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186

AlA!

.entre.deu~

ur¡ petit morceau

d~

bois ou detoute

autr~

matiere pourvd que ce ne fon pas du fer .

Les ;rois

a;mgpJ

el)

(car on peut

déj1t

les nom·

mer ainli, q.uoiquc;: leur Vertu foit encore

tr~s·foible)

ont [DUS UOIS leur poJe auflral en·bas

&;

du coté des

c:mtmit~s

des barre$ quí He font pas IJIarquées, c'eCt·

a-dire celles qui

dojv~nt

devenir ' pole ,boréal ;

&

les

trqis

a;mtlflJ

E F

om leur pole poréal en· bas

tourn~

vers les

ex~rémit~s

des

b~rr~s

qui fom

mjlfqu~es ,

Quand

on les

aur~

ainli qifpofés tPus lix, ,on les \=oulera trois

ou quatre fois ¡I'un ,bout 3 l'autre

!fe

la /igne en allant

&

reveoant; !!pfuite 00 ram\!nera les

!>arre~

des extré–

mités daos le milieu pour les repatTer comme nous a–

vons dit cj-deífus

J

&

on les retO\¡rnera toutes pour faire

la mE¡ne chofe lur l'autre pJar ,

Si les lix

pr~mieres

barres

e

D, E F,

on ¡!té aiman–

rées par un,

pimant ¡¡tTe:z.

vigoureux, <les lix dernieres

feron~ d~j3

aimaptécs plus fortement que les premieres;

c'eCt pOluqt¡oi On remettra les lix premieres dans une

ligne droite fur un\! table eomme

~uparav~nt,

Ix

on les

repatTera de

m~m~

av\!c les dernieres, jufqu'a ce qu'el–

les foient devenues encore plus fortes; alors on s'en fer–

vira pour

~i¡nant!:r

de la ¡neme maniere la feconde de–

mi

·dou:z.aine

,

&

011

répetera cette opéralion jufqu'a ce

que

~eS

p¡¡rres !le paroiífent plus ¡lcquérir de vertu par

ces touches rt/li5rtes,

, C/lacune de

c~s

lix parres, lor{qu'elle a tlé bieo trem–

pée

&

,aimantée de la ¡nan'iere q:;e nous

venon~

d'ex–

pofer, pourra lever par

1.ln

de fes poles un morceau de

fer d'une livre ou plPS (pourvú q¡¡'il foit d'une forme

convenable);

&

lix de CeS barres une fois bien aiman–

tées

&

employées de I¡¡. maniere que nous venoljS d'en–

feigner, :¡imantent tout·a-fait

fix

barres nouvelles en les

patTant

feulem~nt

trois ou quatre fois d'un bOllt

¡¡

I'au–

Jre, excepté ceHes des extrémités ¡.ju'il faut toójours

r~patTer apres les

~voir

ramenées daos

le

milieu"

, Daos toutes ces opérations on el! fouvem obligé d¿

,3efunir ou de raiTemb.1er les barreaux de fer qui com–

poren¡

,e~

deux paqu¡e'ts

e

D.

E F,

auffi·bien que les lix

qui forment la ligne

'¿

B

.

Or comme deux

aimanJ

qui

.pnt les poles de

m~me

nom du

m~me

cÓté,

s'atfoi~

blitTeot toiljours réciproquement 10rfqu'i1s fe touchent,

iI

el! abfolument néceífaire

(&

on dóit y prendre garde

pien

(o¡gne\lf~¡pent

dans toutes

les

occa(jons ) de n'en

jamais placer qeuX

ii

la fois du meme c6té

e

D

ou

E F:

mais on les roet¡ra un

a

un de chaque cÓté, en

les fallant toucher slans toute leur longueur, ou bien en

p¡ettant leurs extrémités inférienres fur la ligne des bar–

res qu'on veut aimanter , tandis qu'ils fe touchent par

les extrémités fupérieures;

&

on obfervera la meme

chofe en les retirilnt, c'efl·a-dire un

iI

un de chaque \

~6té,

11

fera plus court de les aífembler tous fix en un

failceau

~I] !e~

prenant un

a

un

a

la fois de chaque c6·

;

t;x.

les, traniporlant fur la ligne des barres, on les

partagera en deux

faifce~ux,

comme nous avons enfci-

, gné: mais on prendra bien garde de les réparer par le

bas avant qu'ils foient fur la barre; car des le momellt

ils

s'atfoibliroient. Au reCte, s'ils venoient iI s'atloibilr

par cet accident, on pourroit les aiman.ter en les repaf.

