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AIR

ront en repo., c'etl:i-díre qu'!l excite leurs faeultls

eA–

chées. Si done il fe répand dans l'

ai,

une vapeur ad–

de mus les corps dom cene vapeur efi le menfrrne

en '.'tam dilfous, 10m mis daos un état propre

a

I'a–

aion.

f/o)'ez

ACIDE,

&e.

En Chlmie il n'efi point du tout Indlfférem qu'un

proeédé

fe

tillfe

a

I'"i, ou Ifon;' de

I'air,

Ol!

mefne :.

un

a,r

ouven, ou :. un

"ir

enfefmé. AlnCi le camphre

brillé dans- un vaifieau fermé, fe

~et

tom en fels; au

Jieu que li pendant le proeédé on- découvre le vaitTcau,

&

qu'on en approche une bougie,

11

fe difIipera tout

en

tUméc. De mc!me pour faire du foufre infiammable,

iJ

f~U[

un

air

libre . Daos une cueurbite fermée 00 pour–

toit le Cublimer Jufqu'a mille fois Cans qu'i1 prlr feu.

Si 1'00 met du Coufre fous une cloehe do vérre avee

du feu delfous , il s'y élever:r ún' efprlt de foofre ;

m~is

,'it y a la moindre fenle • la c10che

par

oa I'air eo–

fermé pui/re avoir communieadon avee

I'air

extérieur,

le Coutre s'enflammera aufij-tÓt . Une on'ce efe ehafbon

de boi. enfermée dans/

un

creufet bien luté, y refiera

falls dé ehet pelldant quaton.c on quin.e JOurs

a

la cha""

Icur d' un fourneau toujours

au

feu; ralldis que la mil–

Heme partie du feu qu'on y a oonfumé , I'auroit mis

en ce\ldres dans uo

air

libre. Van-Helmom :rjoute que

penda

m

tOUt ce tems-liI le charbon ne perd pas méme

fa

couleur noire, mais que s'iI y imroduit uo peu

d' air,

il

tombe auffi·tÓt en cendres blanches.

11

faut dire la me–

me choCe eje toures les Cubllances animales

&

vég~ta­

les,

qu'on ne fauroít calciner qu" feu ouvere,

&

qui

dans des vailfeaux ferrnés ne pcuvem l:cre rédUlts qu'en

cllarbons noirs.

- \

L'air

peut produire une intinité de ehangemens dans

les Cubfianees , non-feulemellt par rappo!t ,a fes

propri~tés méehaniques, Ca glavilé, fa denllljÍ!

es...

mals

3uffi

a

cauCe des fubft:1nces héeérogenes qUJ y Com me–

lées . Par exemple, daos un endroit oii il

Y

a beau-

. coup de marcamtes,

l'air

ea imprégné d'un fel vitrio–

tique mordieam, qui ghe tOut ce qui efi fur terre en

cet

end~oit,

&

Ce voit fouvem

a

terre en forme d'ef·

tlorefcence blancMtre.

A

Fah lun en Suede

f

vitle con-

- lIue par Ces m ines de coivre, qui lui ont

f~it

auffi don–

ner le nom de Copperberg, les exhalaiCons minérales

3ffeétent l'

air

Ci fenh bJement, que la mollooie d'argellt

&

de euivre qu'on a daos la poche en change de cou–

leur.

M.

Boyle apprit d'un bourgeois qui avo/t du bién

daos cet endroit,

qu'~u-del1u$

des ve;nes de méeaux

&

de mioéraux qui

y

COIl[, on voyoit foúveot s'élever

des eCpeces de colonnes de fumée, dOIlt quelques unes

u'avoient point du tout d'odeur, d'autres en avoiem

une trcs-rnauvaiCe ,

&

quelques-unes en aVOJeJlt uue

agréable. Dans la Carniole,

&

ailleurs, oii

il

Y

a des

m ines,

I'a;r

devient de tems en tems fort

mal-Cain ~

d'oii il arrive de frequemes maladies épidémiques,

&<.

AJoutons que les mines qui Com voilines du cap de

Bonne-ECpé,rance, envoyent de li horribles vapeurs d'ar–

fellic dom

iI

y a quantité, qu'aucuJl animal ne fauroit

v ivre dans le voifinage;

&

que des qu'on les a tenues

quelque tems ouvertes, on eH obli¡;é de les rcfenner .

