Table of Contents Table of Contents
Previous Page  263 / 864 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 263 / 864 Next Page
Page Background

AIM

mitis f01l1 pole aufiral. Enfm daos

un

aiml/IJI

paral–

lélepipede il place

le,

po\es aux deux exrrémirés, de

(ebe lorre que la moirié tllpérieure de lá [urface el1

po–

I .

all.ftr~1

,

&

la moiri¿ iuféneure

pole borlal ;

la moirié

fupérieure oc I'autre exrrémiré elí

poi. borl al;

&

I'in–

férieure,

pole atifJral .

JI

elt vraiílemblable que M. Knighl réufiir

a

produi–

re rous ce, errers par quelque moyen analogue

celui

qui a éré révelé

3U

puitlic par M. Mirchell, c'elt-a-dire

par le lecours des

a",,,.n,

artificlels t":lirs avec des bar–

reaux d'acier trempés

&

polis, aimanrés d'une fa<;on

paniculiere , qu'il nomme

la JOllble eo"ch•.

1/

eH rres–

eerrain qu'oo peur dooner

a

des barreau:.: d'acier d'une

figure cODvenable,

&

trempé~

forr dur, une quaoriré de

verru magnérique rres-coouderable. L 'acier rrempé a cet

avanrage lur le ter

&

[ur l'acier doux, qu'il retienr beau–

coup plus de vertu magnérique, quoiqu'il air plus de pei–

ne

d

s'en imbiber,

&

qU'OD eft le mairre de placer

le~

p'olcs

a

relle diltance qU'Oll voudra I'un de I'aurre,

&

daos les endroirs qu'ou jugera les plus convenable·s. Nuus

expo[erons rour·a·l'heure

a

l'anicle de

I'aimane

artibciel

fa maniere d'aimanrer par le moyen de la double rou–

che.

La communication de la vertu magnérique n'épui[e

cn aueune maniere [enfible

l'aimalle

dunr on emprunre

la vertu. Quelque [oit le nombre de morceaux de fer

qu'on aimante avee une m€me pierre, on ne diminue

rien do;; [a force; quoique cependant on a it

yo.

des

ai–

Mam

qui

001

donné au fer plus de verru pour lever

des poids, qu'ils n'en avoiem eux- memes, fans qne ponr

cela leur force air paru.diminuer.

Le

fer ne s'enrichit

pa~

non plus au! dépeos de

I'ai–

m"ltt ,

quelque vertu qu'i1 acquierre; car

?n

aperé

e–

xaélcmellt

une

lame d'acier polie,

&

un

IUma¡¡e

armé;

&

apres avoir marqué le pOlds de chacun Céparémell t,

on a aimaoré la lame ; apres I'opération, on a trou vé

le poids de ces deux corps exattemem le mcme, quoi–

qu'on fe [oit [ervi d'une

bal~uce

rres-exaéle.

Au reíte, ce ne [ont pas les

a",sam

qui levent les

plus grallds poids , qui commuuiquem le plus de vertu;

l'expérience a appris que des

aimam

t:es-petits

&

tr~s­

foibles pour porter du fer, commumquel1t cepelldant

bcaucoup de Vertll magnétique; il" eít vrai qu'iI y a des

e[peces de ter qui ne re/¡:oivenr preCque point de verru

d'Ull bon

aimant ,

tandis qu'une autre e[pece de fer en

reyoit uue rres-confidérable. M ais cetre vérité. ue parol'!

pas d'une maniere plus évideme que dans les

armam

ar–

tificiels , qui communiquent pour la poo.part beaucoup de

verto,

&

qui néanmoiuS' levent ordinairemem peu de

fer.

Aim4nt Areifici.l.

Lorrqu'un morceau de fer ou d'acier efi aimanté,

il

peut coml1luniquer de la vertu magnérique a d'aur-r.c...fer,

&

a

de

l'"imane

meme ( s'il elt alle1. fort ) ; alors

¡(

ne

dillere en ríen de

l'a.mane,

quanr aulo: effcrs; c'cit pour–

quoi on le nomme

aima,.t areijicid.

