'18+
AIM
á',
Plus on pa1Te lentement lefer,& plus on le preO'"econ–
tic
le pole de
I'aimant,
plus
il
reyoit de vertu magné–
tique,
30,
11
erl plus avantageux d'aimanter le fer fur
,un feul pole de
I'a;",ant,
que fueeellivement fur les
deux poles; paree qlfe le fer reyoit de ehaque pole la
vertu magnédque dans des direaions eoctraires,
&
dont
les effets fe détruiCent ,
'lo'
On aimante beaueoup mieux
un morceau de fer en le palfant uniformément
&
daos
la
m~me
direél:ion fur le pole de
l'aimant
fuivant
C~
longueur, qu'en le frotanr limplement par fon mil ieu ;
.<le
on remarque que l'extrémité qui, touehe le poIe la
derniere, eonferve le plus de force,
50,
Un moreeau
d'acier poli, ou bien un moreeau de fer aeéré, reyoi–
veot plus de vertu magnétique, qu'un moreeau de fer
fimple
&
de meme figure;
&
toutes chofes d'ailleurs
.1
tgales, on aimante plus fortement un moreeau de fer
10ng, minee
&
pointu, qu'un autre d'une forme toute
ditfCrente : ainfi une lame de fabre. d'épée ou de cou–
teau, reyoivent beaueO\íp plus de vertu, qu'un earreau
d'acier de meme malfe, qui n'a d'aucres pointes que fes
angl es, En général, un moreeau de fer ou d'aeier pal
fé fur Je pole d'un
aimant,
comme nous avons dit,
ne reeroit, ou pliltllt ne conCcrve jamais qu'une vertu
magnétique déterminée;
&
il
parolr que certe quantité
de 'Iertu magnétique erl
détermiu~e
par la longueur, la
largeur
&
I'épailfeur du morceau dc fer ou d'acier qu'
on aimante ,
6
o ,
Puifque le fer ne reyoit de vertu ma–
gnétique que fuivant fa longueur,
il
erl important, lorf–
qu'on
veuc
lui communiquer beaueoup de vertu magué–
tique, que cetre longueur foit uu peu confidéraQle : .;'erl
pourquoi une lame a'épée rcyoit plus de vertu qu' une
Jame de couteau, palfée fur la me me pierre,
11 Y
a ce–
pendant de certaines proportions d'épailfeur
&
de lon–
gueur, hors defquelles le fer reyoit moins de' vertu ma-
, goétique; en voici un elemple: on a aimanté fix lames
de fer de
4
pouees de long,
&
d'environ ,';;;' de pou–
~e
d'épailIeur; leur largeur reCpeaive étoit
de
1,
2.,
3,
4, 5
&
6
lignes; on les a palfées chaeune trois fois
&
de la méme maniere fur le poIe d'un excellem
"imant,
&
on a éprouvé les différens poids qu'elles pourroiem
fo(¡lever , La premiere, qui étoit la plus petite , le-
"a
La
2.<
large de
dcux
lignes,
La
3
e
large de trois lignes,
~a
'lo
large de quarre lign6S,
La
fe
large de cinq lignes,
La
6e
large de
fix
lignes.
10
7
2.
,
.
grall1'4
5
"8
5
"8
O
.!
.0
Voici maintenant la preuve que la force magnétique
'1u'un morceau de fer peut recevoir d'un
aimant ,
dépend
auff¡ de la proportion de Ca longueur: on a pris une la-
lile de fer de
..!
de pouee d'épailfeur, de
f
lignes de
.00
,
IlIrge,
&
de
13'!'
pouees de long: on l'a palfée nois fois
" '
,
4
fur le pole d'un
aimant,
&
elle a porté
2.f
grains: on
l'a r<!duite' a la lon¡¡-ueur de
10
pouces,
&
on I'a aiman–
tée uois autres fOlS; elle a porté
33
&rains: réduite
ii
neuf pouees,
~lle
a porté
'9
grains: a
8
pouces , 17
grains :
a
4 pouees,
r
~
grain: d'ou I'on voit que la
,
.
~ongueur
doit etre déterminée
a
10
pouees ou entre
10
&
13
~
pour qu'avec la largem
&
l'épailfeur donnée ,
cetre barre puilfe aequér'ir le plus de vertu magnétique,
, Lor[qu'une lame de fer ou d'acier, d'une certaine
lar~eur
&
épailfeur,
Ce
trouve trop courte, pour reee–
vOlr beaucoup de vertu magnétique par cornmunication,
on pent' y fuppléer en 1 'attaehant fur un autre moreeau
de fer plus ,long,. 3-,peu-pres de meme largeur
&
épaif–
feur, enCorte que le tout foit a-peu-pres aulli long qu'
~I
erl néeelTair-e, pour qu'une barre qui auroit ces me–
mes dimenfi011S put aequérir le plus de vertu magnéti-'
que qu'il
ea
p01lible en la palfant 'fur le pole de
I'ai–
mant:
alors" -eA féparant' la petite barre de
la
grande,
un trouvera fa vertu magnélique 'confidérablement aug–
memée , C'erl ainfi qu'0n a trouvé moyen d'augmen–
ter confidérablement 111 vertu magnétique d'un bout de
lame de fabre d',un pié de long, en I'appliqnant Cm un
autre qui avoit
2
piés
7
pouees
&
8
lignes de longuenr,
&
'en
les aimamam dans certe fimation : alors la pelite
l1lme
qui
ni!
