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AIR

A

lit

e" Mufirllt,

efl proprement le

~hant

qu'on a–

,dapte

.~x

poroles, d'une chanfon ou d'une

~eeiee

piece

de poéJie propre a etre chancée;

&

par excenJIOtl on ap–

pelle

air

la

chanC:m m¿me Dans les opéra on donne

le

nom

d'air!

a

eous les morceaux de m llique mefu–

rés , pour les dillinguer du récit:Ltif qui ne l',elt pas;

&

gé–

néralement on appelle

air

toue morce.u de mulique,

foit

voc.le,

foit inJtrumentale, qui

a

Con commence–

mene

&

fa fin Si le CUJee efl divifé entre deux parties,

I'air

s'app~lIe

¡{uo;

/i

emre eroís,

trio,

&c.

SaumaiCe croie que ce mde viene du Latín

",ra

;

&

M .

Bureeee ea de

Con

opinion , quoique Mcnage com–

batte

~

Cemimene dans fon éeymologie de la la,ngue

franC;OIfe.

Les R omains ,av"ient leurs ¡¡gnes pour le rythm,e,

ainli que les Grecs avoíem les leurs;

&

ces lignes,

ti–

rés auffi de lems caraaeres numériques , Ce nomrnoienr

non-Ceulemeor

n"merla,

mals encore

",r",

c'ea·a-din:

nombre , ou la marque du nombre;

numeri nota,

dit

Nonius M3rcellus .

C'ea

en ce fens qu'il Je trouve em–

ployé d3ns ce vers de Lucile;

Hd!c eft ratio

?

per'Ver[a

d!rt.

?

fim""a filbáftlla

improbe?

Et SeJtus , Rufus s'en

ea

Cervi de

m~me.

Or quoique

cer mot

",ra

ne

Ce

príe originairement parmi les Muli–

ciens que pour le nombre ou la mefure du chaDt, dans

la fn iee on en fit le meme ufage qu'on avoit fait du

mot

nftmerUI;

&

l'on fe Cervoie d'",r" pour défigner le

chane meme; d'ou

ea

venu le mor franc;ois

air,

&

¡'¡–

talien

aria

pris dans le

m~me

Cens .

L es Grecs avoiem plu oeurs fortes

d'airl

qu'i1s appel–

loienc

noma,

qui avoienr chacun leur caraaere,

&

dont

plulieurs étoient propres

a

quelques inUrumens particu–

Jiers, a-peu-pr!:s comme ce que nous appellons aujourd'

hui

pi<ces

Oll

[ondel!.

La

mulique moderne a diverres efpeces '

d'air!

qui

eOllviennent chacune a quelque efpece de danCe done ils

portent le 110m.

V.

M

E N U E T,

G

A

V

o

T TE,

M

u–

S E T TE,

P

A S S EPI E' ,

C

H A N S

o

N,

&c.

(S)

l\

IR,

(Jard.)

On dir d'un arbre qu'j¡ el! planté

en pldn vent ou en plein

air,

ce qui elt fynonyme.

f/oye:c.

A

IR.

( K)

Al

R.

en F"'lconnerie;

on die I'oifeau prend

I'air,

c'ea-a-¡lir~

qu'il s'éleve be&ucoup .

• Al

R

ore

A

y

R, (

G /og .

) ville d'EcolIe

¡¡

l'em–

bouchure de la riviere de Con 110m.

Long.

1~.

40.

lat.

:r6.

t)..

AIRAIN

01/

CUIVRE )AUNE,

f.

m,

(Chim.)

c'ea un méral faftice compoCé de cuivre fondu avec

la picrre de calamine qui lui communique la dureeé

&

13

eouleor jaune.

Voyn

M

E'T

AL, ' r,

U I V

RE.

