Í7S
AIL
.couv~rtes ' d~
plumes 1
~
ou ¡>(;lur
¿
mieu~
dire
les
p!uMe~
{om la"princlpale
partt~
des
,,,1'1
des OICeau! , Cette con–
formarion paroJt la plus' favorable pour le 'vol
~
cepen–
dan! il
y
a des oiCeaux "q)1i ne peuvent pas valer, q'uoi–
,9U'ils ayent des
"ill'1
;
te)s
Cont
le pingoin , I't'meu
&
l'autruche .' . , ", -"
, 11
ne Cera ici q\lenion que des
ailel
des OiCe¡lUX, Voici
ce que dit
a
ce Cujet M , formey,- fecrétaire de
l'
Aca–
démie rayale des Sciences de' Berlin , dans un manuCcrit
q~'i1
nous ' a remis,
.
, ,
"
Ailu,
parties du corps des oiCeault, qui font les
,: innrumens du vol,
&
qui font
fa~onuée'
pour cet
" etfet avec beaucoup' d'art, placées
~
l'endroit le plus
" commode "du corps,
&
le plus propre
ii
le tenir dans
" un exa& équilib"re au milieu d' un /luide :lum Cubtil
~,
que I'air . En gt'néral, toute la nruatire des
'ailu
en
" parfaitement convenable a: leur méchaniCme,
..
Ellel ' foilt ["f.0nnld ave< b.aueoup d'art .
Cet art
" incomparable onlle dans la con!trúaion de chaque plu–
" me , Le tuyau 'en
~n
extrememem roide
&
creu! par
" le bas, ce qui le reod en
m~me t~ms
forr
&
leger,
" Ver le haut
' jJ
n'e!t ' pas moios dur,
&
iI
ell remplj
" d'une eCpece de 'parencnyme ou de moelle, ce qllJ
" contribue aum beaucoup'
a
f~
force
&
a
Ca legcreré,
" La barbe des plumes ell rangée régulierement des d,eux
" cÓtés', ' Iarge d'un' e/lté
&
étroite de I'autre , On ne
" fauroit
aoe7,
admirer l'ex"aaitude du falle Aureur de
" la nature dans le ' [oin exaa qu'il a pns d'une par–
" tie ao·m peu confidérable que le paroJt cene barbe
" des plumes qui foot amc
ailu .
On
y
pellt obCerver
" entr'autres ces deux choCes,
1·,
Que les bords des
.. filets extérieurs
&
étroits de la barbe [e courbem en
" baS, au lieu que ceuI des imérieurs
&
plus larges fe
" courbent en haut : par ce moyen les fllets tiennent
" fortement enCemble; i1s font elos
&
ferré5, lor[que
" I'aile
en t'tendue, de Corte qu'aucune plume ne perd
" rien de la
fo~ce
ou de I'impremon qu'elle fait [ur
" l'air.
2·,
On peu! remarquer une adre1Te
&
une exa–
" airude qui ne fQnt pas moins grandes, dans 1:1 ma–
" niere dont les plumes font cOllpées 3 leur bard, Les
" imt'rieures vont en fe rétrécillant,
&
fe terminent en
" pointe vers la partie fup6rieure de
I'o,ile
,
L es extt'rieu–
" res fe rt'trt'eilfent d'un fens comraire, de la partie [u–
"
périeur~
de
I'aile
vers le corps, du moins en peaucoup
" d'oifeaux .
Ce!l~
du milieu de
I'aile
ayant une bar–
" be par-lOut «!gale, ne font lr:Ierc; couptes de biJlis ;
" de forte que
l'ail.,
foit t'rendue, foit relferrt'e, ell
" todjours
fa~onnt'e
&
taill~e
aum
~xaé1:ement
que
fi
el-
' " le
a~oit
étt' coupée avec des cifeaux . Mais pour re-
venir
a
la
ti1Jur~
meme de ceUe barbe dont nous a–
"
von~
entteflris rexamen,
~I\e
ell compoCée de 6lets
" fi
artillement travaillés, entrelacés d'une maniere
ti
" curieu[e, que la vde n'en peut qu' exdter I'admira–
" tion, Cur-lOut lorfqu'on les regarde avec des
micf(~.
