AIM
tiendra
~r¡ieñdlC!ulair;ment
é1evé'e
~
]'endroit de chaqtte
pole
&
elle fera tolllóurs oblique [ur tOut autre poi01.
,
L~(fqu'on
a bien déterminé oú [om les potes de
l'ai·
",/VI:,
il faut le [cier de maniere qu'i1 foit bien plan
&
bien poli
a
I',endroit de ces poles . De lOutes les fi–
gures que I'on peut lui
donne~ ,
la p'lus avantageufe
Ce–
ra celle ou l'ne aura la plus grande longueur, fans ce–
pendanc trop diminuer les uutres dimcntions.
Mai01ena01 pour liéterminei les proportions de I'ar–
JIlute, i! faut commencer par connoltre la force de
l'ai–
ma,,:
qu'on veut armer; car plus cette force ell grande,
plus
i1 '
fa~t
donner d'é'paíífeur uux pieces quí compo
fent l'aflnure. Pour cet eff'et on aura de peties barreaux
d'acier bien polis
&
un peu plaes, qu'on appliquera fur
un ¡:les poles de
l'aima/f: :
on préfemera
ií
ce barreau
d'ader immédiateme01 au-deífous du pole un
peti~
an–
peuu de fer auquel fera attaché' le baffin d'une balance,
&
l'on é'prouvera quelle
ea
hl plus grande quantíté de
.poids que
l'ai",ant
pourra [upporter, Cans que l'anneau
auquel tient le plan de la balance fe fépare du barreau
d'acier: on fera Cucceffivement la mc!me efl'érience avec
plufteurs barre-aux Cemblables, mais de
différ~mes
é'paiC–
feurs,
&
on découvrira facilement par le moyen de ce- ,
lui qui [olllevera le plus grand poids, quelle épaiífeur
il faudra donner aux boutons de I'armure.
~erfqu'on
aura déterminé cene épailfeur, on choiftra
des morceaux d'acier bien fins
&
non rrempés, qu'on
taillera de cette maniere.
A B
(jig.
5'9. ) ell une des
jambes de l'armure, dont la hauteur
&:
la largeur doi–
vem étre égales ref}leéHvement
a
J'épaiífeur
& :\
la rar–
geur de l'
airna",:
B
1!.
D
ea un bouron ,de la
m~nie
piece d'ad er, dom le plan
S B D
ea
perpendiculalre
a
.A
B :
fa largeur
:l
l'endroir 011
iI
tOuche le plan .
A B ,
doit l!rre d¿s deuK til'rs de
G G,
largeur de la plaque
A B;
&
l'épaiífeur du bourou
S E
doit avoir la méme
dimenfion : enlín la longueur
B D,
qui ea la quamité
don~
le Qouton Cera
avanc~
au-dellous de la pierre, fera
des deux eiers de
l)
S
ou de
S E
,.
II
dl nécelraire que
ce boüron devienne plus mince,
&
aílle en s'arrondif–
fant par-deífous depuis
S
&
D
ju[qu'en
Ji.,
de maniere
que fa largeur
~n
E
foit d'un t1ers ou d'un quare de la
largeur
S D ,
1I ell enc.ore fort important
d~
fuire anen–
tion
ii
I'épaiífeur de la jambe
.A
B;
c~r
li 00 la tait trop
épiitfe ou trop minae, I'armure en aura molOs de force:
ar c'eA ce qu'oo oc faurqit bien déterminer qu'en
t3-
[onnane; e'ell pourquQi il y faudra procéder comme 00
a faie pQur détermíoer I'épaiífeur Q'" bouton. On ob–
ferve en général que I'extrém ité [upérieure
e e
doit
é–
lre arrondié,
&
un peu !'DOios iflevée que
I'dima/!ft,
&
qu<;
I'~paitfeur d~
la plaque doit etre mQiQdre vers
e e
que vers
G G,
On appliq"era done ces deux plaques
avec leurs bourons fur les poles refpeétifs de
I'aimant,
de maniere que ces deux piec'Ys rouchent
l'aimant
dans
le plus de poines qu'il Cera poffibfe;
&
on les comien–
dr~
avec un
b~ndage
de cuivre bien Cerré, auquel on
3juller~
le [ufpenColf
X,
fig,
60.
Maimenam pour réUlur la force .ttraaive des deux
pules;
iI
fa".t ayoir uile traverfe <I'ader
D A
e
B
bien
fou ple
&
non trclI'\pée , dom la longueur excede d'une
Oll
dcu~
lignes les boutons de I'armure,
&
dont l'é–
paiífeur foit a· peu-pres d'une Iigne : il doie y alloir un
trou avec un
croch~t
L,
atin qu'on puW'« [urpendre les
poids que
I'aima"t
pourra lever .
