tS2
AIM
ti
hcre d'.éCivit!! ,
&
il a examiné le rapport des vttef'–
fes de I'aiguille
¡¡
différentcs dillaoces . Voici le n!fultat
de fon obfcrvatioo.
L 'aiguille
a
employ6
a
parcourir.
l.e 1cr
pouce
120"
7
,.8
2-'
lIO
8
16
3
70
9
12-
<4
72-
10
6
f
1'6
11
3
6
44
12
&
13
I
'f
otal pour les
13
pouces,
HÓ:::9'6"
- Ce qu'on a obfervé de la répulfion, ell en, quelque
(orte femblable aUI circooll:mces du phénomene de I'at–
traéCion; c1ell-a-dire, que la fphere de · répulfioo varie
daos les
diff~rens
,,¡ma7JJ,
aum-bien que la force ré–
pullive dans les différentes di(lances. Plulieurs auteurs
'om ero que la force répulfive ne s'étend dans aucun
-.ima1l#
aum loin que
la
force attméCive
A
&
qu'elle n'e(l
7Iulle part aum forte que la verru .ttrattive, pas meme
dans le poi
n!
de comaéC , ou elle ell la plus grande .
L a force attraéCíve des poIes de différens n0lT!s de deux
" imt<1IJ
élOit, par une obfervalion de M . MuOchenbroek,
de
340
grains dans le point de comaéC, tandis que la
force répullive des poles de meme oom de ces deux
ll;ma1lJ
n'étoit que de 44 graios dans le point de coo–
taéC de ces del1x poIes.
Ces auteurs joignent
a
ces obfervations une autre,
qui o'ell pas moins finguliere : c'e(l qu'oo trouve des
ai'R,a1lJ
(&
la meme chofe arrive " des corps aiman–
téS) dom les poles de meme nom fe rcpoulfent tam
-qu'ils font
a
une diOance moyenne des termes de leur
.fphcre d'aélivité,
&
s'anirem au contraire dans le point
'de contaéC; d'antres fe repoulfent avee plus de vivaci–
'té vers le milicu de leur fpherc d'aéCivité qu'aux envi–
J;ons ,du point de contaa, ou
iI
[emble que la répulfion
·diminue .
N
éanmoins
1'1 .
M itehell prérend avoir obfer–
vé pu le moyen des
aimanr
artiticiels, que les deux
poIes attirent
&
repoulfent également aux mémes di(lan–
ces,
&
dans toute forte de direéCion; que I'crreur de
-~ux
qui ont cru la répulfion plus foible que l'artraéCion,
",ieut de ce que I'on affoiblit toüjours les
a;manJ
&
les corps
m~gnétiques,
en les approehant par les poles
'de meme nom , au lieu qu'on augmente leur vcrru lorf–
q u'on les approche par les poles de différente dénomi–
,IJation; que cette augmentation ou diminution de force
occafionnée par la proximiré de deux
aima1lJ,
devient
infenfible
a
mefure qu'oo les éloigne: c'e/1 pourquoi
\'on voit qu'ií une grande
di(l~nee I'attraélio~
&
la ré–
pulfion approehent de plus en plus de l'¿gahlé;
&
ré–
ciproquemem s'éloignent' de l'égalité' mefure que la
tliflanee réciproque des deux
a;manr
diminue,
&
qu'ils
agitTent I'un fur I'autre; enforte que fi un
a;mant
en
alfC'1. fort
&
aOe7. pres pour endommager eonJidéra–
blement un
aimant
foible qui I'approche p2r les poles
de meme nom,
iI
arrivera que le poIe de celui-ci fera
détruit
&
changé en
UH
pole d'une dénomination ditT'é–
rente.l au moyeo dequoi la répulfion fera eonvertie en
attrattion. Pluueurs expérienees au re(le font eroire
a
M .
M itchell que l'attraéCion
&
la répulfien croilfent
&
déeroilfent en raifon inverfe des quarrés des diflan–
ces refpeéCives de deux poles.
Tous ces effers d'attraélion
&
de répulfion récipro–
ques de deux
aimanJ,
n'éprouvent aucun ohnacle de la
part des eorps folides, ni des flu ides , L'attraélion
&
la répullion de deux
a;ma11J
étoit égalemenr forte, foit
qu'i1 y eut une matTe de plomb de roo livres d'épaif–
feor
entre deux , foil qu'il n'y eut que de I'air libre .
M.
Bayle-a éprouvé que la verru fI'Iagnétique pénétroit
au-travers du verre feellé hermétiquemenr, qu'on
r.~it
~tre
un corps des plus impénérrables par aUcune forte
d'écou!emem
par~cu lier:
le fer feul paroit intercepter
la
matlere magnéuque ; ear une plaque de fer battu in–
terpofée entre deu
K
a;manJ,
afioiblit confidérablement
leurs forces attraélives
&
répulfives.
D e meme ni le vent, ni la flarome, ni le courant
des eaul n'interrompem les effels d'attr2élion
&
de ré–
pulfion de deux
aimam;
ees aa ions font aum vives
dan. I'air commun , que dans I'air raréfié on conden–
ré dans la machine pneumatique.
Planche P byfi'l'
fig.
3
2 •
&
31'·
§.
2 .
D e
/'
a/traOion r/&i;r0'l'te de
r
aima11t
&
du
¡er .
L'aima'l#
~nire-
le fer avec encore plus de vigueur
qu'il n'arUre un autre
aimant:
qu'on mettt [ur
un
liége
AIM
A, PI.
P¡'yf.
fig.
