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·

r'

t9S

Al R

d'autres

v~g~tauX ;

&

.que lingulieremen!

u~e

qui

~toit

de

JUS

de houblon, & ::Iu'on n'avoit pas pu emponer,

quclque chofe qu'on y rlt, s'en étoit allée d'elle-meme

dans la Cairon du houbloLl.

Qutre tout ce que nous venons de dire de

I'air,

,quel–

que~

naturaliCles euríeux & pénétrans 0nt eneore obrervé

d'3utres effets de ce fluide, qu'0n ne peut déduire d'au–

cune des peopriétc!s dom nous ' venons de parler . C'ell

four cela que M . Boyle a eomporé un teaité expres ,

Intitulé

Conjdlures fur '1uehll«s proprilels de I'air

m–

eore in,onnues .

L-es

phénom~nes

de la flamme

&

du

feu dans le vuide portent a ceoire, rclon eet auteue,

qu'U y

a

dans I'air une CubClanee vitale & ftnguliere, que

nous oe coonolaoos pas, en conCéquence de laquelle e.e

fluide eCl ft néoetTaire

1

la nutrition de la ftammc . M als

quelle <¡ue [oit cette (übllance, íl par01t en examinant

l'aie qUl eo ell dépouillé, & dans lequel conféquem–

ment la flamme ne peut plus fubollee, qu'elle

J

ell en

bien petite quantité en compaeaiColl du volume 'aie qui

en ell imprégné, puiíqu'on ne tcouve aueune altéeation

fenfible dans les propriétés de eet

aie.

Voye:t:.

FLAMME .

D'autees exemples <¡ui rervent

i

entretenie ces conje–

auees, fout les Cels qul paroitTent & qui s'accroilfent

dans certains coeps , qui n'en produiroient point du

tout, ou en produiroient beaucoup moins s'ils n'étoient

pas expoCés

i

I'ale . M . Boyle parle de quelques mar–

caffites

ti~ées

do delTous

t~eeo;

qui

é~~m

gardées dans

un ondrolt fec ,

[e

couvrOlent atTez vlte d'une effiore–

fcence vitriolique, & s'égrugeoient en peu de tems en

une poudre qui contenoi! une qu:mtité eonodéeable de

couperoCe, quoique vrailfemblablemcnt elles futTent re–

fiées en terre pluoeurs oecles Cans

Ce

ditToudre . Ainli la

leeee ou la mine d'alun & de quantité d'autres miné–

raux , dépouillée de

Ces

Cels,

d~

fes méta ux & autres

fubllances , les recouvre avec le tems. On obferve ·la

m~me

chofe du feaH! dans les forges .

V .yez

M I NE,

FI!R,&c.

.

M . Boyle ajoute, que fur des enduits de chaux de

"icilles murailles, il s'amam avec le tems une etRore–

fcence copieuCe d' une qualité nitreuCe dont on

tiee

du

falpetre. Le eolcorhar de vittiol n'eft point naturelle–

ment cortoftf, & n'a de lui-meme aucun [el: mais o

'on

le lailfe quelque tems expoCé a l'air, U donne du

fel,

&

beaucoup.

Voyez

COL e o

T

HA R .

Autre peenve qui conllate ces propriétés cachées de

l'

air;

c'ell que

Ce

fluide, introduit dans les médicamens

8ntimoniaux, les rend

~métiques,

propres a cau[ee des

foiblelfes de creur

&

des beulemens d'entrailles;

&

qu'il

ghe

&

pouecít

~n

peu de tems des arbres déracinés qui

s'étoleot conCervt's [ains

&

entiers penda

m

plulieues fte–

eles qu'ils étoient eeClés Cur pié .

Voyez

A N

T 1

Mo

1 N

E .

Enlio les Coies dans la Jama','que re gatem bien·tÓt,

ft

on les lailfe expofées a l'air, quoiqu'elles ue perdent

pas lOújOUCi leur couleur; au lieu que quand on ne les

y

e¡poCe pas, elles conCervent leur force & leur tein–

tuee . Le taffetas jaune porté au Brefil y devicm en peu

de jours gris-de-fer,

on le laitTe expoCé

a

l'air; au

líeu que dans les boutiques il

conCeeve

Ca couleur . A

quelques lieues au-dela du Paraguai, les hommes blancs

devienncnt tannés : mais des qu'íls qulttent cette eon–

trée, ils redevieunent blancs. Ces exemples, outre one

infiniré d'autres que nous ne nppoClons poim jci, [utE–

fem pour nous convalncre que nonobllaot toutes les dé–

couvertes qu'on a faites juCqu'ici [ur I'air,

il

relle en–

core ' un valle champ poue en faire de nouvelles .

