ce mot vient du latin

o/luo ,

laver, baigner .

Le droit romain met l'

allrt1Jio"

~ntre

les moyens

légitimes d'acquérir ,

&

le défin/t ""

aCC/'uiffi

ment

la–

tem

&

imperceptible .

Si donc une portion c;o;¡fidéra–

ble d' un champ ell emportée toure en

Uf\(;

fois par

un débordement ,

&

jointe

a

un champ vCJilin, cette

portion de terre ne fera point acquife par droit

d'a/lu–

vion ,

mnis pourra ccre réc1amée par le propriérai–

re .

( H)

A L

M

A DIE, f. f. on appelle ainfi une petite bar–

que dont fe [ervent les N oirs de la cllre d'Afrique ;

elle en longue d'environ vingt piés ,

&

faile pour I'or–

dinaire d'écorce d'arbre .

C'en aum un

b~timem

dont on fe [ert dans I'lnde

qui a 80 piés de long fur fix

a

[ept piés de large.

Ji

reífcmble

i\

une navette )

a

la referve de Con arriere

quí

e(l quarré.

Qq

2.

Les