Entre

les

mérho–

des de faire des

aimam

arrihciels, voici celle qui a éré

propo[ée comme la meilleure.

.

. On choifira plutieurs lames de tleuret bien trempées,

polies

&

bien calibrées, enforte qu'elles Coient égales

en longueur, largeur

&

ép~i(feur;

elles auront en vir0!1

{jx pouces de long , cinq ltgues de latgeur,

&

une lt–

goe d'épailTeur'

/!i.

ti on veut augmenter leur loogueur,

on allgmeorera 'en meme rai[on leurs autres dimenfions.

On aim:lIltera bien chaque lame [éparémem [ur le pole

d'un exccllent

aimane

bien armé : on préparera une ar–

mure

ABe

D,

(fig.

36. )

qui puilTe les.comenir toures

:lppliquées les unes [ur les autres,

&

qUl les [erre

&

les

embralTe par les boutons

e

&

D

pnrés vers leurs ex tré–

mités . L'épailTeür des i4mbages

A

&

B,

aum-bien que

celle des bOUtollS

e

&

D,

don erre d'autam plus gran–

de , qu'i1 y a un plus grand l1?mbre de barres a(fem–

blées; lors done qu'on aura dl[poCé tOutes ces

b~rres

les unes [ur les autres entre les dcuJo: jambnges de ma–

niere que les poles de. m.eme nom [oient

to~S

de

me–

me cÓré, on les a(fuje[[J[3 dans

~ette

fituauon . par le

moyen de vis

O O, P, P,

&

1

a.mane

nrtJficlel fera

fait.

-

,

On [e contente quelquefois d'unir en[emble plufieurs

lames de tleuret aimanrées ehaeune [éparémem,

&

aux'

quelles on con[erve toure leur longueur; on les tiem

s(fujetties par des cerc1es de cuivre cn prenant gardc

que toutes leurs extrémités foien! bien dans le meme

plan; c'en fUt

cett~

extrémité qu'on paIfe

le~

lames d'a–

cier

&

les

~iguilles

qu'on veut aim:lnter,

&

ces [orles

T ome

[ ,

AIM

d'aimll/U

trtiticiels ronr prérerables

a

beaucoup

d'aimaltJ

narurels. Ces

aimanJ

artibciels teroor d'autaor mei\leurs.

qu'ils [eront coullruits d'exeellenr aeier bien trcmpt!

&

bien poli, qu'ils auront é,é paliés

Cue

le pole d'url

ai-

. mant

namrel ou arrificiel bien vigoureux

J

qu'ils auront

plus de longueur, eufin qu'ils [eront rallembiés en pln,

grand noml!re.

I1

faut avoner , eependant que malgré toutes ces pré–

cautions, faute d'un

aimane

a(fe?, forr, on ne fauroit

communiquer aux barres d'acier qui compo[enr

I'aima,.e

artlficiel, tome la vcrtu magnérique qu'elles [ont capa–

bies de recevoir

&

de comenir; ear

iI

faut obCerver

qu'un morceau d'ader donné eft capable d'une !juanri–

té de vertu

mn~nétique

dt'terminée, au-dela de laquel–

le il n'en [aurolt plus acqu érir ou tout au moins COll–

[erver .

11

feroir done trc':s-avanrageux qU'Oll put don–

ner facilement aux lames d'acier tome la quaorité de

magnéti[me qu'elles peuvent recevoir; c'en préciCément

en qúoi cnnlifle I'avantage de la méthode de M . M it–

chell, appellée

la

dOIlb!.

eouch.;

mérhode pu laquelle

il

rend les

aimlln,

artificiels bien fupérieurs

a

ceux qu'on

pem faire par les méthodes préeédentes,

& .

~lus fort~

mcme que les meilleurs

aimal1S

naturels : VOICI en qUOl

con

Ii

íte cerre méthode.