Par les obCervatÍons qu'on

n

faites fur ce qui arrive,

lorCqu'apres avoir

ét~ Cái~né

dans des ehumatiCmes on

"iem

a

prendre du froid, II el! avéeé que I'slr peut s'in–

linuer dans le corps avee toutes Ces qualités,

&

vicier

toute

ra

malfe du [ang & des autres humeurs .

V oyez

SA NG .

Par les paralyo es, les vertiges & autres affeétions ner–

veufes que cluCent les mines, les ,Iieux humides & au–

tres, il ell évident que l'air chargé des qualirés qu'il a

dans ces lieuI, peut relacher

&

obClruer tout le Cy!leme

nerveux.

V oye:t:.

H

u

M l'

DI

T E'

&,.

Et les coliques les

Iluxions , ,les tOUI, & les conComprions que produi; un

air humide, aqueux & nitreux, fOnt bien voie qu'un tel

air eft capable de garer & de dépraver les parties no–

bles ,

&c.

Voyn

/'arti,le

ATMOSP HER E .

M .

Defaguliers a imaginé une machine pour changer

l'air de la ",pari\bre d'une per[olll1C maJade , en en chaC–

fam I'aie impur , & y-en inrrodui(am du frais par le mo–

yen d'une roue qu'il appelle

rOlte centrif tt!.,

fans qu

'i!

foit bcCoin d'ounie

ni

porte, ni fenetre ; expédient qui

feroít d.'une grande utilité dans les

mil1~s,

dans les h6-

piraux ,

~

autres Jieljx femblabl es ,

on

I'air ne eieeule

AIR

pas. Ou a déji pratiqué quelque chofe de fembl!ble

'a

- Londres, pour évacuer de

c~s

lieux I'air échauffé par

les lumieees & par l'haleine & la [ueue d'un geand nom_

bre de pcrConnes, ce qui ell tres-incommode, [ue-tout

dans les grandes chaleurs .

Voye:c. Tranfaa. philo!

n°.437.

pago

41. -

M . H ales a imaginé depuis peu une machine

tres–

prople

a

eenouveller l'air .

II

appelle certe machine

I~

.,entilateur.

11

en a donné la de[cription daos un ou–

vrage qui a été tra9uit en

~ran~.ois

p!lr M. de Moues,

doétcur en Medecme, & Impnmé

a

Paris

il

y a peu.

d'années.

V oyez

V E N

T

I L A

T

E UR .

Al R

inflé ,

ell une [nbClan<;e aericnne extrememem

[ubtile , que les Anatomilles [uppo[ent étre enfermée

daos le labyrinthe de I'oecille interne, & qui Cert, Celon

eux, a rranCmettre les [ons su

fenforium ,ommune . Vo)'ez.

LADYRINTHE, SON, OU1E .

.

M ais par les quellioos agitées dans ces derniers tems

au Cujet de l'exíllence de cet

nir innl,

il commence

a

etee fort veailfemblable que cet

air

n'exifte pas réellemeat.

M achine

a

pomper I'nir. Voye:t:.

M

AC

H 1

¡,¡

E

P

NE

U–

MATIQUE.

(O )

Al R,

(Théol. ) L'"ir

eft [ouvent déogné dans I'E–

criture Cous le nom de

ciel"; les oifeaux du &iel

!,our

leJ oifeaux de I'oir. Di", jit plmvoir dI< cie! fur .do–

me le ji>ufre

&

l. [el';

c'eff-a-dire

il jie pleuvoi7' de

l'

air .

Q.ue

le [eu defeendu du ,iel,

c'ell-a-dlre

de

l'

air .

