AGE
Age
ou difcernement qu'on fait des chevreuils; on
<lit
f(ll1~,
, hllvrotins, jeHllt
che7.'relliJ, v iejJ
,hev rerúl
&
eh,vrette.
Age
des loups ; on ¡lit
JOlt'IJeteaux, jermes JOltpS, 'Vier,x
101tp
&
lo,,,,e .
JIge
des r\!nards; on dit
rellarde4llX, jeunes relfards,
vieux ,"enards
&
re1JaraeJ.
A G E' , adj.
en terme de ]tlrifprlu¡ence,
eft celui qui
a I'Spe compétenr
&
requis par les lois, pour exerceJ
certams aaes civils, ou poOéder certains emplois ou
dignités .
floyez
AGE.
eH)
*
A GEL A R
o
U (
au.haut de la feconde planche
du pavé du temple de la forrune de Paleftrine, 00 ap–
penroir un animal avec I' infcription
agelarulI .
Cet ani–
mal a beaucoup de reífemblance avec le finge d'Angole .
Des Éthiopiens ,vont I'anaquer; les uns ont des bou–
diers , d'aunes des !leches: c'eft·la le feul endroit 011
il
en foit fait mention .
floyez les m,ti'l:tités dI< pere de
MontJoTleo'!) {"ppllment, tome lfl. png
163.
A G E
IVi
O G L A N S,
f.
m.
01t
A G 1AM-O·
G L A N S ,
0:<
A Z A M O G L A N S,
(Hifl.
modo
)
fom des jeunes enfans que le grand feígneur a–
chete des Tarrares, ou qu'il prend en gnerre, ou qu'il
arrache d'entre les
Oras des
Arétien~
foumis
ii
fa do–
minatíon .
Ce mot dans la langue originale fign ifie
."Jaut de
Barba1'e;
c'eft-a.dire, fuivam la maniere de
~'expri
mer des Mufulmans, né de parens <jui ne font pas
Turcs.
II
eft compofé des deux mots Arabes;
O,",
agem ,
qui figoifie parmi les Turcs la meme chofe que
barbare
parmi le Grecs ; les Turcs diClinguant touS les
}¡abicans de la terre en Arabes ou Turd,
&
en
agera,
comme les Grccs les divifoient en Grccs
&
en Bar–
bares ; ¡'autre mot en
0.'9,
oglan,
qui fignifie
."fa»t .
La plQparr de ces enfans fom des enfans de chréticns
''lue le fultan fait enlever taus les ans par forme de
trfbut,
des
bras de lcurs parens . Ceux qui fom char–
gés de la le)Tée de cet odieux impÓt, en prennent un
fur trois,
&
Ollt foin de choifir eeux qui leur par,oiífent
les mieux faits
&
les plus adroits .
On les mene auffi tÓt
ii
Gallipoli, ou
a
Confian–
tinople, ou on commeoce par les faire circoocire; en.
, fuite on les inftruits dans la religioJl Mahométaoc ; on
leur apprend la bngue Turque,
&
on les forme aux
exercices de guerre, jufqu'ii ce qu'ils foient en age de
porter les . armes:
&
c'eft de cette école qu'on tire les
Janiffaires.
floyez
JANISSAIRES,
Ceux qu'on ne trouve pas propres
a
porter les ar–
mes, on les employe aux oilices les plus bas
&
les
plus abjeas du ferrail; comme
ii
la cUltine , eux écu·
ries, auX jardins, fous le nom de
Boftangis, Attagis,
H al'Vagis ,
&c.
1\
n'ont ni gages ni profits ,
a
moins
qu'ils 'ne foient avancés
a
quelque petite charge,
&
.Iors meme leurs appointemens fom
tres-médiocre~,
&
ne montent qu
1
a
fept afpres
&
demi par jour, ce qui
revíent
iI
env iron trois fols
&
demí de notre monnoie .
(G)
*
A G
E N, (
G/og .
)'
ancienne ville de France,
capitale de l' Agénois , dans la Guienne fur la rive
droite de la Garonoe.
L ong,
18.
1
l', 412.
l.at.44.
I:I.. " .
A G
E
N DA, adj. prís Tubfi.