íam

~v~~

les lix autres, de la maniere que nous avollS

~nf~ign~e

,

'

II faut ufer des

m~mes

pr6cautlons pour conferver ces

parreaux aimanrés. C'ef1 pourquoi on aura une bolte

conl'enable dans laquelle on fera ajufler deux' pieces de

fer d'environ un pouce de longueur (qui eCt 3·peu·prCs

l'épaitTeur de lix barres d'acier) perpendiculairement I'une

"is-~-yis 9~ I'~u¡re,

&

a la dillance de [Jx pouees c;lc dehors

~n-d~nors

; ces pic;ces de fer lerpnt d'environ un quart de

pOlice quarré

&

bien polies fur les cÓtés; on placera

¡¡

cÓté d'elles,

&

tout joignant, les douze barres d'acicr,

tix d'un cÓté

&

fix de I'autre; les fix d' un c6té avc¿

leur poIe

du nord

yers un bout de la boite

&

les lix

de I'autre ayec leur pole

d

u

¡ud

vers le meme bout ,

Il

faut bien prendre garde de ne les jamais mertre ni

retirer

tou¡cs~iI-la·fois

d'un coté' ou de I'autre car orí

les defaiman¡eroit: mais on en memail la foi; une de

chaque c6tf, de maniere que leur eflort fe contre· ba–

lance continúellement

i

c'cfl une obfervation qu'on doit

rodjours faire, de 'n'en laitTer jam:lis dcux ou pluheurs

eufemble avec leur poie de meme nom du meme cÓ–

lé, fans quoi elles ne m¡lIlquc;roient pas

d~

perdre leur

vertu"

La'vertu

¡nagn~tiqu~

que I'on commt¡nique iI un mor–

ceau de fer ou d'acier, y réfide tam que ces corps ne

fom pas expo[és

¡\

aucune aaion violellle qui PllitTe la

diffiper: il y a néallmoins des circonllallces atTez lege–

res qui peuvem détruir.: en trcs-peu de tems

le

rnagné-

"

AlM

tifrne du fer le mieux aimanté. Nous alloos rapporte,

ici les princip:lles:.

Prell)iererncnt, ¡orfqu'on a aimanté un morceau de

fer fur un

a;ma'!t

Yigóur~ux,

Ii

on vient

~

le

patTer fur

le pole

fell)blabl~

d'un

a;ma,,!

plus foible, il perd beau-:

coup de fa vertu ,

IX

n'en cQnferve qu'autant que

1m

en aurg;t pu donner

I',,;mant

foible fur lequel on

l'a

patT~

en qeruier )ieu,

2·.

LO~fqu'on

patTe une lame de

fer ou ¿'aci¡:r fur le ¡néme pole de

I'!,imant

fur lequel

on I'a déja aimantée, ll):lis dans Ul)e cjireaion contraire ",

,3 la premiere, la ver

tu

magnétique de la lame fe dif–

lipe :iuíji·tÓt,

&

pe fe rét:lolira qu' en cominuam de

patTer la I¡¡me fur le meme pole dans

I~

derl)ier fens;'

¡nais les poles feront ohangés a chaque

~xtrémité,

&

on' aura !;lien de

pe¡l1~ ~

lui commun:quer autam de

yertu

magn~dque

qu'dle en avoit d'abord.

3·, 11

eCt elTentiel de pien toucher les poles de l'

ai–

manl,

aVeC II! morceau de fer qu'on veut aimamer,

&

de ne pas fe contenter de J'eo approcher a une petite di–

Ilance, non·feulement parce q¡¡e

c'~1l

le mei/leur mo–

yen de lui communiquer beaucoup de venu magnéti–

que; mais parce que )a ,matiere magnétique fe di¡lribue

dans )e fer fuivant Ulje feule

&

meme direaion, Voici

une expérience qui proUVe la néceíjité <lu CQl]t¡¡a du

fer

&

<le ¡'arlIjure de

I'a;man.t,

pour que

la

communi–

cation foit parfaite;