On prendra dOll7.e barres d'acier plat, égales, lon–

gues de lix pouces,

&

larges de (ix .Iignes,

&

d'une

~pai(feur tell e qu'elles ne perellt qu'envlron une once trOIS

quarrs. Apres les avoir bien limées

&

ajultées , on les

fera rou¡;-ir

a

un feu modéré ( car un trop grand feu,

OU un trop foit>le, ne eonviendrolt pas

Ii

bien ),

&,

o.n

les rrempera . On fera aupres d'une

d~

leurs extreOlI–

tés une marque nvee un ci reau ou un

poin~on ,

afio

qu'on puiIfe reconnol'tre le pole qui doit [e tourner vers

le nord ,

&

qu'ou nomine

po!' au¡¡ral.

T omes ees barres étant ainfi préparées , on en di[po–

[era lix rur nne table dans une meme ligne droite, lui–

vant la direélion du méridiel) magnérique a-peu-pres,

&

on les aírujettira de maniere que roures leS extrémi–

tés marquées d'un coup de ciCeau roient tournées vers.

le nord,

&

touchent l'exrrémité de la barre voilinc qui

n'ef1 pas marquée: enruire on prendra une bonne pler–

re

d'aimant

armée ,

&

on plaeera res deux poles fur u–

ne des barres, en[orre que ron pole du nord [oir lOur–

né vers le bou! marqué de la barre qui doit devenir

poi. arifJra/,

&

que le pole aunral de

l'"imant

Coit rour–

né vers l'extrémité de la barre qui n'eft pas mar-¡oée ,

&

qui doit -levenir un

poi. borlal.

On glilrera

I'"imant

de cÓ ré

&

d'amre d'une extrémité

:'i

l'autre de la Iigne

formée par ees fix blrres ,

&

on répetera la meme opé–

ration trois ou quarre fois, prenanr bien garde de

les

rou–

cher lOures: enCuite ramenam

I'"imane

CUf une des bar–

res du milieu, on Ótera les deux barres qui [ont aux

exrrémités ,

&

on les placeta dans le milieu de la ligne

dans la meme fituation qu'elles élOient, apres quoi

011

pa(fera eneore la pierre trois ou quatre fois de(fus , mais

f.1ns aller cene fois··ci juCqu'au bom de la ligne; paree

que les barres qui rom aéluellement aux extrémiré>,

&

qui élOient auparavam dans le milieu, ont déj \ plus de

vertu qu'elles Il'eu 'pourroient recevoir aux extrélOirés

de la Iigne oii elles [om l préCem,

&

mcme elks en

perdroient une parrie fi on les repa{foir encore;

&

c'el!

juítemenr paree que les barres qui Com aux exrrélOitéi

ne re<;oivem pas alltant de vertu que eelles qui

[OJ1t

au

milieu, que l'un con[eille de les remeure au milieu pour

les repafier.

'

Apres qu'on aura exécuté tontes ees opérarions, iI

fera bon de retourner toures les barres Cens dc(fus–

de(fous,

&

de les relOucher de I'aurre cÓté, exccf,té

celles des extrémités qu'on ne rerouchera poinr, par les

raiCons qu' on vient de dire, mais qu'on ramenera dans

le milieu pour les retoucher apres les autres. Ayant ainfi

communiqué un peu de magnélifme aux fix barres d'a–

cier, on di[poCera les fi,X autres [ur une lable , de la

méme maniere que les précédenres . On peur voir daos

la

figure

72. la diCpolition de trois de ces barres

11 B

,

&

les marques du

poin~on

&

du ciCeau qui [001 lur

les extrémités qui [ont 3 main droirc ,

&

ou doit crre

leur pole auítral .

e

D

&

E F

repré[enrem les lix

~u­

tres barres déja aimantées, comme nous venons de le

dire, donr

iI

y en a rrois dans l'aIfemblage

e

D ,

~

rrois en

E F;

elles fe lOuchenr toutes par le

hau~:

mals

elles [om éloignées par le b2S de la dixieme parrle d'un

pOllee ou un peu plus , quoique ¡j'abord, quand elles

n'oor qu'une foible verto, on puiíre les

approc~ler

un

peu plus prcs pourvo. qu'elles

n~

fe lOuchem pomt, ce

qu'elles ne doivent jamais faire.

Pour les empecher de [e toucher, on poutra meUre

l i

entre-