(Comm. )
tablette ou
livret de papier fur lequel les marchallds écrivem tout
ce qu'¡'s doivem faire pendant le jour pour s'en fouve–
nir , foit lorfqu
l
ils 'fom chez eUlf, foit lorfqp.'íls vom
par la ville .
Ce mot eft orlginairement latin ,
agenda,
les chofes
qu'il faut faire , dérivé du verbe
ago;
mais nons I'avons
fi'ancifé.
L'age"da
efi tres-néceífaire aUl[ négocians, patrieu–
lierement
a
GeUl( qui ont peu ou point de mémoire, ou
qui Cont chargés de trop grandes affaires, parce qu'il
fen :. leur rappeller des occafioos importantes, foit pour
I'nchat, foit pour la vente, foit pour
d~s
néf;ociations
de lemes de change,
&
C.
011
appelle auili
agenda
un petit almanach
de
po–
che que les marchaods ont coutume de porter fur eUl[
pour s'alHlrer des date.,
jOUt~
de
reoQ~z.vous,
Wc.
(G)
.
• AG E N
O
1S ,
adj . pri. fubft.
(Glag. )
contrée
de France daos la Guienne, q\li a
p~is
fon
np~
d'Ageo
fa
capitale.
• AG E N
O R
fA,
(My.,th.
)
c'éto!t la déeífe du
courage
&
de l'induftrie .
On
lui oppofoit Vacuna,
déelfe de la pareífc.
A G E N S
de ,hango
&
de ban'lu"
f.
m.
pI.
(Comm.)
fom des officiers étaolis daos les villes
commer~antes
~e
la
F
rance pOllr oégocier
entr~
les ,banquíers
&
CQl1l-
r9.'11'
!!
.
14-5
mer~ans
les a1faires du change
&
l'achat ou la vente
des marchandifes
&
nutres efrets . A París
&
a
Lyon,
on les nomme
a
v
e1lS de ,ha11ge;
eo Provence on les
¡¡P'
pcllc
eo,rfitls ;
allleurs on les appelle
eottrtiers . floy.z
COURTIER
&
CHANGE .
A
Parí~ ,
il
Y
a
30
agens .
de
ch.an~e
&
courtiers de
march:UldIfe , de draps, de fOIe, de
la1Ue~
de toíle
&"
qui furent créés en IÍtre d'office par l.harles
IX.
en
Juin
I P 2 ,
&
l~
noni.bre en fut fixé par H enri
IV.
en Il'9,. CC nombre a fore
vari~
depuis.; car d'abord
il n'yavoit que huit
agens
de change pour la villc de
Paris de la création d'Henri
IV.
leur nombre fue aug–
menté jufq u'a
'20
en 1634,
&
porté
a
30
par Uil édit
du mois de D écembrc 1638. En 1645', Louis
XIV.
créa
fi x llOUVcnux olficcs,
&
les chofes
demeur~rent
en
ce~
état jufqu'cn 170" que tous les olfices d'
agens
de ¡:han·
ge ou de banque ayant été fupprimés daos toute l'éten–
due du royaume ,
a
la réTerve de, ceux de Marfeille
&
de RordeauK, le roi créa en leur place cem feize nou–
,'cau. olfices pour ottre diftribu¡l"s dans les principale.
villes du royaume avee la qualíté
de cQnfei//ers dte roi,
agms de bant{tte, c"ange, eommere;
&
finance
.
Ces
I1c:uvelles charges fureor encore fupprimées en 1708
pOlll' París ;
&
au líeu de vingt
agens
de change qui
y
établiífoit I'édit de 170" celui de 1708 en porta
le
nomb~
a
quarante;
&
en 1714, le roi y en ajoilta en–
core vingt autres pour la ville de Paris. Mais le titre
de ces
agens
fut encore fupprimé en 1720,
&
foixante
nurres
ag.nspar eommilfion
fur~nt
établis pour faire
leurs foné1:ions . Ceux-ci furent
a
leur tour fupprim¡!s,
&
,j'autres créés en leur place en titre d'office par édit
du ' mois de ] anvíer
1
7lJ.