'
Lorfqu'on aura ainti
~rmé l'ai~a1tt,
i1
Cera facHe de
s'appel'cevoir
qu~
fa veftu attraétive fera conlidérable–
meO[ augmentée; car tel
aiman:
qili De fauroit porter
plus
.;I'ilO,e
demi·once lorfqu'il ell nud, leve [alls peine
un poids" de "dix Iiyres lor[qu'il
ea
armé: cependant
Ces
Imairatio/fs
ne s'étendenr pas plus loin lorfqu'il ell ar–
mé que Jorfqu"jJ ea nud, comme il paroit par fon a–
aion [ur une aiguille
aim~nlée
mobile' fUf fon pivot;
&
-ft l'oñ applique Jur leS' pi¿" dé I'armure
la trav,rfe
qui
fert
ií
[outenir
I~
poids quion fair fqulever
a
I'alm",.t,
la dillance
ií
laquelle
i1
agira Cur I'aiguille [era beau–
coup moindre, la vertu mágnétique fe détournant pour
la plus' grande partíe 'daos la. traVerle , "/
'
~o<Cqil'\ln préCel1t~
a
un
aim.al1~ arm,~
un. morceau de
Rros
~I
de fcr
A
B,
(fig,
61 , )
aíTet
pe~~n~ p~ur
que le
bouton de I'arinure duquel. on. I'ap"proche De pu ífe pus le
fupporrer,
0'0
le fera attlrer auffi-r6t ft on aJoate la tra–
verfe
G-
dans la fitu:1[ion que la figure fe repréCenté;
&
ft ' on Ote cette pjece lorfque le til
'de "f~'r'
A B
fera ainfi
forteme,nt a,tliré, il
tom~ra
auffi-t/)t,
&
cdrera
d'é'tr~
foatenu .
.' -
, Oñ
a 'mis
Cur
un des boutons de l'armure une petite
plaque d'acle¡ poli de d,ix
i
onte lignes '
<k
long , de
fepe ligoes, de; large,
&
d'une ligoe a'épaiifcur . Cette
.
-
. ..
-
'
,
'
.
AIM
"laqu~
".
(fig.
61.
"0.
1.. )
portoit
UII
petit
~rpchet
au..
!=I~el ét~it
fulpendu le p!ateao d'one
b:il~nce.
a
I)u,tr~
pl~
de I armure
~toit placé~ I~ !rav~rCe
G,
4e
fa~on
que
la tl11ver[e
&
la plaque fe touchoient: on
á
ellfl¡ile ¡nis
des poids dans le plateau
S,
jufqu'a ce lIue
I'a;"!a"t
ait
ceífé de foutenir la plaque
r ,
&
on a trouvé qu'il tal–
loit dix.huit onces : ayant enfuite tité la traverCe,
&
laif–
Cé la plaque toute Ceule appliqule contre
I'aiman:,
un
poids de deu!: onces dans la
balanc~
a fuffi pour fépa–
rer la plaque; ce qui prouye que I:¡ proximité de la
~ra
verCe a augmenrée de feite Qnces la vertu
aqra~iv~
du
pole auquel la plaque étoít appliqt¡ée .
Quoique I'attraétion d'un
Ii;mánt
armé paroiife con–
ftdérable,
íl
arrive
cep~ndarrt qu~
des caufes aífez foibles
en détruifcnt I'effet en un ínllant: par \ltemple, lorfqu'
on fo,utient uo
morc~au
de fer oblollK
F
( jlg.
68. )
[ous le pole d'un excellent
aimant
M,
&.
qu'on préfen–
te
iI.
I'extr~mité
inféríeure de ce morceau de fer le pole
de différent nom d'un autre
aímálit
N,
plus foible ; ce–
lui-ci enlevera le fer au plus fort.
011
jugera bIen mieu!:
du
fuee~s
de cene expérlence, fi elle ert faite fur une
glace políe
&
horiContale. La memé chofe arríve
:tu
ffi
i
une boule d'acier qu'on touche avec un
dinidnl
foi–
ble, dans le point diamétralement oppofé au pole de
I'aimant
vigoúrenx fOlls lequel elle en fufpendae .