" fcopes, Certe barbe ne confine pas dans une feule
" membrane continue; car alors cene membraDe étant
" une fois rompue, ne fe remeuroi¡ en ordre qu'avec
" peaucoup de peine: mais eIJe e!t compofée
d~
quan–
." titt" de petites lames ou de
ti
lets minces
&
roides,
" qui
ti~nb~n¡
un peu de la namre d'un petit tUHu de
" plume .- Vers la tige ou le royau, fur-lOut dans les
" grolfes plumes 'de
I'aile,
ces petites lames font plus
" farges
&
creuft'~s'
dans leur largeur en demi-cerclc;
" ce qui cantribue
b~auooup
a
leur force,
&
a
ferrer
" davantage"ces ' lames les unes fur les autres, 10rCque
" I'ail.
' fiit fes ' baHemens fur I'air. Vers le bord on la
" partié 'cxtérieure de
'h
plume, ces lames dev iennent
" tres-minccs,
&
fe terminem pre[qu'en pointe ; en-deC–
" fous 'elles
fon~
minoes
&
polies, mais en-deO'us leur
" extrt'mité' [e
divif~
en deux parries, garnies de perits
" . poils, chaqúe c'óré ayant une diflerente forre .le poils ,
" Ces poils ' font larges
a
leur bafe; leur moitié fupé–
" rieure e!t plus menue
&
barbue ,
,, 'Ln
'dilel'
fon~
plaolel
a
l'mdroit le pitu <ommod.
" ti..
corpl :
I!'
e!t ' con!tant 'que dans IOUS les oiCcaux qui
" ont le l plus' d'occafion de voler, les
ailel
Cont pla–
"
ct'es '
a !'endróir le 'plus propre 3 balancer le corps
" dans l'air,
&
a'
lui donner un mouvement progremf
" aum
iapid~ '
'que les
n,ilu
&
le ' curps fom eapables
" d'en' recevoir : fans' cela naus verrions les oifeaux chan.
" celer '3 tout momeilt,
&'
voler d'une maniere incon–
" !tinte
&
peu ferme; c0!l1me cela arrive lor[qu'on !rou–
" ble l.'t'quilibre de leur 'Goeps,
en
'coupant le bout d'u–
" ne de leurs'
ailtl"
au en fufpendant un poids
a
urie
" des enrémitt's du corps .' Quant
a
ceux qui nagent
&
" qui volem, les
ailtI
pour cet ellet (onr attachées au
" corps hors du centro de
g~al>'.j[ó;
&
pour ceux. qui fe
AIL
" plG>ogellt plus t'ouveñt -qu'i\s
~e
folent, leurs, jambes
" fom plus reculées vers le dernere,
&
leurs
",la
plus
j,
avancées ;,ers le devant du corps: "
.
, ."
Strulturt del tlilel, '
La maniere dont les plumes
" fOD! rangées dan
s
chaque
4i/.
el!' forl éLOnname, EI–
" les fOn! placées dans un' ordre qui s'accorde
el:aae~
" ment 'avec 'la' longueur
&
la forae d'e chaque plume:
les Br.olfes fervent d'app"ui aux ' moindres; elles Com
fi bIen bordées" couvertes'
&
défendues par les plus
" petites, ' que ' I'ait ne Tauroit palfer ' -travers; ' par-la
" lems impulfions ' fur ce /luíde
[Oll[
rendues tres-for-
tes, Entin ' pour finir cet árticle, qui mériteroit que
" nous nous y arreramons plus long-tems, quel appareil
" d'os tres-tons; mais fur-tout legers,
&
formés avec
;, une ádrelf¿ incoinparable! (¡uelles joimures qui s'ou–
" vrem, fe ferment, ou fe meuvellt de quelque cóté
que I'occafion le demande, foit pour étendre les
ai–
"
lu,
foit ¡iou'r les relferrer vcrs te corps !
en
un mor,
.. quelle ' diverfité dé mu[cles, parmi leCquels la rorce
" finguliere des mufdes' peaoraux mérice fur-lOut I'at–
" temion, ' parce (¡u'ils' font beaucoup plus fores
&
plus
robu!tes daos les oiCeaux que
dan~
I'homme, que dans
" lOut aütre animal qui n'a p:is été fait pour voler , Pla–
"
~ons
ici lá reinarque de Borelli • cet égard:
P .aOralel
" mureuli bomin;, f/<tlmtu humerol, ¡ arvi
&
¡ar"',.
" earnoji jient; >Ion ú{uant f{u;';f{uagejlmam aut feptua –
" g,ejimam parte'" omnium múrculorum homin;,:
<o
>tIra.
" 1"
avibur peltoralu muf,,;li 'vafiaiiJimí jient,
&
.e–
"
f{llant, imo .xeedunt,
&
nugil pendent f{1IIIm relif{ui
" omml mufmli ejufdem avii jimul Ji,mpti,
IJe'
motu a–
" -nimal , vol.