Ai~lfi
iI y a aauellemem foi:
xante
agcns
de
chang~
a ParlS; lIs fon¡ un ' corps qUI
élit des fyndics , li s oe prennent plus la qualité de cour–
tiers , mais celle
d'ag~ns
de fhange
depuis l'arret du
Confeíl de 1639;
&
par l'édít de '7° l' , lis om auffi le
titre de
eon{eiller du roí. floyfZ
CauRTIJ;R. Lenr
droit efi un quart pour ccm, (lOnt la moitjc; efl paya–
ble par celui qui donne fon argent,
&
I'autre par celui
qui le re,oit ou qui en fournit la valeur en lemes <le
change QU aUlres effets . Dans la négociation du papier
qui pcrd beaucoup, com¡:ne par exemple, des comrat9
fur l'hÓtcl de ville"
&e.
!10m I'acheteur oe paye pas la
moilié de la Comme
tQtal~
portqe <lans le contrat
a
caufe
de la variation du CQurs de ¡:e:; effe!S , l'
age"t de change
prend fOil droie fur
l~
po.pie¡-, c'efi-a-dire, fur la fom–
me qu'il valoit autrefois,
&
non fur l'argem qU'OD le
paye felon le cours de la place. Daos les vilIes 011 les
(lgens
ne font pas établis en titre d'otlice, il s font cho[fis
par les confuls, maires,
&
échevins devant lefq¡¡els ils
pn!tent le fer¡:nem . Les
agfns de epange
ne pellveQt etre
banquiers ,
&
porter bilan fur la place, 011 ils poivent
avoir un livre
p~raphé
d'un conful, c6té
&
numéroté,
par l'ordonnance de 1673. On peut voir dans le
Di–
tlionnaire dll CQmraercc ¡le Sapary,
les dívers régle–
mcns faits pour les corps d¡:s
a~rns
de ,honge,
&
fur–
tout ceux qui font portés pat I arret du
Coof~il
du 2<4
Septembre 1724.
AGENS GÉNÉRAUX
DU
CLERGE'; ce fon¡ ceu! qui
fom cltargés dcs afraires du C lérgé de l'églife G aIliéa–
ne ,
11 Y
en a deu x qui fom ou pourfuivent au Confeil
tour!)S lel
~ff~ires
de l'Eglife : on !es change de cinq
cn
cinq ans ,
&
meme achaque aífemblée du Clergé,
fi
elle le jllge
a
propOs . L es aITe¡nblées du Clergé ayane
été reglées fous Charles
IX.
on laiffoit a la fuite de
la cour, apres !ju'elles
~toi~ot
finies, des perfonnes qui
pre/loient I,oin d,s afraires,
a
qui QI1 donnoit le nom de
Jjndies
:
mais en 15'9l' on étaplit des
agel1s
pxes, ayec
un pouvoir beaucoup plus éténdu,
&
on réglª,
l·.
lep.rsgages; 2°. qu'ils feroient no¡:nm':s al¡ernativemem par
les
proyinc~s ecdéfi~ftiques;
fav oir, I'up par celles de
Lyon., Sens , Ambrun, Reims, Vienoe, Rouen, Toursj
&
l'autre par celles d'Auch, ArIes, Narbonne, Bour–
ges, Bordeaux , Touloufe, Aix; 3°. que ceux que
1'9.!l
l1ommero1t (eroient
a~uellement
pretres, qu'ils polTé–
.deroíent UIl béoétice
PªYA11l
décimes dan
s
In
prov ince ,
l;es
ag,ns g lnlraux
on¡ droit de
comwittira1Jf .
Cette
plaGe
ea
remplie par
MM.
les
abb~s
de Cpriolis
4
de
Caftries en la préfeore année
17n .
(G.)
A
G
E
N
T, adj. pris fubft. fe dit
en
1VIéch.a1JiiU~
&
en
.f'hyjiquo
d'Ull corps, ou en général d'¡lIle pUlífance
qUI produi¡ ou qui tend
ii
pro.duire q\1elque effet par foq
mouvement
a~uel,
ou par fa tendance au
mouvem~nt.
flaJ.H.
PUISSANCE
él'
A~TJON ,
.
AGE)jT
&
P
I\:f¡E
1;T ,
(]1Irijprlld. )
fe dlt
dan~
le
Droit coútumier d'Angleterre, de celui,ou .de celle qui
(e fait ou
~ui
fe qoont? quelque chofe a
fOl-'Pem~;
do
p<!
(orte
(