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·.

\

!9~

AIR

~u'on

pompe enruite l'

"ir

du récipient, l'

ai,.

extirieur

"re(fe alors

fa:

[a .pefanteu.r le difque de plomb dans le

récipient, ou

ti

bnfe en pleees avee beaueoup de vio–

lence

le

verre en le pouífan! en dedans. Si on enve·

¡oppe

ul).

eyliQ~re

o)lv.e,r! par en ha,:!!

1

d'une veffie de

cochon bIen mlenee, des qu'on aura pompé l'

"ir

de oe

.C:ylindre, la veffie

f~ra

déchirée avec beaueoup de vio–

lenee. Lorfqu'on pofe filr la plaque de la maehine pneu–

malique des verres ou vafes [phériques dont on pompe

l'

air,

ils fe trouven! d'abord prelfés avee beaucoup de

force contre celte plaque, par la pefanteur de

l'"ir

ex–

térieur' qui les comprime; de forte qu'on !le reut les en

retirer ellfuite qu'avec beaucoup de force.

Autro expé,ience:

Pren~7.

un tuyau fermé par un bout,

el1lplilfe7.-le de mercure, plongez-le par le .bout ouvert

dans un baffin plein du méme fluide"

&

le tene7. droit;

le mercurc [era [ufpendu daus le tuyau a la hauteur d'eo–

,viron 27 a 28 pouGes, au-delfus de la furface du mef–

~ure

qui ea dans le baffin. La raifon de celle [ufpen–

flon

ea,

que le mercure du tuyau ne [auroit defcendre

plus bas fSllS faire monter eelui qui ea dans le baffin,

Jequel cítant prelfé par le poids de l'atmofphere qu'il fup–

-porle, ne permet pas

a

celuí du tuyau de defcendre,

a

moins que le poids de ce dernier

n'e~cede

(lelui de

l'"i,.

(¡ui preae [ur le baffin. Ce 'luí prouve que c'efi-U

l~

caufe de cene [ufpenfion, c'ea que fi I'on mene le baf–

fin

&

le luyau [oús le récipieut de la machinc pneuma–

tique '-l a meCure que I'on pompera l'

air,

le mercure

,du tuyau baílfera;

&

rédproquement a mefure que I'on

lailfera rentrer

l'air,

le mereure remontera

¡¡

fa premiere

hauleur. C'ea-la ce qu'on appelle

l'.xplrimee de Tor-

rice/ti.

,

,.

C'ea

auffi

a

la pefanteur de

l'air

qu'on doit attribuer

I'effel ·des pompes. Car fuppofons un tuyau de verre

ouvert de chaque cOté,

&

qu'on poulfe dedans ¡ufqu'en

bas un piaon attaché

a

un maoche, qu'on mene ce IU–

yau dans un petír baffin de mercure,

&

qu'on líre le

pifion en hauI, 'lu'en arrivera-I-íI

?

Comme

iI

n'y a pas

tJ'air

&

par eonféquent poim de réfiaance ni aucune

caufe ql1i agifle par la preffion, entre le pH10n

&

le mer–

cure quí ea dans le pelil baffin, placé

a

l'ol1verture du

tuyau, il faut que le mercure du baffin étant prelfé par

l'

air

Cupéríeur

&

extérieur, monte dans le lUyau

&

[uive

le pillon;

&

lorfque le piaon ea arrivé

:l

la hauteur de

2.8 pouces envíron,

&

qu'on cominue de le tirer,

iI

faut

que le mereure abandonne le píllon,

&

qu'íl relle fufpendu

dans le tuyau

a

la hauteur de 28 pouces. Car le poids

de I'aír eXléríeur n'a pas la force de l'élever davamage.

Si on prend de l'eau au Iíeu du mercure, comme elle

ea

envíron 14 foís plus légere,

I'air

la fera-<luffi mon–

ter plus haUl, e'e(l-a-dire jufqu'a environ

32

pieds.

L'aé'tion des enfans 'luí tetent ne differe pas beaucoup

de eelle d'une pompe; ear un enfanl qui tele, avale

I'air

qui efr dans fa bouche ;

íI

bouche les narines par-der–

ríere dans

le

gofier,

&

prend le mammelon ql1'i1 ferre

tOUI aUlour avec fes levres .

11

gonfle enfuíte [es joue$

&

produit de cene maniere un vuide daus

ü

bouehe .

