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t96

AIR

éonfiirurioos pelllleO!ielles de l'

a;r

ont

it'

qlfelque(oís

i!récédé"s de grands calmes. L'

a;r

des priCons cauCe

í'ouveo< des I1T.lladies monelles: aum le principal Cain

de ceux qui fervem. aahs les h6piraux , doit erre de don–

Der un libre palfage al'

a;r.

Les parties corruptibles

des aadavt'es enfevelis Cous terre, [om emportées , quaí–

que lememeot, <lans l'

.o;r

¡

&

íl Ceroíe

l

fouhaiter qu'

oo'

s'abfllm d'eófevelir qans les églifes,

&

que touS les

éimeeieres fulfent hors des viPks err pleio

a;r.

00

¡lem

juger de-la que dans les lieux on

il

y a beaucoup de

Iftonde alferñblé, comme aux

CpeéEacl~,

l'

a;r

s y rem–

ptit ell peu de temS de

qll:lIuit~

d'exhalalCoos animales

,res-dangc;reufe~

par leur prompte cornlprion. Au bout

cf'qne heure

ne reCpiré plus que des exh:tlaiCoos h-u–

maipd; on admct dans fes ¡ioumoos un aír infeélé Cor–

\i

de mille poirrine's ,

&

rendu avcc touS les corpufcu-"

le~

qu'i1 a

pd

el\tratner de I'intérieur de toufcs cc;s poi–

trmes,

fOUV6\1t corrompues

&

puantes.

M . Furm}y.

L'a;r

extrememeot chaud peur réduire les Cubnances

¡¡nimales

a

un érat de ¡YUtréfaélion. Cet

air

efi partícu–

lierement nuifible aux poumons. L orC!fUe

I'al'~

extérieui

éfi de plulieúrs degrés plus cnaud que la fubnance

poumon, il falÍt oCícelTairement qu'il dérmiCe

&

corrom–

pe

IQS

fluides

&

les [ojides, coiñme l'expéríerroe le vé–

ri6e" . Daos une rafinerie de fucre, on la chaleur étoir

de 146

degrés , c'cfi-a-dire de

H

au-dela de celle di!

corps humain, un moioeau moumr dans

1.

mloutes,

&

un chien en

-28.

Mais

<!~

qu'il y eut de plus remarqua–

!l'e,

c'en que le chieq· jet¡a une [lIlive corrompue, reu–

ge

&

puant~,

En gén6ral, perConne ne pedt vivre long–

ter:ns dans dn

a;r

phis chaud que fon propre corps .

N.

Fomuy .

.

L e froid con'den[e l'.:tit prepordonoellemem:1 fes de–

grés . Il cOntrnae les 6bres ammalcs

&

'les fluldes, aum

ld1n qu'il

l~s

péDetre; ce qui en démontre par les dP–

menfions des animaux.> réellcment moindrés daos le froid

que dllns le chaud. Le froid extreme agit fur le corps

en maniere d':íiguillon, produifant d'abord un picote–

m eor ,

&

enfuire un legef degré d'iofla:tÍImarion, caufé

e ar .J'irritadpn

&

le reOerremeñt des 6brés . Ces effets

font bien plus confidérables fur le poumon, on le Caog

en beaUC!:lUp plus chaud

&

les memb"r:tnés tres-minces .

Le aontaél de l'¡¡ir freid encrant dans ce viCcere, Ce–

roir inCupportable, fi l'

a;r

chaud en étoit eotieremetJt

cha-/fé par ¡'cJpiration.

Va;r

ftoid relferre les 6bres de

¡a peau;

&

retroidilTaot trop le Cang daos les vaiOeaux,

arrare

q\lelq~es' unes

dés parries

groffi~rcs

de la rranCpi–

tation,

&

emp~cl¡e

quamlré de fels du corps de s'éva–

porer . Faur-II s'éronner que le froid caufe ¡am de ml(–

¡adies?

11

produit le CCQrbur avec

~es

plus terribles fym–

ptomfs, par l'irr[tation

Ili.

I'inflamm~¡¡on

des patries qu'lI

relTerre . L e Ccorbur en la maladie des pays froids com–

nie on le peur voir dans les journa)lx de ceux qui (int

palTé I'hyvér daos la Groenlande

&

dans d'aulres ré·

gíens froides. On lir dans les voyages de Marrens

&

ilu cápiraine Wood

f

que leS Anglois ayant palTe I'hy–

ver en Groenlande

j

eur~nt

le corps ulcért!