On dit que les Alltmands om polfédé long-tems le

fecrer de t'¡¡ire ce méral. Voici préCeneemene comment

on le prépare. On me e avec du charboD de rerre de

la

pierre calaminc calcinée

&

réduite en poudre; on in–

corpore ces deux Cubltances en l une reule malfe par l.

moyen de I'cau; enfuite quand cela

ea

ainli préparé,

on met environ Cept Iivres de calamine dans un vaCe

¡¡

fondre qui doir eomenir environ

quaer~

pintes,

&

on

y

joinr i-peu-prcs ciuq livres de euivre; on

me~

Il!

va–

fe dans une fOlunaife a, vene de huie piés de pcofondeur,

&

on I'y laiae environ onze heures, au bout duquel

tem

l'airail1

ea

formé. Quand il ea fondu, on

le

¡erte

en mailes ou en bandes. Quarame· cinq livres de cala–

m ine crue, trence Iivres ¿tªnt brul¿e ou calcinée,

&

foixapte livres de cuivre, fonr avec la calamine cenr

livres

,j'(ljrain .

Du tems d'Erker, fameux Métallurgi

(le,

foixante

&

quane livres de cuivre ne donnoient par

le moyen de ll!, calamine, que quatrc-vingrs dix livres

d'airf';n.

.

A;rai".

qui autrefois nc lignifioit que le

cui'Vre

&

don¡ on Ce fert préfentemenl plus

par~iculieremem

pr.lUr

ligni!ier .le

crú'Vrt jalme

, fe dit

~ncore

du métal dont

on fafe des cloohes ,

&

qn

1

0n

nomm~

auffi

br.":c.e .

Ce

métal fe fait le plus communémenc

3V~C

dix patries de

cuivre r?uge

&

une partie d'étaV1; on y ajoüee aulfi un

peu de

tlllC •

1.

L'

aira;"

de Corimhe a eu beaucoup de réputation

parmi les anciens. Le C91)Cul Mummius ayam faccagé

&

b~ulé

COfimhe 146 ans

~~ane

J.

C. on die que ce

précleux ll1éeal fUt formé de la prodigicuCe quantieé d'or,

d'~rgcnt

&

de cuivre done certe vine écoit remplie ,

&

qm fe fondirenr enfemble dans cee incendie. Les /la–

t u: s , les vaCes,

& (.

qui étoient faits de ce méeal, é–

!Olellt d'un prix. ineaimable. CeuI qu! enuent dans un

AIR

199

plus grand détail, le diílinguenr en trois forres : I'or

é–

coie le m':tul dominam de la premiere efpece;

I'~rgent .

de la Ceconde;

&

dans la croilieme. l'or, l'argel1t,

&

le cuivre , éroicm en égale qU3ntité. '

Jl

_y

:lo

pourtam une difficulté

3U

rujet du cuivre du

Corimhe; c'ea "ue quelques aurcurs dilenr que ce mé–

tal étoit rort recherché avane le fac de Corimhe par les

Romains; ce qui prouveroie que le 'euivre de Corimhe

n'éroie point le produit des méraux fondus confufément

dans l'iocendie de certe ville ,

&

que les Corillrhicns a–

voiene poffédé partieulieremem I'art de comporer un mé–

tal ou le cuivre dOl11inoir,

&

qu'on nommoir pour cela

m;'Vre de

C

orinthe. V oya.

C

U I V RE,

L'

airain

ou

cuivre j lflme

ea moins fujee

a

verdir que

le cuivre TOuge; il ea au/li plus dur, c'ea de cous les

métaux le plus dur;

c'ea

ce qui a faie qu'on s'en ell:

Cervi pour exprimer

la

dureté ; on die

un jiee/e á'a;ra;n,

1m [ront á',úrlf;,.

&c. L es limes qui ne peuvenr plus

ferv ir

¡¡

l'airain

rone encore bonnes pour Iimer le fer;

ce qui prouve que le fer elt moins dur que

l'airail1.

(M)

A

1

RE,

arta,

f.

f, Une

"ire

ea

proprement une

furface plane Cur laquelle on marche.

VOJe~

P

L A N_

Le mot latín

are",

d'ou vienr

aire,

lignitie: propre–

mem le Iieu ou l'on bat le blé;

iI

ell dénvé de

arere,

etre fec.

Al

RE,

en Géométrie,

ea

la furface d'one figure re–

ftiligne, eurviligne, ou mixciligne , 'c'ea-:\-dirc l'eCpace

que cetre figure renferme .

Voye::.

S

U R F A

e

E,

F

I G

u–

RE,

&c.