Pareillement ft on met
h
pointe d'1Jne aiguílle
3
(fig: 69' )
[ous un des poles de
I'qiilía"t,
enforte qu'clle
Coit pendante par fa tete,
&.
qu'on préteme
a
cene te"
te uoe barre de fer quelconque
F
par fon extréinité fu–
périeure, l'aíguille quittera aúffi-tÓ't
I'I,;ma/f1
po'ur s'at–
lucher
a
la barre: cependant ft I'aiguille tiem par [a te–
te au pole de I
'" ímant
,
alors ni la barre de fa, ni un
aímant
foíble, ne la détacheront : il feinbleroit a'nbord
que I'aiguille s'attacheroit
a
celui des deux qu'elle tou–
cheroie en plus de points, mais déS elpériences faites
a,
deífein ont prouvé le contraire.
Une :lUtre circonftanee aífez
leg~re
fajt
ehcor~
qu'un
aima/ft
armo!!
&
vigoureux parole n'avoir plus de force:
c'ea la erop grande longuenr du fer qu'on veut Co'ule–
ver par un des poles.
11
feroit faeíle de faire lever
a
de
cerrains
ai"MnI
un morceau cubique de fer peC:ím une
livre : malS le meme
aima/ft
!le poon'6ie pa!\, foftrenir
un
til
de fer d'IJn pié de longuellr; en forte qu':¡ugmcn–
ter la
10'n~ueur
du corps Cufpendu,
ea
un moyen de
diminuer I'eff'et de la vertu attraétive aes pofés de l'
aí–
mant.
C'ell par cette raiCon que lorf'lu'on préfentc le
poIe d'un bon
ajmant
·Cur on
ti.
d'algullles, de petits
elous ou d'anneaux,
l'
aimant
ell auire [eulement fept
ou huit au bout les óns des autres;
& iI
en facile de
remarquer que l'attraél;ioll du premier clou au fecond
e(l beaucoup plus forte que celle du fecond au troifie–
me,
&
aínfi de Cuite; de maniere que t'auraétion du
pénultieme au derUJer eQ extri:mement foible •
V oy'<.
jig.
34·
1II.
DE L.A COMNVNlC.AT10N DE LA YE"'-r"l!
M
.AGNF.'TI!J...VIl.
L'aímant
pent
communique~
au fer les qualités dire–
a ives
&
attraétives;
&
I'on doit conftdé'rer celui qui
I~s
a
re~ues
de cette mnnier.;: eomrnct un,
v~ritable
di–
mant,
qui peut
lui·mem~
auffi \es eOll'\mIJlÍÍquer
a
dlau–
tre [er. Un
air4ant
vigQureux donnera auffi de la
ver~
tu
i
un
aimant
foible,
&
I
rendra pour tOuJours les ef–
fets de celui·ci auffi fenlibles
&.
auffi vifs que ceu!:
d'un bon
aimant .
'
,
En géiléral .il fllffit de toucher, ou meme feulemenr
d'approcher le pole d.'une bpnne
pjer~e
du corps
a
qui
I'on veut con:llnuniquer la vertu 'magn¿tique,
&
auffi–
tllt celui-ci fe trouve aim,anto' . A la "véríré, le fer qui
n'a,ura re,.\\ de "'ertu que par un inllant de co01aél avec
I'ai~ant,
la perdra prefq'ue auffi.-.t6t fju'i! en Cera fépa–
ré : mais on rendra fa verru plus durable, en le laillant
plus ,long: tews
:¡,upre~
de
l'aim,dnt,
ou
~ien
en' ie faifa,nc
rougrr avant que de Jlapprocher de la, plerre,
&
le IUlf–
Can~
refroÁdir daos
ce,~le
lituarion : d3ns ce eas., la partíe
qu'on,
~réfe.mera
au
p'ol,~ bor~1
de l'
a;mant,
devlendra
un pole au(lral,
&
deviendroit pateillement pole boréal
ft
0'0
l'approeh6it du pole auUrar de
·I' airndllt .
Ma,is, coÍnme
'CeS'
moyens ftmples, ne procuren!
,pa~
une grande
~~rru;
on en, c¡mploye
o~dina,irement
d au-
tres plus effieaces .
. ,
P~emierement
00 a decou"ertl que le fel' froté fue
un des ' poles' de
I'~i~an,t.
acqÚiert
be:lUcou~
plus dI:
vertu que fur tonté autre
parti~
'de 1a,
ple~r~,
«:
que la
vertu que ce pole com,munique
3U
fer ell bICI! plus con–
fidérab
1
e ' Ioe[qu' il ell armé, que 10rCqu' 1I
ca
IIud'.
, \ .
"
¡e.
¡:'lus,