pou,voit porter, étant aimantée toute feule,
AIM
que
4
onces
~
gros
36
graios, fodleva apres avoir
ét~
féparée de la grande,
7
onces
3
gros
36
grains ,
11
faut cependant obCerver qué deux lames, ainfi u–
nies I'une
a
l'autre) ne reyoivent pas autant de verru ma–
gnétique, qu'une leule lame de ineme longueur
&
d'é–
gale dimeníion, Car on a coupé en c;leux parties biell
égales ulle lame de fer médioerernent mince,
&
on a
partagé une des moitiés en plufieurs morceaux
reaan~
gulaires: on a rapproché les parties fciées les unes <;les
autres, afin qu'eIles puilfem faire ii-peu-prcs la longueur
qu'eIles avoient auparavant,
&
on les a fix ées dans cet–
te fituatioo: on a plaeé
a
cllté la moitié de la lame
qui n'a poim été coupée,
&
on les a aimamées toureS
deux également: la partie qw étoit rerlée emiere a eu
beaucoup plus de vcrtu magnétique
qu~
I'autre,
&
la,
partie coupée en recevoit d'aurant moins, que fes frag-'
mens étoient moins comigus les uns au. autres,
Indépendammeor de ces méthodes de communiquer
au fer la vertu magnétique par le moyen de
l'aimant,
il
Y
en a d'autres dont nous parlerol1s ei' apres en trai
J
tant du magnétifme artificiel : mais nous ne faurions nous
difpeuCcr
i
préfent de faire fa voir qu'il
y
a des mo–
yeos de donner au fer une vertu magnétlque tres-eon–
(id~rable,
&
meme d'augmenter celle des
"imam
foi;
bies au point de les rendre tres-vigoureux, M , Knight,
du collége de la Maj¡de laine
a
Oxford, erl l'auteur de
certe déeouvette, qu'll n'a pas encore rendue publique:
void des exemples de la grande lVertu magnétique qu'¡¡
a communiquée
a
des barreaux d'acier, qu'on De
pou~
voit pas leur procurer en les aimantant fur les meilleurs
aim",,,
a la maniere ordinaire:
¡o,_
un petit barreau d'a-
der
a
huit panS de trois pouces:o de long,
&
du poids
d'environ une demi-once , a levé par UD de fes bouts en–
viron on¡e onces fans etre armé:
2°,
un autre barreau
d'aeier parallelepipede de
~
de pouce de long, de
~
de¡
pouee de large,
&
de
i;,
d'épailfeur, pefant deux
once~
huit grains
~,
a levé vingt onces par une de fes ex–
trémités fans etre armé :
3°"
un autre barreau de la ml!–
me forme
&
de quatre pouces de long, armé d'ader
eomme un
a;mant,
1'3rmu:e comenue avec un banda.
ge d'argent, le tout peCant une once quatone grains,
a levé par le pié de fou armure quatre livres :
4°,
UII
barreau d'aeier parallelepipede de quatre pOlices de long,
d'un pouee':' de large,
&
de
1
de pouee d' épailfeur
t
10
1"0
armé par fes extrémités avec un bandage de cuivre pour
maiorenir
l'
armure, le tout pefant quatorze onces un
ferupulc, a levé par un des piés de l'armure quatorze li-
vres deux onees
&
demie,
,
11
a fait
3Um
un
aimant
artificiel avec dou?e barreaux
d'acier armés
i
la maniere ordiLlaire, lequel a levé par
un des pi¿s de l'armure 23 Iivres deux onees
&
demie,
Ces
l2
barreaux
;l
voiem chacun un peu plus de
4
pou-
ces de long' ,
1
de pouee de large,
&
~
d'épailfeur;
10
100
chaeune de ces lames peCoit environ 2f fcrupules;
&
elles étoient placées l'une fur l'autre, enforte qu'elles
formoient un parnIlelepipede d'environ deux pouces de
haut : toutes ces lames étoient bien Cerrées avec !iens de
cuivre,
&
portoient une armure d'acier
a
I'ordinaire;
le tOur peCoit
20
onces,
La méthode de communi!¡uer une grande vertu ma–
gnétique, particuliere a
M ,
Knight, n'erl pas bornée au
fer
&
a
I'acier :
il
fait auffi aimanter un
aimant
foible au
point de le rendre excellent:
il
en a préfenté un
a
la
Société Royale de Londres, qui pefoit tout armé fept
fcrupules 14
~rains
,
&
qui pouvoit
a
peine lever deux
onces; l'ayaD! aimanté diverfes fois, fuivant fa métho–
de, il foiUeva jufqu'a
13
onces,
11
aimante
(j
fOrt un
aim"nt
foible , qu'il fait évanoüir la vertu de fes poles,
&
leur en fubfiitue enfuite d'autres plus vigoureul¡
&
direétement contraires, en Corte qu'jJ met le pole boréal
ou étoit narurellement le pole aullral,
&
ainfi de I'au–
tre pole: pareillemeilt
il
place les poles d'un
ai",,,ne
ou
étoit auparavant I'équateur,
&
I'équateur ou étoient les
¡lOles: daAs un
"imlmt
cylindrique jJ mer un poIe bo–
réal tour-:\U-tour de la circonférence du cerde qui fait
une des baCes,
&
le pole aurlral
IU
centre de ce me–
me eercle, tandis que toute la dreonférence de I'autre
baCe erl un pole aurlral,
&
le centre erl un pole bo–
.réal , II place
:l
fa volonté les poles d'un
aimant
en
quel endroit on peut Je delirer; par exemple, il rend
pole boréal ' le milieu d'une pierre,
&
les deux cxtré-
mi-