&

rempli de

vémes; que

~eurs

monrret

s'arr~rerent.;

que les Iiqueurs

les plus fones fe gj:lerent,

&

que rout fe gla90ir me–

me!

au coin du feu.

M .

For"';,y .

V a;r

humide produit le relkhemeot dans les 6bres

animales

&.

végétales . L'eau qui s'inrinue par les po–

res du corps, en augmenre les dimenfions;

c'eíl

ce qui

fair qu'une cord\! de violon mouillee bailTe eo peu de

tems . 'L'!mmidiré produit le meme effet [ur les fibres

des animaux . Un nageur el! plus abanu par le reUche–

ment des fibres de Con corps, que par fon exercice .

L'h~ midité f~ci lire

le palTage de

I'a;r

daos les pores .

¡"a,¡-

palTe 31fémcnt dans une veme mouillée. L'hu–

rnidiré-aflbiblir l'élafiiciré de

I'ai,;

ce qui cauCe le re–

l&chement

de~

6bres en tems

d~

p'luio . L'

"ir

fec pro–

dbit

le

comraire . Le relachement des fibres dans les

endro[ts on la circularion du fang

~fi

imparfaire, com–

me dans los cicátrices

&

dans les panies luxéeS ou con–

tuCes, caufe d«: grands

d~lUlcurs..

M.

Formey.

Un

des exemples de I efficaclté mcrvellleuCe de

I'o;r

c'efi qu'i1 peur changer le deuI regnes, l'animal

&

I~

végéral, l'un en I'aurrc ,

I/oyez:.

}\

N 1 M

A L,

&c.

En

effet, JI paro1t que c'en de l'

air

que procede

toure la cOtrllprion natUrelle

&

I'altéra ion des Cubnan–

ces;

&

le méraux ;

&

fingulicrement Por, oe Com du–

rables

&

incorrup¡iblcs que parce que

I'"i,

nc les fau–

reir pc.'nétrer . C'en

la

mifon pourquoi qn a v

ti

des

noms écrits dans le fable ou dans la poumerc fur de

hOllres. montagnes, Ce lire encore bien diflinatement au

bour de quaraflte ans, fans avoir

ér~

aucunement dé6 -

gurés ou eff.1cés ,

{/9ye::.

C O

R R U P T

IO N, AL

T

E'–

RAT IO N,

& c.

AIR

Quolque

l'

/ti,.

(olf un 8uide furr do!lic!,

iI

ne pén-c!tie

pourtanr pas toures fortes de corp .

JI

oe péllctre pus,

comme nous veooos d'e dire , les métaux: il eo efi

~me quelques-uns qu'i1 ne p.!oetre pas, quoique leut

paitreur ne Coir que de

~

de pouce;

iI

palferoit il-tmvers

le plomb, s'il o'éroit barro

3

coups

de

mureau :

iI

ne

tiaverfe pas non plus le verre, ni les 'pierres dure

&

fo–

lides, oi la cire, oi la poix , la réfine, le fuif

&

la

grailTe; mais

iI

s'infioue dans toutes fortes de bois, quel–

que durs qu'lls puilTenr erre.

JI

paífe

~-rravers

le cui!

[ec

de brebis, de veau. le parchemin Cec, la toilc Ce–

eñe, le papier blanc, bleu ou gris

¡

l!I.

uoe véflic de

c~

cllon tOurnée

a

I'eovers; mais 10rCque le cuir,

l~ pa~

~ier,

le parchemirr ou la vcffie fe trouvent péoéttées

d'eau

f

OÍ! imbibés' d'huile

Olt

de grailTe,

l'a;r

ne pntrc

plus alors a-IraverS:

iI

péoeire aum bien plus rocilemeOl

le bois fec que celui qui en encore verd ou humide .

C ependant lorrque

l'a;r

eífdilaeé jufqu'a uncertllÍn poio!',

j[

ne paife plus alors

i-ftav~rs

les pores de fautes for–

tes de bois.

Muffcb.

Venons aux effets que les diff'éreotes Cubfiaoces me–

léés dans

l'air

produifent Cur les corps Inanimé<. L'a;,.

t]'agit pas uniquemenr en

~onC4quence

de

fu

pcfaoteur

(i

de Coo élafiicité;

iI

a eneore une in6níté d'autres ef–

fets, qui réfultení des différcns ingrédieos qui

y

[om

éonfondus . .

A infi ,

1°.

oOIl-Ceulement il dilTout

&

atté'nue les

corps par Ca premon

&

fon froilTemenr, mais 3Um com–

me etant un cahos qui contiem ' tontes (ortes de men–

firues,

&

qui conCéquemmenr trouve pnr·tour

3

dilTou–

dre quclque

Cdrte

de corps.

