AIM
tin 61 de rer nimanté qn'on plie d'abord
~n
\ deux.
&1
¿om 011 tortílk
le,
deux moitiés I'ulle fur I'autre; en–
forte qu'il paroit que le magnétifme eit détruit par la
violenee qu'on fait foulfrir au fer daHs tous ees cas, &
par le dérangemenr qu'on cauCe dans fes parties, com–
me il eft faeile de s'en convainere par le moyen du mi–
erofeope .
Voici une expérienee qui confirme certe vérité, &
qui fait voir que le dérangemenr cauCé dans les par–
ties
du fer détruit le magnétiCme. On a mis de la
Ii–
maille de fer dans nn tuyan de verre bien fee , & on
Va pq::fiée avec Cain; on l'a aimantée doucement avec
une bonne pierre armée,
&
le
eube a anin!: des parcelJes
de limal!
le
répandnes fur une table . mais li-t6t qu'on
a eu fecoüé le tube , & changé la tituaeion· reCpeél-ive
des particules de limaille, la vertu magnétique s'ell:
éva11oüie.
D 1t fe,. aimantlfans avoir jama;! touchl a
l'
aimant.
Il n'ell pas tolljours beCoin d'une pierre
d'aimant,
ou
d'un
aimant
artificicl, pour
cOrTltnulliquer
la vertu ma–
gnétique au fer
&
a
l'aeier: ees corps s'aimantem quel–
quefo¡s naturelJement; 011 les aimame quelql1efois par
dif'érens moyens, Cans qu'il foit néedraire d'empnlluer
le fecours d'aucull
aimant.
Premierement, un moreeau de fer que1conque de fi–
·gure oblongue, qui demeure pendanc quelque tenl.s dans
une po(!tion vertica1e, devient un
aimant
d'autant plus
parfait, qu'il a reflé plus 10ng-telTIs dal\s cette pofition:
c'eft ainli que les croix des clochers de
Chartres,
de
Delft,
de
Marfeille,
&c. {ont devenues des.
aimans
Ii
parfaits, qu'elles ont preCque perdu leur quahté métal–
lique, & qu'elles at,ti:ent & exereent toUS, !es
etfel~
des
meilleurs
aimans
:
d al lkurs la vertu magneuque qu elles
ont ainli concraaée
a
la longue, eft demeurée fixe &
con flance, & fe manifefte dans toute forte de lituation .
pour s'en eonvainere, il n'y a qu" fixer vertiealement
fur un Jiége C un mQrceau de rer
a
b
(figr<re
f4.)
qui
ait refté long-tems dans la polition
ve~tieale,
& faire na –
ger k tour fur I'eau;
fi
on approche de I'ext rémité fu–
périeure
a
de ee morceau de fer, le pole boréal
B
d'une
pierre d'
aimant,
le fer fera attiré, mais
il
Cera repouífé
fi
on lui préCente ¡'aucre pole
.A
de
la
pieree: de mé·
me
Ii
on approche le pole
.A
de
l'extré~n;té
inférieure
b
du fer, celui-ci fera aniré, & repouíré h on en approche
le yole
B
de
I'aimant .
En feeond tieu, les pelles & les piucettes, les barres
de fer des fenetres, & généralement toutes les pieees de
fer qni reltent long·tems dans une limation perpendicu–
laire • l'horiCon, aequierem uoe vertu magnétique plus
ou moios permanente, fuivant le tems qu'elies onc de–
meur!! en cel état;
.&
la partie Cupérieure de ees bar–
res devient tofiJours un pole auflral, eandis que le bas
eft un pole bOféal.
3°,
11
Y a de certaines circonflances daos lefquelles le
tonoerre eommunique au fer uoe grande vertu magnéei–
que: il tomba un jour dans 'lne chambre daos laquelle
il
y avoit une eaiífe remplie d.e coureaux & dé tour–
ch~ttes
d'acier deflinés
a
aller fue mer; le tonoerre en–
tra par l'angle méridional de la "hambre juftement 00.