Ii

on p:ltTe une aiguille de boullole

d',un pole a I'autre de

l'

a;ma'!t

,

en lui faifant toucher

fucceffjv~ll)eljt

les deux poutol]S de I'armure, elle a.c–

querra la yertu ¡pagoétique,

&

fe dirigera nord

&

Cud,

comme I'on fait, l'\lhis

¡¡

apres avoir examiné fa dire–

élion, on la repalTe ul)t:

r~aonl!e

fois fllr

l'l/;ma11t

dan

s

le méme fens qu'0n I'avoie fait

q'~bord, aV~C

Cetre feule

ditférence, qu'au lieu de toucher leS boulOns <le l'ar–

mure, on ne falTe que I'en approcher, meme le pluS

pres qu'il eCt poffible; fa . vertu magnétique s'afl'oiblira

d'abord,

&

elle en acquerra une autre, mais avec une

verlU direétive précifément con¡raire

i\

la premierc, Et

Ii

on continue a I'aimanter dans le méme '[ens. en re–

commen~am

a

lOucher

I~s

poulOns de I'armure; cette

feconde verlU magnétique fe détruica,

&

elle en repren–

dra une autre aVeC fa premiere direaion;

&

on détmira

de cette maniere fon magnétifme

&

fa

<lire~ion ~utant

de fois que

1'0n

vOlldra,

4'.

Pour bien conferver la vertu magnétique que 1'011

a communiquée

a

un mOrceau de fer,

iI

faut le ga–

rantir de lOme percuffion violente; car lOute percuffion

vive

&

irréguliere détruit le magnétifme: on a aimanté

une lame d'acier fur un excellent

aimant,

&

apres a–

voir reeonnu fa vertu attraaive, qu; élOit

tres·fort!~,

on

I'a battue pendant quelque tems fur une enclum!!; elle

a bien-IÓt perdu toure fa vertu,

¡¡

cela prcs, qu'elle

pouvoit bien lever quelques parcelles <le Jimaille, com–

me fait tour le fer battu, mais elle n'a jamais pu en–

lever la plus petite aigui)le: la meme chofe feroit ar–

rivée en la jettant plufieurs fois fur un quarreau de roar–

bre,

f'.

L'aaion du feu détruit auffi en grande partie la

vertu magnétique que I'on a comrouniquée; apres avoir.

bien aimanté une lame de fer, C'n la fait rougir dans le

feu de forge jufqu'au blanc; lorlqu'on I'a pré[entée tou–

le chauqe a de la limaille de fer, elle n'en a poi

lit

at–

tiré:

m~is

elle a re¡>ris le magnétifme en fe refroidif–

fant. Cependant lorequ'on a aimanré une lame de

fe~

aauellcmellt rouge, elle a arriré de la limaille d.; fer,

&

cette attraétion a éte plus vive apres

qu~ I~

lame a

été refroi<lie.

'

6' L'aaion de plier ou de tordre Ul) morceau de fer

aimant\! lui fait aulli perdre fa vertu Illagnétique: on a

aimanté un morceau de

ti

I de fer <le maniere qu'il fe

dirigeoit avec vivacité, fuivant le méridien magnétique;

enfUlte on I'a

cpurb~

pour en forroer un anneau,

&

on .

a trouvé qu'iI n'avoit plus

d~

direaip¡i

fQu~

ce¡te .for–

me: 011 I'a n;dretTé dans fOI] premier é\at; mais toures

ces violences lui

avoien~

c;nle'éé la vertu magnétique.

enforte qu'il ne fe dirigeoit plus. On a conjeéturé que

les deux poies avoiellt agi I'un fur I'autre

9an~

le point

de contaét,

&

s'étolent détruits mutuepement; on a

dOllc aimanté de Ilouveau le

m~¡ne

pI

de fer

&

plu–

lic;urs aUlres femblables,

&

on en a

f~it

dc;s anneaux im–

parfaits. On a remarqué qu'i1s avoient au(!i perdu leur

vertu magnétique fous cene

nouvell~

fOfllle,

&

qu'ils

ne la recouvroie!lt que; quanq

011

¡es avoi¡ redrellés.

Ce¡te expériellce réuffit

toftJoYr~

qlland le;

ti

I de fer eCt

bien

&

dóment cOUl'bé,

&

fur~\ouI

Ii

on lui fait fain:

plufieurs tours en fpirale [ur un cylinQre; car

fi

la moin–

dre de fes parties n'eCt pas courbée avec violence, eile,

confeJvera jon magnétifme: la ro':me chofe arrivcta

a

oa