~oycz:.

D .I

o L.

U!

r o

N •

On Cair que le fer

&

le ("ulvre

fe

dllTol v~ot

atfément

&

fe rouillent

a

l'

a;r ,

iI

moins qu'on nc les garantiflc

en les enduifant d'huile. Boerhaavc alTÓre avoir

"O

des

barres de fer rellement rongées par

I'"ir.

qu'Qn les pou–

voir menre en po'Udre Cous les doigts . Pour le cuivre,

il

Ce convenir

a

I'a;r

en une Cubnance a.peu-pres fem–

blable au verd-de-gris gu'on fair avec le vjnatgre .

I/oy.

F

E R,

e

u

1

V

R

t ,

V

E R D - D E - G R I S,

R

o

U 1

1,–

LE,

fS,<.

M . Boyle ra-pporté que dans les régions

m~ridIOllQ~

les

d l'

Angleterre les canons Ce rouillcnr

fi

prompre,

ment, qu'au bout de quelques annécs qu'ils [om refiés

expoCés

a

I'a;r,

on en enleve une quanrité conlidél'ablc

de crocns de Mars .

Acona ajoute que dans le Pérou

I'air

dilTour le

¡11omb , .& le rend bcal1eoup plus lourd, cependanr l'Of

palTe géné'ralemenr pour ne pouvoir

~tte

dilfous p:t

l'a;r ,

paree qu'il ne contraéEe jamais de rouille, quel–

que long· tems (¡u'on l'y lailTe expoCé. La raiCon en efi

que le fel marin, qul en le fol menfirue capnble d'a–

gir fiir l'or, étao& tres-difficile • volatilifer, il n'y eo

a

qu' une ttl!s-perlte quamiro! dans

I'/,;r,

a

prop,onion

des aueres Cubnanc;es . D ans les laboratoires de Chimle,

011 J'on prépare l'eau rélgale,

I'air

éranr impr6gn é d'u–

ne grande quantité de ce Cel, I'or

y

éomraéte de

I~

rouille comme Jes autres méraux .

f/o)'e<.

O

No,

&c.

Les pierres

meme

CubilTent le fort commun am: m6-

tau!; :1infi en Anglererre on voit s'amollir

&

romber

en p-Qufliere la pierre de Púrbec , dont en batie la. ca–

rhédrale de Salis!¡uty;

&

M, Boyle dlt la meme chofe

de la pierre de Bhicaington .

I/oyez:.

PIE

R RE.

II

aJonte que l'ai,. rravaille confidérablemem fur le

vitriol,

m~me

lorCque le feu n'a plus

ii

y mordre. Le

meme auteur a rlouvé que les fumées d'une liqueur

corrofive agilfoient plus prompremeot

&

plus manife–

fiement fm un métal expofé a

I'air,

que ne faiCoir la

Iiqueur elle. meme fur le

m~me

métal, qui o'ctOir

pas

en rlein

air.

•. 2. •

L'"ir volatiliíe les corps fixes; pat eJemple,

fi

l'on calcine du Cel,

&

qu'oo le fonde enfuire, qu'on

le Ceche

&

qu'oo le refonde encore,

&

aiofi de [ulre

plufieurs fois ,

l

la tin il

Ce

trouvera toutc-a-fqlr évapo–

ré,

&

iI

ne refiera au fond du vafe qu'uo peu de ter–

re.

I/oy'<'

VOLATIL, VOLATILrs,.\Tlo N,

&<.

Van-Belmonr fait un grand Cecrer de Chimie de

vo–

latiliCer le fel

fi xc

de t!lrtre; mais

I'a;r

tour Ccul Curn t

poilr cela : car fi 1'00 expoCe

un

peu de ce Cel

a

1'lIir

dans

un

endroi t remplí de vapeurs scidesl. le [el tire

a

lui

tOur

I'~cidc:

&

quand il s'en cfl

fo,;

1,

ji

ti

vola–

tilife.

I/o)'cz

T

A R

T

RE,

&c.

3

6 ,

L'n;r

fixe auffi les corps voladls; ainfi quoique

le nitre 011 I'cau-forte s'évaporent promptcmellt au feu ,

cependant s'i! y a pres du feu de I'urille putré6ée , l'ef–

prit volatil Ce 6xer!l

&

romber~

au fond ,

4· '

AJol\re1. qua

I'air

met en aélioll

les

corps qui

fom