étoit la caiífe; plulieurs eoureaux & fourehenes furent
fondus & brifés; d'autres qui demeurerent eotiers , fu–
Eent tres"vigoureuCemel'lt aimahtés,
&
,devinrent capa–
bies de lever de gros alous & des anneaux de fer; &
cette vertn magnétique leut fut
ti
fortement imprimée,
qu'elle ne fe diilipa pas en les faiCam rougir.
4° · La meme barre de fer peur acquérir fans toucher
• l'aimant
des poks maguétiq\1es, fixes ou variables,
qu'on déeouvrira facilement par le moyen d'une aiguille
aimantée en cetre forte. On approehe d'une aiguille ai–
mantée, bien mobile fur fon pivot , une barre de fer
qlli n'ait jamais touché •
l'aimant ,
ni reité 10l'1g-tems
dans une pootion verticale ; on (ofitient eetre barre de
fer bien horifqntalement, & l'aiguille rene immobiJe
quelle que foit l'extrémité de la barre qu'on lui préCenre;
fi-tl\t qu'cm préCente la barre dans une (ituadon verticale,
auili-t6t Con extrémité Cupfrieure aCtire vivement (daos
cet hémiCphere feptentrional de la terre) I'extnémité bo–
r~ale
de I'aiguille, & la partie inférieure de l.a barre, at–
tire. le [ud de I'aiguille
\.figure
í5". ):
mais
fi
on renverfe
la barre, enforte que fa partie fUl'érieure foir eelle me–
m,: q:,i étoit eu·bas daus .le eas préeédenc, le oord de
1'3:,gUllte fera tofijoursattiré conftamment par l'eXlré–
l~ l~é
fllpérieure de la barre, & le fud par l'excrémité in–
fene~re;
d'oo.
il
en évident que la polition verticale dé–
termme les poles d'une barre de fer; favoir, le bord fu-
Tom.
l.
I
'AIM
périeur
ea
todjours (dans nocre hémií¡>here ) un pole
auUral , & I'inférieur un pole boréal : & comme l'on
peut menre chaque extrémité de la barre en-haur ou eo–
bas, il ell: cJair que les pol es qu'elle aequiert par cette
méthode font variables . 00 donne
a
une barre de fer
des poles fixes en eette Corte: ou
"ta
faie rougir, & on
la laiOe refroidir en la tenane dans le plan du méridien:
alors 1 'extrémité qui regarde le nord , devicllt un pole
boréal conftanr; & eelle ",ui fe refroidit au [ud, devient
un pole auUral auili eon[,anc. Mais pour '1ue cetre ex–
périence réu1liífc, il doit y av.oir nne certaine proportion
entre la groífeur de la barre & fa longueur: par exem-
pIe, une barre de
f
de pouce de diametre doit avoir an
moins 30 pouces pour aequérir des' poles fi xes par cette
méthode; & une barre de 30 pouces de ¡long, doir n'a-
, voir que
~
qe pouce de dizmetre; car
Ii
elle éroir plus
épaiífe, elle n'auroit 'lue des poles variables.
f'.
On a · vil précédemment qu'une pereuilion forte
& prompre dans uo morceau de fer aimanté, eft capa–
ble de détruire fa vertu magnétique; un.:: femblable per–
cuilion dans un morceau de fer qui n'a jamais touehé
a
l'aimant,
eft eapable de lui donner des pOles. On:l
mis fur une groífe enclume, & dans le plan du méri–
dien, une barre de fer donx, longue & minee, & on ,.
frappé avec un marreau fur I'extrémité qui éroit tour–
née du coté du nord: auili ·t/lt el!e eit devcnue pole
boréal: on a frap,pé pareillement l'aurre
I
el}trémité, la-
, quelle ea. devenue pole aulleal : iJ fauc toujours obfer–
ver dans ces [ortes
d~expérienees,
que la 10n¡1;ueur de
la barre Coit propONionn"c
a
fon épaiífeur, fans quoi
elles ne réuiliífenr poim. Cct eflet, au refte, que I'on
produit avee un marreau, areive auili en limant ou en
fciant la barre par une de res extrémités.