On obCcrve la méme ehoCe dans Les végétaux : aiu(i

10rCque les Ho llandois eurent fait abattre toUS les giro–

lIiers don! I'He de Ternatc éroit toute remplie , afi n de

portcr plus haut le prix des clous de girofle, il eo rá–

fulta un

chang~ment

daos l'

"ir

qui tit bien voir oom–

bien étc!>ient íaluraires dans cene ¡le les corpuCcules qui

s'échappoien~

de I'arbre

&

de fes lIeurs

!

ca, aUm-to e

apres que les giroBiers eUlem ¡!"te eoupés , on ne vit pln>

qué maladies aans toute I'lIe . Un mcdecin qui étoit fu r

les lieuI,

&

qui a rapponé ce fait

i\

M .

Royle, auri–

bue ces maladies aux exhalaifons nuiCibles d'un volean

qui el! dans cette He, lefquelles vrailfemblablomcnt

étoient corrigées par les corpufcules aromatiques que ré–

pandoient dans

I'a;r

les girofliers .

L'a;r

contrlbue auffi ·aux changem.ens qtii atrivent

d' une CaiCon

a

l'autre dans le cours de I'année . A inli

dans I'hyver la terre n'envoye

~uere

d'émanations au–

delfus de fa:furface, par la ralCon que Ces pores fom

bouch6s par la gelée ou couverts de neige . Or pendam

tOUt ce tems

la

chaleur fouterraine ne lailfe pas d'agir

au-d~d:lIls ,

&

d'y faire un foud doot elle Ce decharge

au ptintem . C'e{l pour cela que la meme graine femée

dans I'automne

&

daus le primems , dans un

me

me Col

&:

par un tcms égakment chaud, v/endra pourtant tout

dllféremmcllt . C'efi eocore pour cene raifon que I'eau

~e I~

pluie ramalfée dans le printems ,

a

une vertu par–

tJc~her~

pour le froment, qui

y

ayant trempé , en pro–

d~lt

une beaueoup plus grande quantité qu'il n'auroit

falt fans "Cela .

C'~a

aum pourquoí íl

arrive.

ci'ordínai(e"

AIR

197

eomme

01\

1'0bCerve alfC1. confillmment. qu'un hyver

rude efi fuivi d'un printems humide

&

d'uo bon été •

Do plus , depuis le Colllice d'hyver jufqu'a celui d' élé,

les rayons du foleíl donnant toujours de plus en plus

perpendiculairement, leur aétion Cur la Cur face de la terre

acquiert de jour en jour une nouvelle force 3U moyen

de laquelle ils relachent, amolliílent

&

putréfient de

plus en plus la glebe

oh

le fOI, íuCqu'a ce que le

Co–

leil foit arrivé au Hópique, oii avec la f-orce d' un agent

chimique, il réfoud les parlies fuperticielles de la terre

~n

leurs prinbipes, c'ea·a-dire en eau, eu huile, en fels,

&c.

qui s'élevent dans l'atmoCphere .

Voyez

C

H

11.–

LEÚR ,.

Votla comme

Ce

formen~

les méréores quí ne Cont

que

d'es

émanat!ons de ces corpufcules répaodus

dan~

I'"ir. f/Il)'ez

M

E'T E'O

RE;.

Ces météores out des eltets tres-conCidérables fur l'

ai,.,

Ainfi, comme

0 0

Cait, le tonne,te fait ferrnenter les

¡j–

qucurs.

f/uyo:.

TONNJ!RRE, FERMENTII.TION,

&<.

.

En elfet tOut' ce qui produit du changement dans

le

degré de ch:lI eur ,de l'atmofphelc, doit auffi

en

produire

daos la madere de l'

a;,..

M .