L'air

prelfe par fa pefameur [ur les mammelles,

&

poulfe le laíl vers le mammelon,

&

de-lií daus la bou–

che.

. On peut auffi expliquer l'lé'tion des ventouCes par le

méme príncipe. Car la partie de la peau quí ell e"nfer–

mée fous la vemouCe, fe trouve [ous un vafe dont on

a pompé l'

"ir;

de forte que les humeurs du corps font

pouaé.es

.vers celle partie par l'aé'tion de

l',air

eXlérieur :

ce qUl fa'l que la peau

&

fes vailfeaux fe gonflem

&

[e

jev~nt

fóus la veolOufe.

MHjJch.

Enfin on peuI pefer

l'air;

car fi I'on met un vailfeau

pleín d'

"ir

commun dans une balance bien juae, on le

trouvera plus pefam que fi

I'air

en avoil été rétíré'

&

le poids Cera enCOre bíen plus fenfible, (i I'on pefe' ce

mEme vailfeau rcmplí

d'air

condenfé [ous un récipíent

él'olÍ on aura pompé

I'air. I/oyez.

B

A

LA

N

e E

H Y D R

0-

STATJ(~UE .

Quelques perConnes douteront peut-etre que

l'"ir

[oit

pefam de luí-mi!me,

&

croironl que fa pefameur peut ve–

nír des

~apeur,s

&

des

exhala;fon~

dont il el! remplí. II

n'y a

a~cun

Ileu de douler que la pefanlenr de

l'air

ne

dépend~

ct'feétivement en partie des vapenrs, comme on

peut l'éxpérimentcr, en prenant une boule de verre plei-

11e

d'"ir,

qu'on pompera enfu ile fon exaé'tement. Pour

cet eflei on mema

¡m-b~u~

fur I'ouvenure par laquelle

l'"ir devra rentrer dans la boule, un entonnoír fail ex–

pres, qui aura une ¿Ioifon pcrcée de pelits trous;

011

mema enCuite· deill1s de la potafle fort feche, 04 du [el

de tartre,

&

on laiílera entrer I

'..

ir

lentement ¡Hravers

ces lels dans la boule. On attendra

alfe~

long-tems afin

AlA

que

la boule

fe remplilfe d'

"ir,

&

qu'elle

oe

fe

troo.

ve pas plus chaude que l'

aír

eXléríeur, en

CII6

qu'il puí[.

[e s'éehauffer par quelque fermentarlon en palfant

a-tra·

vers les Cels. Si

l'..

ir

de

l'atmofph~re

el!: fec,

00

trou·

ve. que

I'air

quí avoil auparavant rempli la boule, é·

tOIl de meme pefanteur que eelui qui

y

ea entr, en tra•

verfant les [els;

&

s'iI L"\it

un

tems humide on trou.

vera que l'

ai~ q~i

a pa(fó '-travers les [els

1

.';/l

plus le.

ger .que celul qUI

a~paravant

avoi! remplí la boule. Mais

quolque ce!te expénenee prouve que la peCantenr ele

I'ai,.

dépeude en partie des vapeurs qui y nagent, on ne peue

s'emp~cher

de reCOnllOltre que

l'

air

ell pefanf de lui.–

meme; car autrement

il

ne feroi! pas poffible de con.

eevoir comment les

nu~es

qui pefem beaucoup pour..

roient y reaer fufpendues, ne faífam le plus [ouvent quo

/loter dans

l'..ir

avec lequel elles [ont en équilibre.

O.

tc;z

C~I

équilibre,

4

vous les

verre~

bient6t

[e

préci–

plter en bas,

MuJ/ch.

Le poíds de

l'air

varie

perp~tuellement,

[elon les dif.

férens degrés de ehaleur

&

de froid. Riccioli ellime 'lile

[l!

peflmleur efi a celle de l'eau, comme

un

ea

a

1000:

Marfene, comme un efi

a

1300,

ou

a

13f6: Galilée,

comme un

ea

a 400: M. Boyle, par une expériencc:

plus exaé'te, trouve ce capport aux envírons de Londres,

comme un efi a 938,

&

penfe que tout bien coofidé.

ré, la proportion de un

a

TOOO

doít l!tre regardée eom–

me fa pefanteur

refpe~live

moyenlle; car on n'en [au–

roit tixer une précife, attendu que le poíds de l'

"ir,

aulfi

bien que celuí de I'eau méme, varíe achaque infiant:

ajodte7. que les mémes expériences varient en dífférens

pays, felon la dlfférente ha'!teur des lieux,

&

le plus

ou le moitlS de denlité de

l'air,

quí réCulle de cetle

dífférellle hauleur . Boyle ,

Phyj. mIcha".

explr.