Moyfe menace les ICraélites- des effets de la colere de

Dieu, de les faire périr par un

nir

corrompu :

percutia~

te DomínuJ ac're

corrupto;

OU

peut-e[re par un vent

bn1lam qui cauCe des maladies mortelles , ou par une

fécheretTe qui fait périr les moitTons .

B attre fa;r, par–

ler

en

l'air,

COnt des manieres de parler uotées méme

en notre langue , puur dire

parler fal1s j,!%ement , fans

intelligence, f e f atiguer en vain. .

Le!

plliJjances de I'air,

(Ephef. xj .

1.. )

[Ont les démons qui exercellt- principa–

lemellt leue puitTance dans

I'air,

eu y

e~ciram

des tem_

péres, des vents, & des orages .

Gen. xj v .

24.

IV.

Reg. j.

ro.

Deut. xxij.

21..

I.

Coro jx.

1.4.

xjv.

9.

Dia.

áe la Bible du

P. Calmet,

tome

l .

A .

page

89.

(G)

• Al R . Les Grecs adoroieut

I'air,

tamÓt Cous le

nom de

'Jupiler,

tantÓt [ous celui de

junon .

Jupiter

régnoit dans la partie [upéricure de l'atmoCphere , Junon

daos la partie inférieure. L '

air

ell auffi quelquefois une

divinité qui avoit la lune pour femme & la roCée pour

filie. 11

Y

avoit des divinations par le moyen de

I'air;

elles cono!loiene 0)1

1

obCerver le vol & le cei des oi–

Ceaux, ou

i\

tieee des conjeauees des météoees &)I!Ies

comeres , ou

a

lire les évenemens dans les nuées ou

dans la direétion du tonnerre . Méoelas dans 1phigénie

,atteCle I'airtémoin des paroles d' Agamemnon: mais Ari–

fiophane traite d'impiété ce [ermene d'Euripide. Plus on '

conodere la religio... des Paycns, plus on la trouve fa–

vorable

a

la l'oélie; tout ell animé, tout reCpire, tOut

ell en image ; on ne peut faiee un pas fans eecomeee

des choCes divines & des dieux, & une foule de c6eé–

monies ageéables

a

peindre, mais peu conformes

i\

la

raiCon .

• A IR, M A N

1E

R E

s,

,onfidérés grammaticale–

melft . L'a;r

femble erre né avec nous; il [eappe

a

la

premiere vue. Les

maniere;

[om d'éducation , On plalt

par

l'nir ;

on [e dilliogue par les

manieres.

L '

"ir

pré–

vient, les

manieres

enga~em .

Tel vous déplatt & vous

éloigne par fon

air,

qUJ vous eerient & vous charme

enCuite par Ces

manieres,

On fe donne un

air ;

on

af–

feéte [es

manieres.

On compo[e fon

air;

on étudie des

manieres . V oyez les Synonimts Franfois.

On ne peut

etce un fat [alls Cavoir

le

donner

air

&

affeétee des

ma–

nieres;

pas

m~me

peut

~tre

un bon comédien. Si 1'0n

ne [air compofer fon

air

& étudier Ces

manieres,

on

efi un mauvais courti[an; & I'ou dait s'éloigner de

tous les érars 011 I'on ell obligé de parolrre difféeenr de

ce qu'on

ell o

Al R,

Ce

dir

en

PeineNre,

de I'improffion que fait un

tablean,

a

la vt"1e duque\l't>n Cemble réellemem eeCpieer

I'air

qui regne dans la namee Cuivant les difféeentes heu–

res du jour: feais, o c'ell un [o leil levam qu'il eepr6-

[ente ; chaud , ti c' ell un couchant . On dit encore qu'

il

y a de l'" i" dans un tableau, poor exprimer que la

couleue du fond

&:

des

objer~

y ell diminuée fel on les

divers degrés de leur éloignement : certe diminution s'ap–

pelle la

perlpeaiv, airienne.

011

dit auffi

a;r de tite :

tel fait de beaux

airs

de

t~te .

On dir eneore attraper,

Cai/ir

l'air

d'un viCage, e'ell· i\-diee le

f~ire

parfaitement

retfemblcr. En ce ",as

Pair

íembleroit moins dépendee

de la configuratioo des paeties, que de ce qu'on pour–

foit a¡¡peller le

gefoe d" vifage. (R)