~oyle

va plus loin fur

ce~

attiele,

&

prétend que les fels

&

autres Cubaances

me–

Iées dans

I'air

Com maintenus par le chaud dans un état

de

fluiditC~,

qul fait qu'étant

mel~es

.enCemble ils

agilie~t

conjointement ;

&

que par le frold lis perdent leur flUJ–

dité

&

leur mouvement, Ce meetent en cryfiaux,

&

Ce

fép&tent les uos des ao.tres. Si les colonnes d'

air

font

plus OU moins hautes , coete différence pcur cauCer aum

des changemells , y ayant peu

d'exhalaiCon~

qui s'élevent

au-delfus des plus hautes momagnes . On en a ,eu la

preuve par certaines maladies pea llentielles, qui ont em–

parté toUS les habitans qui peuploient un co té d'une mon–

tagll(~,

fans que ceux qui peuploient I'autre c6té i'en

folent aucunement feUtis.

On ne fsuroit nier non plus que la féeherelfe

&

l'hu–

m idité ne produiCem de grands changemens dans l'at–

moCphere . En Guinée , la chaleur jointe

a

I'humidite

cauCe une telle putrétila ion; que les meilleures drogues

perdent en peu da tems toutes leurs vertus ,

&

que les

vers s'y mettent.

D~ns

l'lle de Saim-Jaga, on efi obhllé

d'expofer le jour les confitures au folerl, pour en fatre

exhaler I'humidité qu'elles om contraaée peudant la

nuit, Cans quoi elles Ceroieot bien-tÓt

g~ técs.

C'eí! Cur ce principe que Com fondés la confiruétion

&

l'uCage de I'nygrometre .

f/o)'ez

H

'i

G

1\

o

M

E T RE.

Ces dltférenees aans l'

air

Ont aum une grande influen–

ce Cur les expérienees des PhitoCophes, des Chimil!es.

&

aucres .

Par

exemple,

il

efi difficile de tirer I'huile du fou–

fre,

per <amp"'lam,

dans un

air

e1air

&

Cee,

paree qu'a–

lors il efi trcs-facile aux panicules de

oe

minéral.

de

s'échapper dans

l'air:

mais, dans un-

air

groffier

&

hm–

mide, elle viene en abondance. AioCi IoUS les Cels fe

m~lent

plus aifáment,

&

étant fond us agi/Tem avec plus

de force dans un

"ir

épais

&

humide; tOutes les Cépa–

rations de Cuhfiances s' en fom aum beauconp m ioux .

Si le Cel dc tartre ea expofé qans un endroit oii il

Y

ait

dans

l'a;r

quelque eCprit acide Hotant , il s'cn impré–

gnera,

&

de tixe) deviendra voladl . De meme les ex–

périenees faites fur des Cels a L ondres

0 11

l'

air

en

abondammem impIégné du foufre qui

s'e~hal e

du char–

bon de terre qu'on y bru le , réumtTent tdut autrement

que dans les autrcs endroits du royaume oa 1'00 bru le

du bois, de la tourbe , ou autres matieres . C'efi auffi

pourquoi les ullenciles de métal fe rouillent plus vl te

ail!enrs qu' a L ondres , oii il

Y

a

moins

d~

corpufcules

andes

&

corrotifs dans I

'a;,'

,

&

pourquoi la te rmen–

tation qui ea facile

a

exciter dans un lieu oii il n'y

-a

point de COllfre ., · ert imprat1cable dans ceux qui abon–

de'lt en

~xhalaíCons

¡fulphureuCes . Si du vio tiré au

clair apres qu'il a bien fermenté , eH rraoCporté dan un

endrQit oii l'

"ir

Cort imprégné des fumées d'un vio nou–

veau qui fermente aé\uellement, 11 recommencera

a

fer–

menter. ArnCi le Cel de tartre s'euHe conJlne s'il ter–

mentoit, Ci on le mcf dans un eudroit oii I'on prépare

de l'eCprlt de nitre , du vitriol

i

ou de Cel marin . L es

Bralfeurs, les Diflillateurs

&

les

Vinai~riers

fOlle une

remarque qui rnérite bien d'avorr place

tél:

e'ea qn'il

n'y a pas de meilleur tems pour la fermeoration des

Cucs des piames , que celui oii cef pl3ntes fom en fleurs ,

AJol1tez que les t aches faites par les fues des ¡¡,bfian–

ces végétales ne s'enlevent jamaís mieux de delfus les

étoffes, que quand les planees d'ou ils proviennent Cont

dans leur prtmeur .

M .

,Boyle dit qn'on en

a

fait I'ex–

pé,tience fUf des

tlLeh~s

de Ju's de coing, de ltoublon,

&

ci'au-

r