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AIR

cenfidéré

en

lui-m'me: mais, comnte

nou~

I'avons re.

marqué cet

"ir

n'exilte nude pan pue de tout melangc.

Or ces [Ui>llances hétérogel)es ejes propei¿rés

&

des ef–

fets de[queJS nous avons -

a

traiter, id, iont lelon

M.

Boyle

~

d'une nacure [Qute dilférente de

c~Ue

de l'

"i,.

pur. tioerhaave mEme fait voir que c'ctl

U()

cahos

&

un

a.1femblage de routes les f!fpec:es de coeps créés. Tour

ce que le feu peue vol!nili[er s'élcve dans

I'air:

or

iI

n'y

2

point de corps ¡¡ui puiífe rétiller

a

I'aétion du feu.

T1o:t.~

F/i.u,

YOLA

T

IJ.,

&c.

Par excmple, iI doit

~'y

trouver

1°.

des particule$

<le

routes les fubfiaQces ¡¡tli appartieunent au regue mi–

néral; car toures ces (ubtbnces, telles que les lels, les

(oufres, les' pierres, les

métau~,--~¡,

peuvent

~tre

con–

verrics en fumée,

&

par cOIl(équent prendre place par–

mi les fubllanccs aéricnnes. L'or meme , le plus tixe

de tous les eorps naturels, fe erouve dans les miroes for–

tement adhérent au (oufre,

&

peut conliíquemment etre

~Ievé

ave.;: ce minéral .

Voy<z'

O R,

&c. ,

. 2

Q •

Al

faut auffi qu'il y ait dans

I'air

des particules

Je toutes les fubllarces \lui appartienneut

au

regue aui–

in-al, Cae les émanations, abondantes qui fonene perpé–

tuellem~nt

des corps des animaux par la tranlpiration

qu'opere fans celfe la chaleur vitale, portene dans

I'air

pend,ant le cours entier de la vie d'Ull animal plus de

particules de la fubllance qu'iI n'en faudroit 'puur re–

compofer plu/ieurs eorps femblables.

Voy<z

T

R

AN'

$I'IRA/TION, EMANATION;

&c.

De p'lus, quand un animal mort relle expo[é

a

l'

"ir,

toures, fes parties s'évaporenr

&

fe diffipent bien-tlle; de

forte que la fubllance dont étoit eompo(é un animal,

un homme par exemple, un breuf ou tout autre, fe

rrouve prefque toute convertie en

air,

".

Voici une preuve entre mili,'"

,a':lt~es,

qUI fall bIen

voir que

I'air

f~

charge d'une Illbmte de parttcules

ex–

cl'émenteu(es: on dit qu'a Madrid"

011

n'el! poine dans

J'ufage d'avoir des privés dans les maifons; que les rues

en fervent la nuit: que cependant

I'ai!"

enleve ti prom–

ptem~nt

les particules férides, qu'il n'ell relle aucune

odeur le jour.

3·' II

e/! également certain que

I'"ir

ea auffi chargé

de végérauI ; car on fait que toutes les IÍlbl!ances vé–

gétales deviennent vúlatiks par

la

pUtréfacliun, fans

meme en exeepter ce qu'il y a

d~

terreux

&

de vafcu–

laire qui s'échappe a fOD tour.

Voye~

V

E'G

E'T AL,

PL¡\NT/i.,

&c.

De

¡outes ces émanations <¡ui flotent dans le vaae

océan de l'atmo[phere, les principales font ce11es qui

confillent en parties Calínes. La piupart des auteurs ima–

ginent qu'elles font d'une elpece nitreufe: mais il n'y

a

pas a douter qu'i1 n'y en ait de toutes fortes; du vi–

triol, de I'alun, du fel marin,

&

une il\tinité d'autres.

Poye~

SEL, NITRE,

&(.