6". Les outils <l'acier qui Cervent
a
couper ou • per–
cer le fh, s'aimantent par le ·travail, Cur·tour en ,'é–
chautfant; enforre <ju'il
y
en a qui peuvent foillever des
peties c10us de fer. Ces outils n'om prefque poine do
foree au fortir de la trempe: mais lorfqu'apres avoir été
reeuirs, on les lime '& on les ufe, ils acquierene alors
beaueoup de vertu qui diminue néanmoins quand ils fe
refroidilfeot . Les moreeaux d'acier qui fe
e~noinent
ell
pointe s'aimament beaucoup plus forrement que ceux qui
fe terminent en uoe lal1gue large & piare: ainli un poin–
~on
d'acier anire plus par fa pointe qu'un ciCeau ou qu'
un cauteau ordinaire: plus les poin<;ons font loogs.
plus ils aequiereot de verru; enCorte qu'uo poil1<;on long'
d'un PQuee & de 9 lignos de diametre, attire beaucoup'
moins 'lu'un foret de 3
a
4 pouces
&
d'u?e ligne
~
d.
diametre.
On a remarqué que la vertu attra&ive de tous les
corp.~
aimantés de cene maniere était beaueoup plus force lorf–
qu'on en éprouvolt I'effet Cur une endume ou fur quel–
qu'autre grúlfe pieee de for; en forre que felon toutes les
apparenees , les petits clous de venus des
aimam
artlfi–
ciels par le contatl: de l'enel ume , préCentoienr aux poin.,
<;ons. leurs poles de dilterens noms, ce qui rendoir ¡'ot–
traalOn plus forte que 10rCql1'ils étoient fur tout autre'
corps, oil ils n'avoient plus de verru polaire .
I
7". On aimanee eneore tres-bien un moreeau de fer,
doux & flexible,
&
tollJours d'une longueur proportioo–
née
a
Con épaiífeur, en le rompant par I'une ou ¡'au–
tre de ,res
e.xtrémi~é',a
force de le plíer de e6ré
&
d'au-_
treo C eit all1li qu,on a aimanté un morceau de fil de
fer
Ires-ilexibl~,
10!1g de deux piés & demi, & de la
groífeur du pem dOlgt; on l'a ferré dans un étau
a
cin'l
pouees de fon extrémité; & apres I'avoir pli': de c/lté
& d'autre, On l'a caífé; ehaeun de fes bouts a aniré
par la cafiure un petit clou de broquette: on a remis
dal1s. l'étau le bout le plus l<'lng-, & on I'a ferrt<
a
un
~eml-po~ce
de la calf.1re, & on l'a plié & replié plu–
heur~
fOls fans le rompre, & 00 a trouvé fa vertU at–
IraalVe.
eonr;déra~le~e~t
,augmenrée
a
I'endrbit de 1:1
eaíT"ure. on 1apIlé amll a huit ditférenees repriCes Juf–
qu'au ,milieu, &.
il
a pu lever quatre
broquette~:
mais
l?rfqu on a e'?ntmué de le plier au-dcla du
ll1il!e~
vers
1aurre extrémlté,
f."l
vertu o dimillué
ií
l'cndrolr de la
eaífur~,
&
il
a ,miré au contraire par le bout oppoCé.
Jufq~'a
ce qu'ayant été plié plulieurs fois juCqu'" cene
derOler~ extr~mité,
il
a foulevé quatre broquettes par
cellc:-cl, tandls. qu',il pouvoit
a
peine foO,leyer
qu~lq~es
partlcules de hmallle par l'extrémieé ou
11
avoa eté
rompu.
Si on plie un moreeau de fer dans fon milieu,
il
n'ac
o
querra preCque pas de vertu magnétique:
ti
on le plie
Ji
~
a
dei