L
prop, 184, M.WiI,lughby apres avoir fait
" la meme remarque', '\lodre la réfiexion lilivante :
e'eft.
" par cette
raif~n
f{fU l'il
i!~oit
poffible
a
I'hor~me
de vo–
"
ley,
&tUX 'lltl
ont
c01'lfiderl
7e
.,IIIJ att entlvcment
ce
"
ji'jet,
eroy.nef{u, pour entreprmdre un. par';lIe cho–
" fe avu efplrante de fNce'l, 'on doit tellement aj... -
"
flor
&
mlntlger
1.1
"ilu, f{ue po"r lel dlri!,tr on fe
"ftrve del j¡;;Y"bel
&
non del brin,
parce que les muf–
" ¡:Ies des jambcs fom beaucoup plus robulles , comme
" il I'obferve tres-bien, Willughby,
Ornitol, Liv,
l ,
eh ,
.. ! ,
§,
J9,
apud,Dtrbam
,
'I'hé~/,
P hlf
pag,
474, '" lci
fimt le manuCcrJI de M, Formey pour le mot 'aile,
J
e n'ajouterai
a
cet anide qu'une énumération des prin–
cipales
par~es
de
I'aile,
Tou. les ciifeaux, dit Wiltugh–
by , om
a
l'exrrémité de
l'aile
une forre d'appenctice
en forme de doigt, qu'i1 appelle /'
ade feeond/llre e:xtl–
rieure,
ou
la [arij{. aile extlrieure;
elle n'efi compoCée
que, de quatre ou cinq plumes, Quelques oiCeaux ont
un rang de plumes fur la parrie iotérieure de
l'aile;
c'e!t
ce qu'on appelle
la [artjJ;, aile intl ri",re ,
Ses plumes
font ordinairement blanches, On difiingue dans les
"iles
deux forres de plumes : les grandes, qui fom celles qui
fervcm le plus pour le vol; c'el! pourquoi on les ap–
pelle
alarum
rem~ffl,
comme fi on di[oit,
lel rameun
ou
let rama d.
/
" ile;
les autres plumes font les plru
petites, elles
r~couvren¡
la panie inférieure des gra,ndci"
ce qui leur a fait donner le nom de
remigt/m ugelu,
On diningue celles qui fom fur la
fac~
extérieure de
l'
ail.,
&
celles qui fom fur la face intérieure,
Ces
plu–
mes [om difpofées fur l'une
&
fur I'autre face par rangs
qui fuivent la longueur de
I'"il.,
&
qui fe furmoment
les uns les autres , LeS plumes qui fe trouvem fur la cÓ–
te de
l'aile
Com les plus petites; les autres
[OlU
plus
grandes
a
mefure qu' elles approchenr des grandes plu–
mes de
I'aile ,
On les a appellées
alamm vcflitricel,
paree qu'eHes revctent les
"ilel
en-deílus
&
en-delfous ,
(1)
Al
LE
s'employe aum
tn
Falleon/feri.;
on dit
monter
fur /'aile, donntr ,du bu f,:j del ¡ennel,
pour exprimer
les
différ~nres
manIeres de voler.
Monttr Ji" I'aile,
c'clt
s'indiner fur une des
ailel,
& '
s't'lever principalement
par le mauvement de¡ I'autre,
Donner d" bee
&
del p.n–
mI,
c'eft accélt'rer le yol par I'agitation redoublée de
la t6te
&
de I'cxtrémité des
nil'l ;
AlJ LE,
ttrme de B.otani,!""
l..¡es
ailel
des /leurs
lt'–
gumineufes fom les deux pétales qui fe trouvent placés
enere ceux que 1'00'
3
nolOmés
Ic povillon
&
la ear. " e;
ce
Con~
les memes
p~tales
qui repréCeritent les
ailel
de
papillons dans ces memes tleurs auxqueLles on a aum
donné le nom
d~/apilionaclet
a
caufe de cette relfem–
blance ,
00
entel1 , aum quelquefois par le mot
d'ailn,
de
petites
bqnc~es
qui fortent de la tige ou du tronc
des plantes , On né doit pas prendre le mot
d'ai/.
pour
celuí
d'aifJe/ie,
qui en, ¡'angle que la feuille forme avec
fa tige ,
(7oye~
A
~
S S E L L E
da pla"tu,
Q1I
donne le
nom
d'ai(.
1t
la petite membrane qui fait partie de cer–
raines graines, par exemple, de celles de l'érable; on
~ppel-
'