M.: Boyle obferve mcme qu'il peut y avoir dans

I'air

4tuantíté

de

fels cOmpofés qui ne font point fur terre,

formés par la rencontre fortuite

&

le melange de dif–

férens efprits falíns. Ainli I'on voit des vitrages d'an–

ciens bhimens, cOlfodés comme s'ils avoient éeé ron–

gés par des vers, quoique aueun des fels que nous con–

noilfons en particnlier , ne fUt capable de produíre cet

effet.

Les foufres font fans doute une partie confidérable '

de la fubaance aérienne,

a

caufe du grand nom!>re de

vOlcans, de grottes, de cavernes,

&

de [otlpiraux;

d'oo il fort une quantité confidérable de foufres qui fe

répand dans l'atmofphere •

Voy<~

S o U

F

RE, V o L–

CAN,

&c. \

Et I'on peut regarder les aggrégations, les (éparations,

les frotemens, les dilrolutions,

&

les autres opérations

d'une maíiere fur une autre, comme les fources d'une

intinité de fubaances neutres

&

allonymes qui ne nou,

fOllt pas connues .

L'

air,

pris dans eeue acception

général~,

ea un des

agens les plus confidérables

&

les plus univer(els qu'il

y ait dans la nature, tant póur la confervation de la

vie des animaux, que pour la produélioll des plus im–

portans phéuomenes qui a,rivellt fur la terre. Ses pro–

priétés

&

fes effm aydnt été les principaux obJets des

recherches

&

des découvertes des philofophes moder–

nes, ils les ont réduits a des lois

&

des démonllrations

précifes qul fone partie dcs branches des Mathémati–

qnes qu'on appelle

.f'/1~u,,!a;itlue

&

Airo"!étrie.

Vo''1<~

RE.SPIRATION, PNEUMATIQ,UE

&

AIRO–

METRIE,

&c,

Par!Jli .Ies propriétés

&

les effets méchaniques de

l'

"ir,

le~

,pr}.!lclpaux fone

fa fiuídité , fa pc{alltetlr

&

fon

{~a:

jf"'J< .

.JO.

COlDmcn,~ons

par

la fiuidité .

Cett~

propnete

AIR

191

de

l'

air

elt

eonllante par la facilité' qu'ont les corps

¡

le traverfer, par la propagarion des fons, des odeurs

&

émanations de

tou~es

fortes qui s'échapenc dcs corps;

car ces effets délignent un cprps dont les partics ce–

dent au plus légcr effort,

&

en

y

cédant, fe mcuvent

tlles-memes avec beaucoup de facilité: or voila prtci-'

fément ce qui conmtue le fiuide.

J,.'

pi,.

ne perd jamais

cettc propriété, foit qu'on le garde plulieurs années dans

une bouteille fermée, foit qu'on I'expofe au plu$ grand

froid naturel ou artíticiel, foit qu'on' le condenfe en

le

, comprimant fortement. On n'jI jamais remarqué dans

aucun ' de ces cas qu'¡¡ fe foít réduLC en parties folicios;

cela vient de fa rareté, de fa mobilité,

&

de la tigurc::

de fes parties,

M. Form<y. Vo,<%

F

LUI DE,

él

S

9 ); ,

&c.

Ceux qui, fuivant le fentiment dc Defcartcs, font

confiner la fluidieé dans un mouvemenl perpétuel

&

in–

te/lin des parties, trouveront ce caraéle{e dans

l'

air •

Aillli .Jans une cnambre obfeure

00

les repr!!fentations

des óbjets enérieurs ne font introdulces que par un feul

rayon, on voit les corpufcules dont l'

air

ea rempli dans

une fluéluation perpétuelle;

&

les meilkurs thermome–

tres ne font jamais dans un pllrfait repos.

Po,<z

T

H E R–

MOMETRE,

Quelques philoCophes modernes attribuent la caufe de

la fluidité de

I'air,

,au fen qui y en entremélé, fans le–

quel route I'atmofphere, felon eux, fe durciroit en une

malfe folide /';( impénétrable;

&

en effet, plus le degré

de feu y efl confldérable , plus ,elle ea fluide , mobile

&

perméable;

&

felon que les diRerentes pofltions du

[oleil augmcmene ou diminuent ce degré de feu,

l'

"ir

en re,<oit tol1jours unc tem¡>érarure proportio¡mée,

Vo–

yc~

F

E

u.