Si une

aire,

par exemple un champ, a la figure dtun

quarré dOlle le cÓré foir de 40 piés , certe

aire

aura.

1600

piés quarrés, ou eonriendra

1600

peeies quarrés

done le c6eé fera d'un pié.

Voyez

Q

u

A R

RE' ,

Ivl

E–

S U R E .

Ainfi, trouver l'

aire

ou la

Curf.~ce

d'un triangle, d'un

quarré, d'un paral lélogramme, d'un reélangle, d'uu tra–

peze, d'un rhombe, d'un polygone, ¡l'un cercJe , oa

d'une autre figure, c'ea trouver combien cene

flire

con–

lieut de piés, de pouces,

&

de Iignes qUl!l"rés. Quant

a

la

mau~ere

de faire certe réduél:ion d' une furface en

furfaces partielles quarrées ,

'Voyez

TRI

A N

G LE.

Pour' mefurer un champ, un jardin, un licu entouré

de murs, fer¡né de .ha;es, ou rerminé par des lignes,

(1

fam pr¡!ndre les ,angles qui fe erouyenc dans

l~

con–

¡our de ce Iieu, les porrer Cur le pap!er, & rédUlre en–

fuiee

l'airF

comprire entre ces angles

&

leurs c6tés en

arpen

s ,

&c.

en Cuivanc les méehodes preCeripees pour

la mefure des figures planes en gélléral.

Voyez

fA I

RE

ou

L

I!

V E R U

N P

LA" . (

E )

Si du eemre du Soleil on con<;oit une Iigne tirée au

cemre d'une planete, certe ligne engendrera autour da

Soleil des

aire!

elliptiques

proportion!l~lIes

au rems. fel–

le ea la loi que fuivent les planeees dans leur mouve–

ment autour du Soleil; aino le SOleil trane fuppofé en

S,

&

une planere en

¡t,

(

Planche d'l1ftrpnom,

ftg.

61.

n'.

2. )

fi eerte planete parv ient en

B

dans Ull rems

quelconque donné; le rayon vedeur

11 S

aura forlllé

dans ce mouvement l'

aire

11

S B;

foir

enfuie~

la

m~me

planete parver¡ue en

P,

&

Coit pris le poinr

D,

lel que

l'a;re

P

S D

foie égale

a

l'aire

11

S!3;

¡I

~ll

certain par

la propolieioll

pr~cédenre,

qu'elle aura

par~ouru

les arcs

P D

&

A

B

dans des eems égaúx.

Voyez

P

L A N E T K

&

ELLIPSE.

Le célebre Newton

í1

démontré que tout corps quí

dans Con mouvemenr autour d'un autre: fu ir la loi dont

nous venons de paIler·, c'efl-A-dire, que toue corps qui

décrir autour d'un aucre corps des

aireI

proporcionl1el–

les au tems, gravite ou rend vers ce corps.

I/oyez

G

R

/1.–

VI

T A T

ION

&

PHI

L

o

S

o

PHI E

N

E

w

T

o

N

N I E

N–

NE.

( O' )

A,

IRÉ,

terme

ti'

Arch;tellflrt,

ea une place ou fu–

pert)cie plane

&

horiConrale, fur laqudle l'0l! trace un

plan, une épure,

&c. Voyez

E

p

u

RE.

11

fe die encore d'\1n enduie de plfttre dreífé de

Jli~

. veau, pour ¡racer une épme ou quelque delfein.

Al

¡(

E

áe plancher,

Ce die de la charge qu'on met

Cur les Colives d'un ·plancher, d'une couche de ptarre

pur pour recevoir le carreau.

A

'1 R E

de mo;/on,

c'ea une perite rondarion au

re~de-chauffée, Cur laquelle on ·poCe 'des lambourdes, du car–

[eau

d~

pierre, de marbre, ou ¡lalles de pierre; c'ell: ce

gue Vitrúve emend par

ftatum.".

,

Al

RE

áe chau""

&

áe cimene;

c ea un maffif en

m~qiere

de chape:, pour conrerver le d.effus des v,outes

qUJ fom

11

l'air, epmme il en a. éeé falr un fur

!

oral!–

gerie de Verfaille.s .