~~.
un morceau de fer cubique
B
qui
n'air jamals été aimanté,
&
que le tout flotte fur.l'cau,
&
qu'on lui préfellte un
a;ma1l:
e
par quelque pole
que ce foit, le fer 's'en approchera avee vivacité;
&
réciproquement fi on met
I'..;mai'#
fUT le liége
&
qu'on
lui préfeme le morceau de fer
J
iI
s'approcltera
de
celui–
d
avec la
m~me
vitelfe; en ¡orte qu'il paroit que I'a–
aioo
de' I'"ima1l#
[ur le fer,
&
de eelui-ci fur
j'"iman#
ell égale
&
réeiproque.
'
Cene attraélioo de l'
..
iman#
fur le fer s'éteod jufque
fur taus les eorps qui contiennent des particules de ee
métal,
&
le nombre en ell tres-grand dans la narure:
il attire des partieules de tOUles les efpeees de rClTes,
de fables , de pierres; des fels
&
des réfidences de tou–
tes les fontaines; des eenmes
&
des fuies de mutes for–
tes de bois
&
de tourbes, des charbons, des huiles
&
des grailfes de toute efpece ; du miel , de la cire, du
callor,
&
uoe ioñnité d'autres matieres, En un mot l'
a;–
man#
ell la pierre de touche par le moyeo de laquelle
00
dém~le
jufqu'aux plus petites parties ferrugineufes que.
renferme un corps .
A
la vérité pour découvrir que ces corps renferment
du fer,
il
e(l fouvent néeelfaire d'employer le moyen
de la calcination poor {bümettre ce métal
iI.
I'aélion
de
I'aima..t:
mais cette préparation n'ell employée que
pour les corps qui .oe tieouent pas le fer fous une for–
me métallique, on lorfque fes partieules font confondues
d'une maniere particuliere avee d'autres méraux: dans
ce cas le fer obéir fouvent
a
l'aéCion d'un
,,;mane
treS–
foible, randis qu'il fe refufe
a
eelle d'un
a;mane
fort.
Ainfi on a vü
a
Petersbourg un alliage de fer
&
d'étain
qu'un foible
aimant
attiroit,
&
[ur lequel un excellent
"imane
n'avoit aueune aéCion .
. Aucuns eorps folides ou t1uides n'empechem en rien
l'aaion muruelle du fer
&
de
I'a;mane
,
fi ce n'ell le
fer lui meme, comme oous I'avons remarqué précedém–
ment. La chaleur exeeffive du fer ne diminue pas non
plus ¡::es effets; ear on a app\iqué le pole boréal d'un
aimant
fur un clou
iI.
lane tout rouge, qui a été vive–
ment attiré,
&
qui ell rellé [ufpendu : mais on a remar–
qué aum que la ehaleur exeemve de l'
a;mant
diminue
fa verlU, du moins pour un tems: on a fait rougir l'
ai–
mant
qui avoit fervi dans l'expérience précédeme;
&
quand
iI
a été bien rougi, on a appliqué foo pole bo–
réal fur un autre clou
a
latte femblable , qui a été atti–
ré foiblement, quoiqu'i1 foir rellé fufpendu: Iléanmoins
au bout de deux ou trois jours la pierre atlÍroit le clou
aum vivement qu'avam d'avoir été au feu. La plus
grande force attraéCive d'un
aimant
ell aux environs de
fes poIes : il y a des
a;ma1lJ
qui peuvent,) ever des clous
arrez confidérables par leurs poles ,
&
qui ne fauroient
lever les plus petites parties de limaille par leur équa–
teur. Cependant fi on fait enforte que différentes par–
lies de I'équateur deviennent des poles , eomme nous
avons dit qu'i1 arrive en coupant
l'aima1le
en plufieurs
parries, la foree attraéCive rera tres-[enfible dans ces
nouveaux poIes . de maniere que la [omme des poids
que pourra lever un gros
aimane
ainfi coupé par par–
ries , exeédera de beaucoup ce que ce morceau pouvoit
foülever lor[qu'il étoit entier .
§.
3.
De
r
armllre
de
r
aimant.
La force attraélive d'un
a;mane
nouvellement forlÍ
de la mine, De confine qu" lui faire lever de petits
dous ou d'autres morceaUI de fer d'uoe pefanteur pen
confidérable; c'ell pourquoi on ell obligé de I'armer
pour augmenrer fa force: d'ailleurs I'armure réunit, di–
rige
&
eondenfe toure fa vertu vers les poles ,
&
fait
que fes émanations fom lOutes dirigées vers la malfe
qu'on mer fous fes poles .
IJ
en effentiel, avant que d'armer un
aimane,
de bien
reeonnoltre la firaatioo de fes poles ; cae I'armure lui
deviendroit inutile fi elle étoit placée par·tout ailleurs
que fur ces
partie~ .
Afin done de reconnoitre exaéle–
ment les poles d'un
a;mane,
on le mettra fur un carton
blanc lilfé,
&
on répandra par-delfus de la limaille de
fer qui ne foir point rouillée , ee qui fe fera plus uoi–
formément par le moyen d'un ramis: 00 frappera dou–
cement
[ut
le carlOn,
&
on verra bien-t6t fe former
aulOur de
I'..imane
un arrangement fymmétrique de la
limaille qui fe dirigera en ligncs eourbes
EE
(
PI.
;byf.
fig.
f8. )
verS l'équateur.1 en fuivant les lignes drOltes
11B
vers les peles qui lerom dans les deux parties de
l'
aiman:
ou tendroient toures ces lignes droltes: mais
on les déterminera eneOTe plus précirémem en pla)ant
delfus une aiguille fort fine
&
trcs-courte; car elle fe
rien-