C'ell-Ia, fans doute en grande partie, ce qni fait que

fur les fommets des plus hautes montagnes, les fen(a–

tions de l'oUie, de l'odorat,

&

les antres, fe

trouve~t

plus fo¡bles .

Voy<z

M

o NT A

G

NE .

,

Comme

l'

air

en un tluide, il prelfe dans fouces [or·

tes de direélions avec la meme force, c'ell·a-dire, en

haut, en bas, Inté'ralement, obliquement, ainli que I'ex–

périence le démontre dans tous les fluides. On prouve

que la preffion latérale , de

l!air

ea égale

a

la preffion

perpendiculaire par I'expérience fuivame, qui ell de

M.

Mariotte. On prend une bouteille haute, perc;l!e vers fon

milieu d'un perit erou; lorfque cette bouteille ea pleine

d'eau, on y plonge un luyau de verre ouvert de eha–

que cllté', dont l'extrémité inférieure defcend plus bas

que le petit trou tait

a

la bouteille, On bouche le col

de la bouteille avcc de la cire ou de la poix, dOnt on

a foin de bien enveloper le tuyau, enforte qu'il ne puilfc

point du tout entrer

d'air

entre

le

tuyau

&

le

\:01:

lor,

donc que le tuyau Ce trouve rempli d'eau

&

que le troll

latéral de la bouteille vient

a

s'ouvrir ,

l'e~u

s'écoule

en partie dn cuyau, 'mais elle s'arrete proche de I'extré–

mité inférieure du tuyau

a

la hauteur du trou,

&

toute

la bouteille re(le pleine, Or

Ii

la preffion perpeudicu–

laire de

I'air

l'emportoit fur la preffion larérale, tóute

I'eau devroie ctre pou(fée hors du ruyau,

&

ne man–

queroit pas de s'écouler; c'cll pourtant ce qni n'arnve

pas, parce que

Fair

prelfe latéralemem avec tant de

force contre le troll, <Lue I'eau ne fe peut éehapper de

la bouteille.

Mttfch,

ejJ .

de

Phyf

11.

La

pe{anteur

O"

la gravitú,

Cette propriété de

I'air

en peut-etre une fuite de ce qu'i1 ea une íÍlbilance

corporelle; la pefanteur étam

011

une propriéré dren–

tielle de la matiere, on du moins une propriéré qui fe

rencontre dans rous les corps ,

Vo)'cz

A T

'C

R A

e

'T

ION,

PESANTEUR, GRAVITE'"

Nous avons une intinité de preuves de cette propriété

par les expériences. La pe(amenr de

I'air

paroit d'a–

bord ea e,e qu'iI n'abandonne point le centre de la terre.

Si on pom¡;c

I'air

d'un verre,

&

qu'on onvre eníÍlite ce

verre en-hanr, l'

air

fe précipitera fur le champ dans le

verre par I'ouverture,

&

le remplira, Toutes les eXllé–

riences de la machin'e pneumatique prouvem certe qua–

lité de

I'a;r. Voyez

P

N E U M A T

r

Q.

u

E,

QU'Oll appli–

que la main fur I'orifice d'un vailTeau vuide

d'air,

on

fem bientllt le poids de l'atmoCphere qui la comprime.

De: vaiíTeaux de verre' dollt on a pompé

I'air ,

(ont

alfemem brlfés par la peCameur de l',,;r quí les

compr~··

me en dehors. Si Pon jo!m bien exaélement deux mOI-'

tiés d'une fphere creu(e

&

qu'on en pompe

I',,;r ,

,elles

fer~nt

prelfées I'une cO:1tre I'aurre par ,le poi,ds de

I'"ir

vOJfin, avec une force égale

a

celle d un pOlds de eent

livres,

. Lorfqu'on pofe fur un récipiellt de machine pneuma–

tIque un difque mince

&

plat de plomb ou de

v

erre ,

&

qu'on