1I

faut ajOlller cependam que par des expérieoces fal–

tes depuis en pré[ence de la fociété royale de Londres,

la proportion du poíds de

I'air

a

celui de l'eau s'eft

trouvée

~ue

de un

a

840 ; dans une exp.érience pofié–

rieure, comme un efi a 8f2;

&

dans une troilieme, com–

me un efi

a

860,

Phi/o

Tral1j.

" •.

181 ;

&

enfin en

demier Jieu, par une expéríence fort fimple

&

forte

ex–

aé'te, faite par M. Hawksbée, comme un efi

it

88).

Phyj. mlch.

explr.

Maís tOUles ces elpériences ayant

été faítes en été, le doé'teur Jurín efi d'av!s qu'i1 faut

choifir un tems entre le froid

&

le ehaud,

&

qu'alors

la proportíon de la pefanteur de

l'air

¡¡

celIe de l'eau

[era de un a 800.

M. MuiTchenbroek dít avoír quelquefois trouvé que

la pefameur de

l'air

étoit

¡¡

eelIe de l'eau comme

1

a

606, lor[que

l'air

éloít fon pefanl.

Il

ajoute qu'eo fai–

[ant cette expéríence eo différemes aunées

&

dans dei:

faífons difleremes,

iI

a

obfervé

un~

dífférence contínuel–

le dans eette proportíon de pefanteur; de Corte que [ui–

vam les expériences faites en divers endroils de l'Eu–

rope, iI croit que le rapport de la pefanteur de

l'air

a

celle de I'eau doit étre réduit a eertaines bornes, qui

[ont comme un

a

606,

&

de-la jufqu'i 1000.

L'air

une foís reconnu pefallt

&

fluíde, les loís de

[a gravítalíon

&

de [a preffion doívem etre les mémes

que celIes des autres fluides;

&

conféquemmem fa pre[–

fion doíl eue proportíonneile

a

[a

hauteur perpelldiculai–

re.

V"lez

FLUIDE.

D'allleurs celte conféquence

ea

confirmée par les ex–

périences. Car fi l'on porte le {ube

d~

Torricelli en un

lieu plus élevé, on par conféquent la colonne

d'air

fe–

ra plus courte, la colonne de mercure [ontenue [era

moins hante,

&

baíiTera d' un quart de pouce lorfqu'

on aura porté le tube

a

cent píés plus haut,

&

ain(i de

cenl píés en cem píés a mefure qu'on montera.

De ce príncipe dépend la arué'ture

&

l'ufage du ba–

rometre.

VO)!tZ

BAR O

M

E

T

RE.

De ce meme príncipe il s'enfuil auffi que

l'air,

com–

me 10US les autres /luides, prelfe également de tontes

parts. C'efi ce que nous avons déjlt demomré

c~-def­

rus

&

dont on voi! encore la preuve, fi 1'00 falt at–

ten;ion que les [ubfiances molles en [outíenneDl la pref–

fion fans que leur for":le en

foí~

changée,

&

les corps

fragiles fans en

~tre

brlfés, qUOlque la preffion de la

colonne

d'air

[ur ces corps [oil égale a celle d'une co–

lonne de mercure de

jO

pouces, ou d'une colonoe d'eau

de

32

píés. Ce qui fail que la figure de,

e~s co~ps .n'e~

-

poím altérée, c'efi la preffion égal.e de

1

alr

qUl falt qu

aUlant il preiTe d'un cÓlé, autan!

11

réfiae du,

diré

op,

pofé. C'efr pourquoi fi I'on Óle ou fi I'on díminUI; la

preffion feulement d'un c6lé, l'etfel de la preffion [ur le

c('¡lé oppofé fe

fen~¡ra

bíen-t61.

De la gravíté

&

la /luídilé confidérées conjointe";Jent,

s'enfuivent plufieurs ufages

&

plufieurs etfets de I

·al,.

l·,

Au